Jeux et Loisirs au XVIIIe siècle

En vente sur ebay ce livre :

UN JEU DE LOTTO DU XVIIIè SIECLE - Bastin & Duliere
Pour 6,99 euros +3,30 .
L'objet se trouve en Belgique.

Les auteurs,nous présentent et expliquent  un jeu de Lotto du XVIII è s. consarvé dans un musée de Namur -Belgique.

Sans doute est-ce ce musée

Musée des arts anciens
Hôtel de Gaiffier d’Hestroy
Rue de Fer, 24
5000 Namur
Tél :00 32 (0)81 77 67 54

Les Loteries d Etat en France au XVIIIe et XIXe siècles de
J Leonnet
Imprimerie nationale, 1963, 132 p

Voici une illustration d'un Jeu en vogue au XVIIIème siècle qui pourrait s'appliquer aux Loisirs de la Reine Marie-Antoinette et de ses Amis.


http://www.fotoe.com/www_bak/mgallery/sub_show.php?Id=22836&Maxnum=20&GId=22836&page=4

Bien à vous

madame antoine

Marie-Antoinette aimait par dessus tout s'amuser. Elle avait une peur panique de l'ennui, on dirait de nos jour une angoisse.    

Elle avait toujours besoin de se distraire.

Nous avons présenté le Jeu de Cartes de la Reine Marie-Antoinette.
https://maria-antonia.forumactif.com/t1954p25-leu-de-cartes-de-marie-antoinette

En voici un autre du même type.


Cartes à jouer utilisées comme papier à lettres par Louise de Corcelles, à l’intention de Catherine de Charrière de Sévery. On y lit ici des informations notamment sur les pratiques alimentaires et sur la sociabilité aristocratique.
http://www.tdg.ch/societe/histoire/ecrits-personnels-temoignages-passionnants-normalite/story/23379749

madame antoine

Un jeu trop coooooool !!!!

Attendez d'abord je vous le montre  


Puis je vous explique

C'est sur le principe du jeu de l'oie et ça faisait fureur dans la Haute au temps de Marie Antoinette. Certaines sources disent même que celui qui est conservé au Musée de la coiffure de Barcelone (Pagès) a appartenu à Marie-Antoinette en personne

Mais là je ne m'avancerais pas ......

Enfin bref ça s'appelle Le Nouveau Jeu du Costume et des Coiffures des Dames, en vogue de 1770 à 1779. Chaque case représente une création de Léonard.


Trop cool non ?!

Je vous en mets d'autres !!






Déjà, les coëfures, je suis méga fan. Mais ce jeu, alors là !! S'ils le rééditent, prems sur la liste !!



Sinon, pourquoi pas un petit tour à Barcelone, ses ramblas, ses bocadillos, ses beaux gosses à l'oeil de velours ?

Petit bouquet d'anecdotes
en passant

On jouait beaucoup à la cour de Louis XIV, c'était à la fois une manie et une rage. C'était aussi le passe-temps de prédilection de Marie-Thérèse, femme de Louis XIV; mais, comme elle ne touchait que mille écus par mois pour ses épingles, elle ne pouvait pas perdre beaucoup, c'est-à-dire s'amuser beaucoup. Mme de Montespan, la maîtresse du roi, dont la bourse était mieux garnie, perdit un jour ici quatre cent mille pistoles au biribi. Louis XIV jouait de préférence au brelan et au trictrac. A propos de trictrac, nous devons citer une scène qui fit beaucoup de bruit, et qui se passa dans cette pièce sous Louis XV. Le vieux marquis de Coigny jouait avec le prince de Dombes, fils du duc du Maine, et perdait tout son argent; il quitta le jeu brusquement en jetant les dés et en murmurant : « Il faut être bâtard pour être heureux comme cela ! » Le prince de Dombes répliqua par une proposition de cartel, qui fut acceptée. Il était alors cinq heures du matin, les adversaires convinrent qu'ils monteraient chacun dans leur carrosse, et marcheraient ainsi de compagnie vers Paris, jusqu'à ce que le jour parût. Entre Sèvres et Versailles l'aurore s'annonça ; ils mirent l'épée à la main et M. de Coigny fut tué. C'est depuis cette rencontre que l'endroit où elle eut lieu a pris le nom de Point-du Jour. Samuel Bernard, le gros partisan, ainsi que l'appelaient les dames de la cour, était grand joueur; comme il était fort riche, Il laissait ces dames tricher a leur aise, moyennant certain dédommagement qu'elles laissaient prendre à la table même.

Le fameux jeu de tric-trac

Sur le jeu au XVIIIe, il existe un ouvrage de référence :



Courte paume, balle à l'escaigne, tamis, pallemail, billard, trou-madame, galet, quilles, boules, volant, trictrac, échecs, dames, loto, jeu de l'oie, hoca, pharaon, biribi, lansquenet, piquet, hoc, triomphe, reversis, quadrille, impériale, flux, culbas, comète, whist : ce sont quelques-uns des innombrables jeux pratiqués dans la France moderne, du XVIe au XVIIIe siècle. Mais jouer n'y est pas si simple qu'aujourd'hui. L'Eglise et la loi surveillent de près jeux et joueurs, elles ne cessent de leur imposer des limites, car elles y voient une activité dangereuse, la première pour le salut des âmes, la seconde pour la tranquillité publique. Elles ne sont pas seules à s'en préoccuper, le théâtre et le roman des XVIIe-XVIIIe siècles mettent en scène les effets funestes de la passion du jeu, pendant que les mathématiciens s'en servent dans l'étude des probabilités et que les philosophes des Lumières en soulignent les dangers pour l'équilibre social. Leurs débats débouchent sur une conception très restrictive du jeu en général, dont il faudrait user comme d'une médecine, avec prudence et le plus rarement possible. Cependant, le jeu déborde constamment les limites que la loi et la morale voudraient lui imposer. Du XVIe au XVIIIe siècle, il se diversifie en jeux multiples, d'exercice, d'adresse, de hasard, de commerce, dont les formes évoluent constamment : si la courte paume décline au profit du pallemail et du billard, les échecs et les jeux de table prospèrent tandis que s'affirme l'éclatante fortune des cartes, employées à la fois dans des jeux de commerce et des jeux de hasard. Ces mutations reflètent la transformation du goût des élites, lesquelles préfèrent désormais des jeux qui ne compromettent pas leur dignité. Jouer dans la France moderne offre aussi maintes occasions de transgression, en particulier aux jeunes gens qui ce faisant expriment leur vitalité et leur impatience, sous l'œil tantôt sévère tantôt débonnaire des autorités de police. Enfin, le jeu représente une force économique méconnue jusqu'ici, qui fait vivre des corporations de métiers, rapporte de l'argent à l'Etat royal grâce au droit sur les cartes à jouer et à la loterie et sustente par la fraude une partie non négligeable de la population. Cette histoire du jeu dans la France moderne envisage l'activité ludique comme un phénomène social global. Elle montre qu'en parlant des sociétés, les jeux disent souvent la vérité.

Elisabeth Belmas est professeur d'histoire moderne à l'Université de Paris-XIII.

L'autrice est invitée dans Concordance des temps.
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/le-jeu-une-longue-assuetude

Il faut savoir qu'au XVIIIe on ne se contentait pas de jeux de tables, on aimait aussi faire tout en grand. Des jeux de rôle ou des escape games avant la lettre, en quelque sorte. L'exemple le plus connu de ces plaisirs champêtres est le jeu de l'oie géant de Chantilly.

• En 2011, une équipe d’archéologues de l’INRAP a retrouvé et fouillé les vestiges du Jeu d’Oie géant (3,5 hectares) installé dans le parc de Chantilly vers 1737. A la suite de ces recherches, qui ont permis d’en dresser un plan topographique précis, de recenser l’ensemble des éléments conservés et de rassembler les documents d’archives concernant le jeu, d’importants travaux de restauration ont eu lieu : le public peut désormais se promener dans la reconstitution du jeu tel qu’il était au XVIIIe siècle.
  
  L’enquête scientifique a également permis de comprendre comment ce vieux jeu de table a pu être porté en plein air et comment on pouvait y jouer. Pour cela, un parcours expérimental a été réalisé et de nombreux essais de jeu chronométrés ont été effectués. C’est ce parcours qui est aujourd’hui reconstitué afin de faire jouer les visiteurs en plein air comme à Chantilly et selon la règle du temps de Louis XV et du prince de Condé.
  

On voir tout cela en images.













Le 21 septembre, il va y avoir une conférence et un jeu au Château de Béhéricourt. Je vous en communique les détails pratiques :

• La redécouverte archéologique du grand Jeu de l’Oie de Chantilly et sa restauration ont aidé à comprendre comment cet ancien jeu de table a été adapté au plein air et comment on y jouait.
  
  
  
  Château de Béhéricourt, 196 rue du Moutoir Béhéricourt Oise.
  https://www.unidivers.fr

Si vous désirez en savoir davantage sur ces jeux géants, rendez-vous sur ces pages :
https://journals.openedition.org/archeopages/345?lang=en
https://actu.orange.fr/france/videos/decouvrez-le-jeu-de-l-oie-grandeur-nature-a-chantilly-CNT000001avpbO.html
http://www.archeoverde.com/files/37_doss_bernard2.pdf


Bon amusement !

Vous connaissez le jeu de nagatelle ?

C’était un jeu très à la mode à la cour du roi Louis XVI : une planche inclinable sur laquelle il s’agissait de faire rouler une bille en évitant les obstacles.

En 1777, une fête est organisée en l'honneur de Louis XVI et de la reine au château de Bagatelle, par le frère du roi, le comte d'Artois.

Le point culminant de la fête était un nouveau jeu de table composé d'une table mince et des bâtons de queue permettant aux joueurs de tirer des boules d'ivoire sur un plateau de jeu incliné. Le jeu est baptisé bagatelle par le comte en référence au château et à Bagatelle de l'italien bagattella , signifie 'un peu', 'une chose décorative'. (WIKIPEDIA)

Ce que j'ai pu trouver comme illustrations :

Très belle exposition sur les jeux au XVIIIe siècle au Palais du Roi de Rome.

• Avez-vous déjà vu un jeu de société fabriqué il y a plus de 250 ans? Plus que jamais à la mode, les jeux de plateau l'étaient déjà du temps de Louis XV. Plusieurs se sont glissés dans la nouvelle exposition permanente qui vient d'être mise en place au Palais du roi de Rome, le musée d'art et d'histoire de la ville de Rambouillet.

La ville possède en effet un fond exceptionnel de 2 400 jeux de société anciens. Certains sont centrés sur les conseils moraux.


LP/Thibaut Chéreau


Grand succès à l'époque pour les ancêtres de nos jeux de l'oie.

• « Ils sont apparus en Italie au XVIe siècle, explique Helga Briantais Rouyer. Quand le jeu est arrivé en France il était réservé aux gens de la cour. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle qu'il s'est démocratisé. » Sur l'un d'eux, une statue d'Oie est dessinée au centre. Elle pourrait évoquer le jeu grandeur nature auquel jouaient les aristocrates dans les jardins de leurs propriétés.
  
  Au détour d'un couloir, on trouve aussi le « Jeu de la récréation spirituelle », datant du XIXe siècle. Sur le principe du jeu de l'Oie, le joueur est invité à suivre le parcours d'une religieuse qui entre au couvent. Intriguée, Helga Briantais Rouyer a fait des recherches pour savoir qui avait créé le jeu. « J'ai interrogé une sœur de l'ordre carmélite mais c'était plutôt le théâtre qui était pratiqué à la récréation et non les jeux de société », indique-t-elle.

Ces jeux fragiles doivent être protégés et malgré les restaurations certains n'ont pu être entièrement remis dans leur état d'origine.
http://www.leparisien.fr/

Exemple anecdotique

J'ai lu qu'à l'époque de Marie-Antoinette, où le jeu de l'oie (animal qui, depuis l'Antiquité est supposé nous avertir du danger) faisait fureur, on prétendait que le jeu était hellénique. C'était faux mais cela ajoutait à son succès à une époque où tout ce qui était grec ou latin paraissait magnifique.
J'y songe parce que j'ai passé un sage réveillon en famille à y jouer.
Mes voeux de fin d'années à toutes et tous.

Irène

Loto (de Marie-Antoinette ?)



Rare carton gravé d'un jeu de loto provenant probablement de la Famille royale. A trois rubriques titrées Mercure, Victoire et Vénus, surmonté par un cartouche rectangulaire à décor allégorique, gravé par St Aubin d'après Cochin en 1779.

Au dos une étiquette manuscrite : "Carton d'un jeu de loto de la famille royale. Il porte les armes de Marie-Antoinette, celles du roi et celles du Dauphin, lesquelles à l'époque révolutionnaire ont été recouvertes d'une cocarde en papier tricolore portant un numéro d'ordre. Les cartons du même jeu portant les numéros 6 et 8 sont exposés au musée Carnavalet à Paris. Ces pièces ont été prises aux Tuileries lors du pillage du 10 août 1792" (29,5 x 17 cm)

Exposition :
Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine. 16 mai-2 novembre 1955, château de Versailles, n°637.
https://www.giquelloetassocies.fr/

Les experts sont-ils devenus sûrs entretemps ? On dirait la même carte en tout cas.



Ce qu'ils en disent
"Rare carton d'un jeu de loto de la famille royale aux Tuileries.
Gravé, à entête d’une allégorie casquée retenant les armes de France et d’Autriche par Saint Aubin, d’après Cochin.
La partie inférieure en trois compartiments à entête « MERCURE », « VICTOIRE » et « VENUS ».
Revers doublé de soie rose, avec étiquette des collections Bernard Franck, numéros de collections et description manuscrite « REVOLUTION -Carton d’un jeu de loto de la famille royale. Il porte les armes de Maire Antoinette, celles du Roi et celles du Dauphin lesquelles à l’époque révolutionnaire ont été recouvertes d’une cocarde de papier tricolore portant un numéro d’ordre. Les cartons du même jeu portant les numéros 6 et 8 sont exposés au musée Carnavalet à Paris.
Ces pièces ont été prises lors du pillage du 10 août 1792. »

Les grandes armes de France et d’Autriche ont été recouvertes durant la révolution par un papier tricolore au chiffre 9.
29,5 x 17 cm.
B.E. Vers 1789-1792.

Historique :
« Le service intérieur de la maison du roi s’organisa peu à peu aux Tuileries comme à Versailles, ainsi que celui de Madame Elisabeth et de Mme la princesse de Lamballe (…) La reine avait repris dans son intérieur ses habitudes ordinaires et s’occupait beaucoup de l’éducation de monseigneur le Dauphin et de Madame Royale. Elle accompagnait le roi à la messe et avait dans son salon, deux fois par semaine, son jeu de loto, où elle admettait les dames à qui elle faisait l’honneur d’une invitation ».
« Mémoires du comte de Paroy : souvenirs d’un défenseur de la famille royale pendant la révolution (1789-1797) » (pages 140-141, disponible en ligne).

Provenance :
- Probablement pris lors du pillage des Tuileries le 10 août 1792.
- Ancienne collection Bernard Franck.
- Ancienne collection André Bernheim.

Oeuvre en rapport :
Deux autres cartons du même jeu portant les n°6 et n°8 seraient conservés dans les collections du Musée Carnavalet.

Exposition :
-Notre carton a figuré à l’exposition « Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine » (château de Versailles, 1955) sous le n°637.
-Le reste du jeu exposé sous le n°636 de la même exposition."
https://www.osenat.com/

Du coup la carte est estimée à plus de 3500 €.