Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: 21 avril 1699: Décès de Jean Racine Mar 23 Avr - 15:05
Mardi 21 avril 1699
St Anselme
Racine meurt à Paris
Il travaillait à l’Histoire du Roi, et était de l’Académie française
Portrait de Racine, par François de Troy
(Jean-Baptiste Racine)
Janséniste.
Jean Racine est né le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon, Royaume de France Décédé le 21 avril 1699 à l'âge de 59 ans à Paris. Royaume de France
Dramaturge, historiographe du roi
Écrivain et auteur dramatique
conseiller secrétaire du Roi
gentilhomme ordinaire de la chambre et trésorier de France à Moulins en 1699
Né le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon (Aisne)
Décédé le 21 avril 1699 à Paris à l'âge de 59 ans
Inhumé en 1699 en l' Abbaye de Port-Royal des Champs (Yvelines)
écuyer
Membre de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres (1683)
Membre de l'Académie française (n° 87, 5 décembre 1672)
Parents
Jean Racine 1615-1643
Jeanne Sconin 1612-1641
Marié le 1er juin 1677 en l'Eglise St Séverin à Paris avec Catherine de Romanet1652-1732,
dont
Jean-Baptiste 1678-1747
Marie-Catherine 1680-1751
Anne 1682-
Elisabeth 1684-1745
Jeanne Nicole Françoise 1686-1739
Madeleine 1688-1741
Louis 1692-1763
Relation avec Marquise-Thérèse de Gorla1633-1668
dont
Ne
Relation avec Marie Desmares1642-1698
Filleule : Constance Eugénie Vitart 1673-
C'est un célèbre poète, auteur de nombreuses tragédies durant la période classique.
Il est connu dans le monde de l'écriture grâce au succès de la pièce d'Andromaque en 1667.
Racine à la fin de sa vie, à Port Royal
Saint Simon: ... Presque en même temps, on perdit le célèbre Racine, si connu par ses belles pièces de théâtre. Personne n'avait plus de fonds d'esprit, ni plus agréablement tourné; rien du poète dans son commerce, et tout de l'honnête homme, de l'homme modeste, et sur la fin, de l'homme de bien. Il avait les amis les plus illustres à la cour, aussi bien que parmi les gens de lettres: c'est à eux à qui je laisse d'en parler mieux que je ne pourrais faire. Il fit, pour l'amusement du roi et de Mme de Maintenon, et pour exercer les demoiselles de Saint-Cyr, deux chefs-d'oeuvre en pièces de théâtre: Esther et Athalie, d'autant plus difficiles qu'il n'y a point d'amour, et que ce sont des tragédies saintes, où la vérité de l'histoire est d'autant plus conservée que le respect dû à l'Écriture sainte n'y pourrait souffrir d'altération. La comtesse d'Ayen et Mme de Caylus sur toutes excellèrent à les jouer, devant le roi et le triage le plus étroit et le plus privilégié chez Mme de Maintenon. À Saint-Cyr, toute la cour y fut plusieurs fois admise, mais avec choix. Racine fut chargé de l'histoire du roi, conjointement avec Despréaux, son ami. Cet emploi, ces pièces, dont je viens de parler, ses amis lui acquirent des privances. Il arrivait même quelquefois que le roi n'avait point de ministres chez Mme de Maintenon, comme les vendredis, surtout quand le mauvais temps de l'hiver y rendait les séances fort longues; ils envoyaient chercher Racine pour les amuser. Malheureusement pour lui, il était sujet à des distractions fort grandes.
Il arriva qu'un soir qu'il était entre le roi et Mme de Maintenon, chez elle, la conversation tomba sur les théâtres de Paris. Après avoir épuisé l'opéra, on tomba sur la comédie. Le roi s'informa des pièces et des acteurs, et demanda à Racine pourquoi, à ce qu'il entendait dire, la comédie était si fort tombée de ce qu'il l'avait vue autrefois, Racine lui en donna plusieurs raisons, et conclut par celle qui, à son avis, y avait le plus de part, qui était que, faute d'auteurs et de bonnes pièces nouvelles, les comédiens en donnaient d'anciennes, et entre autres ces pièces de Scarron, qui ne valaient rien et qui rebutaient tout le monde. À ce mot, la pauvre veuve rougit, non pas de la réputation du cul-de-jatte attaquée, mais d'entendre prononcer son nom, et devant le successeur. Le roi s'embarrassa, le silence qui se fit tout d'un coup réveilla le malheureux Racine, qui sentit le puits dans lequel sa funeste distraction le venait de précipiter. Il demeura le plus confondu des trois, sans plus oser lever les yeux ni ouvrir la bouche. Ce silence ne laissa pas de durer plus que quelques moments, tant la surprise fut dure et profonde. La fin fut que le roi renvoya Racine, disant qu'il allait travailler. Il sortit éperdu et gagna comme il put la chambre de Cavoye. C'était son ami, il lui conta sa sottise. Elle fut telle, qu'il n'y avait point à la pouvoir raccommoder. Oncques depuis, le roi ni Mme de Maintenon ne parlèrent à Racine, ni même le regardèrent. Il en conçut un si profond chagrin, qu'il en tomba en langueur, et ne vécut pas deux ans depuis. Il les mit bien à profit pour son salut. Il se fit enterrer à Port-Royal des Champs, avec les illustres habitants duquel il avait eu des liaisons dès sa jeunesse, que sa vie poétique avait même peu interrompues, quoiqu'elle fût bien éloignée de leur approbation. Le chevalier de Coislin s'y était fait porter aussi, auprès de son célèbre oncle, M. de Pontchâteau. On ne saurait croire combien le roi fut piqué de ces deux sépultures. ...