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 Paris mon amour : une collection de vestiges du patrimoine parisien mise aux enchères

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Airin

Airin


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Date d'inscription : 19/09/2015

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MessageSujet: Paris mon amour : une collection de vestiges du patrimoine parisien mise aux enchères   Paris mon amour : une collection de vestiges du patrimoine parisien mise aux enchères Icon_minitimeVen 15 Mar - 19:29

Ce sera le 18 mars, donc dans trois jours, à Paris, une vente hors du commun. Wink

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  • Roxane Debuisson, gardienne du patrimoine parisien

Le 24 juin 2018, Paris perdait l’une de ses plus ferventes admiratrices : Roxane Debuisson. Cette érudite, un brin fantasque, constitua durant plus de cinquante ans une collection unique au monde, constituée d’enseignes de commerces traditionnels, de plaques d’immeubles, de décors et éléments architecturaux en tous genres, témoignant d’un Paris révolu.

« Tout commence un jour de 1962, raconte Maître Christophe Lucien. Alors qu’elle flânait rue de Birague dans le Marais, l’enseigne d’un coiffeur s’écrase à ses pieds. Il s’agissait d’une sphère de métal doré terminée par une queue de crin de cheval, selon la forme traditionnelle des enseignes de coiffeurs-barbiers aux XVIIIe et XIXe siècles, symbolisant la barbe rasée et la chevelure. Inquiète du devenir de l’enseigne voisine, toujours fixée au mur, Roxane Debuisson s’adresse au coiffeur. Ce dernier lui explique qu’il fait retirer les enseignes anciennes de son salon pour les remplacer par un néon. La jeune femme lui propose alors d’acquérir celle subsistant encore au mur. Depuis ce jour, Roxane Debuisson n’aura de cesse de récupérer les vestiges parisiens, dont elle assistera, attristée, à la démolition. »

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Enseigne de coiffeur.
Fer doré, épousant la forme d’une sphère, à laquelle est attachée une queue de crin noir. XIXe siècle, modèle du XVIIIe siècle.
Potence de métal peint en noir.
Sans la potence : 99 x 30 cm.
Avec la potence 105 x 40 cm.
Estimation : 150-180 euros.




Historiques, les pièces de sa collection ont figuré dans de grandes expositions parisiennes, faisant parfois l’objet de commentaires dans les écrits d’historiens ou dans la presse. Au fil des années, son appartement du 19 boulevard Henri IV devint un véritable musée à la gloire de Paris dans lequel se pressaient chercheurs, historiens et amis. Parmi eux, le photographe Robert Doisneau qui la suivait dans tout Paris pour prendre des clichés du sauvetage des décors de commerces. « Se pressaient aussi dans son appartement les grands chefs dont elle fut la marraine. Chaque jour, pendant cinquante ans, elle s’adonnait à l’autre passion de sa vie, la gastronomie, et se rendait au restaurant à bord de l’une de ses Rolls dont une Phantom V bleue marine. Elle contemplait la ville derrière la vitre en chantonnant de vieilles chansons françaises avec Daniel, son chauffeur. À l’issue de ces déjeuners dans les meilleurs établissements de la capitale, accompagnés de son rituel champagne Ruinart Blanc de Blancs, elle faisait, en gastronome éclairée, un tour en cuisine, derrière les pianos, commentait avec la brigade les plats dégustés, puis distribuait de généreux pourboires au personnel. Chaque troisième jeudi du mois, elle organisait même un fameux casse-croûte matinal auquel se rendait le gratin de la restauration parisienne. Mais ces dernières années, elle ne sortait plus. Ce sont les cuisiniers qui se rendaient chez elle, dans son appartement-musée parisien. Un jour Gérard Besson, un autre Jean-Louis Nomicos ou Gabriel Biscay. Lors de ses funérailles à l’église Saint-Paul et au cimetière du Père-Lachaise, tout ce que Paris compte de grands chefs fit, en grande tenue, une haie d’honneur au cercueil de celle qui fut non seulement une gardienne de témoignages de l’Histoire de Paris mais encore une mécène de la gastronomie. »

Paris mon amour : une collection de vestiges du patrimoine parisien mise aux enchères 17493610
Potence et enseigne du cabaret « Le mouton à cinq pattes ».
Fer forgé peint en noir et doré, à décor de rinceaux feuillagés, masque et fleurs.
Époque Louis XV.
Supporte une enseigne en ronde-bosse en tôle peinte en blanc et vert figurant un mouton, probablement du XIXe siècle.
Potence : 169 x 82 cm. Enseigne : 36 x 36 x 6 cm.
Estimation : 120-150 euros.





  • Des vestiges collectés dans les rues de Paris


Enseignes de café, tailleur, chapelier, gantier, coutelier, marchand de parapluies, marchand de jouets, bureau de tabac… La collection de Roxane Debuisson, mise en vente le 18 mars à Paris, regorge de trésors vieux de plus d’un siècle. « Elle sauva de la destruction l’enseigne d’apothicaire « Au Mortier d’Argent » du début du XVIIIe siècle (estimée entre 600 et 700 euros), celle du cabaret « Le Mouton à Cinq pattes » (estimée entre 120 et 150 euro), dont la superbe potence du XVIIIe siècle. Elle récupéra des panneaux de toiles peintes sous verre de boulangerie, des sculptures de façades de boulangeries, l’ornement de la fontaine de l’hôtel Raoul dans le Marais, dont le massacre se déroula sous ses yeux. Elle collecta les plaques nominatives que l’on arrachait à la pelleteuse. En lieu et place des endroits que l’on anéantissait, on construisait des cubes sans âme dépourvus de petits commerces, pour permettre le développement de grandes surfaces hideuses en bordure du périphérique. » Ainsi entrèrent dans sa collection des plaques de pierre gravée ou en lave émaillée du XVIIIe siècle, des bancs publics, un potelet de l’arrêt d’autobus Sully Morland (estimé entre 600 et 650 euros), des banquettes de la ligne Nord-Sud du métropolitain (estimées entre 300 et 320 euros), un écusson de garde-corps signé Hector Guimard (estimé entre 1 000 et 1 200 euros), un réverbère (estimé entre 500 et 600 euros).

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Enseigne de l’apothicaire « Au mortier d’argent ».
Bois sculpté, anciennement argenté, figurant un mortier d’apothicaire, de forme balustre, sur piédouche, la panse à décor d’un mufle de lion mordant une guirlande de fruits et feuillages, le sommet orné d’une cordelette sur fond de croisillons, la base feuillagée, posant sur une console à décor de feuillages et cordelette.
XVIIIe siècle. 127 x 76 x 15,5 cm.
Estimation : 600-700 euros.


Paris mon amour : une collection de vestiges du patrimoine parisien mise aux enchères 17511610
Cossin, Ecole française de la 1ère moitié du XIXe siècle, Allégorie de la Source, figurant une femme dénudée tenant un dauphin et un roseau, 1837.
Ornement de fontaine de l’hôtel Jean-Louis Raoul, dit Hôtel Raoul.
Terre cuite, signée et datée sur la terrasse. Accidents. Avec socle : 115 x 104 x 39 cm.
Estimation : 200-300 euros.


Article Diane Zorzi
https://magazine.interencheres.com/
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