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 11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme

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yann sinclair

yann sinclair


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11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Empty
MessageSujet: 11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme   11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Icon_minitimeDim 9 Juin - 23:24

Mort du maréchal de Vendôme
11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Captre59
11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Captre58
Le duc de Vendôme en campagne par Jean Gilbert Murat

Louis-Joseph de Bourbon
6ème Duc de Vendôme
(Louis III, 1669-1712)
dit le Grand Vendôme

Prince du sang

  • Chevalier de l'ordre du Roi et de l'ordre de la Toison d'or
  • Premier prince du sang d'Espagne


Grand sénéchal
Comte de Penthièvre(1669)
5ème Duc de Mercœur(1669-1712)

seigneur d'Anet
chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (1688)
Gouverneur de Provence (1669-1712)

Duc de Beaufort (1669-16881)

  • Duc d'Étampes(1669)
  • Dreux
  • Prince de Martigues


Dynastie Maison de Bourbon-Vendôme

Distinctions
Chevalier de l'ordre du Roi


le 1er juillet 1654 Hôtel de Vendôme à Paris11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme 25px-Royal_Standard_of_the_King_of_France.svg Royaume de France
Baptisé le 27 octobre 1656 en la Sainte Chapelle du château de Vincennes (Val-de-Marne)
Parrain et marraine:
Louis XIV le Grand de Bourbon, roi de France 1638-1715
Ana von Habsburg, reine de France 1601-1666
†Décédé le 11 juin 1712 à Vinaròs Castellón en 11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme 20px-Flag_of_Spain.svg Espagne à l'âge de 57 ans
Inhumé au Panthéon des Infants de L'Escurial (Espagne)


11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Capt2447
Louis-Joseph de Vendôme à la bataille de Villaciosa, 10 décembre 1710


général français


  • 1659-1669: gouverneur de Provence
  • 1677: brigadier d'infanterie
  • 1678: maréchal de camp
  • 1688: lieutenant général
  • 1659-1694: général des galères du roi de France
  • 1695-1697: lieutenant général de l'armée du roi en Espagne
  • 1697: conquête de Barcelone et est nommé vice-roi de Catalogne
  • 1702-1706: lieutenant général de l'armée du roi en Italie
  • 1702: bataille de Luzzara
  • 1705: bataille de Cassano
  • 1706-1708: lieutenant général de l'armée du roi en Flandre
  • 1706: bataille de Calcinato
  • 1708: bataille d'Audenarde
  • 1710: bataille de Brihuega
  • 1710: bataille de Villaviciosa
  • 1710: général de l'armée espagnole

11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Captre60

Il est le fils aîné de Louis II, duc de Mercœur, duc de Vendôme, et de Laure Mancini et le petit-fils de César de Vendôme, homosexuel comme lui.

Il est donc l'arrière-petit-fils du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées et le petit-fils de Françoise de Lorraine.

Frère aîné du grand prieur Philippe de Vendôme, il est également le cousin germain de la duchesse et régente de Savoie Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie et de la reine de Portugal Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie.

Orphelin à l'âge de 15 ans, il hérite d'une immense fortune et commence une carrière militaire à l'âge de 18 ans.

Il est promu au grade de lieutenant-général en 1688.

Durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il se distingue lors des batailles de Steinkerque et de La Marsaille, puis commande l'armée d'invasion de la Catalogne en 1695 et s'empare de Barcelone en 1697.

Louis XIV a toujours refusé de le faire maréchal de France, car il jugeait que, même issu d'une branche bâtarde, son origine royale l'empêchait d'ambitionner une dignité inférieure à son rang2.

En 1702, après la capture du maréchal de Villeroy à Crémone au tout début de la guerre de Succession d'Espagne, Vendôme est nommé à la tête de l'armée française en Italie en 1702.

Il y fait la connaissance de Giulio Alberoni qui fera carrière en devenant son amant.

11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Captre61
portrait par Nicolas de Larguillière vers 1704

Vendôme s'oppose durant trois ans à son cousin, le prince Eugène de Savoie-Carignan, feldmaréchal impérial, qu'il bat à Cassano en 1705

En 1706, il remporte la bataille de Calcinato avant d'être envoyé en Flandre où l'armée française a subi plusieurs défaites. Mais il se querelle avec le duc de Bourgogne et ne peut empêcher une nouvelle défaite française à Audenarde.

Dégoûté par ce revers dont il rejette la responsabilité sur le petit-fils de Louis XIV, il se retire dans ses propriétés.

Il épouse alors le 15 mai 1710 en la chapelle du château de Sceaux (Hauts-de-Seine) à l'âge de cinquante-six ans, une de ses cousines, âgée de trente-deux ans, Marie-Anne de Bourbon-Condé duchesse d'Étampe 1678-1718 (mademoiselle de Montmorency), fille d'Henri-Jules de Bourbon-Condé et d'Anne de Bavière.

Cette union resta sans postérité

Vendit le Duché de Penthièvre à Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti.

Caballero de la Orden del Toisón de Oro (1702) - brevet n°0632

11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Capt2450

Il est rappelé pour prendre le commandement de l'armée de Philippe V d'Espagne.

Il remporte alors les victoires de Brihuega et de Villaviciosa qui assurent à Philippe le trône d'Espagne.

Critiqué par ses contemporains qui lui reprochent une grossièreté soldatesque3 et des mœurs homosexuelles dissolues4, il fut l'un des meilleurs généraux de Louis XIV.

À sa mort en 1712 à Vinaròs en Espagne, des suites d'une indigestion5, Philippe V d'Espagne fit porter le deuil à tout son royaume; ses restes reposent à l'Escurial (Madrid), dans le caveau des Infants.

Détestant les bâtards royaux légitimés, le duc de Saint-Simon, dans ses Mémoires, dresse de lui un portrait au vitriol:
Citation :
« Il était d'une taille ordinaire pour la hauteur, un peu gros, mais vigoureux, fort, et alerte; un visage fort noble et l'air haut […] surtout admirable courtisan, et qui sut tirer avantage jusque de ses plus grands vices à l'abri du faible du Roi pour sa naissance ; poli par art, mais avec un choix et une mesure avare, insolent à l'excès […] en même temps, familier et populaire avec le commun par une affectation qui voilait sa vanité et le faisait aimer du vulgaire; au fond, l'orgueil même, et un orgueil qui voulait tout, qui dévorait tout6 »
De fait, s'il fut l'un des grands généraux de Louis XIV (quoique négligent sur les détails et en général bien aidé par ses seconds, comme à Cassano ou Villaviciosa), le duc de Vendôme était réputé pour sa grossièreté. Le marquis d'Argenson, futur ministre des Affaires étrangères de Louis XV, notera dans son journal qu'il porta à un excès « prodigieux » le « libertinage, la malpropreté et la paresse »

Il était connu pour son homosexualité ostensiblement vécue. Saint-Simon lui reprochait de s'être adonné au « vice » des « habitants de Sodome »: « M. de Vendôme y fut plus salement plongé toute sa vie que personne, et si publiquement, que lui-même n'en faisait pas plus de façon que la plus légère et de la plus ordinaire galanterie », mais contrairement au célèbre mémorialiste, la Cour tolérait largement ce penchant7.

Et de poursuivre de sa vindicte le malheureux duc venu à Clichy « suer la vérole entre les mains les plus habiles, qui échouèrent »

L'arrière-petit-fils d'Henri IV dut revenir à la Cour « avec la moitié de son nez ordinaire, ses dents tombées, et une physionomie entièrement changée, qui tirait sur le niais »



St Simon (qui le détestait car il ne lui pardonnait ni sa batardise ni son homosexualité) fit de lui ce portrait vers 1706:
...."Il était d’une taille ordinaire pour la hauteur, un peu gros, mais vigoureux, fort, et alerte; un visage fort noble et l’air haut; de la grâce naturelle dans le maintien et dans la parole; beaucoup d’esprit naturel, qu’il n’avait jamais cultivé, une énonciation facile, soutenue d’une hardiesse naturelle, qui se tourna depuis en audace la plus effrénée; beaucoup de connaissance du monde, de la cour, des personnages successifs, et, sous une apparente incurie, un soin et une adresse continuelle à en profiter en tout genre; surtout admirable courtisan, et qui sut tirer avantage jusque de ses plus grands vices à l’abri du faible du Roi pour sa naissance; poli par art, mais avec un choix et une mesure avare, insolent à l’excès dès qu’il crut le pouvoir oser impunément, et en même temps familier et populaire avec le commun par une affectation qui voilait sa vanité, et le faisait aimer du vulgaire; au fond l’orgueil même, et un orgueil qui voulait tout, qui dévorait tout. A mesure que son rang s’éleva et que sa faveur augmenta, sa hauteur, son peu de ménagement, son opiniâtreté jusqu’à l’entêtement, tout cela crût à proportion, jusqu’à se rendre inutile toute espèce d’avis, et se rendre inaccessible qu’à un nombre très petit de familiers, et à ses valets. La louange, puis l’admiration, enfin l’adoration, furent le canal unique par lequel on pût approcher ce demi-dieu, qui soutenait des thèses ineptes sans que personne osât, non pas contredire, mais ne pas approuver.


Il connut et abusa plus que personne de la bassesse du Français. Peu à peu il accoutuma les subalternes, puis de l’un à l’autre toute son armée, à ne l’appeler plus que Monseigneur et Votre Altesse. En moins de rien, cette gangrène gagna jusqu’aux lieutenants généraux et aux gens les plus distingués, dont pas un, comme des moutons à l’exemple les uns des autres, n’osa plus lui parler autrement, et qui, l’usage ayant passé en droit, y auraient hasardé l’insulte si quelqu’un d’eux se fût avisé de lui parler autrement.


[i]Ce qui est prodigieux à qui a connu le Roi galant aux dames une si longue partie de sa vie, dévot l’autre, souvent avec importunité pour autrui, et, dans toutes ces deux parties de sa vie, plein d’une juste, mais d’une singulière horreur pour tous les habitants de Sodome, et jusqu’au moindre soupçon de ce vice, M. de Vendôme y fut plus salement plongé toute sa vie que personne, et si publiquement, que lui-même n’en faisait pas plus de façon que de la plus légère et de la plus ordinaire galanterie, sans que le Roi, qui l’avait toujours su, l’eût jamais trouvé mauvais, ni qu’il en eût été moins bien avec lui. Ce scandale le suivit toute sa vie à la cour, à Anet aux armées. Ses valets et des officiers subalternes satisfirent toujours cet horrible goût, étaient connus pour tels, et comme tels étaient courtisés des familiers de M. de Vendôme et de ce qui voulait s’avancer auprès de lui. On a vu avec quelle audacieuse effronterie il fit publiquement le grand remède par deux fois, prit congé pour l’aller faire, qu’il fut le premier qui l’ait osé, et que sa santé devint la nouvelle de la cour, et avec quelle bassesse elle y entra à l’exemple du Roi, qui n’aurait pas pardonné à un fils de France ce qu’il ménagea avec une faiblesse si étrange et si marquée pour Vendôme. Sa paresse était à un point qui ne se peut concevoir: il a pensé être enlevé plus d’une fois pour s’être opiniâtré dans un logement plus commode, mais trop éloigné, et risqué les succès de ses campagnes, donné même des avantages considérables à l’ennemi, par ne se pouvoir résoudre à quitter un camp où il se trouvait logé à son aise. Il voyait peu à l’armée par lui-même: il s’en fiait à ses familiers, que très souvent encore il n’en croyait pas. Sa journée, dont il ne pouvait troubler l’ordre ordinaire, ne lui permettait guère de faire autrement.
[/i]


Sa saleté était extrême; il en tirait vanité: les sots le trouvaient un homme simple. Il était plein de chiens et de chiennes dans son lit, qui y faisaient leurs petits à ses côtés. Lui-même ne s’y contraignait de rien. Une de ses thèses était que tout le monde en usait de même, mais n’avait pas la bonne foi d’en convenir comme lui; il le soutint un jour à Mme la princesse de Conti la plus propre personne du monde, et la plus recherchée dans sa propreté.



Il se levait assez tard à l’armée, se mettait sur sa chaise percée, y faisait ses lettres et y donnait ses ordres du matin. Qui avait affaire à lui, c’est-à-dire pour les officiers généraux et les gens distingués, c’était le temps de lui parler. Il avait accoutumé l’armée à cette infamie. Là, il déjeunait à fond, et souvent avec deux ou trois familiers, rendait d’autant, soit en mangeant, soit en écoutant, ou en donnant ses ordres; et toujours force spectateurs debout. II faut passer ces honteux détails pour le bien connaître. Il rendait beaucoup; quand le bassin était plein à répandre, on le tirait et on le passait sous le nez de toute la compagnie pour l’aller vider, et souvent plus d’une fois Les jours de barbe, le même bassin dans lequel il venait de se soulager, servait à lui faire la barbe. C’était une simplicité de mœurs, selon lui, digne des premiers Romains, et qui condamnait tout le faste et le superflu des autres. Tout cela fini, il s’habillait, puis jouait gros jeu au piquet ou à l’hombre; ou, s’il fallait absolument monter à cheval pour quelque chose, c’en était le temps. L’ordre donné au retour, tout était fini chez lui. Il soupait avec ses familiers largement: il était grand mangeur, d’une gourmandise extraordinaire, ne se connaissait à aucun mets, aimait fort le poisson, et mieux le passé et souvent le puant que le bon. La table se prolongeait en thèses, en disputes, et, par-dessus tout, louanges, éloges, hommages toute la journée et de toutes parts. Il n’aurait pardonné le moindre blâme à personne: il voulait passer pour le premier capitaine de son siècle, et parlait indécemment du prince Eugène et de tous les autres; la moindre contradiction eût été un crime. Le soldat et le bas officier l’adoraient pour sa familiarité avec eux et la licence qu’il tolérait pour s’en gagner les cœurs, dont il se dédommageait par une hauteur sans mesure avec tout ce qui était élevé en grade ou en naissance.

11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Capt2449

Il traitait à peu près de même ce qu’il y avait de plus grand en Italie, qui avait si souvent affaire à lui. Le duc de Parme eut a traiter avec M. de Vendôme: il lui envoya l’évêque de Parme qui se trouva bien surpris d’être reçu par M. de Vendôme sur sa chaise percée, et plus encore de le voir se lever au milieu de la conférence, et se torcher le cul devant lui. Il en fut si indigné, que, toutefois sans mot dire, il s’en retourna à Parme sans finir ce qui l’avait amené, et déclara à son maître qu’il n’y retournerait de sa vie après ce qui lui était arrivé...."


Sans postérité de son épouse Marie Anne de Condé (1678-1718), fille d'Henri Jules de Bourbon, prince de Condé et d'Anne de Bavière.

11 juin 1712: Mort du maréchal de Vendôme Capt2448

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