Marie-Amélie de Habsbourg-Lorraine (Vienne, 26 février 1746 - Prague, 18 juin 1804)
Archiduchesse d'Autriche et princesse de Bohême et de Hongrie, elle épouse en 1769 Ferdinand Ier, duc de Parme et de Plaisance et Guastalla...
L'archiduchesse Marie-Amélie est le huitième enfant de l'empereur du Saint-Empire romain germanique François Ier, duc de Lorraine et de Bar (1729/1737), puis grand-duc de Toscane (1737/1765), duc de Parme (1738/1748) enfin empereur élu en 1745 et de Marie-Thérèse de Habsbourg, « roi » de Hongrie et de Bohême, archiduchesse d'Autriche.
Elle grandit à la cour viennoise des Habsbourg-Lorraine entre le Hofburg et le château de Schönbrunn.
Pendant sa jeunesse, elle est fort appréciée par le peuple et considérée comme séduisante.
L'archiduchesse est un peintre de talent, possède une jolie voix de soprano léger et écrit de charmants poèmes.
Née à la fin de la guerre de Succession d'Autriche, alors que le pouvoir de Marie-Thérèse est affermi, son prestige affirmé et qu'enfin son père François Ier a été couronné empereur, elle est élevée dans l'ombre de ses sœurs promises à de plus brillants destins.
L'impératrice commet cependant l'erreur de comparer sans cesse Marie-Amélie à ses aînées (nées entre 1738 et 1743), notamment Marie-Christine surnommée Mimi à laquelle l'impératrice montre ouvertement sa préférence et Marie-Élisabeth dont la beauté est célèbre, ce qui génère des relations difficiles entre l'archiduchesse et sa mère.
Marie-Amélie trouve un réconfort affectif dans la présence de ses sœurs cadettes bien plus jeunes qu'elles, puisque née entre 1750 et 1755, ce qui l'empêchera d'acquérir une véritable maturité.
De plus, elle est parvenue à l'âge du mariage pendant la guerre de Sept Ans, ce qui, réduisant ses chances de trouver un époux, lui apporte de nouvelles frustrations.
Son mariage - Le rapprochement avec l'AutricheLe 21 juin 1769, Ferdinand, âgé de 18 ans demande officiellement la main de Marie-Amélie âgée de 23 ans.
Prince niais et jouisseur de cinq ans son cadet
Une fois obtenue la dispense papale nécessaire en raison de leur proche parenté, le mariage est célébré à Vienne par procuration le 27 juin 1769.
Marie-Amélie - qui n'a pas eu l'autorisation d'épouser le duc Charles II Auguste de Palatinat-Deux-Ponts qu'elle aimait - quitte l'Autriche le 1er juillet 1769 et arrive à Mantoue le 16 juillet, accompagnée de son frère l'empereur Joseph II
Ferdinand se rend à leur rencontre accompagné du duc Sforza Cesarini et du duc Grillo.
Au cours d'une cérémonie, l'évêque confirme le mariage le 19 juillet dans le Palais ducal de Colorno, qui est suivi de réceptions, fêtes et de spectacles.
Le couple ducal rejoint Parme le 24 au matin.
Devenue duchesse de Parme et ne subissant plus la tutelle de l'impératrice, Marie-Amélie ne suit pas les recommandations de sa mère de se désintéresser de la politique et de suivre les conseils de du Tillot, le premier ministre imposé par la France.
En fait, étant autrichienne, elle veut substituer l'influence autrichienne à celle de la France et de l'Espagne, ce qui inquiète toutes les cours européennes.
Rapidement et en raison de son style de vie qui néglige le protocole ducal, le comportement de Marie-Amélie suscite des scandales dans l'aristocratie européenne: elle emprunte de l'argent à n'importe quel usurier, les gardes du corps participent aux bals et aux jeux.
Marie-Thérèse invite Marie-Amélie à réguler ses dépenses et elle insiste pour ne plus donner de fonds à la cour de Parme, mais son fils Joseph s'y opposant, elle convainc les cours royales française et espagnole.
Marie-Amélie s'oppose au premier ministre Guillaume du Tillot - que le jeune duc également n'apprécie guère - qui est, peu après, destitué; le duc de Choiseul, son soutien en France, est exilé le 27 janvier 1771
Le couple ducal eut sept enfants
La France et l'Espagne mettent tout en œuvre pour organiser le mariage de Ferdinand.
Guillaume du Tillot, Premier ministre toujours en exercice, exprime sa préférence pour Marie Béatrice d'Este, fille du duc de Modène Hercule III: à la mort de celui-ci, les deux duchés auraient été réunis entre les mains de Ferdinand et Parme aurait un accès à la mer.
Le duc de Choiseul propose Mademoiselle, la princesse d'Orléans, princesse du sang, particulièrement riche, mais l'Espagne repousse cette proposition.
Pour sa part, l'empereur Joseph II calcule que si le duché reste sans héritier, il pourrait juridiquement faire retour aux possessions autrichiennes.
La France et l'Espagne tergiversant, la cour de Vienne fait converger les avis de tous en proposant l'archiduchesse Marie-Amélie, fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et du défunt empereur François Ier et sœur de l'empereur Joseph II, veuf inconsolable d'Isabelle, de la reine Marie-Caroline de Naples et de Marie-Antoinette la future reine de France et épouse de Louis XVI.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Am%C3%A9lie_de_Habsbourg-Lorraine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Ier_(duc_de_Parme)