Le Luxembourg

Avec mon ami Sénatin nous allons vous faire découvrir ce palais qui abrite le Sénat.

Un peu d'histoire. Ce site qui abrite aujourd'hui les jardins et le palais du Luxembourg était à l'origine un camp romain. Lorsque les Chartreux s'y installent en 1257, ce lieu de verdure était un endroit mal famé à tel point qu'on le considérait comme maléfique, les moines le transforment en un couvent florissant. Marie de Médicis achète en 1612 l'hôtel du Duc de Luxembourg et fait construire en 1615 son palais réalisé par Salomon de Brosse dans un style Renaissance lui rappelant sa Toscane natale.

Malgré l'exil de celle-ci, le Palais demeure la propriété de la famille royale jusqu'à la Révolution. Les jardins sont agrandis empiétant sur les terrains des Chartreux et offrent aujourd'hui un cadre splendide pour les promeneurs.

Le Sénat nommé la "Haute assemblée" compte à ce jour 331 sénateurs, dont le nombre sera porté à 343 cette année, à 348 en 2011 et sera composée :

• 326 seront élus dans les départements de métropole et d'outre-mer
• 3 en Polynésie française et dans les iles Wallis-et-futuna
• 1 à Saint-Barthélemy
• 1 à Saint-Martin
• 2 en Nouvelle Calédonie
• 2 à Mayotte
• 1 à Saint-Pierre-et-Miquelon
• 12 représentent les Français de l'étranger

Investis par le suffrage universel indirect de tous les droits et obligations attachés à la fonction parlementaire, les sénateurs étaient jusqu'à présent élus pour 9 ans par un collègue électoral d'environ 150.000 personnes. Les candidats devaient avoir au moins 35 ans révolus. Le Sénat se renouvelait par tiers tous les 3 ans. Avec la réforme adoptée en juillet 2003, les sénateurs seront désormais élus par ce même collège pour un mandat de 6 ans, l'âge minimum d'éligibilité ayant été abaissé à 30 ans. Le renouvellement partiel du Sénat continuera d'être triennal (tous les 3 ans), mais portera désormais chaque fois sur la moitié des sièges.


Voici quelques images de l'hémicycle




Maintenant en route pour la visite, nous commencerons par ce fabuleux endroit appelé "la salle du livre d'or" A la Révolution, elle fut dépouillées de son somptueux décor. Certains des éléments de décoration conservés ont été réemployés, au début du XIXe siècle, dans l'aménagement de cette salle d'apparat où était conservé jusqu'en 1848 le "Livre d'Or de la Pairie"




Dans le couloir qui dessert l'hémicycle, remarquez les portemanteaux dont la partie haute sert à accrocher les hauts de forme


Entrons dans la galerie des bustes. Aménagée par Alphonse de Gisors à la place de la bibliothèque créée par Chalgrin, le long de la salle des Conférences, à proximité de la salle des Séances, cette galerie est ornée de pilastras blancs et or. Des bustes d'anciens sénateurs et d'hommes politiques du XIXe siècle y sont réunis. Cette galerie relie la salle des Conférences à l'hémicycle. C'est elle qu'emprunte le Président lors de l'ouverture solennelle de la première séance de la journée.



Cette vaste salle, lieu de rencontre, des sénateurs, des membres du gouvernement et des journalistes, a connu plusieurs remaniements. A l'origine, sa partie centrale était le débouché des deux volées de l'escalier principal permettant d'accéder à la chapelle du Palais de Marie de Médicis. En 1852, Napoléon III fait transformer l'ancienne galerie du trône en une vaste salle des fêtes




La salle des Conférences, accueillit en 1919, le Président américain Wilson à l'occasion du banquet de la Conférence de la Paix, d'où son nom. Elle est très représentative du style Second Empire, comprend notamment une table de presse où les sénateurs peuvent consulter la presse quotidienne.


Prochaine visite le jardin

Cordialement

Encore Merci chère Marquise !  
Qu'était le siège du Sénat à l'époque des Provence ou de Marie de Médicis ? Est-ce que ça a été aménagé ultérieurement?

Bien à vous.

Merci marquise de Chissay ! Nous sommes gâtés...

Cher Majesté

Il n'y en avait pas. Voici ce que j'ai trouvé sur le site de cette institution

La seconde chambre naît en France avec la Constitution thermidorienne de 1795, sous le nom de "Conseil des Anciens" (1795-1799).

Devenue le "Sénat Conservateur" sous le Consulat, puis l'Empire (1799-1814), elle finira par destituer son Président, Napoléon, en 1814.

L'infléchissement vers un régime parlementaire à l'anglaise fait de la "Chambre des Pairs" sous la Restauration (1814-1830), puis sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), une réplique française de la Chambre des Lords.

Le Sénat du Second Empire (1851-1870) constitue un retour à l'esprit du Sénat Conservateur.

Il faudra attendre les Lois Constitutionnelles de 1875 pour que soit institué en France un Sénat républicain (1875-1940), qui jouera un rôle important sous la IIIème République.

La Constitution de 1946 réduit ce rôle, comme le marque symboliquement le nom de "Conseil de la République" donné à la seconde chambre (1946-1958).

Le système institutionnel de la Vème République restitue au Sénat sa place, même si le bicamérisme demeure inégalitaire.

Cordialement

Continuons notre visite du Luxembourg avec Sénatin et allons découvrir le jardin.


La superficie actuelle du domaine, 25 hectares environ, équivaut à peu près à celle des acquisitions de Marie de Médicis, mais sa configuration a totalement changé. Ce n'est qu'à la fin du Second Empire que le jardin s'est installé dans ses limites actuelles.

En route pour le verger (situé dans le bas du plan) dont l'origine remonte au monastère des Chartreux. Afin d'assurer la sauvegarde de cette exceptionnelle collection mise à mal par la Révolution, Chaptal, institua la pépinière impériale du Luxembourg. en 1809, un de ses successeurs, Emmanuel Cretet y créa un cours public et gratuit pour la culture des arbres fruitiers. Depuis lors et sans interruption, ce cours a été dispensé par les jardiniers en chef, dont certains ont marqué l'histoire de l'arboriculture en France, en particulier Jules Alexandre Hardy qui professa de 1817 à 1859 et à qui fut dédié la poire "Beurrée Hardy" (1110).


Non loin de là, en prenant l'allée de gauche, nous arrivons au premier rucher-école de la Société centrale d'apiculture, fondé en 1956 par Henri Hamet, fut créé la même année dans la pépinière du jardin grâce à la concession accordée par le général marquis d'Hautpoul, grand référendaire du Sénat. Chaque année, la récolte de miel est vendue dans l'orangerie au moment de l'exposition d'automne (1132).


Nous allons rencontrer au détour des allées diverses sculptures :
George Sand


Charles Baudelaire


Sainte Beuve


Massenet - compositeur (1137)


Frédéric Chopin (1142)


Particularité, sur les terrasses surplombant le bassin rond, des statues des princesses et reines de France


Anne d'Autriche


Marie de Médicis


Anne Marie Louise d'Orléans - duchesse de Montpensier, la Grande Mademoiselle


Un grand bravo pour ce plan réservé aux non-voyants


Que diriez-vous de vous prélasser sur les pelouses avec un bon livre ?


Mais attention, n'oubliez pas l'heure de fermeture ! ! Car vous auriez la surprise d'être l'objet de la battue organisée tous les soirs par les Gardes républicains qui protègent ce lieu.

Petit clin d'œil


A bientôt pour de nouvelles découvertes

Et bien! Merci pour ces belle visites gratuites chère marquise

Que ferions-nous sans vos lumières?
Pour le Luxembourg, je me doutais bien qu'il y avait eu un remaniement dans les bâtiments, mais c'est toujours meilleur d'en avoir la certitude, avec les dates et les auteurs ...
je savais bien que l'hémicycle n'avait pas pu prendre la place de la salle de bain du gros Provence !  

Bien à vous.

Merci marquise de Chissay ! Vous me donnez l'envie d'aller y prende un petit bain de soleil cet après-midi.

Je vous accompagne !!!

Des photos qui donnent envie, en effet ! Merci, très chère Marquise !

Merci chère Marquise de Chissay pour vos très belles photos .

La Marquise de Chissay nous offre toujours de si belles photos !

Pour les aménagements intérieurs, ils furent d'importances :

afin de loger l'hémicycle, en 1843, l'architecte Alphonse de Gisors double la façade de Marie de Médicis, le palais grossit de quelques dizaines de mètres. C'est à l'intérieur que furent aménagées les pièces fonctionnelles du Sénat. La grande galerie décorée des tableaux de Rubens sur les actions de Marie de Médicis fut percée pour passer l'escalier d'honneur du Sénat.

Quand je pense que c'était le gros Louis XVIII qui résidait au palais du Luxembourg !

Mais pourquoi le Luxembourg s'appelle-t-il le Luxembourg ?
D'abord, un petit détour étymologique par le pays.

• Le mot «luxembourg» serait étroitement lié «à un personnage et à un lieu», ainsi que le précise le site officiel de la ville-pays. Il s’est formé d’après un petit fort appelé «Lucilinburhuc», probablement d’origine romaine, et signifie «petit château fort». «Voilà que le nom de Luxembourg apparaît à la lumière de l’histoire. Le nom passera à la ville qui se forme autour, puis se transmettra au pays qui se constitue autour de la ville. Aujourd’hui, la ville et le pays portent le même nom.» C’est un certain comte du nom de Sigefroi, descendant de Charlemagne par sa mère, qui acquiert l’emplacement où se trouve ce fort, grâce à l’abbaye de Saint-Maximin de Trèves. L’emplacement rocheux du fort permet de le transformer peu à peu en fortification, et la cité devient une «ville-forteresse» pendant deux mille ans, jusqu’à son démantèlement en 1867.
  

Maintenant le vif du sujet :

• Tourbillon de personnage royaux et napoléoniens
  
  Peut-on y voir un lien entre le nom de la forteresse de nos voisins limitrophes et celui du palais de nos sénateurs français? Certes, l’imposante bâtisse est de taille. Elle attire des myriades de touristes chaque année. Mais l’appellation de cet endroit phare de la politique, présidé par le deuxième personnage le plus important de l’État après le Président de la République, fut nommé ainsi d’après un autre personnage historique. Comme souvent l’usage l’exige, le «Luxembourg» porte le nom de son fondateur, François de Luxembourg, duc de Piney et Pair de France, précise le site officiel du Sénat. Il acquiert ce qu’on nomme aujourd’hui le «petit palais» en 1570, avant de le revendre en 1612 à la Régente Marie de Médicis, qui, à côté, construisit le Grand Palais.
  
  La reine le donne quelques années plus tard au Cardinal de Richelieu, qui le lègue à son tour en 1639 à sa nièce, Marie de Combalet, Duchesse d’Aiguillon. Il est par la suite confié au Grand Condé, puis à son fils Henri-Jules de Bourbon-Condé. Le «Petit Luxembourg» est finalement acquis par l’État en 1825, «pour loger le Président de la Haute Assemblée, alors Chambre des Pairs, affectation qu’il a gardée jusqu’à nos jours.»
  
  Après un tourbillon de dons et de legs, parfois royaux (il a abrité Monsieur, comte de Provence et frère de Louis XVI, futur Louis XVIII), parfois révolutionnaires (Seyès, qui officia pendant le Directoire, y prépara le coup d’État du 18 Brumaire), Napoléon Bonaparte et Joséphine s’y installèrent.
  

• «Sénat»: assemblée de vieillards
  
  Quant au «Grand Luxembourg», sa construction est confiée par Marie de Médicis à l’architecte Salomon de Brosse, qui l’achève en 1631. Résidence princière qu’occupèrent les plus grands noms (Gaston d’Orléans, sa veuve et ses filles la Duchesse de Montpensier et la Duchesse de Guise, Philippe d’Orléans,...), il se transforme en prison, avant de servir de «Sénat Conservateur». Ses fonctions seront multiples (Chambre des Pairs, Préfecture de la Seine...). Fin 1946, le Palais est affecté au Conseil de la République, puis, en 1958, au Sénat de la Ve République.
  
  Et le «Sénat», dans tout cela? Le mot vient du latin senatus, soit «assemblée» et «réunion de cette assemblée». Il signifie proprement: «assemblée des anciens», car il est dérivé de senex, senis soit... «vieux, vieillard». Voilà une étymologie qui ravira les actuels occupants de ces lieux.
  

Source de ces explications :
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/lieux-de-pouvoir-en-france-d-ou-vient-le-nom-du-palais-du-luxembourg-20211006

Cool ! J'ai appris des trucs.