de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Quand Marie-Antoinette inspire un projet récup’ et punk Jeu 16 Mai - 18:21 | |
| Trop bien !!!! Il y a dans la salle de cours d’Audrey Dewet une ambiance d’atelier de couture. On coud, on ajuste, on assemble et on essaie sur soi des costumes qui sont aussi des œuvres d’art plastique. Les créateurs sont autant des élèves du cours d’Audrey que des autres cours adultes, de la classe préparatoire ou même des collaborateurs de passage.
Coiffures à messages L’animation de ce workshop augmente à mesure qu’approchent « Les arts en bal », un authentique bal qui aura lieu vendredi soir à l’école d’art. L’école s’est inspirée du Bal des Quat’Z’Arts, qui était organisé par les étudiants de l’École nationale des beaux-arts de Paris, de 1892 à 1966. Cet événement parisien, scandaleux à ses débuts, avait la particularité de faire travailler ensemble des élèves de toutes les disciplines artistiques. C’est cet esprit de coopération que souhaite cultiver à son tour l’école d’art du Calaisis.
Pour cet atelier qui précède le bal, Audrey Dewet a fait appel à l’artiste Olivier Nourisson, initiateur du « fashion garage » et éditeur de la revue « Architecture et poésie ». Au premier trimestre, Olivier Nourisson a mené avec Audrey Dewet et ses élèves un travail inspiré des poufs, ces coiffures extravagantes mises à la mode par Marie-Antoinette de 1760 à… 1789. « Ces coiffures pouvaient mesurer plus d’un mètre de hauteur et peser cinq kilos, explique Olivier Nourisson. Elles prenaient des heures à réaliser, avec beaucoup d’extensions de cheveux. C’était rempli de graisse animale, pour tenir le tout, et l’odeur était infecte au bout d’une semaine, sans compter que les femmes qui les portaient devaient caler leur tête pour dormir. Ce qui est intéressant, c’est que les coiffures poufs comportaient des objets. Les femmes les utilisaient pour passer des messages, de façon codée, voire même prendre des positions politiques, en plein XVIIIeme siècle. »
Magasin de plage Sur ces bases historiques, les élèves adultes du cours d’Audrey Dewet ont créé des poufs, dans l’univers d’Olivier Nourisson. L’un des travaux d’Olivier Nourisson, le fashion garage, consiste à créer en une journée un défilé de haute couture, dont les tenues sont créées à partir de choses trouvées dans la rue : c’est-à-dire sublimer, ou au moins donner l’emballage du luxe, aux déchets et encombrants que nous produisons.
Pour leur atelier poufs, Audrey Dewet et Olivier Nourrisson ont restreint la contrainte aux choses récupérées sur la plage : lambeaux de filets de pêche, morceaux de polystyrène, jouets perdus, et même des algues. Ces poufs ont servi de bases aux costumes qui seront présentés, en parade, aux Arts en Bal de l’école d’art du Calaisis. Tout ne sera pas très confortable à porter, mais le spectacle est d’ores et déjà garanti.
Olivier Nourisson a organisé un fashion garage à Calais en 2013. Cette performance a également été réalisée à Paris, Lausanne, Hambourg, Saint-Étienne et Grenoble mais aussi Milan, entre autres…http://www.nordlittoral.fr/ _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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