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 1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis

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yann sinclair

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MessageSujet: 1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis   1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis Icon_minitimeSam 29 Juin - 9:34


1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis Capt2689
Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610, à l'issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres qui commencent déjà à faire naître la légende du bon roi Henri. Au cours du lit de justice tenu le 15 mai 1610, son fils aîné âgé de neuf ans, le roi Louis XIII, proclame la régence de la reine Marie de Médicis, veuve d'Henri IV

Les funérailles se déroulent pour Henri IV du 14 mai au 1er Juillet 1610.
Nous allons tout d’abord observer les différentes étapes du cérémonial, en soulignant notamment la portée politique des cérémonies.
Enfin, nous verrons que les spectaculaires funérailles de Henri IV sont à replacer dans un contexte particulier.

I- Autopsie, embaumement et funérailles de cœur.

Le roi est à peine mort que commence déjà les premières étapes du cérémonial. Tout d’abord, le roi est exposé publiquement durant une journée, mais guère plus. Effectivement, le corps doit être autopsié afin de rédiger un procès-verbal, et cela même quand il n’y a aucun doute sur les circonstances de la mort.

Une fois, l’autopsie achevée, le corps reçoit un traitement particulier puisque les entrailles sont prélevées, ainsi que le cœur du roi. Ces éléments sont ensuite l’objet de funérailles. Le corps quant à lui est embaumé avant de réapparaître dans la suite du cérémonial. Cette tradition de l’embaumement répond d’abord à un aspect pratique et remonte selon Frédérique Leferme-Falguières, au retour du corps de Louis IX (1226-1270) depuis Tunis afin de réaliser ses funérailles. De plus, toujours selon Frédérique Leferme-Falguières, cela est lié à une conception religieuse car dans la religion catholique il y a l’idée d’une résurrection des corps lors du Jugement dernier.

Le cœur du roi bénéficie d’un cérémonial opulent. En effet, du 31 au 04 juin le cœur du roi est transporté via un cortège d’environ 1 000 cavaliers jusqu’à la Flèche. Philippe IV (1285-1314) est le premier roi qui par testament demande le prélèvement de son cœur. La tradition se perpétue notamment pour les funérailles de Jean II (1350-1364) durant la guerre de cent ans. Les funérailles de cœur est un signe de supériorité sociale.
1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis Capt2690

II- Le “Grand théâtre de la mort”

L’effigie est un mannequin représentant le roi, il est constitué de cire, d’osier, de bois et de chiffons. Le visage de l’effigie est réalisé à partir du masque mortuaire du roi, l’effigie se veut donc très réaliste dans l’imitation des traits du roi. Malheureusement, l’effigie officielle n’a pas survécu à l’épreuve du temps, il ne subsiste que quelques bustes non retenus pour l’occasion.

L’effigie est présente durant presque l’intégralité du cérémonial. En ce qui concerne Henri IV, elle est présentée pour la première fois au palais du Louvre dans ce que l’on nomme alors la “salle d’honneur” à partir du 02 juin et jusqu’au 21 juin 1610.

D’une part, on peut avoir une idée de ce que pouvait être l’exposition de l’effigie du roi dans ladite salle, pour cela on peut se référer aux gravures d’époque.

D’autre part, ce que l’on remarque c’est que l’effigie du roi porte les mêmes vêtements que le souverain lors de son sacre à Chartres. On peut également souligner la présence sur les côtés de plusieurs symboles du pouvoir royal nommé regalia à savoir: le sceptre à droite et la main de justice sur la gauche.

L’effigie est le centre d’un véritable rituel. Elle est traitée comme le véritable roi, ainsi on réalise en présence de l’effigie les mêmes cérémonies que pour un roi bien vivant: cérémonie du lever, du déjeuner et du souper, des messes. De même, des personnages qui avaient l’habitude d’être présent durant une cérémonie particulière, sont également présent durant cette même cérémonie, cette fois accordée à l’effigie du roi. Ainsi, lors des funérailles de l’un des prédécesseurs d’Henri IV, à savoir le roi François Ier (1515-1547), la présence du lecteur personnel du roi lors du repas de l’effigie est soulignée.

L’exposition et les rituels autour de l’effigie laissent désormais place à deux grands cortèges. Le premier jusqu’à Notre-Dames de Paris et le deuxième jusqu’à l’abbatial de Saint-Denis nécropole des rois de France. Ces deux processions sont contrairement aux autres rituels entièrement publiques. On retrouve au sein de ces deux impressionnants cortèges les représentants de l’Église, de la ville de Paris, mais également de nombreux ambassadeurs européens qui ne manquent pas de décrire l’événement.

Toutefois, il serait importun et encombrant d’énumérer les nombreux acteurs de ces cortèges. Aussi, je vais seulement évoquer les plus importants aspects du cortège, ainsi que la forte symbolique de ces objets ou personnages. En effet, pour en apprendre plus, il est nécessaire de se référer à l’ouvrage portant sur les funérailles princières en Europe au XVIe-XVIIIe siècle, ouvrage qui a fourni au présent billet nombre d’informations vis à vis des processions.

Tout d’abord, les attributs du roi chevalier sont évoqués par le biais des pièces d’honneurs (éperons, gantelets, écu aux armes de France et de Navarre, cotte d’armes et heaume timbré à la royale). Tandis, que le grand maître de cérémonie tient le pennon du roi, et est talonné par le cercueil du roi. On remarque la présence de confesseurs et surtout d’évêques et d’archevêques.

D’autre part, un personnage se distingue particulièrement, il s’agit de M. le Grand, il a en main l’épée royale symbole politique. Ensuite, on retrouve l’effigie qui est toujours présente dans le cérémonial et cela en même temps que le vrai corps du roi. Cependant, les participants veulent avant tout se trouver au plus près de l’effigie et non auprès du corps du roi. Cela donne même lieu à des problèmes notamment entre les hommes d’Église et les présidents et conseillers du parlement15. En effet, il y a une opposition entre le cercueil, c’est à dire les restes mortels (dont avaient la charge les religieux), et l’effigie (le roi vivant, le corps immortel) plus proche des hommes du parlement. On remarque donc qu’il y a une mise en lumière de l’effigie qui se trouve à la tête du cortège. Elle est visible par tous, de sorte que tout le monde puisse l’apercevoir. Il s’agit alors d’une démonstration du pouvoir royal, et de sa dignité. Ainsi qu’une démonstration des “deux corps du roi”.

Enfin, tout comme durant le cortège funèbre, les cérémonies qui ont lieu à la cathédrale de Paris et dans l’abbatial de Saint-Denis sont hiérarchisées (notamment dans le placement des personnalités). Mais, lors de la cérémonie finale à Saint-Denis, le cercueil et l’effigie sont séparés, il ne reste plus que le cercueil accompagné des insignes du pouvoir. Ensuite les regalia sont déposées dans le tombeau et la célèbre phrase est prononcée: “Le Roy est mort!” et “Vive le roy!”. Les regalia sont retirées pour servir lors de la cérémonie suivante: le sacre.

III- Une remise en perspective des funérailles royales

Premièrement, les funérailles d’Henri IV semblent ostentatoire et comme une sorte d’apogée du point de vu cérémoniel, notamment au regard des funérailles de son fils Louis XIII (1601-1643). Mais, il est peut-être nécessaire de regarder plus en détail d’autres composantes de ces funérailles, et de les replacer dans leur contexte.

D’une part, les funérailles d’Henri IV répondent sans doute à une certaine évolution et construction du cérémonial moderne et cela depuis le XVème siècle. En effet, les funérailles des précédents rois ont ajouté des éléments nouveaux. Ainsi, c’est les funérailles de François Ier qui apportent les cérémonies du repas délivrées à l’effigie. Or, nous sommes alors en pleine redécouverte des textes et de la tradition antique (romaine). Ce qui explique mieux la nature du repas à l’effigie, puisque cela est inspiré du repas délivré à l’effigie de l’empereur romain défunt.

D’autre part, il y sans doute la volonté de réaliser une démonstration de pouvoir, il ne faut pas oublier que le roi a dû bâtir une certaine légitimité, et affronter la guerre civile au sein de son royaume. Par ailleurs, lorsqu’il devient roi le 02 août 1589, il inaugure aussi la dynastie des Bourbons. Ces funérailles grandioses permettent aussi de camoufler discrètement les embarrassantes funérailles du dernier des Valois à savoir Henri III.

Deuxièmement, les historiens débattent autour de l’effigie en elle-même. Pour l’historien Ralph Giesey c’est le symbole même du “roi qui ne meurt jamais”. Cependant, Alain Bourreau conteste cette thèse. En effet, il y voit simplement un gisant médiéval et donc une simple évolution dans les rites funéraires royaux. Mais, selon Frédérique Leferme-Falguières, “c’est difficile de ne pas y voir du politique”. Cette séparation du corps et de l’effigie dans les processions marque un perfectionnement du cérémonial qui amplifie la conception des deux corps du roi.

Cependant, au regard des événements et du contexte on peut soutenir que ces funérailles ne sont pas entièrement respectées et que la portée des funérailles est atténuée par la famille royale elle-même. Effectivement, au lendemain du décès du roi, à lieu le lit de justice de Louis de France (futur Louis XIII) qui donne la régence à sa mère Marie de Médicis (1575-1642). Quelque part, cela nous désacralise le rôle des funérailles du roi, et l’idée même de maintien de la présence du roi (l’effigie et l’héritier ne pouvaient pas se trouver au même endroit). De plus, le lit de justice devient par la suite très important et prend le pas sur le sacre. Dorénavant ce n’est plus le sacre qui inaugure un règne mais bien le lit de justice. Les funérailles perdent donc logiquement en intérêts (transmission du pouvoir). Quant aux funérailles de Louis XIII, elles font toujours usage de l’effigie. Mais, c’est la dernière fois qu’elle est recensée (1643). Le roi devient roi dès la mort de son prédécesseur.

Au total nous avons pu observer les différentes étapes rythmant le processus funèbre royal. Ainsi, nous avons pu constater le soin apporté au corps du souverain à travers un riche traitement. Plus particulièrement, les funérailles de cœur qui donne à voir une glorification d’un organe symbolique. De plus, il est clair qu’il y a un véritable “théâtre de la mort” servant principalement à glorifier le roi défunt et par extension son successeur. Mais cette exhibition a une importance politique et les funérailles étaient aussi un instrument politique. La présence des ambassadeurs devaient notamment servir à diffuser la représentation d’une monarchie puissante. Enfin, les funérailles de Henri IV contrastent avec les funérailles de son successeur. Nous avons vu que cela était lié à une évolution dans la transmission du pouvoir et que par conséquent cela faisait perdre en cohérence la puissance symbolique des funérailles royales.

Dans son Journal, Pierre de l’Estoile note que « le mardi 29 juin, jour de Saint-Pierre, le corps du feu roi fut porté du Louvre à Notre-Dame, avec les pompes, solennités et cérémonies accoutumées d’observer aux obsèques et enterrements des rois de France. Il y eut si grand concours et affluence du peuple à le voir passer, que le monde s’y entretuait ».
Les archers de la ville, divisés en trois compagnies, commencèrent la pompe, et furent suivis de toute sorte de religieux pauvres, prêtres de paroisses, chanoines de Notre-Dame, de la Sainte-Chapelle, et autres ; l’Université, le Châtelet, les hautbois et douze tambours de la chambre, la caisse couverte d’étamine, battant fort lamentablement ; maîtres de camp et capitaines des gardes, grand prévôt et ses archers, Suisses de la garde-du-corps, les deux compagnies des cent gentilshommes, officiers de la maison du roi, commençant par les moindres et finissant par les maîtres d’hôtel, qui se trouvaient les plus prochains du chariot au côté droit de la rue, et au côté gauche étaient messieurs des comptes, des aides, des monnaies, du trésor, et autres officiers de finances ; et cela était jusqu’au chariot d’armes.
« Ce chariot, où était le corps du roi, était traîné par six coursiers couverts de velours noir, avec de grandes croix de satin blanc ; le chariot, couvert d’un drap de même matière et croisé de même, semé de vingt-quatre écussons de France et de Navarre. Devant le chariot était M. de Rodes à cheval, portant une bannière qui s’appelle panon, et dit-on que c’est l’enseigne de la maison du roi ; et de fait, quand, à l’enterrement qui se fit le lendemain, le héraut, étant dans la fosse où était le corps du roi, appela ceux qui avoient des charges, il cria : M. de Rodes, premier valet tranchant, apportez le panon dont vous avez la charge.
1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis Buste-Cire-HenriIV
Buste en cire d’Henri IV réalisé par Michel Bourdin d’Orléans au début du XVIIe siècle
« Derrière le chariot marchaient à pied les capitaines des gardes-du corps ; après venaient, la tête nue, douze pages de la grande écurie, vêtus de robes de velours noir, et montés sur douze coursiers couverts aussi de housses de velours noir, tellement que rien n’en paraissait que les yeux ; les housses étaient croisées de satin blanc. Après venaient les honneurs, à savoir, les éperons, les gantelets, l’écu, la cotte d’armes, le heaume timbré à la royale ; les quatre premiers portés par quatre écuyers de la grande écurie, et le dernier par M. de Liancourt, premier écuyer de la petite écurie.
« Après marchaient force abbés et aumôniers du roi ; puis quatorze évêques à pied, mitrés ; puis les ambassadeurs de Savoie, de Venise et d’Espagne, à cheval, et vêtus de grandes robes à queues pendantes à terre, et portées par de leurs estafiers. Les nonces du pape, l’ordinaire et l’extraordinaire, suivaient, conduits par des archevêques, évêques, montés sur des mulets, entre lesquels je vis MM. d’Aix et d’Embrun, avec des chapeaux bordés de vert ; après eux venaient MM. les cardinaux de Joyeuse et de Sourdis, vêtus de robes violettes, avec des chapeaux rouges ; puis venait le cheval d’honneur, tout couvert d’une housse de velours violet semé de fleurs de lis d’or ; puis M. le grand écuyer, à cheval, vêtu de deuil, en forme et sa queue portée ; il portait l’épée royale, qui a un fourreau de velours violet semé de fleurs de lis d’or, pendu à un baudrier de même ; les écuyers de la grande écurie le suivaient à pied avec les valets de pied du roi.
« Après marchait la cour du parlement en robes rouges, et au milieu d’eux l’effigie du roi, telle qu’elle était dans la salle quand on allait donner de l’eau bénite au corps ; elle était portée par de certaines gens que l’on appelle anouarts, qui portaient des bonnets de Mantoue et des sangles couvertes de velours noir, en écharpe : outre ceux qui la portaient, j’en vis neuf qui ne portaient rien, et étaient là pour relayer ceux qui portaient.
« MM. les présidents portaient les coins et côtés du drap d’or qui était sur l’effigie. Devant l’effigie immédiatement étaient deux huissiers de la chambre du roi, et devant, eux M. l’évêque de Paris, et M. l’évêque d’Angers, représentant le grand aumônier. Cette place de M. de Paris fut fort disputée par MM. du parlement, qui le voulaient envoyer auprès du corps comme curé du roi ; toutefois ayant été cette cérémonie regardée aux livres qui ont été imprimés des obsèques des rois Charles IX et Henri II, qui étaient différentes, on suivit celle qui faisait pour M. de Paris.
« Après venait un dais de drap d’or, porté par des archers de la ville ; puis les princes du sang et autres, qui étaient MM. de Conti, de Soissons, de Guise, prince de Joinville, et M. d’Elbœuf, à cheval, vêtus de robes de deuil à queues portées par grand nombre de gentilshommes. Après marchaient MM. les ducs d’Espernon et de Montbazon, leurs queues portées chacune par un gentilhomme seul. Après suivaient neuf ou dix chevaliers de l’ordre, à pied, avec des robes de deuil, et environ quatre-vingts ou cent gentilshommes de la cour, vêtus de même ; puis onze pages de la chambre, avec des saies et bonnets de velours noir levés au côté ; et enfin les quatre compagnies du corps : tout cela vêtu de deuil depuis un bout jusqu’à l’autre, hormis les religieux, qui n’avoient que leurs habits, et MM. du parlement, qui avaient leurs robes rouges.
« Les rues, depuis Notre-Dame jusqu’à la porte, étaient tapissées de serge noire ; et devant, à chaque maison, une torche allumée ; et de toise en toise un écusson des armes de France et de la ville, mais elles étaient presque toutes de la ville. Cet ordre fut gardé jusqu’à Saint-Lazare, qui est au bout du faubourg de la porte Saint-Denis ; et les uns s’en revinrent à Paris, les autres allèrent coucher à Saint-Denis ; les uns en carrosse, les autres à cheval, comme bon leur sembla.
« Le lendemain se fit l’enterrement, que je ne vis point, pour ce que, hormis la cérémonie de mettre les honneurs dans la fosse, il ne s’y fit rien qui vaille la peine de prendre une mauvaise nuit, et puis on le verra dans les discours qui s’impriment. M. le chevalier de Guise marcha comme grand chambellan, au lieu de M. d’Aiguillon, qui était absent, et portant l’oriflamme, bannière de France. M. le comte de Saint-Pol marcha comme grand maître, au lieu du comte de Soissons. M. de Termes marcha comme premier gentilhomme de la chambre.
« Le roi [Louis XIII, successeur de Henri IV] partit de l’hôtel de Longueville, lorsqu’il alla donner de l’eau bénite au feu roi ; son deuil est formé de serge violette à cinq queues, dont la plus longue était portée par M. le prince de Conti ; les deux autres plus courtes, celle de la main droite par M. le comte de Soissons, et de gauche par M. de Guise ; les deux plus petites par MM. de Joinville et chevalier de Guise : tous ces princes avaient des gentilshommes qui portaient leurs queues.
1er juillet 1610: Henri IV est inhumé en la basilique St-Denis HenriIV-Lit-Mort
Henri IV, roi de France et de Navarre, exposé sur son lit de mort
« Il suivait après Monsieur, qu’on portait avec son deuil noir, sa queue portée par M. le comte de Curson ; et après M. le duc [d’Anjou], qu’on portait aussi : je ne sais qui portait sa queue. Devant le roi marchaient les gardes et tous les officiers de la maison du roi. »
Soixante ans plus tard, on se souvenait encore de l’inexprimable douleur causée par la mort du monarque, et Bossuet retraçait ainsi ce sentiment à Louis XIV : « Il est arrivé souvent qu’on a dit aux rois que les peuples sont plaintifs naturellement, et qu’il n’est pas possible de les contenter quoi qu’on fasse. Sans remonter bien avant dans l’histoire des siècles passés, Sire, le nôtre a vu Henri IV, votre aïeul, qui, par sa bonté ingénieuse et persévérante à chercher les remèdes des maux de l’État, avait trouvé le moyen de rendre les peuples heureux et de leur faire sentir et avouer leur bonheur.
« Aussi en était-il aimé jusqu’à la passion, et, dans le temps de sa mort, on vit par tout le royaume et dans toutes les familles, je ne dis pas l’étonnement, l’horreur et l’indignation que devait inspirer un coup si soudain et si exécrable, mais une désolation pareille à celle que cause la perte d’un bon père à ses enfants. Il n’y a personne de nous qui ne se souvienne d’avoir ouï souvent raconter ce gémissement universel à son père ou à son grand-père, et qui n’ait encore le cœur attendri de ce qu’il a ouï réciter des bontés de ce grand roi envers son peuple, et de l’amour extrême de son peuple envers lui. »







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