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| La Collection Aristophil - Lettres et documents importants | |
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+7Grandier A Noche de Varennes Airin escale a bangkok Therese Belivet globule de Neubourg 11 participants | |
Auteur | Message |
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de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 8:59 | |
| L'histoire d'Aristophil, cette société qui vendait des parts dans la possession de documents du patrimoine écrit, n'est plus à faire. C'est celle d'une success-story fulgurante qui s'achève en mise en examen pour soupçons d'escroquerie. L'énorme collection est donc mise aux enchères sous l'égide de quatre maisons de vente : à la tête Aguttes, ensuite Artcurial, Drouot Estimations et Ader. Oui, quatre car il ne s'agit pas d'un vide-grenier, mais d'un fonds gigantesque, hétéroclite, bigarré, boursouflé, hautement précieux, qui nécessite plusieurs salles d'entrepôts et des dizaines de mètres d'étagères gardées jour et nuit. Logique donc qu'on en dise un mot sur le fil de ce distingué Boudoir.
- Avec 130 000 manuscrits et autographes, Aristophil était la plus importante et la plus belle collection privée au monde.
Photo Cyril Zannettacci pour Libération
- Le commissaire-priseur Claude Aguttes dans le bunker secret où sont entreposés les manuscrits.
Photo Cyril Zannettacci pour LibérationLes opérations monstres ont déjà débuté par une vente inaugurale proposée par la maison Aguttes. Ce fut déjà en soi un événement. Mais, accrochez-vous, la dispersion de la collection entière prendra non pas des mois mais des années.
- Toutes les ventes aux enchères des Collections Aristophil seront transversales, obéissant à une même thématique, qui pourra être illustrée par des livres, des lettres, des dessins etc.
La dispersion devrait durer six années, soit plus de 300 rendez-vous – une nécessité de répartir les documents au mieux afin d’éviter la saturation du marché. Drouot, marque internationale, accueille les ventes.
En guise de mise en appétit, cet inestimable rouleau de la Bastille du Marquis de Sade : Face à des trésors pareils, inutile de dire que l'Etat est sur le coup et que ses préemptions ont ponctué et ponctueront encore les vacations. Sources : https://next.liberation.fr/livres/2018/06/13/aristophil-encheres-cruelles_1658834 https://www.actualitte.com/dossiers/bibliophilie-les-collections-aristophil/35?p=2# Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristophil https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/collections-aristophil-8-9-millions-eur-et-32-preemptions-de-l-etat/92005 |
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 9:21 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 9:35 | |
| Désolé pour le doublon. Comme je suis plongé dedans, je vous présente le calendrier des prochaines ventes.
- Vente n° 15 • Aguttes • 1er avril • 14h BEAUX-ARTS • Écrits & Correspondances de peintres ; Impressionnistes & Modernes • Lundi 1er avril à 14h, Drouot, Paris | Experts : Charlotte Reynier-Aguttes et Thierry Bodin
- Vente n° 16 • Artcurial • 2 avril • 14h BEAUX-ARTS • Écrits et Œuvres d’Artistes du XVIe au XXe siècle • Mardi 2 avril à 14h, Drouot, Paris | Spécialiste : Guillaume Romaneix
- Vente n° 17 • Aguttes • 3 avril • 14h LITTÉRATURE • Écrivains des XIXe et XXe siècles • Mercredi 3 avril à 14h, Drouot, Paris | Expert : Claude Oterelo
- Vente n° 18 • Ader • 4 avril • 14h HISTOIRE • Feuillets d’Histoire • Jeudi 4 avril à 14h, Drouot, Paris | Expert : Thierry Bodin
- Vente n° 19 • Aguttes • 4 avril • 16h30 HISTOIRE • Grandes Figures Historiques • Jeudi 4 avril à 16h30, Drouot, Paris | Expert : Thierry Bodin
- Vente n° 20 • Aguttes • 5 avril • 14h HISTOIRE POSTALE • Guerre de 1870-1871 • Vendredi 5 avril à 14h, Drouot, Paris | Experts : Alain Jacquart et Mario Mordente
- Vente n° 21 • Drouot Estimations • 5 avril • 16h15 HISTOIRE • Bibliothèque Napoléonienne • Vendredi 5 avril à 16h15, Drouot, Paris | Expert : Dominique Courvoisier
Au plaisir de vous y rencontrer. |
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 9:45 | |
| - de Neubourg a écrit:
- Désolé pour le doublon.
Pas de souci. _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 10:05 | |
| J'attire votre attention sur la vente qui aura lieu JEUDI 4 AVRIL 2019 GRANDES FIGURES HISTORIQUES ÉCRITS & CORRESPONDANCES Je vous donne le lien du catalogue, dont je prendrai la liberté d'épingler certains lots. http://catalogue.gazette-drouot.com/pdf/78/96127/cataristophil_20190404_bd.pdf?id=96127&cp=78
- 1002
BOUGAINVILLE Louis Antoine comte de (1729-1811) navigateur et explorateur. L.A.S. « De Bougainville », Paris 21 février 1774 ; 3 pages in-4 (petites restaurations hors texte). 1 000 / 1 500 €
Longue lettre sur ses démarches en faveur de l’Académie. Le ministre a fait demander à l’abbé ROCHON « s’il vouloit renoncer aux fonctions pour lesquelles il avoit des emolumens. Il a repondu que non et qu’il partoit pour Brest, dans l’intention de les y exercer » ; s’il s’acquitte réellement de ses charges de bibliothécaire, « on ne peut lui en contester les appointemens. J’ai ensuitte presenté le desir que l’Academie auroit que le Roi se chargeat de faire la dépense de la gravure des planches du dictionnaire. Il m’a répondu qu’il lui paroissoit à propos que le Roi fit non seulement graver les planches par le meilleur graveur, mais se chargeoit encore de faire imprimer l’ouvrage même par les imprimeurs gagés à l’hotel de la guerre, dans le format que decideroit l’Academie ; qu’elle envoyeroit ici les cahiers redigés et que l’impression seroit suivie par quelques uns de ses membres residens a Paris ou a Versailles ». Il suggère de donner un exemplaire des mémoire de l’Académie au duc de CHARTRES « qui a pris a Brest et qui conserve au corps de la marine un tendre attachement »...
- 1003
CAGLIOSTRO Giuseppe BALSAMO, dit Alexandre comte de (1743-1795) aventurier italien, médecin et occultiste, il fut compromis dans l’affaire du Collier de la Reine.
P.S. « Io Giuseppe Balsamo », signé également par sa femme Serafina Feliciani comtesse de CAGLIOSTRO, et des magistrats de Bienne en Suisse, Bienne 5 et 6 juillet 1787 ; 5 pages et demie in-fol. en un cahier retenu par un fil de soie lui-même fixé par 4 cachets de cire rouge, sceau sous papier aux armes de la ville de Bienne. 5 000 / 6 000 €
Curieux et rare document rédigé en faveur du comte de Cagliostro par son épouse, après l’affaire du Collier de la Reine et leur expulsion hors de France. Déclaration faite devant notaire et témoins par l’épouse de Cagliostro sur des faits et circonstances « qui ont rapport aux persécutions violantes autant qu’injustes, auxquelles il étoit exposé depuis quelques années, surtout durant son dernier séjour en Angleterre ». La comtesse de Cagliostro affirme tout d’abord n’avoir jamais été maltraitée par son mari, « encore moins frappée de coups ». Elle se souvient des visites que lui fit M. de VISMES [Jacques Vismes de Vaglay, alchimiste français vivant à Londres] lorsqu’elle se trouvait en Angleterre, celui-ci ayant cherché à gagner sa confiance « pour porter dans son esprit de la défiance, contre Monsieur le Comte, en lui assurant qu’elle seroit toujours malheureuse avec lui ». C’était dans le but de lui extorquer des secrets que Vismes lui a proposé de rentrer en France en lui promettant une pension de la part du ministre BRETEUIL. Elle assure ensuite n’avoir jamais écrit à M. THILORIER [l’avocat de Cagliostro lors du procès du Collier], mais que MM. de Vismes, Rey de Morande et Lanzague ont envoyé une lettre qu’elle avait refusé de signer au nom de l’avocat contre son mari. La comtesse n’a jamais eu connaissance d’une lettre de l’abbé de Saint-André. Quant au cuisinier Augustino qui était à leur service à Londres, si elle le croit capable de toutes sortes de mauvaises choses, elle ne peut rien dire contre lui si ce n’est qu’il a assisté aux conversations des trois personnes susnommées sans rien y désapprouver. Il est ensuite question de ses bijoux, emportés par le comte « de son consentement », et des pressions qu’on lui a fait subir à ce sujet. Elle dit se souvenir que, lors de son emprisonnement à la Bastille, M. de LAUNAY lui avait dit « qu’elle avoit été trop reservée dans le procès en faveur du Cardinal & de M. le Comte, & que cela lui avoit couté quelques mois de séjour de plus la Bastille ». Elle rapporte d’autres propos du Gouverneur de la Bastille pour dissuader Cagliostro de porter plainte contre lui, que cela serait comme attaquer M. de Breteuil et qu’il perdrait forcément ce procès [en juin 1786, Cagliostro avait assigné en justice le Gouverneur de la Bastille et l’avocat Chenon pour non-restitution des biens et papiers mis sous scellés lors de son arrestation en juin 1785 ; ayant été obligé de se désister faute de preuves, Cagliostro fut débouté de sa demande en juillet 1787]. Enfin la comtesse de Cagliostro atteste que son mari « ne l’a jamais empêchée d’assister au culte et au service de sa Religion »...
La pièce est signée par elle, ainsi que par le notaire Köhly et deux témoins, puis certifiée légale à la date du lendemain par le Maire Bourgmestre de Bienne qui y a fait apposer le sceau de la ville.
Je reviens pour la suite. Vous ne perdez rien pour attendre. |
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 10:06 | |
| - de Neubourg a écrit:
- Je vous donne le lien du catalogue, dont je prendrai la liberté d'épingler certains lots.
http://catalogue.gazette-drouot.com/pdf/78/96127/cataristophil_20190404_bd.pdf?id=96127&cp=78 Faites donc ça. _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Therese Belivet
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 09/01/2019
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 13:25 | |
| Ce sont des documents exceptionnels. _________________ Those words were somehow future, and this was present.
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 13:50 | |
| Merci pour vos encouragements. Je reprends la barre.
- 1005
CATHERINE II (1729-1796) Impératrice de Russie. L.A.S. « Caterine », Krasnoïe 15 mai 1764, au maréchal comte MUNNICH ; demi-page in 4. 2 000 / 2 500 €
Elle a reçu sa lettre du 14 mai : « Je suis bien aise que vous soyés content, je la suis aussi. Je me porte bien je m’en vais cet aprèsdiné à Peterhof »…
- 1006
CATHERINE II (1729-1796) Impératrice de Russie. L.A., 16 juillet 1775, au comte MUNNICH ; 1 page in 4. 1 200 / 1 500 €
Elle a bien reçu sa lettre accompagnée « des Coupper Plate Magazin et Museum », arrivés très à propos « lorsque j’étois malade de la dissenterie et je m’en suis amusée dès que j’ai pu. Je vous en remercie et vous prie de me faire venir trois exemplaire des desseins de CLAUDE LORRAIN et toutes les vues que j’ai marquée avec du crayon depuis la feuille 35 du livre jusqu’à la fin ». Elle se porte mieux mais est encore faible, « je meure de fain réellement s’est une fain canine »…
- 1023
CONDÉ Louis-Joseph de Bourbon, prince de (1736-1818) chef de l’armée des Émigrés. L.A.S. « LJB », Paris 17 avril 1780, [au comte de MAUREPAS] ; 4 pages in 4. 200 / 300 €
Curieuse lettre après la suppression de sa charge de Grand Maître. Il voudrait obtenir de Louis XVI un dédommagement, à cause de la suppression du casuel de sa charge de Grand Maître, et demande à Maurepas, en qui il a toute confiance, d’intervenir en sa faveur : « j’ai trop d’habitude de la Cour, pour ne pas savoir qu’on n’y tient rien, que les choses ne soyent faites ; d’après ce que vous me mandez, j’ai tout lieu d’esperer d’être parfaitement content, mais, je vous l’avoue, il me reste encore quelque crainte ; je suis fort loin de croire que tout le monde me serve comme vous ; le mot du Roy qui dit qu’il fera sans dire quoy, me fait craindre, qu’en desesperant de me faire refuser tout à fait, on ne soit parvenu à lui persuader d’écouter ma demande ». S’il obtient gain de cause, cela peut provoquer des jalousies, mais il estime que sa demande est très raisonnable : « j’ai renfermé ma demande dans les bornes les plus étroites, elles sont convenues avec vous, et je ne peux plus être refusé […] j’attens de votre interêt, que vous ne souffrirez pas, que l’offre qu’on va me faire, puisse me compromettre […] peutêtre le Roy vous dira-t-il, mais cela ne presse pas tant, puisque je lui ai donné ma parole, il doit être tranquille ; au nom de Dieu, ne cedez pas à cette defaite qui lui seroit suggerée, tout seroit perdu […] si par hazard il mettoit en avant le commandement de l’armée, je ne suis pas en peine que vous lui fassiez sentir, qu’une commission momentanée, quelque brillante qu’elle soit, ne peut pas dedommager de la degradation d’une charge comme la mienne »… Et il termine : « je me suis jetté dans vos bras, et tout m’annonce que j’ai pris le bon parti, en suivant le penchant de mon cœur ». Il a joint une lettre pour être montrée au Roi, demandant, pour compenser « le vuide que j’eprouve dans ma caisse », sa nomination à une charge de Contrôleur général du Trésor, valant 50 à 60.000 livres. Sans cette indemnité, il serait obligé de bouleverser sa maison…
- 1039
FRÉDÉRIC II (1712-1786) Roi de Prusse. L.A.S. « F. », [Potsdam octobre 1752, à VOLTAIRE] ; 3/4 page in-4 (légères fentes réparées). 8 000 / 10 000 €
Belle lettre à Voltaire sur le Dictionnaire philosophique. « Si vous continuéz du train dont vous alléz le Dictionnaire sera fait en peu de tems. L’article de l’ame que je resois est bien fait celui du batheme y est superieur, il ni touche pas, il semble que le hazard vous fait dire ce qui pourtant est la suite d’une meditation. Votre dictionnaire imprimé je ne vous conseille pas d’allér a Romme, mais qu’importe Rome, Sa Sainteté, l’Inquisition et tous les chefs imbûs des ordres ireligieux qui criront contre vous, l’ouvrage que vous faites sera utile pour les choses et agréable par le stile, il n’en faut pas davantage. Si l’amme de vos nerfs demeure dans un état de quietude je serai charmé de vous voir a ce soir, sinon je croirai qu’elle se vange sur votre corps du tord que votre esprit lui fait. Ce quil y a de sur c’est que je ne crois pas que moi ni persone ne soit double, les grands en parlant d’eux dissent nous, ils ne s’en sont pas multipyéz pour cela, metons la main sur la confiance et parlons franchement, et lon avouera de bonne foy que la pensée et le mouvement dont notre corps a la faculté sont des atributs de la matiere animée formée et organisée comme l’homme »…
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| | | Therese Belivet
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 09/01/2019
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 14:08 | |
| Tout le monde écrivait en français, mais l'orthographe de cette langue était encore très flottante. _________________ Those words were somehow future, and this was present.
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 14:44 | |
| Oui, les fautes du grand Voltaire en particulier. Nous en arrivons aux 3 Louis.
- 1065
LOUIS XIV (1638-1715) Roi de France. L.A., « ce vendredi » [1663], à HENRIETTE D’ANGLETERRE ; 1 page et demie in-4, adresse « A ma seur », cachets cire noire aux armes (brisés). 7 000 / 8 000 €
Jolie lettre à sa belle-sœur Henriette d’Angleterre, Madame, duchesse d’Orléans. « Les grottes et la fraischeur de St Clou ne me font point souhaitter dy estre car nous avons des lieux ici assés beaux pour nous consoler de ni estre pas, mais la compagnie qui sy trouve est si bonne quelle me donne des tentations furieuses de mi trouver et si je ne croiois vous voir demain je ne sait quel parti je prendrois et si je pourrois menpescher de faire un voiage aupres de vous faittes que touttes les dames ne moublie pas et vous souvenir de lamitié que je vous ai promise elle est telle quelle doit estre pour vous plaire. Si vous en avés envie que jen aie beaucoup pour vous assurés fort mon frere de mon amitié ».
- 1068
- LOUIS XV
(1710-1774) Roi de France. L.A.S. « Louis », Versailles 5 mai 1743, au duc de GRAMONT, en réponse dans la marge d’une L.A.S. du duc de GRAMONT, Spire 27 avril ; 4 pages in-fol. (dont deux avec la réponse de Louis XV) (trace d’onglet). 2 000 / 2 500 €
Sur les Gardes Françaises. Louis, duc de GRAMONT (1689-1745), colonel des Gardes Françaises, soumet à Louis XV un projet de promotion pour le régiment des Gardes, faisant valoir l’ancienneté des officiers, le prix des compagnies, l’amertume que ressentent « les bons sujets » de voir passer devant eux « des gens qui quelquefois, nestoient pas nez quand on a commencé de servir »… Il recommande aussi d’entretenir l’émulation par des promotions, surtout si la guerre doit durer, et recommande tout particulièrement les capitaines d’Aspremont et Chambon… Le Roi répond qu’il remettra à M. d’ARGENSON son mémoire. « Je n’augmenteres certainement pas la dere promotion que j’ay faitte, mais si j’en fais une nouvelle de brigadiers dans le courant de la campagne, ou à la fin Mrs d’Aspremont, et de Chambon n’y seronts pas oubliés. Je dis promotion parce que si quelqu’officier se distinguoit dans le courant de la campagne, et que je le recompensa d’un grade superieur a celui qu’il auroit cela ne pouroit je crois être trouvé a redire par personne, bien au contraire même, et cela ne fairoit que faire chercher aux autres les occasions de meriter d’avoir pareille grace »… Il termine par un trait d’humour : « J’ay vu hier la D. de Gramont. Elle ne desire pas du tout que les Anglois s’aprochent de vous mais si cela doit arriver elle vous prie de lui mender le jour, affin de se mettre en priere, et de ne pas se divertir ce jour la »… Provenance : ancienne collection L.-A. BARBET (15-16 novembre1932, n° 188).
- 1069
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France. L.A.S. « Louis », 25 mai 1775, [à Chrétien Guillaume de Lamoignon de MALESHERBES] ; 3/4 page in-8. 2 500 / 3 000 €
Très curieuse lettre du début de son règne sur Beaumarchais et le chevalier d’Éon. [À la mort de Louis XV, le « Secret du Roi » n’avait plus lieu d’être. Louis XVI propose un marché au chevalier d’ÉON : il accepte son retour en France contre la remise de tous les documents secrets (en particulier le projet de débarquement), une gratification de douze mille livres, et l’obligation de s’habiller désormais en femme et de porter le nom de Mlle d’Éon. Le marquis de PRUNEVAUX tente cette négociation difficile ; c’est un échec, le chevalier exigeant le paiement intégral de ses dettes exorbitantes. Louis XVI envoie alors BEAUMARCHAIS à Londres auprès du chevalier d’Éon pour mener à bien cette mission ; Beaumarchais obtient la signature d’un premier accord, le 14 juillet 1775. MALESHERBES (1721-1794) allait bientôt être nommé secrétaire d’État à la Maison du Roi ; Charles Gravier de VERGENNES (1719-1787) était secrétaire d’État aux Affaires étrangères.] « Je vous renvoie Monsieur, la lettre de d’Eon que vous m’avez envoié ces propositions sont les mesmes qu’il a faittes l’année derniere à Mr de Prunevaux, il a expliqué ses affaires à Beaumarchais qui doit en rendre compte à Mr de Vergennes, peut estre qu’un homme comme Beaumarchais en viendroit à bout plustost qu’un autre, mais sa mauvaise teste l’empecheroit toujours d’entendre à rien de raisonnable. Vous devez vous contenter Mr d’accuser la reception de sa lettre et lui dire que s’il a quelque affaire il n’a qu’à s’adresser à Mr de Vergennes en l’assurant qu’on sera toujours pret à écouter ce qu’il proposera de raisonnable. Vous communiquerez aussi la lettre que vous avez reçue à Mr de Vergennes ». Provenance : ancienne collection de Mathieu-Guillaume VILLENAVE (qui a inscrit le nom du destinataire en bas de la lettre).
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| | | escale a bangkok
Nombre de messages : 80 Date d'inscription : 03/02/2019
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 14:53 | |
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 15:09 | |
| - escale a bangkok a écrit:
- de Neubourg a écrit:
- Nous en arrivons aux 3 Louis.
Pour une vente monstre, ça va être une vente monstre ! J'ai vu dans votre lien une lettre de Henri IV estimée jusque 30 000 euros ! Oui, ce sont des trésors qui vont passer. L'Etat va certainement encore en préempter quelques uns. On s'attarde sur notre bon Roi Louis XVI.
- 1070
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France L.A.S. «Louis», Versailles 10 juillet 1775; demi-page in-8 (encre un peu pâle, quelques légères rousseurs). 2 000 - 2 500 €
Curieuse lettre du début de son règne sur une affaire religieuse. «Je vous renvoie Monsieur la lettre de Mr l'Archevesque et la reponse que vous y faittes vous pouvez la faire partir elle est fort bien et vous y etablissez de vrais principes sur les disputes de competence, mais j'ai bien peur de l'entestement de Mr l'archevesque vous devez prendre garde que les tribunaux ne soient trop vifs si le cas y echoit, car il ne faudroit pas voir recommencer les anciennes querelles et c'est a quoi vous devez porter toute votre attention»
- 1071
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France L.A.S. «Louis», Marly 25 mai 1778, à M. de MAUREPAS; 2 pages in-8, adresse avec cachet cire rouge aux armes (petit trou par bris du cachet avec perte de quelques lettres). 3 000 - 4 000 €
Curieuse lettre à son ministre d'État à propos du maréchal de Broglie. Il vient de voir le maréchal de BROGLIE, qu'il a trouvé soumis: «surement il a esté souflé, au bout d'un quart d'heure de dispute ou j'ai taché de l'eloigner de l'idée de commander l'armée»... Le maréchal a protesté de son obéissance et n'a pas parlé de son frère. «Mon abord très froid ne l'a pas epouvanté [...] J'ai obtenu ce que je desirois alors je ne pouvois pas lui dire de but en blanc de s'en retourner apres qu'il m'a obei c'est moi qui l'ai choisi c'est le meilleur general que j'ai et celui qui a la confiance des troupes, il n'aura plus son frère qui etoit notre point principal. Il fera peut estre bien encore des difficultés mais j'ai ordonné une fois je pourrai ordonner deux. Voila Monsieur ce que j'ai fait je pense que je ne pouvois faire autrement. [...] Tout ce qui me fache c'est le peu de confiance que le Mal temoigne pour MONTBAREY pourtant il ne m'en a pas reparlé aujourd'hui, mais suivant l'obéissance qu'il m'a montrée aujourd'hui j'espere qu'il regardera en lui le ministre et non le particulier, mais ce dont Montbarey peut estre bien sur c'est que je le soutiendrai comme quelqu'un en qui j'ai confiance et que rien ne se fera sans lui»..
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 15:28 | |
| Je n'en reviens pas de voir tant d'autographes de prestiges ! |
| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 15:40 | |
| Voici celle qui fait vos délices.
- 1088
MARIE-ANTOINETTE (1755-1793) Reine de France. L.A.S. «Marie Antoinette», [vers 1785], à une dame; 1 page in-8. 8 000 - 10 000 €
«Mr de TALARU, et Mde de CASTRIES ont du vous temoigner, madame, la part bien sensible que je prends a votre juste douleur, la grande jeunesse de Mr votre fils, ne ma pas permis de faire dans ce moment ce que j'aurois desiré, mais vous pouvez compter que je lui donnerai toute assurance de la charge aussitôt qu'il sera en etat de la remplir, ce sera pour moi une occasion de prouver l'estime que j'avois pour son pere, et mon amitié pour vous»..
- 1089
MARIE-ANTOINETTE (1755-1793) Reine de France. L.A.S. «Marie Antoinette», 30 août [1786 ?, au maréchal de CASTRIES, secrétaire d'État à la Marine]; 1 page in-8. 7 000 - 8 000 €
Disgrâce du prince de Soubise. [Le maréchal prince de SOUBISE (1715-1787), ancien ministre d'État, a dû se retirer après l'affaire du collier de la Reine, dans laquelle son parent, le cardinal de Rohan, avait été gravement compromis.] «Je suis fachée, Mr le marechal, que vous ne m'ayez pas fait demander a me voir hier; malgré le peu de temps que j'avois a moi, j'en aurois toujours trouvé pour vous voir, et vous dire que je n'ai aucune reponce a faire a Mr de Soubise, il a assez longtemps oublié, lui et les siens ce qu'ils me devoit, pour que je ne m'occupe pas davantage d'eux. Il y a six mois que je vous ai parlé de meme, et je ne peu pas changer d'avis»...
Provenance: archives CASTRIES (27 mars 2001, n° 98)
- 1090
MARIE-ANTOINETTE (1755-1793) Reine de France. L.A., 4 mars 1790, [au duc Jules de POLIGNAC]; 1 page in-8. 10 000 - 12 000 €
Émouvante lettre de la Reine, pleine de courage et de grandeur face à l'adversité, au mari de sa favorite. [Jules de Polignac (1746-1817) avait épousé en 1767 Gabrielle de Polastron (1749- 1793), qui fut gouvernante des enfants de France et favorite de Marie-Antoinette; ils émigrèrent dès le 16 juillet 1789. Leur fils Armand épousera à Venise le 6 septembre 1790 Mlle de Nyvenheim.] «J'ai montré votre lettre au roi, et vous ne devez pas douter monsieur, du plaisir que nous avons a consentire au mariage de votre fils, puisse t'il au moins vous rendre une partie du bonheur que vous et mon amie, méritez a tant de titre, dites lui bien que mon amitié pour elle, est inaltérable, je sens bien tous ce que son coeur eprouve pour moi, dans les nouveaux malheures qui m'accablent, mais j'ai du courage et pour mes enfants et mes amies je saurai me soutenir. Adieu monsieur dites mil chose pour moi a tous les votres, pour vos enfantes ils savent bien que j'aime a les regarder comme les miens, et que mon amitié pour eux comme pour leur père ne finira qu'avec ma vie». Correspondance (éd. Évelyne Lever), p. 504
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 16:10 | |
| Il est dommage que la résolution soit si petite. |
| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 16:11 | |
| Vos désirs sont des ordres, madame, du moins je vais m'y efforcer. |
| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 16:13 | |
| Ayez droit, cher ami, à tous mes remerciements. Cette lettre tellement émouvante le méritait largement. |
| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 16:44 | |
| Je crains que la suite paraisse bien fade aux grands admirateurs de Marie-Antoinette que vous êtes dans cet éminent forum, mais un rapide coup d'oeil au catalogue vous permettra de constater l'importance des écrits figurant à cette vente. Je continue donc.
- 1129
CAMPAN Jeanne-Louise Genet, Madame (1752-1822) institutrice et pédagogue, elle dirigea la Maison d'Éducation de la Légion d'honneur d'Écouen. L.A., Saint-Germain 23 avril 1796, [au comte Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL]; 3 pages in-4. 600 - 800 €
Nouvelles d'une élève envoyées à son père émigré. Elle lui avait parlé sincèrement des qualités de sa chère Eliza, et aussi de son regret de trouver en elle «un peu de pesanteur, et de disposition à concentrer ses idées, ses sensations, et même ses desirs». Mais ces petits défauts ont fait place à la franche gaieté, à la sincérité, à la volonté et à la facilité d'exprimer ce qu'elle souhaite. «Je l'ai souvent chapitrée avec douceur sur cette petite sauvagerie, mais le changement est si subit que je ne puis malgré mes soins m'empêcher de l'attribuer à un changement dans sa manière de vivre»... Elle a chargé le bon père Anselin et sa femme de veiller sur elle, comme par le passé, et leur a donné le logement du portier, mais estimant qu'Eliza avait dépassé l'âge de prendre ses repas avec eux, «je la fais manger à tous ses repas avec moi. En cela j'ai eu la satisfaction de prévenir le desir de vos amies qui devoient me le demander. - Depuis ce moment la petite est tout à fait changée. - Que s'est-il passé dans cette jeune tête ? - Je ne puis le définir; rien cependant qui tienne à la hauteur ni au manque de sensibilité pour sa bonne qu'elle aime tendrement, mais elle est plus à son aise, elle se sent mieux placée. [...] Tous ses exercices vont on ne peut pas mieux, sa figure plus animée la fait trouver beaucoup plus jolie. - Vous trouverez du changement dans son écriture, il y en a autant dans tous ses autres devoirs, le piano va très bien, elle lit également bien l'anglois et le françois, danse très bien enfin je puis vous assurer que vous aurez en cette chere enfant une société aussi aimable que satisfaisante pour votre coeur»... Ses sentiments d'estime et d'amitié pour Lally seront prouvés par les soins qu'elle donnera à «l'être prétieux qu'un enchaînement de circonstances a remis en mes mains»... Elle se félicite du succès de son plan d'éducation, et des progrès de ses élèves: «une occupation active et satisfaisante pour mon coeur m'est devenue en quelque sorte nécessaire et me distrait de tous mes malheurs».
- 1136
ÉLISABETH DE FRANCE, dite MADAME ÉLISABETH (1761-1794) soeur de Louis XVI, elle fut guillotinée. L.A., 3 novembre 1791; 1 page et demie in 8. 1 200 - 1 500 €
Belle et rare lettre autographe de Madame Élisabeth. Elle répond à une amie qui a été souffrante, en espérant que sa santé s'améliore: «vous este bien assés éprouvée d'un autre coté, pour que la providence soulage vos meaux. La jouissance que vous fait éprouver la considération de votre frere en est une grande, surtout avec la sensibilité de votre ame, vous devés jouir doublement. Il est bien nécessaire de gagner les gens en dessous, c'est dela je crois, que vient tout notre Mal. Votre jeune ami recevra un jour la récompence de ses vertus, et je partagerai vivement le bonheur que vous éprouverés; car vous savés bien que depuis long tems le sentiment le plus vif m'attache à lui, et ce sont de ces êtres que l'on aime d'avantage, à mesure qu'on les conois mieux. Il me montre une amitié qui contribue à mon bonheur»..
- 1144
JOSÉPHINE (1763-1814) Impératrice L.A.S. «Lapagerie Buonaparte», 25 floréal au soir [VII: 14 mai 1799 ?], à Mme CAMPI; 2 pages petit in-8, adresse. 2 000 - 3 000 €
Si vous n'aviez pas besoin de la voiture de Mme Mosselman vous me renderiez un grand service, ma belle amie, de me la preter demain a trois heures pour aller dîner chez BARRAS, de grace que cela ne vous gêne pas. Je ferai mon possible, pour etre utile a la personne que vous m'avez recommandé ce matin, je ne promets pas de réussir, attendue que le directoire accorde difficilement ces sortes de permission; mais jemployrai dans cette occasion le zèle, que vous me connoissez lorsqu'il sagit surtout de rendre service à vos amis. Bonsoir ma belle amie, je vous embrasse et vous aime de tout mon coeur»... Elle ajoute en post-scriptum: «Votre rouge est si beau et d'une jolie couleur, que je desire en avoir de pareil auriez-vous la bonté de m'en confier un pot, pour en avoir du même. J'en aurois bien soins.»
Pour le suivant, pas frapper, s'il vous plaît. Je dois à l'objectivité de faire figurer cette belle lettre dans mon petit tour d'horizon. 1159 ROBESPIERRE Maximilien de (1758-1794) avocat, conventionnel, chef des Montagnards et du Comité de Salut public. L.A.S. «Robespierre» (minute), [fin 1790], «Réponse aux amis de la constitution»; 2 pages in-4 avec ratures et corrections (légère mouillure). 5 000 - 7 000 €
Réponse à une adresse des Jacobins d'Avignon, qui avaient demandé le rattachement de leur ville à la France. [Robespierre avait soutenu leur pétition dans son discours du 18 novembre 1790.] «Vous me remerciez d'avoir plaidé la cause du peuple avignonois; c'est à moi de rendre graces à ma destinée qui m'a présenté l'occasion de le défendre. Quelle est l'ame froide qui ne seroit élevée et attendrie par la seule idée d'être utile à un peuple ! Quel peuple merite jamais d'être défendu avec plus de zèle que celui qui scait si bien se defendre lui même contre les tirans. Dans mes principes, suivant le voeu de mon coeur et par le voeu de la France, les avignonois sont françois: mais ils n'ont pas meme besoin de ce titre, pour etre à mes yeux respectables et chers: ils sont les amis, ils sont les freres de tous les amis de la justice et de la liberté: tous les hommes leur doivent secours, attachement, reconnoissance. [...] leur générosité est égale à leur courage; ils me louent d'avoir rempli le plus doux, comme le plus saint des devoirs». Il est prêt à mettre encore son zèle au service du «peuple avignonois [...] Qu'il continue de faire triompher, autant qu'il est en lui, la cause de la vertu et de l'humanité; qu'il ranime dans le coeur des françois eux-mêmes, la flamme céleste de la liberté; que, pour prix du salutaire exemple qu'il a donné aux hommes, sa gloire soit à jamais égale à son bonheur; et s'il me reste encore quelque voeu à former, ce sera de le voir accueillir l'hommage de ma tendre vénération; ce sera, Messieurs, d'obtenir quelques droits à votre estime; et d'être regardé par votre amitié, comme l'un de vos concitoiens et de vos frères».
- 1198
LAFAYETTE Gilbert du Motier, marquis de (1757-1834) général et homme politique. L.A.S. «Lafayette», Paris 1er mars 1833, à M. de SAINTE-FÈRE; 1 page petit in 4, adresse. 1 000 - 1 200 €
Souvenirs sur la Révolution et la prise de la Bastille. [Le marquis Achille de Sainte-Fère venait de publier Récit fidèle, non publié jusqu'à ce jour, de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, provoqué par la loi sur les récompenses à accorder aux vainqueurs de la Bastille... par un ancien officier au régiment des Gardes-françaises.] Il le remercie pour sa brochure, qui témoigne «du grand nombre de gardes françaises qui ont concouru à la prise de la Bastille. Je n'ai eu aucun mérite à rappeller l'autre jour que je n'y étais pas. Car toutes les Histoires du tems, et les populations contemporaines de Versailles et de Paris ont constaté que dans cette circonstance je présidais l'assemblée Nationale où je reçus en cette qualité la nouvelle apportée par les électeurs de la Capitale. J'arrivai le lendemain 15 à la tête de la députation de l'assemblée, et fus ce jour là reçu comme Commandant général». Il se souvient de la réclamation de plusieurs gardes françaises qui demandèrent alors leurs congés, à l'instigation de leurs officiers; il donna son entier assentiment à la distribution de ces congés, mais «le nombre ne fut pas considérable». Il a relevé quelques autres erreurs dans l'ouvrage..
Je m'arrêterai là, mais je pourrais continuer encore pendant des heures au vu de la qualité de ces lettres. Si certains parmi vous ont envie de nous montrer d'autres lots de cette vente de jeudi 4 avril, ils n'auront que l'embarras du choix. Je rappelle le lien du catalogue http://catalogue.gazette-drouot.com/pdf/78/96127/cataristophil_20190404_bd.pdf?id=96127&cp=78 A défaut de plaisir de l'acquéreur, nous pourrons déjà nous offrir le luxe du plaisir des yeux. |
| | | Noche de Varennes
Nombre de messages : 285 Date d'inscription : 25/09/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 17:00 | |
| Moi, j'aime bien l'écriture de Robespierre. _________________ Le rock français c'est comme le vin anglais.
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| | | Grandier A
Nombre de messages : 129 Date d'inscription : 16/04/2014
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 19:41 | |
| Cher pour des lettres Avec ce prix on ferait mieux de renflouer les hôpitaux. _________________ What else ?
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| | | Sido Scorpion
Nombre de messages : 701 Date d'inscription : 05/08/2015
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Ven 8 Mar - 20:21 | |
| - Grandier A a écrit:
- Cher pour des lettres
Avec ce prix on ferait mieux de renflouer les hôpitaux. Oh non, ces reliques sont sans prix ! Mais je suis d'accord avec vous, le gouvernement devrait mettre plus l'accent sur la santé, la prévention, la prise en charge, les traitements, la recherche, tout ce qui améliore le bien-être de la population. _________________ Avais-je atteint ici ce qu'on ne recommence point ?
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| | | Bint Georch
Nombre de messages : 462 Date d'inscription : 25/02/2019
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Sam 9 Mar - 9:14 | |
| Les objets culturels et historiques devraient être patrimoine public. _________________ Et l'orage s'en va calmé indifférent
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Mer 13 Mar - 8:21 | |
| Suite de la dispersion de cette Collection incroyable, j'ai nommé celle d'ARISTOPHIL. C'est au tour du volet Feuillets d’Histoire chez Ader.
- Lot 783
Cagliostro Giuseppe BALSAMO, dit Alexandre comte de (1743-1795) aventurier italien, médecin et occultiste, il fut compromis dans l’affaire du Collier de la Reine. P.S. « Io Giuseppe Balsamo » ; 1 page in-4 (légères piqures, petite fente au pli central).
Très rare et curieux poème subversif contre Louis XVI et Marie-Antoinette. Ce poème subversif est une parodie de la prière du Notre Père. Il est probable que Cagliostro signa ce document, trouvé dans ses papiers, lors du procès de l’affaire du Collier. « Notre pere qui ètes à Versailles Vôtre nom soit glorifié, Vôtre regne est ebranlé, Vôtre volonté subornnée aux loix, Soit fait en la terre comme au ciel, Donnez nous aujourdhui nôtre pain quotidien Que vous nous avez otés, Pardonnez aux Parlemens, Qui ont soutenus vos interets, Renvoyez les ministres qui les ont vendus, Ne succombez plus aux tentations d’Antoinnette Mais délivrez nous du Diable de garde de sceaux Ainsi soit il ».
Estimation : 4 000 € / 5 000 €
- Lot 800
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France. L.A., Paris 24 février 1792, à Mme de CHÂLONS, à l’Ambassade de France à Lisbonne ; 1 page et demie in-4, adresse, marque postale, traces de cachet de cire rouge (petits trous d’épingle avec rouille).
Très belle lettre de l’époque révolutionnaire, faisant allusion à l’impopularité de la Reine. [La lettre est adressée à la femme de l’ambassadeur de France au Portugal, Jacques Hardouin, comte de CHÂLON (1738-1794) ; il avait été ambassadeur à Venise avant d’être nommé en mars 1789 à Lisbonne, où il arriva en septembre ; révoqué le 5 décembre 1792, il resta à Lisbonne, où il mourut le 19 juillet 1794. Sa femme Jeanne-Françoise-Aglaé d’ANDLAU (1746-1825) venait de perdre sa mère la comtesse Marie-Henriette d’Andlau, née de Polastron (1716-1792), qui avait été sous-gouvernante des Enfants de France. La belle comtesse de Châlon, cousine de Yolande de Polastron, faisait partie du cercle des intimes de Marie-Antoinette à Trianon ; des rumeurs couraient même sur une liaison de la comtesse avec Louis XVI ; la comtesse se remaria en 1795 avec François-Henri de Franquetot, duc de Coigny (1737-1821), le futur maréchal et gouverneur des Invalides.] « J’espere bien, Madame que vous ne douttez pas de toute la part que je prends a votre juste douleur, et que dans quelque situation ou je me trouve je m’occuperai toujours avec bien de l’interest de ce qui vous regarde, et que la prolongation de nostre separation n’apportera aucun changement dans mes sentiments pour vous. J’avois appris la maladie de madame vostre Mere et on m’avoit dit en mesme temps qu’elle etoit beaucoup mieux, je comptois sur sa bonne constitution et j’esperois vous faire mon compliment lorsque j’ai appris la perte que vous avez faitte. On m’a dit que sa maladie avoit esté bien longue et bien penible, je desirerois bien scavoir que malgré toutes vos douleurs vostre santé n’en ait pas souffert et que vous continuiez à vous porter aussi bien que vostre etat vous le permet. Vous me reprocheriez peut etre de ne pas vous dire qu’à quelques rhumes pres, malgré toutes nos peines nos santés se soutiennent assez bien, ces separations dont il est bien difficile de prevoir le terme n’en sont pas une des plus petites, et on succomberoit si l’esperance ne venoit pas. Vous avez appris Madame les changements presque total dans le corps diplomatique, je dois croire que le Roy au moins a eu de la satisfaction de n’avoir pas la main forcée sur le changement de la mission de Portugal. Mais depuis quelques jours on dit que la Reine tourmente beaucoup les François, ce qui seroit le plus à desirer fut qu’on oubliat totalement ce coin de terre la »…
Estimation : 7 000 € / 8 000 €
- Lot 803
MARIE-ANTOINETTE (1755-1793) Reine de France. L.A., à M. de FLEURY ; demi-page oblong in-12.
« La reine ne pouvant pas voir Mr de Fleury, aujourd’hui, elle le prie de se resouvenir de Mr Boullogne, et de lui en rendre reponce, car ces dames l’attend icy ».
Estimation : 2 000 € / 2 500 € (très abordable)
- Lot 819
VIGÉE-LEBRUN Louise-Élisabeth (1756-1842) peintre. NOTES et MANUSCRITS autographes, ou avec additions et corrections autographes ; 73 pages formats divers, dont 28 entièrement autographes (petites déchirures à quelques feuillets).
Notes et brouillons, et copies corrigées pour ses Souvenirs. [Les Souvenirs de Mme Vigée-Lebrun ont paru en 1835-1837 (3 vol., H. Fournier). Auteur de nombreux portraits de la famille royale, Mme Vigée-Lebrun fut une observatrice attentive des personnages, des mœurs et des modes, en particulier, dans le présent ensemble, de la cour de Louis XVI. Ce dossier de travail inconnu (d’autres se trouvent à la Fondation Custodia ou à la Rochester University, notamment) montre bien la méthode de travail de Mme Vigée-Lebrun, qui note de premier jet, à des époques diverses (certaines notes semblent assez anciennes, d’autres sont d’une écriture tardive), des souvenirs, qui sont ensuite dictés ou mis en forme avec l’aide de ses nièces ou de Louis Aimé-Martin, et ces copies sont à nouveau corrigées et commentées par elle. Ses Souvenirs se présentent sous forme épistolaire de lettres à la princesse Kourakin.] Le dossier s’ouvre sur le brouillon de l’incipit des Souvenirs : « 1e Lettre. Chere et bonne amie vous me demandez avec tant d’instance de vous ecrire mes souvenirs, helas ! chere en vous les traçant que de sensations diverses je vais éprouvée en me rapellant tant devenements dont j’ai eté temoin, puis tant d’amis que j’ai perdus ! Il n’existe plus que dans ma pensée, helas ! ne faudroit t’il pas les oubliés ? Mais non car mon cœur a de la mémoire et dans mes moments de solitude jen suis encore entourée, mon ymagination les réalise autour de moi, il en est de même pour tout ce qui a charmé mon existence le bonheur dont j’ai jouis dans mes encienes sosietés je ne puis l’oublier… Aussi la solitude bien souvent est un charme pour moi ; je ne m’y trouve pas isolé, je remercie la providence qui m’a donner ce reflet du bonheur passé »… Dans la « 2e Lettre », elle avoue : « mon amour extrême pour la peinture cest manifesté des mes premieres années, car lorsque jetais au couvent, ou je suis restee depuis lage de 5 ans jusqu’à onze j’avois un tel besoin de desiné que je negligeois mon ecriture je remplissais les marges de mes caijés de petites tetes de face, de profil, puis les mur du dortoir étoit par moi crayonnés avec du charbon j’y traçois des figures des paysages, aussi pour cela j’etois souvent en penitence, mais je residivois toujours, et même aussi dans les moments de recreation la plus grande partie du tems prescrit je traçois de même sur le sable tout ce qui me passoit par la tête, je vous fait cette narration sur cette divine passion qui ne ma jamais quitté et que j’ai le bonheur de posseder encore comme dans ma plus grande jeunesse c’est a cet amour pourtant que je doit mon existence et tout le charme de ma vie »… Anecdotes sur MARIE-ANTOINETTE, « en 86 ou 1787 », qui refuse d’adopter la mode de cheveux partagés sur le front, et qui, en « 87 ou 88 », repousse un compliment sur l’élévation de sa tête : « Si je n’étais pas Reine, on dirait que j’ai l’air insolent »… Témoignage du dernier bal de la Cour à Versailles : la Reine, « fort agitée », invitait M. de Lameth et d’autres jeunes gens à danser : « tous la refusèrent […] : ce qui, pour moi, était déjà une révolte. La révolution éclata l’année d’après »… De nombreux personnages peuplent ces pages. Ainsi, MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE, reine de Naples : « elle fut trahie et callomniée par ceux même en qui elle avoit le plus de confiance et d’amitié. Celle qu’elle affectionnoit le plus correspondoit avec le conquérant qui vint à bout par de viles menées de détroner la Reine pour donner son royaume à sa sœur, Mme Murat. Ce trone usurpé n’ayant pas de bases solides, fut remis à qui de droit »… D’autres fragments sur Rome, Naples, le Vésuve, son goût pour les promenades solitaires ou pittoresques, des calomnies qui l’atteignirent, des jugements ou maximes sur le caractère (la parole donnée, l’ingratitude, le doute de soi, les âges difficiles, la sagesse, le bavardage, la fatuité, l’amour)… Esquisses ou anecdotes sur divers personnages, parfois sujets de portraits : le duc d’Orléans, le marquis de Montesquiou, le comte de Ségur, Adèle de Sénange (Mme de Souza), Mlle Duchesnois, le comte de Strogonoff, le cardinal de Bernis, M. Campan, la comtesse de Sabran (depuis, marquise de Boufflers), Felice Fontana, Mlle Quinault, Mme Le Couteux du Moley, la comtesse d’Angevilliers, le prince Henri de Prusse… Etc. Bibliographie Élisabeth Vigée Le Brun, Souvenirs 1755-1842 (éd. Geneviève Haroche-Bouzinac, Champion, 2015).
Estimation : 7 000 € / 8 000 €
- Lot 862
LOUIS XVIII (1755-1824) Roi de France, alors comte de PROVENCE. L.A., [fin 1789 ou début 1790, à MIRABEAU] ; 2 pages et demie in-8 remplies d’une petite écriture serrée.
Extraordinaire et curieuse lettre du comte de Provence au début de la Révolution, sur ses manœuvres politiques avec l’aide de Mirabeau, sur sa propre personnalité, sur Louis XVI et Marie-Antoinette. [Il semble faire allusion, à mots couverts, à la conspiration du marquis de FAVRAS, qui sera arrêté le 25 décembre 1789 et pendu le 19 février 1790, en prenant sur lui les soupçons qui pesaient sur le comte de Provence.] « Il ne tiendroit qu’à moi, my dear son, de prendre pour une maniere de reproche direct, la premiere phrase de votre lettre, cependant je pourrois vous répondre que c’est presque toujours vous qui commencez à parler de paye » ; le second grief est plus grave. « J’ai vû tout ces gens là, j’en conviens, ils m’ont persuadé, j’en conviens encore, mais quelque raison qu’ils ayent eu (et il faut qu’ils en ayent eu une furieuse dose, car c’est bien contre le vœu de mon cœur que je me suis rendu et si ma raison n’y veilloit sans cesse, il feroit certainement une insurrection) quelque raison que j’aye moi-même en parlant d’après eux, il n’est pas aisé de persuader des gens dont le cœur est au moins aussi fort que la raison et de plus quatre fois plus ulcéré que le mien. Ce n’est pas que je veuille disconvenir de ma timidité, il y a 34 ans que j’ai ce malheur, ou plutôt ce défaut là, mais la mienne est d’une espece particuliere ; en public je le suis fort peu, diminuez le cercle, elle augmente et elle est à son comble dans le tête à tête. Il n’y a que lorsque je suis assez animé par l’objet pour pouvoir assommer mon adversaire d’un seul coup, que j’en puis venir à bout et il est rare que je soye dans ce cas là. Vous me faites bien de l’honneur de me comparer à un eléphant, mais le fussé-je, le rôle qu’il m’a fallu jouer toute ma vie, rôle si opposé à celui que je serois dans le cas de jouer en ce moment, m’a ôté beaucoup de la force qui me seroit nécessaire ; retenez le meilleur coureur au lit pendant six mois, s’il n’en sort pas paralytique, au moins courra t’il bien mal, jugez quand c’est 18 ans au lieu de 6 mois. D’ailleurs encore une fois vous me jugez trop favorablement, je ne vous dirai pas que je suis un sot, car je n’en crois rien, mais mon genre d’esprit consiste plutôt dans une certaine aptitude à saisir les idées, à me les identifier, à les présenter quelquefois sous un jour plus favorable que leur auteur même, qu’à en enfanter tout seul. Delà vient, que lorsque j’ai un second, pourvû que ce ne soit pas absolument un apoco, je me défends et même j’attaque bien, mais lorsque je suis seul et qu’on me fait une objection imprévue, je reste souvent court et quand on y a été une fois pris, l’air de noblesse et de dignité n’en impose plus, le cornac qui a dompté l’éléphant, cesse de le craindre. Voilà ce qui m’est arrivé plusieurs fois avec la Reine et c’est ce qui fait que je ne puis pas espérer de lui en imposer ; quant au Roi, il est si versatile parce qu’il est si engourdi, qu’on n’en peut rien tirer, il jette sa confiance, comme un pêcheur de baleine jette son harpon et puis au lieu de tirer le poisson, c’est le poisson qui le tire. Je le sais bien, puisque j’ai été premier ministre pendant trois jours, c’est moi qui l’ai engagé à aller à l’Assemblée Nationale, à rappeller ses Ministres et à aller à Paris, ce sont trois petites choses assez importantes, on auroit cru que j’allois gouverner l’État, point du tout, M. de Montmorin est revenu, je me suis retrouvé Gros-Jean comme devant. La Reine a encore une manière qui est diabolique, c’est qu’elle vous dit, moi je ne me mêle pas de cela et quand une fois elle s’est cramponnée à cette phrase, pas pour un diable vous ne l’en feriez démarrer. Il y auroit peutêtre un moyen, qui seroit de me montrer tout à fait sans m’embarrasser d’eux, de me mettre assez en avant pour me rendre même à craindre si je pouvois avoir de mauvaises intentions et ensuite de leur tendre une main qu’il seroient bien obligés de prendre, mais jamais je ne jouerai un pareil rôle, j’aimerois mieux périr ici avec eux ou comme d’autres aller en pays étranger manger le pain de la pitié, que de manquer à ce point, quoiqu’à bonne intention, aux principes que j’ai succés avec le lait ». Après avoir répondu aux reproches, il veut dire le doux sentiment de se sentir aimé par son « fils » : « c’est de me dire, mon fils m’aime donc comme je l’aime, comme je désire d’être aimé ! […] je ne parle pas de l’adoption que j’ai faite de vous, les premiers soins que j’ai pris de vous ne vous avoient pas pour objet, je les rendois à un homme que j’aimais, que je respectois, […] encore une fois entre un bon pere et un fils tendre, il n’y a point de distance. J’attends votre Discours qui doit être intéressant à en juger par l’exorde et je pars pour la fabrique, mais ce ne sera pas sans vous en esprit comme je le voudrois en chair et en os, serré contre mon cœur ».
Estimation : 3 000 € / 4 000 € Je rappelle que ce volet de la vente est opéré par la maison Ader. https://www.ader-paris.fr/ |
| | | spa monopole
Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 31/01/2017
| | | | Bint Georch
Nombre de messages : 462 Date d'inscription : 25/02/2019
| Sujet: Re: La Collection Aristophil - Lettres et documents importants Mar 26 Mar - 19:10 | |
| Selon les médias, l'État lorgne sur les 130 000 manuscrits d'Aristophil. https://www.lexpress.fr/culture/l-etat-lorgne-sur-les-manuscrits-d-aristophil_2069353.html Comme disent nos amis brexiteurs, wait and see. _________________ Et l'orage s'en va calmé indifférent
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