Louise-Élisabeth de Bourbon par Pierre Gobert Louise Élisabeth de Bourbon 22 novembre 1693 – 9 juillet 1713 Son Altesse Sérénissime "Mademoiselle de Condé" ou "Mademoiselle de Charolais"
Juillet 1713 - 4 mai Son Altesse Sérénissime madame la princesse de Conti.
4 mai 1727 – 27 mai 1775 Son Altesse Sérénissime madame la princesse de Conti douairière (Madame la Princesse de Conti troisième/dernière douairière).
aristocrate française
née à Versailles le 22 novembre 1693
morte à Paris le 27 mai 1775 à l'âge de 81 ans
Inhumée en l'église Saint-Sulpice à Paris
BiographieFille de Louis III de Bourbon-Condé, prince de Condé, et de la princesse née Louise-Françoise de Bourbon (1673-1743), et par celle-ci, petite-fille de Louis XIV.
Jolie femme, d'un caractère très doux et de manières agréables, elle soigna son mari lorsqu'il fut atteint de la petite vérole en août 1716.
Son mariage n'en fut pas moins malheureux: non seulement le prince trompait sa femme ouvertement, mais encore, à demi-fou, il faisait preuve d'une jalousie maladive et violente.
Nonobstant, elle savait faire montre de suffisamment de courage et de fierté pour dire à son mari:
« Souvenez-vous que je puis faire des princes du sang sans vous alors que vous ne pouvez en faire sans moi » En effet, la princesse, de son côté, n'avait pas tardé à prendre pour amant le marquis de La Fare (1687-1752), un cavalier de belle allure, futur maréchal de France, sans prendre la peine de dissimuler cette liaison.
Conti se mit à battre sa femme et l'on dut à deux reprises appeler un chirurgien.
Elle finit par s'enfuir pour se réfugier chez sa mère, puis dans un couvent.
Le prince en appela au Parlement pour tenter de récupérer sa femme.
Celle-ci finit par réintégrer le domicile conjugal en 1725.
Conti commença par l'enfermer dans son château de L'Isle-Adam mais, à force de séduction et de persuasion, elle finit par le convaincre de rentrer à Paris en 1727.
Souffrant d'une fluxion de poitrine, le prince ne tarda pas à mourir.
En 1732, la princesse douairière maria son fils à sa cousine Louise-Diane d'Orléans (1716-1736), fille du feu Régent, ce qui permit la réconciliation des branches cadettes de la famille de France, rivales depuis la fin du règne de Louis XIV.
En 1745, elle accepta de présenter officiellement à la Cour la marquise de Pompadour, le roi réglant en échange le montant de ses dettes.
Elle possédait à Louveciennes le château de Voisins. L'architecte Claude-Nicolas Ledoux donna un projet de reconstruction de ce château, gravé vers 1790 sous le titre Maison de campagne pour la princesse de Conti à Louveciennes.
En 1734, l'architecte Nicolas Simonnet aménagea pour la princesse l'hôtel de La Vrillière au no 14 de la rue Saint-Dominique à Paris.
Mariage et descendance
Louise-Élisabeth de Bourbon épousa le 9 juillet 1713 son cousin Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti (1695-1727), prince de Conti. Ils eurent cinq enfants:
Louis de Bourbon (1715-1717) comte de La Marche
Louis-François Ier de Bourbon (1717-1776)
Louis-Armand de Bourbon (1720-1722) duc de Mercœur
Charles de Bourbon (1722-1730) comte d'Alais
Louise-Henriette de Bourbon (1726-1759) dite Mademoiselle de Conti, qui épousa en 1743 Louis-Philippe d'Orléans (1725-1785), duc d'Orléans.