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| L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts | |
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Invité Invité
| Sujet: promenades de la marquise Mar 10 Nov - 22:36 | |
| Ecole nationale des Beaux-Arts ( 1ère partie) Parmi les différents bâtiments qui composent l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, cette première partie sera consacrée à la chapelle des Petits-Augustins. Elle est sans doute la plus riche de par son histoire et les collections qu’elle abrite. Elle doit son origine à la reine Margot. En 1608, elle entreprend d’établir dans le voisinage du palais qu’elle vient de se faire construire, un couvent d’Augustins déchaussés, dit Petits-Augustins. La chapelle hexagonale dite «des louanges» fut l’une des premières à Paris à être surmontée d’une coupole. Et dans laquelle se trouvent des copies en plâtre d’œuvres de Michel-Ange: La Piéta Les tombeaux des Médicis Le Moïse Elle s’ouvre aujourd’hui sur la chapelle proprement dite, dont Anne d’Autriche vint solennellement poser la première pierre de l’église, qui fut bâtie en 2 ans Celle-ci se compose d’une longue nef à chevet plat, recevant le jour par des ouvertures pratiquées dans la toiture Sur le mur du fond, derrière le Colleone, une copie du jugement dernier par Xavier Sigalon, commandée d’Adolphe Thiers. A la révolution, Alexandre Lenoir entreprend de réunir et de présenter au public les vestiges architecturaux des monuments détruits par la sécularisation des biens du clergé. Nommé en novembre 1790, garde du dépôt provisoire des objets de sculpture et d’architecture centralisés au couvent des Petits-Augustins, il peut ouvrir dès 1795 le musée des Monuments français. Les bas-reliefs, statues et autres gisants sont en plâtre et servent de modèles aux étudiants. Visite : uniquement le lundi après-midi avec les Monuments nationaux sauf pendant les vacances scolaires. (il vous en coûtera 9€ pour le conférencier des MN et 4€ de droit de visite pour l'école. La conférence a durée 2h45) Cordialement
Dernière édition par Marquise de Chissay le Ven 13 Nov - 20:54, édité 1 fois |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mar 10 Nov - 22:41 | |
| ça doit être dur d'étudier dans un tel environnement Mais vous avez tout visité Marquise de Chissay! _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Promenades de la marquise Mar 10 Nov - 23:56 | |
| Bonsoir ou bonne nuit Chou d'amour Tout visité ! Ventre de biche ma caillou comme eut dit feu Henri IV, le roi mon père (sic Louis XIII, dans les 3 mousquetaires) Si Paris vaut bien une messe, j'ai encore beaucoup de lieux à découvrir et à vous faire partager. Cordialement |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 0:40 | |
| Bonsoir Vous avez largement de quoi élaborer un livre sur les grands lieux à visiter, pensez-y! Et tant mieux si vous en avez encore d'autres en réserve à nous faire partager _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 9:18 | |
| Je reconnais l'étonnant Moïse du Bernin, avec ses petites cornes ... L'original est à Rome, dans la belle église de Saint-Paul-Hors-les-Murs . Quelqu'un sait-il pourquoi le Cavalier ( comme on appelait le Bernin ) a planté ces petites cornes de bouc sur le front de Moïse ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 10:52 | |
| Superbe visite, une fois encore merci !! Sur cette photo, on imagine le son des ailes d'une ou deux colombes s'envolant vers les ouvertures du plafond... (Non, non, je n'ai pas bu d'alcool au petit déjeuner). Le cadre offre une muséographie tout à fait originale ; j'aime beaucoup cette ambiance. Heureuse initiative de Lenoir !! Quelques années après la création de ce musée, il déclarait avoir voulu créer "un asile pour les Monuments de notre histoire, que des barbares, à certaines époques, poursuivirent la hache à la main". C'est qu'on est passé pas loin de la catastrophe avec la crise de l'été 92.... Petit rappel historique, je copie ici un extrait lu dans L'invention des musées de Roland Schaer : Aux biens ecclésiastiques viennent s'ajouter bientôt ceux de la Couronne, devenus biens nationaux, puis ceux des émigrés, confisqués par une loi du 8 avril 1792. Mais au même moment, le "vandalisme révolutionnaire" vient menacer la conservation de ces richesses. L'insurrection du 10 août met fin à la monarchie ; symboliquement, l'émeute avait, sur les places publiques, abattu les statues des rois. Quatre jours plus tard, dans la fièvre d'un débat historique, l'Assemblée prend un décret qui proclame "que les principes sacrés de la liberté et de l'égalité ne permettent point de laisser plus longtemps sous les yeux du peuple français les monuments élevés à l'orgueil, au préjugé et à la tyrannie".Le pouvoir incite à détruire les symboles de l'Ancien Régime, qui "offusquent le regard" d'un peuple libre. Tous les biens de la monarchie abattue sont concernés. Le 22 août, pourtant, sous l'impulsion du député Cambon, la cause de la conservation reprend le dessus. La valeur artistique, celle que le musée consacre en l'isolant des autres -politique ou religieuse- est ce qui sauve les oeuvres, et le musée s'offre comme un abri. Dans les mois qui suivent, le ministre de l'Intérieur Roland prend les choses en mains. Il multiplie les instructions et circulaires ; invoquant l'urgence, il fait voter, le 19 septembre, un décret "ordonnant le transport, dans le dépôt du Louvre, des tableaux et autres monuments relatifs aux beaux-arts se trouvant dans les maisons royales".Le 1er octobre, il met en place la commission du Museum, formée d'artistes et d'un mathématicien, qu'il charge de préparer l'aménagement d'un nouvel établissement. Au printemps suivant, la commission suggère que l'ouverture du Muséum des Arts se fasse le 10 août, jour anniversaire de la chute de la royauté. L'été 1793, l'insurrection vendéenne et l'avancée des troupes alliées aux frontières créent une situation de crise presque désespérée. En juillet, l'Assemblée ordonne que soient effacés des monuments les signes de la royauté. Le 1er août, le député Barère propose à la Convention de décréter la destruction des tombes royales de Saint-Denis, comme pour conjurer le retour du régime aboli. Quelques semaines plus tard sont abattues les statues de la Galerie des Rois et du portail central de Notre-Dame, qu'on prenait pour des effigies de rois de France. Et la cérémonie du 10 août donne lieu à un sacrifice expiatoire, mis en scène par le peintre David, où sont jetés au bûcher "les vils attributs de la royauté" et les "orgueilleux hochets de l'ignorante noblesse". Cependant, dès octobre, un nouveau thème se dégage, qui fonde cette fois pour longtemps, une politique de conservation, et qui sera martelé dans les mois suivants par l'abbé Grégoire : la République doit assumer l'histoire de la Nation, vouloir l'effacer, c'est revenir à la barbarie. Le décret du 24 octobre 1793 condamne fermement les abus et dispose que "les monuments publics transportables, intéressants les arts ou l'histoire, qui portent quelques-uns des signes proscrits, qu'on ne pourrait faire disparaître sans leur causer un dommage réel, seront transférés dans le musée le plus voisin pour y être conservés pour l'instruction nationale".En décembre, la commission des Monuments est remplacée par la commission temporaire des Arts, et un Conservatoire formé de dix membres, peintres, restaurateurs, sculpteurs, architectes et antiquaires, est chargé de l'administration du Muséum. En mars de l'année suivante est publiée l' Instruction sur la manière d'inventorier et de conserver sur toute l'étendue de la République, tous les objets qui peuvent servir aux arts, aux sciences et à l'enseignement, un véritable manuel de conservation rédigé par l'anatomiste Félix Vicq d'Azyr. Sur le plan théorique, comme sur le plan technique, le musée est érigé en conservatoire. |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 10:54 | |
| Merci pour ce beau résumé _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 11:17 | |
| - Citation :
- Quelqu'un sait-il pourquoi le Cavalier ( comme on appelait le Bernin ) a planté ces petites cornes de bouc sur le front de Moïse ?
Ce n'est pas un fait spécifique du Bernin : On connaît la symbolique des cornes, qui sont les attributs de l'aspect "négatif" de l'esprit humain appelé démon , l'autre aspect est lui appelé ange gardien . Moïse ainsi prend un aspect qu'il est difficile de comprendre, car enfin c'est le plus grand des Prophètes, reconnus par tous ceux qui l'ont suivi, en particulier Jésus et Mohammed.Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 11:31 | |
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| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 11:33 | |
| Je connais les cornes du cocu aussi _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 11:34 | |
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| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 11:54 | |
| Oui je sais _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 14:59 | |
| Etes-vous bien sûre , Madame Sophie ? Parce que , par exemple, au-dessus de la tête des apôtres, c'est une espèce de feu qui est représenté . Cela n'a pas la forme parfaite , et l'emplacement parfait, de deux cornes, comme c'est le cas sur le crâne de ce Moïse ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 15:07 | |
| Il s'agit , dans le cas des apôtres, de l'esprit sain ( ainsi figuré par la flamme) descendu sur eux , cinq semaines environ après Pâques . C'est une flamme unique au sommet de la tête, pas deux manières de cornes ..... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 15:29 | |
| Merci, chère Marquise de Chissay, pour ce nouveau passionnant reportage ! Et merci à tous pour vos commentaires. Cette histoire de traduction erronée me trouble beaucoup, Madame Sophie... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 18:36 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Madame Sophie a écrit:
- Voici le lien où j'ai pêché cette info , l'explication est plus claire que la mienne chère Pim .
http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html Passionnant article ! Merci, Madame Sophie ! Je ne connaissais pas du tout cette controverse, et j'en apprends ainsi beaucoup. Il arrive souvent, en latin, qu'il soit impossible de lever une ambiguïté, sans doute voulue par l'auteur. Pourquoi pas en hébreu aussi, en effet ? J'adore ces richesses que permet le passage d'une langue à l'autre.
La corne est un symbole de puissance, en effet, par exemple la corne d'abondance, le taureaux de Knossos, et peut-être même encore Mithra. Chez nous, c'est devenu une triste caractéristique de cocufiage... Pourtant, quelle force, dans les cornes ou les ramures d'un animal ! La corne d'abondance est aussi symbole d'opulence , le Minotaure de ténèbres; Mithra est lumière solaire !!!!! |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Mer 11 Nov - 19:11 | |
| Et donc la puissance sous différentes formes. A l'inverse, chez nous, le cocu fait presque figure d'impuissant; _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Promenades de la marquise Jeu 12 Nov - 19:38 | |
| Ecole nationale supérieure des Beaux-arts (2ème partie) Dans la cour Bonaparte Admirons le portail qui orne la façade de l'église provenant du château d'Anet (construit en 1548 par Philibert Delorme pour Diane de Poitiers) Détails de la grille et de la porte. Nous voici dans la cour des loges ici logeaient les candidats au Prix de Rome (créé en 1663 et supprimé en 1968). Montons les marches du Palais, après le vestibule Nous pénétrons dans cette immense cour, protégée par une verrière où les élèves exposent leurs œuvres Au premier étage, non prévu, la visite de la médiathèque "Stratis Andréadis". Retour dans la cour et direction l'amphithéâtre d'honneur, où l'on peut admirer une peinture à la cire de Paul Delaroche, qui comporte 75 personnages en grandeur nature. Traversons un mystérieux jardin et à travers les arbres, nous découvrons l'hôtel de Chimay Construit par Mansart dans la première moitié du XVIIe siècle, l'hôtel a été fortement remanié au XVIIIe siècle. Le corps de bâtiment central, flanqué de deux ailes en retour, donne du côté du quai Malaquais sur une cour d'honneur, de l'autre côté sur un jardin, qui le sépare du Palais des études. Après 1884, il a été presque entièrement évidé pour installer les ateliers de l'École. Seuls les salons du rez-de-chaussée sur le jardin conservent des éléments de décoration datant du Premier Empire et abritent l'administration de l'école. Nous terminerons cette visite par la cour du mûrier Ancien cloître du couvent, Alexandre Lenoir y avait planté un mûrier de Chine, qui lui a donné son nom. Duban reconstruit le cloître dès 1836 en le transformant en atrium antique bordé d'arcades et orné d'une fontaine. Sous le Second Empire, il complète le décor par des peintures dans le goût pompéien et les moulages des frises du Parthénon qui courent à mi-hauteur sur trois côtés Cordialement |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Jeu 12 Nov - 19:43 | |
| La médiathèque est sympa _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Jeu 12 Nov - 19:48 | |
| Quel bel endroit ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Lun 8 Aoû - 22:41 | |
| Merci, chère Mme de Chissay |
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