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| 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 | |
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yann sinclair
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| Sujet: 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 Jeu 20 Juin - 23:54 | |
| La fuite de Louis XVI et son arrestation à Varennes
Le roi ne part pas seul! Trois nobles, recrutés par le comte d'Agoult (Monseigneur Joseph-Mathieu d'Agoult, « l'initiateur du plan d'évasion »), vont assurer la protection du roi. Il s'agit de François-Florent de Valory, François-Melchior de Moustier et de Jean -François Malden, qui voyagent déguisés en domestiques, et mènent la berline du roi. De plus, un cabriolet suit l'équipage royal: il transporte deux gouvernantes: Madame Brunier et madame de Neuville. Le roi emmène également une partie de sa famille: sa femme, ses enfants, sa sœur.
De faux papiers: Les passeports de Louis XVI, Marie-Antoinette d'Autriche, le Dauphin, Marie-Thérèse de France, de madame Elisabeth, de la marquise Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel donnent de nouvelles identités aux personnages :
Madame Elisabeth: "Rosalie", demoiselle de compagnie. Louis XVI: M. Durand (intendant de la baronne de Korff) Marie-Antoinette d'Autriche: Mme Rochet (gouvernante des enfants de Mme de Korff) Marie-Thérèse de France (Madame Royale): Fille de Mme de Korff (elle reste habillée en fille) Le Dauphin: Fille de Mme de Korff (il est vêtu en fille) Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel: la baronne de Korff.Madame Elisabeth (sœur du roi)
Départ de Paris - 20 juin 1791
21 heures 45
Axel de Fersen arrête une berline en haut du faubourg Saint-Martin, à l'entrée de la route de Metz.
À la même heure, 180 dragons (soldats) envoyés par le marquis de Bouillé viennent cantonner à Clermont-en-Argonne et 40 hussards à Sainte-Ménehould; ils doivent protéger la route que doit suivre la voiture royale pour se rendre à Montmédy. Les protagonistesLe roi, qui reste le cerveau de son « voyage à Montmédy » comme il nomme lui-même cette opération, a chargé de l'organisation les personnages suivants:
- Monseigneur Joseph-Mathieu d'Agoult, « l'initiateur du plan d'évasion »
- Hans Axel de Fersen, « l'intendant »
- Joseph Duruey et Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, « les banquiers »
- le lieutenant général marquis de Bouillé, « le militaire »
- le baron de Breteuil, « le diplomate »
- le comte de Mercy-Argenteau, « l'intermédiaire avec l'empereur »
- Pierre-Jean de Bourcet, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, ancien valet de chambre du premier Dauphin de France.
- Nicolas de Malbec de Montjoc, marquis de Briges (1715-1795), cocher de la voiture au départ des Tuileries5.
Dès septembre, l'évêque de Pamiers s'était rendu à Metz rencontrer Bouillé, commandant des troupes de l'Est. Ce dernier eut même l'idée de demander à l'empereur allié du roi de faire avancer quelques troupes sur la frontière et ainsi demander du renfort des meilleurs régiments. Un courrier de Marie-Antoinette à Mercy-Argenteau montre cette demande de mouvement des troupes « alliées » vers la frontière française. Pour davantage illustrer dans quelle discrétion ce plan a été mis au point, il suffit de lire les mémoires du comte de Provence 6. Il y dit qu'il a été mis au courant de la destination finale de Louis XVI (Montmédy) le 19 juin. Il a lui aussi quitté Paris dans la nuit du 20 juin (il demeurait au Petit Luxembourg). Déguisé, muni d'un « passe-port » anglais, il rejoint ainsi les « Pays-Bas », via Avesnes-sur-Helpe et Maubeuge. Au mois de juin 1791 lors du départ du roi et de la famille royale pour Montmédy, M. de Bourcet partit pour Mons, où il devait trouver des ordres 7, mais il fut arrêté à Valenciennes. M. de Bourcet prit le nom, le brevet, les lettres de services, le passeport et l'uniforme de son cousin M. de Polastre. Il put sortir de Paris mais reconnu pour ne pas être cet officier, il fut arrêté. Il allait être livré à un conseil de guerre, lorsque la nouvelle de l'arrestation de la famille royale parvint à Valenciennes. M. de Bourcet s'échappa et revint à Paris. Il était près du roi au château des Tuileries, le 20 juin 1792. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Monseigneur Joseph-Mathieu d'Agoult, « l'initiateur du plan d'évasion » Ven 21 Juin - 9:26 | |
| Joseph-Mathieu d’Agoult
Né le 15 janvier 1749 à Grenoble Décédé le 21 juillet 1824 à Paris à l'âge de 75 ans
de son nom complet: Charles Constance César Loup Joseph Mathieu d'Agoult dit aussi Charles d'Agoult de Bonneval
Consécration épiscopale le 13 mai 1787
Évêque de Pamiers
20 janvier 1787 - 1801
Il est l'évêque de Pamiers et le président des états de Foix lors de la Révolution française
Joseph Mathieu d'Agoult fait ses études au séminaire de Saint-Sulpice à Paris.
Il est nommé prévôt de la collégiale Saint-André de Grenoble.
Puis il devient évêque de Pamiers en 1787
Jeune encore pour un tel poste, Charles, César, Constance, Joseph, Mathieu d'Agoult, 40 ans
Il avait succédé au vieux Mgr de Lévis Léran, noble du cru.
Mgr d'Agoult était un homme de son temps et surtout de sa caste.
Prélat certes, mais aussi aristocrate dans l'âme, il était parvenu en peu de temps, dans sa ville, à n'être que peu apprécié, tant de son clergé que des habitants.
Aussi, début 1789, lorsqu'il s'est agi de choisir les divers députés des trois ordres, Mathieu d'Agoult a été rejeté par son propre clergé, qui lui a préféré un prêtre de condition plus modeste.
Qu'à cela ne tienne, Monseigneur est également issu d'une vieille race d'aristocrates, ce qui lui permet de postuler pour être représentant de la noblesse.
Pas plus de chance de ce côté. Devant les événements qui vont suivre, Mathieu d'Agoult ne peut qu'être en opposition, tant son schéma sociétal est bousculé, voire, si l'on peut se permettre cette expression, culbuté.
La Constitution civile du clergé trouve d'ailleurs en lui un farouche opposant.
Il finit, alors que ses pouvoirs se sont réduits comme peau de chagrin, par quitter la France, prenant le chemin de l'exil en émigrant en Suisse notamment
Royaliste convaincu, l'évêque de Pamiers se met en rapport en septembre 1790 avec le marquis de Bouillé, commandant les troupes de l'Est, afin de mettre au point l'évasion du roi Louis XVI du château des Tuileries vers Montmédy. ( André Castelot, Le rendez-vous manqué de Varennes, Librairie académique Perrin, 1971, p.47)
Ce projet aboutit en juin 1791 à la fuite de la famille royale et à son arrestation à Varennes.
Son évêché est supprimé par la constitution civile du clergé.
Monseigneur d'Agoult rejoint alors l'Émigration durant la Révolution française et ne revient en France qu'en 1801 après avoir renoncé à son évêché à la suite du Concordat.
Mais le 15 juillet 1801, cela fera donc 209 ans dans un mois, le Concordat est signé, remettant en cause cette Constitution de 1790 et le serment civique qui avait été obligatoire.
Mgr d'Agoult de Bonneval, qui avait consacré beaucoup de temps, dans sa retraite, à produire pamphlets politiques et brochures économiques, finit par faire sa soumission, dans une lettre du 5 août 1802 qu'il adresse au consulat de France à Hambourg.
Dans cette missive, il déclare vouloir rentrer dans son pays natal et adhérer au Concordat.
Il s'y engage également à demeurer fidèle au gouvernement français et à n'entretenir aucune relation avec les ennemis de l'État.
Il fallait entendre par cette formule qu'il ne reconnaissait plus le futur Louis XVIII comme chef de l'État en exil.
Durant son émigration, il écrit plusieurs pamphlets et ouvrages politiques contre la Constitution civile du clergé et les idées révolutionnaires.
Il évêque émérite de Pamiers.
L'ancien évêque de Pamiers Joseph Mathieu d'Agoult put ainsi revenir en France et, établi à Paris, y mourut assez obscurément le 21 juillet 1824 à Paris
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Hans Axel de Fersen, « l'intendant » Ven 21 Juin - 9:28 | |
| Portrait par Carl Frederik von Breda vers 1800, Château de Löfstad, Suède
Hans Axel von Fersen appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou surtout en français Axel de Fersen né le 04 septembre 1755 à Stockholm mort le20 juin 1810 à Stockholm comte suédois, est célèbre pour son rôle de favori auprès de la reine de France Marie-Antoinette https://fr.wikipedia.org/wiki/Axel_de_Fersen _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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| Sujet: Joseph Duruey et Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, « les banquiers » Ven 21 Juin - 9:34 | |
| Joseph Duruey seigneur de Sannois Né le 23 décembre 1741 à Paris Baptisé le 23 décembre 1741 en la paroisse Saint-Sulpice de Paris 6ème Exécuté le 28 ventôse an II (18 mars 1794) à Paris à l'âge de 52 ans
Receveur général des finances à Poitiers (1783), garde du trésor, secrétaire du roi, banquier de la cour
administrateur et financier français, administrateur du Trésor du roi Louis XVI sous l'ancien Régime, puis de la Trésorerie nationale de 1790 à 1792 et conseiller d'État. Propriétaire de Château de Mortefontaine
"Intéressé dans les affaires du roi", réputé puissamment riche mais lorsqu'on l'arrêta en pluviôse an II, pliait en réalité sous les dettes (trente millions, affirma-t-on)
Biographie
Joseph Duruey exerce la fonction de maître des requêtes à Poitiers en 17821.
Il achète une charge de secrétaire du roi en 1782 et obtient le poste de receveur général des Finances de la Généralité de Poitiers en 1783.
Puis, il achète la charge d'agent de change et il est nommé à la cour de Versailles, trésorier des Affaires étrangères, et banquier de la cour en 1787.
Il est administrateur de la Caisse d'Escompte de 1787 à 1792 et administrateur du Trésor royal sous l'ancien Régime, puis de la Trésorerie nationale de 1790 à 1792.
Condamné par le Tribunal révolutionnaire de Paris, il est guillotiné le 28 ventôse de l'An II (18 mars 1794), sur la place de la Révolution à Paris.
Il était propriétaire du château de Mortefontaine.
Famille
La famille Duruey résidait au XVIIe siècle à Paris.
Edmé Duruey, grand-père de Joseph, était cocher du duc de Mecklembourg (1623-1692), époux d'Élisabeth-Angélique de Montmorency-Bouteville, (1627-1695) à Paris. ParentsPierre Duruey 1697-1767 Anne Nicole Loignon de Beaupré 1710 Il épouse à Paris le 14 juillet 1767 à Saint-Eustache, Jeanne Morin, qui lui donne deux filles:
- Antoinette, (1768-1816). Elle épouse Vincent Philippe de Laage de Bellefaye (1764-1824), fils de Clément de Laage, ancien fermier général, qui fut guillotiné au cours de la même année que Joseph Duruey, en 1794.
Le jeune ménage de Laage de Bellefaye est à l'origine d'une nombreuse postérité.
- Angélique Joséphine, (1770-1851). Elle épouse Antoine Pierre de Chaumont de La Galaisière (1759-1846).
Le 24 décembre 1790, Joseph Duruey et son épouse, Jeanne Morin, achètent à Louis Le Peletier de Mortefontaine 2, le château de Mortefontaine dans l'Oise. Le domaine tombe dans le giron de l'État, comme Bien national, après la condamnation de Duruey, en 1794. C'est le frère du Premier consul, Joseph Bonaparte qui s'en portera acquéreur par acte du 20 octobre 1798 3. La RévolutionJoseph Duruey, ancien administrateur de la trésorerie royale, est maintenu à son poste avec le titre d'administrateur de la Trésorerie nationale, sous les régimes de l'Assemblée nationale constituante (09 juillet 1789-30 septembre 1791) et de l'Assemblée nationale législative (1er octobre 1791-20 septembre 1792). Pendant ces périodes, il est également confirmé à son poste d'administrateur de la Caisse Nationale d'Escompte
- Le 9 août 1789, l'Assemblée, informée des besoins urgents de l'État, décrète la levée d'un grand emprunt national de 30 millions dont l'émission est confiée aux soins de Joseph Duruey.
- Le 21 décembre 1789, le roi autorise Joseph Duruey à signer et à délivrer à la Caisse d'Escompte, cent soixante dix millions d'assignats, conformément aux décrets votés par l'Assemblée nationale les 19 et 21 décembre.
Mais, au mois de février 1791, le roi informe en grand secret Joseph Duruey de son intention de partir en exil en suivant le Plan d'évasion vers Montmédy concocté par l'évêque de Pamiers 4. Et pour financer son projet, il sollicite un prêt de son fidèle trésorier: Selon les actes enregistrés en janvier 1793 au procès du roi 5: Joseph Duruey lui a prêté la somme de 3.200.000 livres, à un taux d'intérêt de 5%, prélevée sur sa cassette personnelle. La fuite avortée du roi à Varennes les 20 et 21 juin 1791, n'avait pas permis aux révolutionnaires de découvrir l'origine de ce financement et Joseph Duruey ne semble pas avoir été recherché comme complice à cette époque 6. Toutefois, à la suite de la prise du palais des Tuileries en date du 10 août 1792, sous le régime de la Convention nationale, le ministre de l'intérieur Jean-Marie Roland de La Platière découvre une Armoire de fer dissimulée dans le mur des appartements royaux et communique à l'Assemblée des documents compromettant gravement l'entourage de Louis XVI, et notamment les relevés de comptes de Joseph Duruey 7. Emprisonné à la Conciergerie Joseph Duruey, administrateur de la Trésoreie nationale, est condamné à mort comme conspirateur, le 28 ventôse de l'an 2, (18 mars 1794) et guillotiné le même jour 8. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Jean Baptiste Tourteau de Septeuil Ven 21 Juin - 9:49 | |
| Jean Baptiste Tourteau de Septeuilseigneur de Septeuil Premier valet de chambre de Louis XVI, receveur général des finances en Champagne Décédé en 1812 à Paris Parents Jean-Louis Tourteau, seigneur de Septeuil. Receveur Général des Finances de Lyon (1775). Baptisé le 30 octobre 1725 à Beaucaire, paroisse Notre-Dame-des-Pommiers. Décédé le 28 août 1784 à Paris à l'âge de 58 ans Marie Anne ÉtienneMarié le 27 février 1786 à Paris avec Angélique Pignon (Angélique Euphrasie Pignon) Née le 10 décembre 1770 à Paris - Décédée le 12 avril 1825 à Versailles à l'âge de 54 ans (Cm le 19/02/1786) dont
- Achille (Achille Hippolyte Jean Louis Tourteau de Septeuil) 1er chevalier Tourteau de Septeuil et de l'Empire (03 décembre 1809), 1er comte de Septeuil (04 août 1827) Commandeur de la Légion d'honneur. Lieutenant, aide camp du maréchal Berthier, gentilhomme de la chambre du Roi. Né le 17 avril 1787 à Paris - Décédé le 16 décembre 1861 au Château de Septeuil à l'âge de 74 ans
- Antoinette (Antoinette Caroline Euphrasie Tourteau de Septeuil) Née le 23 avril 1788 à Paris - Décédée en 1809 à l'âge de 21 ans. Mariée en 1805 à Paris avec Charles de Forbin, marquis de Janson 1783-1849 (semble sans postérité)
- Constance (Constance Euphrasie ou Stéphanie Tourteau de Septeuil) Née le 6 juin 1791 à Paris - Décédée avant 1865. Mariée le 19 mars 1808 avec Charles Ange du Bouëxic, comte de Pinieux 1779-1851
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| Sujet: le lieutenant général marquis de Bouillé, « le militaire » Ven 21 Juin - 10:12 | |
| le lieutenant général marquis de Bouillé « le militaire » M. de Bouillé, Lieutenant-Général des Armées du Roi, mort à Londres le 14 novembre 1800, Paris, BnF, département Estampes et photographie, 1800. François Claude Amour du Chariol marquis de Bouillé Lieutenant-général des armées du roi Gouverneur de la Martinique Gouverneur de la Guadeloupe
Gouverneur général des îles du Vent Membre de l'Assemblée des notables Distinctions Ordre du Saint-Esprit Ordre royal et militaire de Saint-Louis Ordre de Cincinnatus Chevalier des Ordres du roi général français du XVIIIe siècle Né le 19 novembre 1739 au château de Cluzel, Saint-Eble en Auvergne Décédé le 14 novembre 1800 à Londres Royaume-Uni à l'âge de 60 ans Inhumé: 1ère division, cimetière de Montmartre à Paris 18e
Parents
Guillaume Antoine de Bouillé †1747 Albertine Madeleine de Clavières †1740 Il épouse le 06 juillet 1768 à Sarcelles, Marie-Louise Guillemette de Bègue dont il a cinq enfants.
dont
Louis 1769-1850 Lieutenant-général des armées du roi, aide de camp de Gustave III de Suède, colonel-propriétaire de uhlans britanniques François 1770-1837 Lieutenant colonel au service de Sa Majesté britannique, chevalier non profès de l'ordre de Malte Mérote 1774-1801
Il est connu pour son attachement à Louis XVI texte largement inspiré de l'article qui lui est consacré sous Wikipedia:
Gouverneur général des îles du Vent, il combattit brillamment aux Antilles pendant la guerre d'Indépendance des États-Unis et enleva plusieurs îles aux Britanniques (1778). Revenu en France en 1783, il voyage en Europe (Grande-Bretagne, Hollande, Allemagne). Membre de l'Assemblée des notables de 1787 à 1788, il y défend les privilèges. Il est gouverneur de Douay. En 1789, il est nommé commandant des Trois-Evêchés (Toul, Verdun , Metz), puis de l'Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Nommé en 1790 général en chef de l'armée de Meuse, Sarre-et-Moselle, il fit respecter la discipline à Metz et à Nancy par des actes de vigueur: il réprime sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères) Les patriotes le détestent, la famille royale compte sur lui pour la sauver, le charge d'organiser sa fuite le 20 juin 1791. Mais les dispositions qu'il prend sont éventées, et Louis XVI est arrêté à Varennes. Claude François Amour de Bouillé émigre et se réfugie à Coblentz. Il fit des démarches auprès des différentes cours pour obtenir la délivrance du roi. Il est dans l'armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis voyant ses efforts inutiles se retire en Grande-Bretagne où il meurt le 14 novembre 1800. C'est à lui qu'il est fait référence dans le cinquième couplet de la Marseillaise: Mais ces despotes sanguinaires Mais ces complices de Bouillé Tous ces tigres qui, sans pitié Déchirent le sein de leur mère ! Il publia des Mémoires sur la Révolution, qui eurent un grand succès (Londres, 1797, et Paris, 1801). Auteur de la chanson "Adieu Foulard" (réf : A. Brabant - GHC N°65 - 1994) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Claude_de_Bouill%C3%A9 _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
| | | yann sinclair
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| Sujet: le baron de Breteuil, « le diplomate » Ven 21 Juin - 10:18 | |
| le baron de Breteuil « le diplomate » Le baron de Breteuil. (Portrait par François-Guillaume Ménageot. Paris, musée du Louvre Louis Charles Auguste Le Tonnelier baron de Breteuil baron de Preuilly diplomate et homme politique français Principal ministre d'État 11 juillet 1789 – 16 juillet 1789 (5 jours) né le 07 mars 1730 à Azay-le-Ferron (Indre) royaume de France mort le 02 novembre 1807 à Paris (Empire français) à l'âge de 77 ans
petit-fils de Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil1 et de Jean-Prosper Goujon de Gasville, et donc le neveu de la célèbre savante Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil et de son frère l'abbé Élisabeth-Théodose Le Tonnelier de Breteuil.
Le baron de Breteuil reçut une excellente éducation à Paris et s'engagea dans l'armée où il servit avec le grade de guidon de gendarmerie durant la guerre de Sept Ans.
Le 24 janvier 1752, il épousa Philiberte Jerome Parat de Montgeron (1737-1765)
Le couple eut une fille unique, Angélique-Marie Élisabeth Émilie (1757-1833), mariée en 1772 au comte Louis Charles Auguste Goyon de Matignon (1755-1773), dernier descendant mâle des maréchaux de Goyon de Matignon, comte de Gacé. Mme de Matignon eut de son mariage une fille Anne Louise Caroline de Goyon de Matignon, comtesse de Gacé, duchesse de Montmorency (1774-1846), mariée en 1788 à Anne Charles François, duc de Montmorency (1768-1846).
Madame de Matignon se faisait remarquer par ses toilettes recherchées et avait pris un abonnement chez Rose Bertin, marchande de modes, pour changer de pouf tous les soirs. La comtesse de Matignon payait à son coiffeur Baulard 24 000 livres par an pour lui faire un nouveau dessin de perruque chaque jour de la semaine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Auguste_Le_Tonnelier_de_Breteuil
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| | | yann sinclair
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| Sujet: le comte de Mercy-Argenteau, « l'intermédiaire avec l'empereur » Ven 21 Juin - 10:32 | |
| le comte de Mercy-Argenteau « l'intermédiaire avec l'empereur » Florimond-Claude comte de Mercy-Argenteau né le 20 avril 1727 à Liège (alors en principauté de Liège, dans le Saint-Empire) Décédé le 25 août 1794 à Londres à l'âge de 67 ans diplomate lorrain Chevalier de la Toison d'Or, branche autrichienne (798,1770) Grand'croix de l'ordre de Saint Étienne Florimond-Claude de Mercy-Argenteau (1757) Issu d'une famille de noblesse Lorraine, il est le fils du Feld-maréchal Antoine Ignace de Mercy-d'Argenteau (1692-1767). Il est d'abord représentant de la cour Impériale de Vienne à Turin (1754) puis à Saint-Pétersbourg (1761) Parents Charles Antoine Ignace d'Argenteau, comte de Mercy-Argenteau. Baptisé le 20 novembre 1692 - Décédé le 22 janvier 1767 à l'âge de 74 ans
Thérèse Henriette de Rouveroit (de Rouveroy) Chanoinesse d'Andennes. Née le 18 mai 1703 - Décédée le 13 avril 1729 à l'âge de 25 ans (Reçue chanoinesse d'Andenne en 1712 après avoir prouvé les quartiers: Rouveroy, Locquenghien, Tenremonde, Croix; de La Pierre de Bousies, Le Picart, Gorcey (alias Gourcy), Roly)
Relation avant 1790 avec Rose Levasseur. Chanteuse, musicienne de l'Opéra de Paris en 1766. Née le 8 octobre 1749 à Valenciennes (Pas-de-Calais) Baptisée le 8 octobre 1749 à Valenciennes (Notre-Dame de la Chaussée) Décédée le 6 mai 1826 à Neuwied (Allemagne) à l'âge de 76 ans dont Alexandre Henri Joseph de Noville Né en septembre 1783 à Paris - Décédé le 31 août 1830 à Marseille à l'âge de 46 ans Il est nommé ambassadeur à Varsovie en 1764, pendant l'interrègne entre Auguste III et Stanislas II. Grand admirateur de l'impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, il remplace en 1766 Starhemberg au poste d'ambassadeur du Saint-Empire à Paris. Il achète dans la capitale française l'hôtel de Mercy-Argenteau en 1778. Pour consolider l'alliance franco-autrichienne, il négocie le mariage du dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette. Ne souhaitant que le bonheur de son ancienne élève et craignant à tout moment que celle-ci le soupçonne d'espionnage, il met tout en œuvre pour l'influencer en faveur de la maison de Habsbourg-Lorraine, au risque de la faire détester des Français. Comme l'illustre sa multiple correspondance avec la cour de Vienne, on a pu considérer que le comte de Mercy-Argenteau pousse la jeune dauphine puis reine Marie-Antoinette à influencer Louis XVI1. Il essaie vainement de refréner les goûts dispendieux de la jeune femme devenue reine. En 1775, il achète la baronnie de Conflans-Sainte-Honorine, après la seigneurie de Neuville-sur-Oise où il s'établit. Il y fait embellir le château et installe sa maîtresse, la cantatrice Rosalie Levasseur, dans le hameau de Chennevières, dépendant de Conflans. Il vient souvent lui rendre visite et un enfant adultérin naît. Le chemin qu'il empruntait de Neuville à Conflans s’appelle de nos jours « rue de l’Ambassadeur » En 1789, Mercy-Argenteau quitte Paris et devient représentant de l'empereur Joseph II à Bruxelles dans les Pays-Bas autrichiens, avant d'être nommé au même poste à Londres en 1794, peu de temps avant sa mort. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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| Sujet: Pierre-Jean de Bourcet Ven 21 Juin - 10:44 | |
| Il joue un rôle important dans l'organisation et la réalisation de la Fuite de Varennes Le Comte Pierre-Jean de Bourcet et sa famille, par Charles Paul Landon, 1791 Pierre-Jean de Bourcet chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis Ancien Premier valet de chambre du premier Dauphin de France Louis-Joseph-Xavier-François de France, premier fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette d'Autriche.
Né le 17 juin 1752 à Grenoble (isère) Décédé à Naples en 1822
Parents
Jean-Baptiste Bourcet de La Saigne. Directeur des fortifications de Corse. Né en 1710 à Usseaux (Italie) - Décédé le 10 août 1771 à Corté (Corse) à l'âge de 61 ans
Marguerite Victoire de Lovat (Marguerite Victoire Louvat) Née en 1730 à Grenoble - Décédée le 24 mars 1789 à Grenoble à l'âge de 59 ans
Marié le 28 octobre 1782 à Grenoble avec Marie Gabrielle Randonne de Rivière
dont Pierre Amand Joseph Gilbert 1783-1836 Marie Bourcet 1785-1848 Louise Bourcet Supérieure des Dames de Saint Pierre à Saint Joseph à Marseille 1788-1832 Victoire Henriette Charlotte https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Jean_de_Bourcet _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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| Sujet: Nicolas de Malbec de Montjoc, marquis de Briges. Cocher de la voiture au départ des Tuileries Ven 21 Juin - 11:06 | |
| Nicolas de Malbec de Montjoc chevalier marquis de Briges (1715-1795) cocher de la voiture au départ des Tuileries
Premier écuyer et capitaine des haras du Roi connu pour sa belle prestance et surtout pour avoir été l'amant de madame d'Étiolles, future madame de Pompadour, et maîtresse du roi
Parents
Christophe de Malbec de Montjoc (Christophe de Malbec de Briges de Montjoc) Mousquetaire du roi, puis capitaine de Grenadiers dans le régiment de Monsoreau, colonel d'un régiment de milice du Gévaudan, commandant en une partie du Gévaudan le 11 novembre 1721. Né le 11 juillet 1676 Madeleine Denis (Madeleine Denis d'Almanne)
Marié le 14 décembre 1760 avec Marie Geneviève Radix de Sainte-Foy 1729-1809 "le 14 janvier 1761 le roi et la reine signent le contrat de mariage du sieur de Bridge, écuyer ordinaire du roi commandant la grande écurie sous les ordres du comte de Brionne, capitaine du haras de sa Majesté, avec dame Radix de Sainte Foi, veuve du sieur Boudrey, 1er commis des Finances"
La rumeur veut que cette folie femme fut la maitresse du roi Louis XV et qu'elle fut convoité en même temps par son fils, le Dauphin Louis. ..."....Mme Boudrey, femme d’un commis des finances était « une personne d’une rare beauté… la plus belle femme de son temps » dira d’elle d’Argenson. Le peintre Nattier fit son portrait exposé au salon de 1753. Le roi et le Dauphin, son fils, l’avaient convoité à la même heure : le jour où Mme Boudrey donnait rendez vous à Louis XV, elle reçut une lettre du Dauphin qui lui demandait une entrevue. Elle remit la lettre à son mari et le chargea d’y répondre. Boudrey fit les excuses que l’on peut juger et depuis ce temps là, il a eu pour sa femme la vénération que l’on peut juger aussi. Cependant elle alla au rendez vous avec le Roi comme capable de la mieux payer… ». Argenson prétend « qu’elle en fut pour ses frais »...
dont Christophe (Christophe Joseph de Malbec de Montjoc) marquis de Briges Premier écuyer du Roy, major en second au régiment des chasseurs de Flandres, puis en "d'Hervilly". Né le 3 septembre 1761 - Exécuté le 3 août 1795 à Vannes, Com. Bouillon à l'âge de 33 ans (reçut une éducation d'honnête homme puis la survivance de la charge de son père. En 1780, il épousa Charlotte Jacqueline d'Osmont qui lui donna trois enfants, Ernestine, Charles-Louis -Barnabé et Albert. Sous la Révolution, déguisé en courrier, il prit part à l'équipée de Varennes. Il fut arrêté à Chaintrix et transféré à Chalons. Il émigra en 1792 alors que le reste de sa famille se retirait à Saint-Germain)
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 Ven 21 Juin - 11:09 | |
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| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26574 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Les modalités de la fuite Ven 21 Juin - 11:10 | |
| Les modalités de la fuite Le principe consistait à se faire passer pour l'équipage de la baronne de Korff, veuve d'un colonel russe se rendant à Francfort avec deux enfants, une femme, un valet de chambre et trois domestiques. Une berline fut spécifiquement commandée (infra)
Le trajet, choisi par Louis XVI pour se rendre à Montmédy, empruntait la route de Châlons-sur-Marne. À Pont-de-Somme-Vesle un premier détachement de 40 hussards de Lauzun, aux ordres du duc de Choiseul suivrait l'équipée jusqu'à Sainte-Menehould où un détachement du régiment royal dragons escorterait directement la berline : à Clermont-en-Argonne, un escadron du régiment des dragons de Monsieur aux ordres du comte Damas rejoindrait la berline. À la sortie de Varennes, un escadron de hussards de Lauzun bloquerait durant vingt-heures les éventuels poursuivants : le poste de Dun-sur-Meuse serait gardé par un escadron des hussards de Lauzun et le régiment de royal allemand cantonnerait à Stenay. Le roi pourrait gagner ainsi la place forte de Montmédy où l'attendrait le marquis de Bouillé.
En réalité, rien ne va se passer ainsi. Selon de nombreux passionnés de cet événement, comme Napoléon Bonaparte (dont un courrier sur le sujet a été exhumé des archives par l'historien André Castelot), le grand responsable de cet échec est le duc de Choiseul. Ce dernier n'a pas, d'une part, respecté les directives de Bouillé et a, de plus, désorganisé le plan initial. Ainsi, il a autorisé des officiers (qui attendaient un « trésor » à escorter) à quitter leur poste, en raison du retard du cortège royal. Pour ce faire, il a confié ses instructions au coiffeur de la reine, Léonard, qui les appliqua avec trop de zèle. Sans cela, toujours selon le mot de Napoléon, la face du monde aurait été changée.
Sans cette désorganisation et de nombreux retards, les hommes de La Fayette, à la poursuite du convoi, n'auraient pas rencontré Jean-Baptiste Drouet, maître de poste de Sainte-Menehould. Ce dernier s'est souvenu d'avoir vu, une heure avant, une berline correspondant à la description et s'est rappelé qu'elle se dirigeait vers Varennes. La municipalité de Sainte-Menehould l'y dépêche avec un autre habitant afin qu'ils arrêtent le convoi. Ils arrivent avant la berline et convainquent les autorités locales de faire contrôler scrupuleusement les passeports. Bloqué une partie de la nuit, le roi refusa que la force fût employée (des hussards et une partie de la population étaient prêts à couvrir son départ). Louis XVI attendait, en vain, le renfort de Bouillé, qui aurait dû arriver. Pendant ce temps, les habitants de Varennes et de nombreuses personnes, venues des environs, alertés par le tocsin, se sont massés à Varennes.
Le roi ayant ainsi été retardé, l'aide de camp de La Fayette, Romeuf (autre homme clef de cette arrestation) eut le temps d'arriver, muni d'un décret de l'Assemblée ordonnant l'arrestation de la famille royale. Possédant la légitimité de la garde nationale et de l'Assemblée, il prit l'ascendant. Seulement, voyant qu'il n'organisait pas sans tarder le retour du roi à Paris, son adjoint « patriote » et quelques autorités locales ont alors forcé la volonté de Louis XVI. À ce moment, environ 10 000 personnes s'étaient agglutinées à Varennes. Certains scandèrent « À Paris ! À Paris ! » « Vive la nation ! », ce qui exacerba les tensions. Romeuf sera arrêté le 23 juin suivant pour qu'il s'explique sur son rôle. Il sera relâché et deviendra général et baron d'Empire. Son nom est gravé sur l'Arc de triomphe de l'Étoile._________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26574 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Leurs passeports Ven 21 Juin - 11:12 | |
| Leurs passeportsFersen, au nom de M me de Korff, sollicita du ministre Montmorin un laissez-passer que celui-ci signa en ne soupçonnant rien. La signature du roi fut moins difficile à obtenir. Voici les identités d’emprunt des membres de l'équipée:
- Louis XVI: M. Durand (intendant de la baronne de Korff)
- Marie-Antoinette d’Autriche: Mme Rochet (gouvernante des enfants de Mme de Korff)
- Marie-Thérèse de France: une des filles de Mme de Korff.
- Le Dauphin: autre fille de Mme de Korff (il est vêtu en fille)
- La marquise Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel, gouvernante des enfants de France: la baronne de Korff.
- Madame Elisabeth (sœur de Louis XVI): Rosalie, dame de compagnie de la baronne.
- Les trois domestiques étaient messieurs de Moustier, de Valory et de Malden, gentilshommes (anciens gardes du corps licenciés en 1789)
Le roi leur avait demandé de se couvrir de « livrées de courrier » (afin de devancer les changements de chevaux dans les relais)Or le choix de leur couleur, jaune, ne fut pas des plus judicieux, puisqu'elle était celle de la maison du prince de Condé parti à l’étranger au début de la Révolution et ne pouvait qu’éveiller les soupçons dans l'Argonne où elle était fort connue. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26574 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: La voiture Ven 21 Juin - 11:18 | |
| La voitureLe 22 décembre 1790, une voiture susceptible de tenir six personnes, robuste et confortable est commandée au carrossier Jean Louis, implanté quai des Quatre-Nations (quai Malaquais, aujourd'hui hôtel Parabère) La caisse et les moulures de cette berline seront peintes en vert et le train et les roues en jaune citron. Elle comportera un attelage de six chevaux. Cette demande de « fourniture » émane de la baronne Anna de Korff et c'est Fersen qui joue les intermédiaires. Durant tout l'hiver, il le fera presser son travail. La berline est terminée le 12 mars 1791, mais personne ne vient la chercher avant le 02 juin Elle correspondrait à un véhicule de voyage conforme à l’usage pour effectuer un long trajet (cette berline servit d’ailleurs de diligence, assurant le Paris-Dijon, jusqu’en 1795, date à laquelle elle fut détruite dans un incendie)L'historienne spécialiste de Louis XVI, Pierrette Girault de Coursac ose la comparaison suivante: « on peut la qualifier de belle Mercédès mais certainement pas de Rolls-Royce »
Trois « gardes du corps » accompagnent la famille royale: Malden, Vallory et Moutier. Ils seront cochers ou chevaucheront devant ou à côté de la berline pour préparer les relais. Michelet voit ici une des raisons de l'échec de la fuite: la reine avait choisi elle-même ses gardes du corps, privilégiant le dévouement à la compétence. Il en va de même pour le choix de Fersen et Choiseul (22 ans à peine) comme organisateurs du plan de fuite. Bien que très loyaux, ils n'en sont pas moins incompétents et très inexpérimentés pour une mission de cette nature. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
| | | Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
| Sujet: Re: 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 Mar 3 Mar - 9:30 | |
| - yann sinclair a écrit:
Il joue un rôle important dans l'organisation et la réalisation de la Fuite de Varennes Le Comte Pierre-Jean de Bourcet et sa famille, par Charles Paul Landon, 1791 Ce sieur Bourcet était un royaliste convaincu, si on en croit les bustes conjoints qui trônent sur la cheminée. _________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 Mar 3 Mar - 9:34 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 | |
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| | | | 20 juin 1791: La fuite à Varennes - 21H 45 | |
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