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 28 juin 1669: Création de l'Académie d'Opéra

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yann sinclair

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MessageSujet: 28 juin 1669: Création de l'Académie d'Opéra   28 juin 1669: Création de l'Académie d'Opéra Icon_minitimeVen 28 Juin - 10:56

Création de l'Académie d'Opéra

Par lettre patente du 28 juin 1669, Pierre Perrin se voit attribuer le Privilège royal pour l'établissement des Académie d'Opéra ou Représentations en Musique en Vers françois, et dans les autres villes du Royaume.

Ce privilège était établi pour une période de douze années


L'Académie Royale de Musique
28 juin 1669: Création de l'Académie d'Opéra Cdl11
fondée le 28 juin 1669


Par lettre patente du 28 juin 1669, Pierre Perrin se vit attribuer le Privilège royal pour l'établissement des Académie d'Opéra ou Représentations en Musique en Vers françois, et dans les autres villes du Royaume. Ce privilège était établi pour une période de douze années.
Perrin
Par ce privilège, Perrin devint la seule personne autorisée à donner de représentation lyriques dans tout le Royaume. Ce monopole sur l'organisation des représentations lyriques changea la face de la musique française puisque l'opéra, à partir de ce jour, fut tout entier mis entre les mains d'un seul homme.
En ce qui concerne le fonctionnement, l'Académie, contrairement aux Comédiens français et italiens, qui étaient pensionnés par le Roi, l'Académie devait vivre de ses propres recettes.
Perrin établit son Académie sur le terrain du Jeu de Paume et de la Bouteille, entre la rue des Fossés-de-Nesles et la rue de Seine. En cinq mois il y fit construire, par Henry Guichard, l'Intendant des Bâtiments du duc d'Orléans, un Théâtre capable de recevoir les machineries nécessaires aux effets.
Il recruta de chanteurs : Beaumavielle, Clédière, Miracle, Rossignol, Tholet, & Mesdemoiselles de Cartilly et Marie Aubry. Ce fut la première troupe de l'Opéra.
Perrin qui était librettiste s'était associé avec le compositeur Robert Cambert. La Première oeuvre à laquelle ils travaillèrent pour l'opéra fut Ariane. Les répétitions avaient commencé quand il fut décidé qu'il joueraient une autre pièce et en trois mois Cambert dut composer une autre musique sur un autre des livrets de Perrin, et ce fut Pomone, qu'on représenta le 3 mars 1671.
Perrin et Cambert furent les inventeurs, en France de l'opéra, avec arias et récitatifs. Pomone  fut un énorme succès. Et le privilège de Perrin eut pu lui rapporter énormément s'il n'avait pas eu la mauvaise idée de s'associer avec de fâcheux personnages dont l'un, le marquis de Sourdéac, dont les rapports de police montrent l'immoralité et la brutalité - il avait à son actif une douzaine d'assassinat, mais étant de haute naissance... -, et Champeron, qui était un escroc notoire, et de leur confier la gestion de la salle. Tandis que le spectacle était un succès, que le public était au rendez-vous, les artistes, brutalisés par Sourdéac, n'étaient pas payé. Dans le même temps Perrin, qui avait fini par vendre son privilège à ses associés ainsi qu'à d'autres personnes, se retrouva emprisonné pour dettes. L'affaire se termina par la rachat du privilège par Lully. Le théâtre fut fermé. Cambert dû s'exiler en Angleterre - c'est là qu'Ariane fut représentée.
Lully
Racheter le privilège de Perrin n'était pas tout. Encore fallait-il à Lully obtenir l'assentiment du Roi. Colbert, qui avait pourtant soutenu Perrin dans ses démarches, sembla, à ce moment, ne plus trouver aussi pertinente l'idée de mettre un privilège sur la production opératique. Il écrivit à ce propos :
"Il est plus à propos, pour perfectionner les François dans l'étude de la Musique, de laisser à tout le Monde la faculté de composer des Opéras, de même qu'il se pratique pour les Comédies et les Tragédies, que chacun fait telles qu'il lui plaît". Il avait tout à fait raison, et peut-être, reconnaissait-il à retardement la première erreur d'avoir encouragé cette pratique. Mais Lully fit tant et si bien pression, qu'il finit par avoir l'accord du Roi.

Le 13 mars 1672, fut officiellement rédigé et signé l'acte qui accordait à Lully le privilège sur l'opéra et le nommait à la direction de l'Académie de Musique, devenue "Royale":
"A ces causes, bien informez de l'intelligence et grande connoissance que s'est acquis nostre cher et bien-aimé Jean-Baptiste Lully, au fait de la musique, dont il Nous a donnez et donne journellement de très-agréables preuves depuis plusieurs années qu'il s'est attaché à nostre service, qui Nous ont convié à l'honorer de la charge de surintendant et compositeur de la musique de nostre chambre ; nous avons au dit sieur Lully, permis et accordé, permettons et accordons par ces présentes signées de nostre main, d'establir une Académie Royalle de musique dans nostre bonne ville de Paris..."
La lettre patente précise plusieurs points, que ce privilège est accordé à Lully à vie, qu'il est transmissible à celui de ses héritiers qui aura également la charge de surintendant. Le roi permet également à Lully de présenter au public les oeuvres qui auront été jouées devant lui, à la réserve qu'il ne pourra utiliser les musiciens de la Cour.

Durant les premières années de sa gestion, il obtint l'aide financière et l'appui du monarque qui finançait les répétitions et les décors. Lully profita de son privilège pour restreindre et interdire le développement de toute les troupes qui eussent pu lui faire de l'ombre. Plusieurs Ordonnances témoignent des mesures drastiques prises pour réduire à néant toute autre entreprise lyrique que la sienne :
"Sa Majesté voulant que le sieur de Lully puisse paisiblement jouir du Privilège qui lui a été accordé par ses Lettres Patentes du mois de Mars 1672 pour l'établissement de l'Académie royale de Musique, avec défense à toute personne d'établir des Opéra dans quelque lieux du Royaume que ce puisse être, sans la permission dudit sieur de Lully ; & comme par plusieurs Ordonnance, notamment par celle du 27 juillet 1682. Elle a fait défense à ses Comédiens français & Italiens, de se servir d'aucunes Voix externes pour chanter dans leurs Représentations, ni de plus de deux Voix d'entr'eux ; Comme aussi d'avoir un plus grand nombre de Violons que six, ni de se servir d'aucuns Danseurs dans leurs Représentations."
L'opéra, conforté dans sa position d'exclusivité joua exclusivement les oeuvres de Lully. Celui-ci permit toutefois à Pierre Gauthier, en 1684, d'ouvrir une Académie d'opéra à Marseille.
En 1673, après la mort de Molière, Lully chassa la troupe du comédien de la salle du Palais Royal et y installa l'opéra.
Francine
A la mort de Lully, en 1687, c'est son gendre Jean Nicolas de Francine qui obtint le privilège. Sous sa gestion l'opéra se développa un peu partout puisque celui-ci autorisa les ouvertures d'Opéras à Lyon, Lille, Bordeaux, Rouen. Francine n'étant pas compositeur, il fit jouer des oeuvres de Louis Lully, Collasse, Elisabeth Jacquet de la Guerre, Charpentier. Malgré ce développement et le soutien bienveillant du Roi, Francine finit par s'endetter pour maintenir le théâtre à flot.  A partir de 1695, il eut comme adjoint pour la gestion financière Louis Guignard de Belleville. En 1698, son privilège fut reconduit pour dix ans. L'entreprise continua tant bien que mal jusqu'en 1704, date à laquelle Francien choisit de vendre son privilège à Pierre Guyenet.
Guyenet
Pierre Guyenet était conseiller du roi et receveur général et payeur des rentes assignées sur les aides  et gabelles de la ville de Paris, une sorte de percepteur. Il s'était engagé à honorer les dettes de son prédécesseur. Bien qu'il eut l'idée d'un certain nombre de nouveauté pour faire entrer l'argent dans la caisse (abonnements, vente des oeuvres complètes de Lully), l'entreprise le ruina, et ses créanciers, qui avaient hérité du privilège, firent à nouveau appel à Francine.
Pas plus qu'avant, malgré le soutien du Roi et de nouvelles initiatives, comme la création en 1715 du Bal de l'opéra, il ne réussit à faire de l'opéra une entreprise rentable. En 1728, Il céda sa place à André Cardinal Destouches. Les directeurs se succédèrent ensuite. En 1749, la direction fut confiée à la Ville de Paris. Entre 1776 et 1778, ce sont les Menus-Plaisirs qui gérèrent l'entreprise. Malgré un pension annuelle accordée par le Trésor Royal, l'Opéra ne devint jamais une entreprise florissante.
28 juin 1669: Création de l'Académie d'Opéra Shel2
Les Salles occupées par l'Opéra
1669 - 1672 - La salle du Jeu de Paume et de la Bouteille (aujourd'hui, entre le 42 de la rue Mazarine et le numéro 43 de la rue de Seine.
1672 - 1673 : pas de lieux fixe. Les répétitions avaient lieu à Versailles et les représentations étaient données dans les diverses résidences royales.
1673 - 1763 : Théâtre du Palais Royal (ancienne salle de la troupe de Molière).
1763 - 1770 : Le 6 avril 1763, un incendie ayant ravagé le Théâtre du Palais Royal, la troupe alla s'installer au Tuileries.
1770 - 1781 : Elle revint dans le théâtre reconstruit au Palais-Royal mais un nouveau sinistre l'obligea à s'installer Porte Saint-Martin. 
1781 - 1794 : Porte Saint-Martin.

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