Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday

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yann sinclair

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MessageSujet: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:16

Assassinat de Marat par Charlotte Corday

Il laissa derrière lui "N'ayant pu me corrompre, ils m'ont assassiné"

13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Z
Assassinat de Marat
13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 329bai10
Médecin devenu député à la Convention nationale, Jean-Paul Marat s'était rendu populaire auprès des sans-culottes parisiens par ses diatribes assassines, publiées dans son journal « L'Ami du peuple »


13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Marat1013 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 9k=


13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 220px-Jean-Paul_Marat_portre
Joseph Boze, Portrait de Marat (1793),
Paris, musée Carnavalet


Jean-Paul Marat

Surnom « L'Ami du peuple »


Député de la Seine
9 septembre 1792 – 13 juillet 1793
(10 mois et 4 jours)

né le 24 mai 1743 à Boudry (Principauté de Neuchâtel (aujourd'hui canton de Neuchâtel))
mort assassiné le 13 juillet 1793 à Paris à l'âge de 50 ans

médecin, physicien, journaliste et homme politique français

Il est député montagnard à la Convention à l’époque de la Révolution

Son assassinat par Charlotte Corday permet aux hébertistes d'en faire un martyr de la Révolution et d'installer pendant quelques mois ses restes au Panthéon.




Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont dit Charlotte Corday, qui fréquente les milieux Girondins de Caen, se rend à Paris et obtient une entrevue avec Marat.

Le Montagnard la reçoit dans son bain.

Pour la jeune femme, Marat est le principal responsable de l'élimination des Girondins et de l'instauration de « La terreur »  en France.

Elle le poignarde dans sa baignoire.  « L'Ami du peuple » expirera quelques heures plus tard.

13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 200px-11


Charlotte Corday fut maîtrisée par Simone Évrard, la maîtresse de Marat, et ses gens de maison. Protégée contre la foule, elle fut conduite non loin, à la prison de l’Abbaye où elle subit une fouille en règle. Outre quelques objets personnels on trouva sur elle une feuille de papier pliée en huit, dans laquelle elle expliquait les raisons de son geste.

Charlotte Corday sera condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire le 16 juillet, et exécutée le lendemain.

La girondine Marie Anne Charlotte Corday d'Armont, connue comme Charlotte Corday (née le 27 juillet 1768), débarrasse la France du montagnard Jean-Paul Marat, terroriste sanguinaire et instigateur, depuis les pages de "L'Ami du Peuple", des massacres de septembre 1792, entre d'autres crimes.



Herbert se déclare son successeur


Avec un incroyable aplomb, la descendante du grand Corneille saigne la "bête féroce" pour sauver la France.
13 juillet 1793. Charlotte Corday repeint la baignoire de Marat en rouge... sang


13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Juille10

Le samedi 13 juillet 1793, vers 11 h 30, une jeune femme descend d'un fiacre devant le 30 de la rue des Cordeliers, à Paris.

Les cheveux châtain clair, les traits bien dessinés, la taille souple, elle pousse la porte d'un air décidé.

Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont, 24 ans, arrière-arrière-arrière-petite fille du tragédien Corneille, s'apprête à tuer la "bête féroce" qui martyrise le pays.

Il s'agit, bien sûr, de Jean-Paul Marat, 50 ans, médecin, physicien, rédacteur de L'Ami du peuple, et surtout député montagnard.

Charlotte monte au premier étage, frappe à la porte de sa future victime, et demande à la femme qui ouvre la porte de parler au citoyen Marat car elle a des choses fort intéressantes à lui apprendre.

Simone Évrard, la concubine du révolutionnaire, lui répond qu'il ne peut pas en être question car celui-ci est malade.

Charlotte insiste, Simone ne se laisse pas fléchir.

"Mais quand faudra-t-il revenir ?"

"Je ne peux vous assigner d'époque, ne sachant quand Marat sera rétabli."

La femme referme la porte.

L'Histoire attendra.

Charlotte peste, elle n'a pas fait tout ce chemin depuis Caen pour se faire claquer la porte au nez.

Pas question de renoncer, sinon le musée Grévin lui ferait un procès...

Néanmoins, elle retourne à l'hôtel de la Providence, où elle loge, réclame du papier, une plume et se met à rédiger une missive destinée à Marat : "Je viens de Caen.

Votre amour pour la patrie doit vous faire désirer de connaître les complots qu'on y médite.

J'attends votre réponse."

Tombera-t-il dans le piège ?

Elle fait porter son mot et attend.

Les heures tournent.

N'y tenant plus, elle décide d'y retourner au flanc.

C'est que la demoiselle n'est pas du genre à reculer après avoir pris une décision.

Une véritable petite Ségolène.

Vers 20 heures, elle frappe à nouveau à la porte de Marat.

Cette fois, c'est la concierge de la maison qui apparaît pour lui répéter que l'homme n'est pas visible.

Charlotte insiste, élève la voix.

Marat, assis dans sa fameuse baignoire sabot pour calmer ses irritations cutanées, ordonne qu'on laisse venir à lui cette emmerdeuse.

Son bon coeur le perdra...
Diablesse

Présente dans la pièce, Simone se retire, laissant Charlotte seule avec Marat.

Celle-ci s'assoit à la tête de la baignoire, derrière son occupant, de façon à ce qu'il ne puisse pas la voir.

Il s'enquiert :

"Que se passe-t-il à Caen ?"

Elle lui fournit une liste des députés réfugiés dans la ville.

"Ils ne tarderont pas à être guillotinés", répond-il.

C'est alors qu'elle se lève, sort de son sein un couteau acheté le matin même pour 40 sous au Palais-Royal, chez Badin.

Sans hésiter, elle le plonge sous la clavicule droite de Marat avec la maestria d'un tueur de cochon.

La lame traverse les poumons avant de sectionner le tronc des carotides. Le révolutionnaire s'exclame :

"À moi, ma chère amie, à moi !" avant d'expirer.

La guillotine n'aurait pas été plus efficace.

Le sang continue à jaillir de la blessure, arrosant l'eau de la baignoire et le sol. Attirés par le cri, la cuisinière et un domestique se précipitent sur Charlotte qui se débat comme une diablesse.

Simone découvre avec épouvante la baignoire : "Ah ! Mon Dieu, il est assassiné !"
13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Jacque11

Puis se précipite pour prêter main forte aux domestiques tentant de maîtriser la meurtrière.

Il faut dire que Charlotte se débat comme une furie, elle parvient même à leur échapper.

Elle est déjà dans l'antichambre quand le domestique lui assène un coup de chaise sur la tête.

La voilà groggy, mais elle se relève encore.

Alors fou de rage, l'homme l'attrape par les seins et lui file une véritable trempe. Calmée, la Charlotte.
"Quel tribunal me jugera ?"

Entendant le remue-ménage, les voisins envahissent l'appartement.

Un chirurgien-dentiste fait déposer le cadavre sur le lit, applique des compresses et laisse la place au chirurgien Pelletan, le même qui autopsiera deux ans plus tard Louis XVII (C'est arrivé le... 9 juin 1795), qui confirme le trépas.

Charlotte ne cherche plus à s'enfuir, on lui tient les poignets.

Elle baisse la tête, craint que la foule de plus en plus nombreuse dans l'appartement ne la piétine à mort.

Il y a du sang partout.

Les visages sont sombres, la peur et la colère s'y disputent.

Le commissaire du quartier arrive enfin, il fait passer la meurtrière dans le salon pour l'interroger.

Sans se faire prier, elle décline son identité.

"Qui vous a déterminée à commettre cet assassinat ?" aboie le commissaire. "

Ayant vu la guerre civile sur le point de s'allumer dans toute la France, et persuadée que Marat était le principal auteur de ce désastre, j'ai préféré faire le sacrifice de ma vie pour sauver mon pays." Quelques jours plus tard, elle précisera au Tribunal révolutionnaire avoir cru tuer non pas un homme, "mais une bête féroce qui dévorait tous les Français". En la fouillant, on trouve sur elle une lettre qu'elle avait pris la précaution de rédiger au cas où elle n'aurait pas pu voir sa victime ce soir-là. "Je vous ai écrit ce matin, Marat, avez-vous reçu ma lettre ? Je ne puis le croire, puisqu'on m'a refusé votre porte ; j'espère que demain vous m'accorderez une entrevue. Je vous le répète, j'arrive de Caen ; j'ai à vous révéler les secrets les plus importants pour le salut de la République. D'ailleurs, je suis persécutée pour la cause de la liberté ; je suis malheureuse, il suffit que je le sois pour avoir droit à votre protection." Elle porte également sur elle une feuille pliée en 8 où elle détaille ses motivations. "Français ! Vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez ! que la Montagne anéantie ne laisse plus des frères, des amis ! J'ignore si le ciel nous réserve un gouvernement républicain, mais il ne peut nous donner un Montagnard pour maître que dans l'excès de ses vengeances [...] Ô France ! Ton repos dépend de l'exécution des lois; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi. Quel tribunal me jugera ? Si je suis coupable, Alcide l'était donc lorsqu'il détruisait les monstres !"
Gifle

Vers minuit, Charlotte Corday est transférée en voiture à la prison de l'Abbaye. La populace massée sur le passage l'aurait déchiquetée si le commissaire ne l'avait pas fait reculer. Le lendemain, elle est transférée à la Conciergerie pour comparaître, deux jours plus tard, devant le Tribunal révolutionnaire. Comme on s'en doute, le procès est vite expédié. Le tribunal prend, cependant, le temps de lire le mot qu'elle a écrit à son père, dans sa cellule : "Pardonnez-moi, mon cher papa, d'avoir disposé de mon existence sans votre permission. J'ai vengé bien d'innocentes victimes, j'ai prévenu bien d'autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d'être délivré d'un tyran. Si j'ai cherché à vous persuader que je passais en Angleterre, c'est que j'espérais garder l'incognito, mais j'en ai reconnu l'impossibilité. J'espère que vous ne serez point tourmenté. En tout cas, je crois que vous aurez des défenseurs à Caen. J'ai pris pour défenseur Gustave Doulcet: un tel attentat ne permet nulle défense, c'est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. J'embrasse ma sœur que j'aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents. N'oubliez pas ce vers de Corneille : Le crime fait la honte, et non pas l'échafaud ! C'est demain à huit heures qu'on me juge. Ce 16 juillet."

Le 17 juillet 1793, Charlotte est guillotinée. Un aide du bourreau, charpentier de métier, fervent admirateur de Marat, empoigne brutalement la tête par les cheveux. La montrant à la foule, il la soufflète violemment. Certains prétendent que le visage de la pauvre fille en rougit. Reste qu'en assassinant l'homme au sabot, elle ne met pas fin à la Terreur comme elle le projetait. Au contraire, son meurtre sert de prétexte à l'extermination des Girondins et de tous les opposants. On a prétendu qu'elle n'était pas châtain, mais blonde. Elle le méritait certainement...


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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:17

de La Reinta

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeMer 12 Juil 2017 - 9:3213 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


....... baom baom baom !!!!! 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 35958

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Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses

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MessageSujet: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:18

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Sido Scorpion

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793 (25 Messidor) : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeVen 11 Jan 2019 - 7:0113 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


Si vous cherchez son plus célèbre portrait (je suis mauvais 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_redface ) :

Le prêt de l'une des plus célèbres toiles de l'iconographie révolutionnaire aux musées de Sens s'inscrit dans le cadre du plan national "Culture près de chez vous" lancé au printemps 2018. L'oeuvre de David sera visible à Sens du 25 janvier au 3 juin 2019.

Torse nu, un linge blanc enroulé sur la tête, Marat, le Jacobin, le journaliste, repose dans sa baignoire, agonisant, une plume à la main. Le tribun révolutionnaire vient d'être assassiné, poignardé à la poitrine par Charlotte Corday, jeune aristocrate proche des Girondins modérés et arrière-petite-fille de Corneille. La scène du crime a été immortalisée au lendemain de ce 13 juillet 1793 par le peintre Jacques-Louis David. Réalisé à des fins de propagande politique, David et Marat étant députés de la Montagne, le tableau sera accroché à la Convention, puis présenté au Palais-Royal alors que Marie-Antoinette va être guillotinée.

L'oeuvre, considérée comme l'une des plus célèbres toiles de l'iconographie révolutionnaire, sera visible au musée de Sens du 25 janvier au 3 juin 2019 dans le cadre d'un prêt exceptionnel du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon rendu possible par l'opération "Culture près de chez vous".

La toile sera exposée dans la salle du Jubé
Lancé le 29 mars 2018 par le ministère de la Culture, ce plan national visant "à sortir la culture de ses murs" est doté de 6,5 millions d'euros et doit profiter à 86 territoires culturels prioritaires selon trois modes de diffusion : la circulation des artistes, l'itinérance des oeuvres et la création de 200 "micro-folies" dans tout l'Hexagone, sorte d'espaces de démocratie culturelle.


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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:19

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Sublime&Silence

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793 (25 Messidor) : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeMar 29 Jan 2019 - 20:2013 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


Dans l'optique actuelle de favoriser la culture pour tous, le musée de Versailles prête "La Mort de Marat" au musée de Sens.


  • Jusqu'au 3 juin 2019, les visiteurs du musée de Sens peuvent découvrir "La mort de Marat", de David, l'un des tableaux les plus célèbres de la période révolutionnaire. Il a été prêté par le musée de Versailles dans le cadre de l'opération "La Culture près de chez vous". Les œuvres prêtées renouvellent chez les Français l'envie d'aller dans leurs musées et même, pour certains, de les découvrir.




  • L'opération "La Culture près de chez vous", consiste en des prêts d'oeuvres célèbres à des musée de province. Imaginée par le ministère de la Culture, elle vise à susciter chez les habitants des territoires concernés, l'envie de renouer avec leur patrimoine artistique et culturel. Il y a bien sûr la perspective de découvrir une oeuvre célèbre, ici, à Sens, "La mort de Marat" connue aussi sous le titre de "Marat assassiné", mais il y a aussi et peut-être surtout le désir de ramener le public vers les musées.



13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 054_fa10


  • "La mort de Marat", ou "Marat assassiné", l'une des oeuvres les plus emblématiques de la période révolutionnaire est signée David en 1793, quelques semaines seulement après l'évènement qu'elle représente... Jean-Paul Marat, l'une des grandes figures de la Révolution siège parmi les députés montagnards. Il est aussi médecin et journaliste. Herpès, eczéma ou autre maladie gravement invalidante, il est contraint de passer de longues heures dans une baignoire pour soulager ses douleurs. C'est là que, le 13 juillet 1793, il est assassiné à coups de couteau par une jeune femme, sympathisante des Girondins et exaltée par ses convictions politiques. Elle rend Marat responsable des excès de la Révolution. Charlotte Corday, qui était une descendante en ligne directe du dramaturge Corneille, sera exécutée cinq jours plus tard.



Tableau commandé par la Convention

  • L'assassinat du Montagnard Marat par la Girondine Corday est considéré par les révolutionnaires comme un attentat contre la nouvelle constitution. Outre la très rapide exécution de la jeune femme, une oeuvre très symboliquement politique est commandée à David par la Convention. Il doit y représenter l'horreur du geste commis contre le député. David, qui avait effectué des études à partir du masque mortuaire de Marat, décide de le montrer mort (ou mourant) dans sa baignoire, blessé sous la clavicule droite. Il tient d'une main la lettre datée du jour du meurtre et écrite par Charlotte Corday, et de l'autre une plume, confirmant sa qualité de journaliste.

    Quatre copies de l'oeuvre sont réalisées dans l'atelier de David parmi lesquelles celle qui vient d'arriver au musée de Sens et attribuée à Jérôme Martin Langlois, même si elle fut, du fait de sa qualité, longtemps considérée comme de la main-même du maître. Elle appartient aux collections du musée de Versailles. Celle qui est considérée comme l'originale, peinte par Jacques-Louis David est, quant à elle, visible au musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles.



INFOS PRATIQUES
"La Mort de Marat" de David
Musée de Sens
135 Rue Déportés et de la Résistance, 89100 Sens
Jusqu'au 3 juin 2019
03 86 64 46 22
https://www.musees-sens.fr/

-> article https://culturebox.francetvinfo.fr/

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Le vide aurait suffi

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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:20

Aglae

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793 (25 Messidor) : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeHier à 5:2313 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


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RARE PORTRAIT DE CHARLOTTE CORDAY APRES L'ASSASSINAT DE MARAT.........

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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:37

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sheldon12

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793 (25 Messidor) : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeHier à 8:1113 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


Oh c'est très drôle ! 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 588717
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Aglae

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793 (25 Messidor) : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeAujourd'hui à 10:4413 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


Merci, cher Sheldon.....Il ne sera pas dit que nous manquons d'humour et d'à propos.....Enfin, nous essayons

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yann sinclair

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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:38

madame antoine

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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeJeu 25 Avr 2019 - 7:1913 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


Chers Amis,

Je prends sur moi également d'ajouter quelques renseignements complémentaires.

Charlotte Corday, la meurtrière de la “bouche de la Révolution”

« Ne pouvant le corrompre, ils l’ont assassiné. » Ainsi Jacques-Louis David résume-t-il le meurtre de l’Ami du peuple, dans une légende placée sur l’une des versions de son Marat assassiné, œuvre parmi les plus célèbres de la Révolution française. Il accepta de réaliser ce tableau sur demande de la Convention nationale, le jour même de la mort de Marat. Il y était député, comme son défunt ami, parmi les élus de la Montagne. Après Le Peletier de Saint Fargeau, tué le 20 janvier précédent, Marat était le second député assassiné. La proposition de David fut acceptée : le tableau représentant Marat trôna à la Convention, symétrique au tableau qu’il avait déjà réalisé à la mémoire de Le Peletier et qui, aujourd’hui, est perdu. L’écho de cette deuxième œuvre fut cependant très différent : des centaines de gravures la reproduisant furent imprimées et David lui-même en peignit au moins trois versions.

Le tableau de David devint immédiatement l’une des toiles majeures de la période révolutionnaire : incontestable réussite esthétique, elle répondait aussi en profondeur à l’émotion suscitée par l’assassinat du député.

Charlotte Corday, figure de la résistance  à la Terreur
Marie-Anne Charlotte de Corday d’Armans, « l’ange de l’assassinat », pensait avoir tué « un monstre » qui tyrannisait la France et la baignait dans le sang : c’est en tout cas ce qu’elle l’affirma avec constance durant les interrogatoires qu’elle subit avant d’être condamnée et exécutée le 17 juillet 1793, quatre jours après le meurtre. Elle pensait tuer un tyran sanguinaire dont le pouvoir faisait de la Patrie un enfer. Son geste exceptionnel a fait l’objet d’une littérature pléthorique dont elle est régulièrement l’héroïne, cornélienne et biblique à la fois. Le théâtre, le cinéma, les fictions et les documentaires télévisés se sont emparés d’un personnage aujourd’hui encore élevé au rang d’icône de la résistance à la Terreur et à la cruauté des jacobins.

Cet ensemble repose sur un dossier tout à fait complet : les minutes du procès ont été conservées, de même que les comptes rendus des interrogatoires subis par la coupable. De nombreux témoignages ont été publiés. La baignoire de Marat trône aujourd’hui au musée Grévin. Le lieu même du drame, 30, rue des Cordeliers, a disparu lors du Second Empire mais les descriptions et les plans sont suffisamment nombreux pour qu’on en ait une connaissance exacte.

L’assassinat de Marat : d’abord un symbole
Intégrer cet épisode dans un recueil consacré aux meurtres politiques, aux meurtres des hommes de pouvoir, nécessite qu’on accepte le point de vue de la seule meurtrière : pour Charlotte Corday, Marat était le chef de la Révolution, le guide des jacobins et des montagnards. Or, au moment où elle plongea son couteau dans le corps nu de l’Ami du peuple, celui-ci n’exerçait aucun pouvoir particulier. Cela faisait un mois qu’il n’assistait plus aux séances de la Convention, épuisé par une maladie dont il pensait qu’elle allait avoir bientôt raison de lui. Son seul magistère, tout relatif, était celui de la plume : il continuait de publier son journal, Le Publiciste de la République française, successeur lointain de L’Ami du peuple.

Comme conventionnel, il n’avait joué un rôle significatif que lors des « journées de juin » 1793 où il avait à la fois entraîné et limité le décret proscrivant un certain nombre de députés girondins de la Convention. En avril précédent, ceux-ci lui avaient fourni l’occasion d’une immense publicité : ils avaient décrété sa mise en accusation à la Convention, à la suite d’un appel nominal motivé (seul Louis Capet avait eu ce traitement). Le tribunal révolutionnaire, réuni le 24 avril, acquitta le député qui fut ramené en triomphe par le peuple à la Convention. Dans cette opération, Marat n’avait pas vraiment eu d’initiative même s’il en était le principal bénéficiaire. Ni pendant le procès du roi en décembre 1792-janvier 1793, ni par son activité législatrice, Marat ne s’illustra comme meneur de groupe ou porteur de projet.

Un parlementaire actif, mais pas un meneur d’hommes
Même ses collègues montagnards (les montagnards étaient la faction la plus radicale de l’Assemblée) le considéraient avec méfiance, Maximilien Robespierre en particulier. Il n’avait été élu dans aucun des comités de la Convention (l’équivalent de nos commissions des lois à l’Assemblée nationale) et surtout pas dans le Comité de salut public créé le 6 avril 1793. Il n’avait pas non plus été envoyé dans un département ou à l’armée comme « représentant en mission » investi d’un immense pouvoir.

Il siégeait régulièrement à la Convention et y intervenait assez souvent ; cependant, ses interventions étaient fréquemment abrégées par le président qui demandait « qu’on passe à l’ordre du jour ». Il avait présidé le très influent Club des jacobins pendant une semaine, comme beaucoup des députés montagnards mais ce poste éphémère n’impliquait aucun pouvoir particulier. Il était surtout une marque de prestige, attestant un engagement patriotique vigoureux salué par les membres du Club. Il avait siégé quelques jours, en septembre 1792, à la Commune de Paris (l’équivalent d’un conseil municipal révolutionnaire) et il avait pu avoir quelque influence pendant l’épisode des « massacres de septembre », sans en être aucunement un meneur. Il n’était pas considéré, de toute façon, comme un élu de premier plan par les montagnards et se désolait souvent dans son journal qu’il en soit ainsi.

Le pouvoir de la presse : dénonciation et radicalité
Ce journal faisait cependant de lui un homme d’influence. Le Publiciste était la continuation du Journal de la République française, lui-même héritier direct, en septembre 1792, de L’Ami du peuple fondé en 1789. Unique rédacteur de cette publication, Jean-Paul Marat était devenu lui-même l’Ami du peuple, surnom glorieux qu’il s’était attribué et qui lui était reconnu par la quasi-totalité de ses contemporains, amis ou ennemis. Très rapidement, les publications de Marat (en plus de son journal, il multipliait les pamphlets et les placards affichés sur les murs de Paris) lui avaient valu les foudres des pouvoirs successifs. Il défendait une révolution populaire, radicale, démocratique dans le cadre d’une guerre sans merci menée contre les aristocrates et les contre-révolutionnaires. Marat dénonçait collectivement les traîtres à la liberté et à la Patrie.

Comme beaucoup de ses compagnons de plume (Hébert et son Père Duchesne est le plus connu), il réclamait l’élimination des aristocrates, affirmant qu’il était nécessaire de faire disparaître les ennemis du peuple pour que celui-ci soit libre et appelant souvent les révolutionnaires à prendre les armes. Ses appels avaient peut-être trouvé un certain écho en septembre 1792, quand les sans-culottes avaient envahi les prisons et exécuté par milliers les suspects qui s’y trouvaient incarcérés. Il y a débat parmi les historiens au sujet de son rôle ; quoi qu’il en soit, ses adversaires le dénoncèrent dès la fin du mois comme le grand responsable des « massacres de septembre ».

Un homme bien informé
Souvent remarquablement informé, il avait dévoilé dès 1790 les projets de fuite royale qui se vérifièrent en juin 1791 (ce fut la « fuite à Varennes ») ; il avait aussi annoncé la trahison de Dumouriez dans l’hiver 1792, alors que celui-ci était à l’apogée de sa gloire, auréolé par la victoire de Valmy. Dumouriez passa à l’ennemi en avril 1793. Marat demandait, pour les individus qu’il jugeait coupables de trahison contre la Patrie – à vrai dire très souvent à juste raison –, la rigueur de la loi ; contre Mirabeau, contre La Fayette, contre Dumouriez, son action avait été extrêmement obstinée. Il s’attaquait véritablement aux puissants du moment et souvent avec des arguments tout à fait crédibles.

De ce fait, entre 1789 et 1792, il avait à plusieurs reprises été « décrété de prise de corps » et avait dû travailler dans la clandestinité et même fuir quelques semaines à Londres. Dans ses textes, il a multiplié les narrations qui ont fait de lui un proscrit héroïque, sacrifiant richesse, gloire et santé pour la défense du peuple.

Martyr révolutionnaire et communiquant hors pair
Ceci avait conféré à l’Ami du peuple une sorte de palme du martyre révolutionnaire qu’il entretenait soigneusement. Il attribuait sa maladie à la vie dans les « souterrains » qu’il avait dû rejoindre pour échapper à la police des aristocrates. Sa célébrité fut rapidement acquise : dès 1790, le pamphlétaire royaliste Rivarol l’avait intégré dans son Petit Dictionnaire des grands hommes de la Révolution. Dans les clubs révolutionnaires et les sociétés patriotiques, celles des cordeliers ou celle des jacobins, les textes et les idées de l’Ami du peuple étaient souvent évoqués, parfois de façon mystique (les termes de « prédiction » ou d’« oracle » à propos de ses dénonciations sont souvent utilisés). Il fut le sujet d’une iconographie assez importante, à partir de 1791 en particulier, qui le montrait en nouveau Diogène sortant de sa cave, lanterne à la main, pour éclairer le peuple.

Marat était donc sans nul doute une figure connue et, très probablement, un homme qui maîtrisait vraiment l’art de la communication. C’était d’ailleurs vital pour lui : il avait besoin de cette publicité constante pour faire vivre son journal. Le Club des cordeliers (en 1791), la faction Orléans (il n’y a pas de certitude à ce sujet), ou, en 1793, le ministère de la Guerre le subventionnèrent successivement car les souscriptions des lecteurs et les revenus de la vente au numéro étaient notoirement insuffisants pour faire vivre ses publications. À la différence du Patriote français de Jacques-Pierre Brissot qui fut une bonne affaire entre 1789 et 1791, L’Ami du peuple et ses successeurs furent toujours à la limite de la faillite. L’Ami du peuple avait besoin d’être visible pour pouvoir trouver les moyens de faire exister son journal et, donc, d’exister.

https://www.atlantico.fr/

Ce passage est extrait du livre "Tuer le pouvoir" d'Oliver Coquard, publié chez First éditions que nous avons présenté ici.
https://maria-antonia.forumactif.com/t36107-tuer-le-pouvoir#373403

Bien à vous

madame antoine

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MessageSujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeLun 15 Juil - 9:38

globule
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13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday EmptySujet: Re: 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday.   13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_minitimeVen 28 Juin 2019 - 7:0213 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_quote 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_edit 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_delete 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Icon_ip


yann sinclair a écrit:13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Zfer16

Farce, cette toile est en voyage. 13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday 49856

De Versailles au musée Médard... Une oeuvre de la Révolution s'invite à Lunel


  • Après 12h de trajet depuis Versailles, jusqu'à Lunel, le célèbre tableau "Marat assassiné - 13 juillet 1793" a passé la nuit de lundi à mardi au musée Médard de Lunel dans sa caisse. Il a été déballé à 8h30 ce mardi 25 juin puis a été accroché dans le cabinet de Louis Médard. Le transport et l'installation ont été assurés par un transporteur d'art "Chenue", société spécialisée depuis 1760.



13 juillet 1793: (25 Messidor): Assassinat de Marat par Charlotte Corday Zfer17

Beaucoup d'excitation et surtout d'émotion pour le personnel du musée qui a travaillé pendant 9 mois à l'élaboration de ce projet et à la venue du tableau iconique et emblématique de la Révolution française. L'huile sur toile "Marat assassiné – 13 juillet 1793", commandée au peintre Jacques-Louis David par la Convention, représente Jean-Paul Marat, révolutionnaire français poignardé chez lui le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday.
La toile, qui est une copie d'époque - l'original étant conservé à Bruxelles - est arrivée à Lunel, qui consacre une exposition spéciale "Du château de Versailles au musée de Lunel : Marat s'invite chez Médard".
"La meilleure copie de ce tableau hautement politique sera sous les feux des projecteurs et fera écho à nombre d'ouvrages présents dans la collection de Louis Médard", souligne le musée Médard.

Cette opération de décentralisation a pu être réalisée grâce à une assurance de l'oeuvre dite "clous à clous". Une Subvention a été versée par le ministère de la Culture à la ville pour assurer le tableau lors du trajet et pour la durée du séjour. Une initiative prise dans le cadre du plan du ministère de la Culture "Culture près de chez vous", destiné à lutter contre la disparité culturelle en France.
Un conservateur du château de Versailles était également du convoi. C'est une obligation règlementaire que l'oeuvre soit accompagné.
Autre obligation la sécurité du tableau est assurée par un surveillant pendant les horaires d'ouverture du musée Médard.

À l'image d'un état des lieux dans un appartement, Il est en charge notamment d'établir un constat d'état avant le départ puis à l'arrivée du tableau. Même opération quand il repartira à Versailles, à la fin de l'exposition "Du château de Versailles au musée de Lunel : Marat s'invite chez Médard" au 1er février 2020. Le montant estimé de l'oeuvre est confidentiel.

La nouvelle exposition est programmée du 26 juin 2019 au 1er février 2020.
https://viaoccitanie.tv/

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