La Révolution portrait par Elisabeth Vigée Lebrun en 1782 portrait par Adélaïde Guillardportrait par Elisabeth Vigée Lebrun en 1782
Exécution d'Élisabeth de France Le 09 mai 1794, on fit venir Élisabeth de France, sœur du roi Louis XVI, du Temple à la Conciergerie pour y être jugée.
Dans la nuit du 09 au 10 mai 1794, elle fut interrogée par Fouquier-Tinville avant d'être jugée le 10 mai 1794.
Parcours de Madame Élisabeth de la cour de Mai à la place de la Révolution
Les condamnés sont partis de la Conciergerie à 16 heures: Madame Élisabeth était dans la première charrette avec Louis-Marie-Athanase de Loménie (ancien ministre), Martial de Loménie (coadjuteur de l'évêque de Sens), Anne-Nicole de Lamoignon (veuve du marquis de Senozan), le fils du comte de Montmorin Antoine-Hugues-Calixte de Montmorin, le comte Louis-Bernardin Leneuf de Sourdeval et Charles Gressy de Chamillon. Tous sont restés debout, elle seule s'est assise ; mais, à la hauteur de la rue du Coq, comme l'heure pressait, il fallut pousser les chevaux. Alors elle se releva. Lorsque l'évêque Martial de Loménie lui parlait de Dieu qui allait récompenser son martyre, elle lui dit en souriant: « C'est assez vous occuper de votre salut. La charité ne doit point vous faire oublier le soin de votre âme, Monseigneur. » Comme chef de complot, puisque les jurés avaient trouvé un complot, elle devait être exécutée la dernière.
Exécution de Madame Élisabeth
Madame Élisabeth est restée debout au milieu des gendarmes, pendant que ses compagnons subissaient le supplice.
Elle priait, la face tournée vers la guillotine, mais sans qu'aucun bruit lui fît lever les yeux.
Le jeune Antoine-Hugues-Calixte de Montmorin et Jean-Baptiste Lhote (domestique) ont crié « Vive le roi ! », ce qui a excité la fureur dans le public.
À chaque chute du couteau, ils commencèrent à applaudir et à crier « Vive la nation ! »
Lorsque le tour de Madame Élisabeth fut venu, elle a monté les degrés d'un pas très lent, elle frissonnait légèrement, sa tête était inclinée sur sa poitrine; au moment où elle se présenta devant la bascule, un des aides dégagea le fichu qui couvrait ses épaules. elle fit un mouvement et s'écria pudiquement: « Monsieur, au nom de votre mère, couvrez-moi... »
Presque aussitôt elle fut bouclée sur la planche qui s'abattit et sa tête tomba.
Madame Elisabeth à l'âge de 30 ans
Inhumation
Madame Élisabeth fut inhumée au cimetière des Errancis vers 23 heures; on a répandu de la chaux vive sur son corps, comme on l'avait fait pour le roi et la reine.
Plaque marquant l'emplacement de l'ancien cimetière des Errancis
apposée sur le n° 22 du boulevard de Courcelles, Paris 17e
Liste des personnalités inhumées
Furent inhumés, entre juillet 1793 et mai 1795:
06 novembre 1793: Louis-Philippe de Bourbon, duc d'Orléans (Philippe Égalité)
05 avril 1794: Les « Indulgents », dont notamment Georges Danton, Camille Desmoulins, Philippe-François-Nazaire Fabre d'Églantine, Jean-Marie Hérault de Séchelles
13 avril 1794: Lucile Desmoulins
22 avril 1794: Chrétien de Lamoignon de Malesherbes (avocat de Louis XVI à son procès)
08 mai 1794: Le chimiste Antoine de Lavoisier
samedi 10 mai 1794
"charette" de Mme Elisabeth
http://fr.calameo.com/read/0001070448a6953ea6c69
Madame Elisabeth, guillotinée le 10 mai
Élisabeth de France (Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI)
Anne Duwaes, veuve des Acres de l'Aigle, cy devant marquise, né à Keisnist, dans la campagne de Westphalie, agé de 55 ans, guillotinée le 10 mai
Louis Bernardin Le Neuf de Sourdeval, guillotiné le 10 mai
Françoise Gabrielle de Tane, comtesse de Montmorin, veuve du ministre, guillotinée le 10 mai
Hugues Calixte de Montmorin, fils du ministre, guillotiné le 10 mai
Anne-Nicole de Lamoignon de Malesherbes, guillotinée le 10 mai
Claude Louise Angélique Bersin, ex-marquise, femme séparée de corps et de biens depuis huit ans, de Crussol d'Amboise, âgée de 64 ans
[[Georges Folloppe]], officier municipal de Paris et pharmacien, né à Ecales Alix, près d’Yvetot, âgé de 64 ans
[[Denise Buard]], fille, vivant de son bien, née à Paris, âgée de 52 ans
[[Louis Pierre Marcel Le Tellier]], dit Bullier, ex-noble, cy devant employé à l'habillement des troupes, né à Paris, âgé de 21 ans et demi
Charles Crécy de Champmillon, guillotiné le 10 mai
[[Théodore Hall]], manufacturier et négociant, natif de Sens département de l’Yonne, âgé de 26 ans
Louis Marie Athanase de Loménie de Brienne, frère du ministre des Finances, ancien ministre de la Guerre, guillotiné le 10 mai
François Alexandre de Loménie de Brienne,neveu du précédent, guillotiné le 10 mai
Pierre François Martial de Loménie de Brienne, neveu du premier, coadjuteur de l'archevêque de Sens, guillotiné le 10 mai
Charles de Loménie de Brienne,neveu du premier, guillotiné le 10 mai
Anne Marie Charlotte de Loménie de Brienne, marquise de Camisy, cousine des précédents, guillotinée le 10 mai
[[Jean Baptiste Lhoste]], né à Forges, dans le Clermontois, agent de Sérilly, dont il étoit le domestique, âgé de 47 ans
Antoine Jean François Mégret de Sérilly, né à Paris, trésorier général de la guerre jusqu’en 1787 et depuis cultivateur, demeurant à Passy, district de Sens, département de l'Yonne, âgé de 48 ans
Antoine Jean Marie Mégret d'Étigny, né à paris, sous-aide-major du régiment des gardes françaises, qu’il a quitté en 1787, demeurant à Sens, département de l'Yonne, âgé de 46 ans
[[Marie Anne Catherine Rosset]], née à Rochefort, département de la Charente, femme de Charles Christophe Rosset-Cercy, officier de marine émigré, demeurant lors de son arrestation à Sens, âgée de 44 ans
[[Elisabeth Jacqueline Lhermitte]], femme de Rosset, née à Paris, demeurant à Sens. Son mari, ex-noble, cy devant lieutenant-colonel des carabiniers, maréchal de camps, émigré, âgée de 65 ans
[[Louis Claude Lhermitte Chambertrand]], né à Sens, y demeurant, prêtre et ex-chanoine de la cy devant cathédrale de Sens, âgé de 60 ans
[[Jean Baptiste Dubois]], né à Mersy, district de Reims, département de la Marne, domestique de d’Etigny, âgé de 41 ans, guillotiné le 10 mai
Eugénie Lochtenberg, guillotinée le 10 mai
Marie Eugénie Caroline d'Aigneville, guillotinée à Cambrai le 10 mai
Listes des cimetières de Paris sous la Révolution française:
Cimetière de la Madeleine
Le cimetière de la Madeleine est un ancien cimetière parisien aujourd'hui disparu où ont été déposés les corps des personnes guillotinées place de la Révolution, l'actuelle [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Place de la Concorde/fr-fr/]place de la Concorde[/url], pendant la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/R%C3%A9volution fran%C3%A7aise/fr-fr/]Révolution française[/url]. De nos jours, le site est occupé par le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Square Louis-XVI/fr-fr/]square Louis-XVI[/url], situé dans le huitième arrondissement de Paris.
Liste des personnalités inhumées
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XVI/fr-fr/]Louis XVI[/url] († [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/21 janvier/fr-fr/]21[/url] janvier 1793). Ses restes sont transportés du cimetière de la Madeleine à la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Basilique Saint-Denis/fr-fr/]basilique Saint-Denis[/url] le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/21 janvier/fr-fr/]21[/url] janvier 1815[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de la Madeleine/fr-fr/#cite_note-0][1][/url].
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Marie-Antoinette d'Autriche/fr-fr/]Marie-Antoinette[/url] (16 octobre 1793). Ses restes sont transportés à la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Basilique Saint-Denis/fr-fr/]basilique Saint-Denis[/url] le 21 janvier 1815.
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Charlotte Corday/fr-fr/]Charlotte Corday[/url] (18 juillet 1793).
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Ex%C3%A9cution des Girondins/fr-fr/]Les vingt-deux Girondins[/url] tous guillotinés le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/31 octobre/fr-fr/]10 Brumaire[/url] an II:
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Charles-Louis Antiboul/fr-fr/]Charles-Louis Antiboul[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jacques Boilleau/fr-fr/]Jacques Boilleau[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Baptiste Boyer-Fonfr%C3%A8de/fr-fr/]Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jacques-Pierre Brissot/fr-fr/]Jacques-Pierre Brissot[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Louis Carra/fr-fr/]Jean-Louis Carra[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Gaspard-S%C3%A9verin Duchastel/fr-fr/]Gaspard-Séverin Duchastel[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Fran%C3%A7ois Ducos/fr-fr/]Jean-François Ducos[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Charles %C3%89l%C3%A9onor Dufriche-Valaz%C3%A9/fr-fr/]Charles Éléonor Dufriche-Valazé[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean Duprat/fr-fr/]Jean Duprat[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Claude Fauchet (1744-1793)/fr-fr/]Claude Fauchet[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Fran%C3%A7ois Martin Gardien/fr-fr/]Jean-François Martin Gardien[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Armand Gensonn%C3%A9/fr-fr/]Armand Gensonné[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jacques Lacaze/fr-fr/]Jacques Lacaze[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Marc David Lasource/fr-fr/]Marc David Lasource[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Claude Romain Lauze de Perret/fr-fr/]Claude Romain Lauze de Perret[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Pierre Lehardy/fr-fr/]Pierre Lehardy[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Beno%C3%AEt Lesterpt-Beauvais/fr-fr/]Benoît Lesterpt-Beauvais[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jacques Pierre Agricol Mainvielle/fr-fr/]Jacques Pierre Agricol Mainvielle[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Charles-Alexis Br%C3%BBlart, marquis de Sillery/fr-fr/]Charles-Alexis Brûlart, marquis de Sillery[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Pierre-Victurnien Vergniaud/fr-fr/]Pierre-Victurnien Vergniaud[/url]
- [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis-Fran%C3%A7ois-S%C3%A9bastien Viger/fr-fr/]Louis-François-Sébastien Viger[/url]
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Madame Roland/fr-fr/]Madame Roland[/url] (8 novembre 1793).
La comtesse [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Madame du Barry/fr-fr/]Jeanne du Barry[/url] (favorite de [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XV/fr-fr/]Louis XV[/url], décédée le 8 décembre 1793).
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Olympe de Gouges/fr-fr/]Olympe de Gouges[/url] (3 novembre 1793).
Les [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Garde suisse/fr-fr/]gardes suisses[/url] tombés au palais des Tuileries le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/10 ao%C3%BBt 1792/fr-fr/]10 août 1792[/url].
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Antoine Charles Augustin d'Allonville/fr-fr/]Antoine Charles Augustin d'Allonville[/url] tué au palais des Tuileries le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/10 ao%C3%BBt 1792/fr-fr/]10 août 1792[/url].
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Antoine Nicolas Collier/fr-fr/]Antoine-Nicolas Collier[/url], général Comte de la Marlière, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 26 novembre 1793 (6 Frimaire an II).
Le cimetière après 1793
Pierre-Louis-Olivier Descloseaux, un riverain du cimetière de la Madeleine, acheta le lopin de terre. Ayant été témoin des inhumations qui y furent faites, et ayant dresse la liste des 1343 personnes guillotinées de 1792 à 1794
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de la Madeleine/fr-fr/#cite_note-1][2][/url], il avait circonscrit l'endroit exact où reposaient les corps et entouré le carré d'une charmille avec des saules pleureurs et des cyprès, dans le souci de sauvegarder les dépouilles du couple royal et des autres victimes qui y étaient inhumées.
Ce cimetière est désaffecté en mars 1794. Sous la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Restauration fran%C3%A7aise/fr-fr/]Restauration[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XVIII/fr-fr/]Louis XVIII[/url] fait ériger à cet emplacement la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Chapelle expiatoire/fr-fr/]chapelle expiatoire[/url], réalisée par [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Pierre-Fran%C3%A7ois-L%C3%A9onard Fontaine/fr-fr/]Pierre-François-Léonard Fontaine[/url].
Cimetière des Errancis
Plaque marquant l'emplacement de l'ancien cimetière des Errancis, apposée sur le no 97 de la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue de Monceau/fr-fr/]rue de Monceau[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/8e arrondissement de Paris/fr-fr/]Paris 8e[/url]
Le cimetière des Errancis est un ancien cimetière parisien de la période révolutionnaire. Il tire son nom d’un lieu-dit qui signifiait « les estropiés »
À la fin du XVIII
e siècle, vers le haut de la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue du Rocher/fr-fr/]rue du Rocher[/url], entre l'[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Mur des Fermiers g%C3%A9n%C3%A9raux/fr-fr/]enceinte des Fermiers généraux[/url], dont le tracé est aujourd'hui marqué par le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Boulevard de Courcelles/fr-fr/]boulevard de Courcelles[/url] et la rue de Valois-du-Roule, aujourd'hui [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue de Monceau/fr-fr/]rue de Monceau[/url], un terrain vague s'étendait de la rue du Rocher jusqu'à la Folie de Chartres, aujourd'hui [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Parc Monceau/fr-fr/]parc Monceau[/url]. Il servit en 1794 de lieu d'inhumation ordinaire, du 5 au 25 mars, puis de lieu d'inhumation pour 1 119 personnes guillotinées pendant la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/R%C3%A9volution fran%C3%A7aise/fr-fr/]Révolution française[/url], du 25 mars au 10 juin. C'est là que fut ensevelie [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/%C3%89lisabeth de France (1764-1794)/fr-fr/]Madame Élisabeth[/url], sœur de [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XVI de France/fr-fr/]Louis XVI[/url], le 10 mai 1794
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re des Errancis/fr-fr/#cite_note-0][1][/url].
À l'entrée du cimetière se trouvait un panneau sur lequel était marqué « Dormir, enfin ». Un bal s'y installa au début du XIX
e siècle jusqu'à ce que le prolongement de la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue de Miromesnil/fr-fr/]rue de Miromesnil[/url] et le percement du [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Boulevard Malesherbes/fr-fr/]boulevard Malesherbes[/url] viennent morceler le terrain
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re des Errancis/fr-fr/#cite_note-1][2][/url]. Les ossements retrouvés à l'occasion des travaux furent transportés pêle-mêle aux [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Catacombes de Paris/fr-fr/]catacombes de Paris[/url].
Liste des personnalités inhumées
Furent inhumés, entre juillet 1793 et mai 1795 :
- 6 novembre 1793 : [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis Philippe d'Orl%C3%A9ans (1747-1793)/fr-fr/]Louis-Philippe de Bourbon, duc d'Orléans (Philippe Égalité)[/url]
- 5 avril 1794 : Les « Indulgents », dont notamment [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Georges Danton/fr-fr/]Georges Danton[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Camille Desmoulins/fr-fr/]Camille Desmoulins[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Fabre d'%C3%89glantine/fr-fr/]Philippe-François-Nazaire Fabre d'Églantine[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Marie H%C3%A9rault de S%C3%A9chelles/fr-fr/]Jean-Marie Hérault de Séchelles[/url]
- 13 avril 1794 : [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Lucile Desmoulins/fr-fr/]Lucile Desmoulins[/url]
- 22 avril 1794 : [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Chr%C3%A9tien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes/fr-fr/]Chrétien de Lamoignon de Malesherbes[/url] (avocat de Louis XVI à son procès)
- 8 mai 1794 : Le chimiste [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Antoine de Lavoisier/fr-fr/]Antoine de Lavoisier[/url]
- 10 mai 1794 : [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/%C3%89lisabeth de France (1764-1794)/fr-fr/]Élisabeth de France[/url] (Madame Élisabeth, sœur de [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XVI/fr-fr/]Louis XVI[/url])
- 28 juillet 1794 : Les « Robespierristes », dont [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Maximilien de Robespierre/fr-fr/]Robespierre[/url], son frère [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Augustin Robespierre/fr-fr/]Augustin Robespierre[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis Antoine de Saint-Just/fr-fr/]Saint-Just[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Georges Couthon/fr-fr/]Georges Couthon[/url], [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Antoine Simon (1736-1794)/fr-fr/]le cordonnier Simon[/url], ...
- 7 mai 1795 : Fouquier-Tinville, accusateur public du [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Tribunal r%C3%A9volutionnaire/fr-fr/]Tribunal révolutionnaire[/url].
Cimetière de Picpus
Le cimetière de Picpus est un des deux seuls cimetières privés de la ville de Paris, avec le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re des Juifs Portugais de Paris/fr-fr/]cimetière des Juifs Portugais de Paris[/url]. Il a été creusé en juin 1794 au fond du jardin d’un couvent dont les religieuses, chanoinesses de Saint-Augustin, ont été chassées deux ans plus tôt, pendant la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/R%C3%A9volution fran%C3%A7aise/fr-fr/]Révolution française[/url]. À l'entrée du cimetière se situe la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix de Picpus/fr-fr/]chapelle Notre-Dame-de-la-Paix de Picpus[/url].
Il est un des quatre cimetières du Paris de la Révolution à avoir reçu des corps suppliciés par la guillotine (voir [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Liste des cimeti%C3%A8res de Paris sous la R%C3%A9volution/fr-fr/]Liste des cimetières de Paris sous la Révolution[/url]).
Situé au [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue de Picpus/fr-fr/]35, rue de Picpus[/url] dans le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/12e arrondissement de Paris/fr-fr/]12e arrondissement[/url], il ne se visite que l'après-midi, de 14 h à 16 h. C'est un lieu privé.
Le cimetière est situé sur l'ancien domaine du couvent des chanoinesses de Saint-Augustin (dites aussi de Notre-Dame de la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Bataille de L%C3%A9pante/fr-fr/]victoire de Lépante[/url]), installé en 1640 par [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XIII de France/fr-fr/]Louis XIII[/url]. Il reste un pavillon de cette époque ainsi que quelques vestiges de la chapelle.
Les fosses de la Terreur
Les révolutionnaires ferment ce couvent qui est déclaré [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Bien national/fr-fr/]bien national[/url]. Or, à quelques minutes de ce lieu se trouve la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Place du Tr%C3%B4ne/fr-fr/]place de la Nation[/url], alors rebaptisée « du Trône renversé », où la guillotine est érigée du 13 juin au 27 juillet 1794. La [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Terreur (R%C3%A9volution fran%C3%A7aise)/fr-fr/]Terreur[/url] y atteint son paroxysme. Cinquante-cinq personnes par jour y sont exécutées. Âgées de 14 à 90 ans et de toutes conditions sociales, ces personnes sont condamnées par le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Tribunal r%C3%A9volutionnaire/fr-fr/]tribunal révolutionnaire[/url] pour leur statut (noble ou religieux) ou pour délit d'opinion.
Du 14 juin au 27 juillet, plus de 1300 personnes (âgées de 14 à 90 ans) de toutes conditions sociales parisiennes ou provinciales y perdront la vie (la « fournée » du 13 messidor An II (1er juillet 1794) comportait seulement deux cultivateurs, un domestique, un tisserand, un instituteur, un prêtre, un fabriquant d’étoffes, un vicaire, un contrôleur des douanes, un épicier, un cabaretier, un soldat autrichien prisonnier de guerre, un infirmier, un garçon meunier). Les victimes, dans leur majorité, furent des gens du peuple, mais aussi des nobles, militaires, magistrats, prêtres, religieux et religieuses.
La partie nord-est du jardin de l'ancien couvent (devenu entre temps « maison de santé, pour personnes riches désirant échapper à la guillotine, moyennant une pension exorbitante »
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de Picpus/fr-fr/#cite_note-0][1][/url]) est choisie pour servir de fosses communes aux suppliciés.
Une première [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Fosse commune/fr-fr/]fosse commune[/url] est creusée et les corps décapités y sont jetés. Nobles, nonnes, marchands, soldats, artisans, ouvriers, aubergistes, etc mêlés. Une deuxième fosse est creusée quand la première est pleine. (Une troisième fosse a également été découverte en 1929 mais elle ne contenait pas de cadavres
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de Picpus/fr-fr/#cite_note-1][2][/url]). La chapelle de l'ancien couvent est utilisée par les fossoyeurs comme bureau afin d'inventorier les vêtements dont ils dépouillaient les victimes. La tradition précise que le sol de l'endroit était argileux et le sang des victimes se putréfiait provoquant d'
atroces odeurs, d'autant que les fosses étaient seulement couvertes de planches jusqu'à leur clôture par de la terre.
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de Picpus/fr-fr/#cite_note-2][3][/url].
Les noms des 1 306 personnes qui y sont enterrées sont gravés sur deux plaques de marbre accrochées près du chœur de la chapelle. Parmi les 1 109 hommes figurent :
- 108 nobles,
- 108 ecclésiastiques,
- 136 moines (gens de robe),
- 178 militaires et
- 579 roturiers.
Parmi les 197 femmes, il y a:
- 51 nobles,
- 23 nonnes et
- 123 roturières.
Parmi les femmes, seize [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Carm%C3%A9lites de Compi%C3%A8gne/fr-fr/]carmélites de Compiègne[/url], âgées de 29 à 78 ans, sont conduites ensemble à l'échafaud en chantant des hymnes. Elles seront béatifiées en 1906.
Le gouverneur des [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/H%C3%B4tel des Invalides/fr-fr/]Invalides[/url] de l'époque, de Sombreuil, âgé lui-même de 76 ans, est tué pour la seule raison d'être noble. On compte aussi les poètes [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Jean-Antoine Roucher/fr-fr/]Jean-Antoine Roucher[/url] et [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Andr%C3%A9 Ch%C3%A9nier/fr-fr/]André Chénier[/url]. Sur la plaque commémorant le souvenir de ce dernier, on peut lire : « servit les muses, aima la sagesse, mourut pour la vérité ».
Puis, le jardin et ses fosses sont entourés d'un mur.
En 1796, le jardin est acheté en secret par la princesse [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Am%C3%A9lie Z%C3%A9phyrine de Salm-Kyrburg/fr-fr/]Amélie de Hohenzollern-Sigmaringen[/url] (épouse d'[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen/fr-fr/]Aloys Antoine, prince souverain de Hohenzollern-Sigmaringen[/url]), car le corps de son frère, le prince Frédéric III de Salm-Kyrburg
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de Picpus/fr-fr/#cite_note-3][4][/url], guillotiné en 1794, y repose.
En 1802, une souscription est organisée par la marquise de Montagu pour acquérir l’ancien couvent des chanoinesses ainsi que les terrains avoisinant les fosses communes. Des familles dont les membres avaient été exécutés fondent le Comité de la
Société de Picpus pour l'acquisition du terrain, afin d'y établir un second cimetière près des fosses (il n'y a pas de date précise de la fondation de la Société, mais la liste de souscriptions enregistre son premier versement en juillet 1802 et elle est close en 1819)
Cimetière Sainte-Marguerite
Le
cimetière Sainte-Marguerite, sous la Révolution se trouvait entre Paris et le village de [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Quartier de Charonne/fr-fr/]Charonne[/url], au niveau du 36 [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Rue Saint-Bernard/fr-fr/]rue Saint-Bernard[/url], à côté de l’[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/%C3%89glise Sainte-Marguerite/fr-fr/]église Sainte-Marguerite[/url] dans le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/11e arrondissement de Paris/fr-fr/]11e arrondissement[/url]. Ce cimetière fut affecté aux inhumations des guillotinés de la [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Place de la Bastille/fr-fr/]place de la Bastille[/url] entre le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/9 juin/fr-fr/]9 juin[/url] et le [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/12 juin/fr-fr/]12[/url] juin 1794 puis des premières victimes de la place du Trône Renversé ([url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Place de la Nation/fr-fr/]place de la Nation[/url] aujourd'hui) avant que leurs corps ne soient envoyés au [url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re de Picpus/fr-fr/]cimetière de Picpus[/url]. On pense aussi que c'est dans ce cimetière qu'a été inhumé le corps de « l'enfant du Temple » ([url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Louis XVII/fr-fr/]Louis XVII[/url])
[url=http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cimeti%C3%A8re Sainte-Marguerite/fr-fr/#cite_note-0][1][/url]