yann sinclair
Nombre de messages : 26574 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 26 juillet 1794: Geneviève de Gramont Jeu 25 Juil - 11:42 | |
| Geneviève de Gramont
comtesse d'Ossun
Mademoiselle de Gramont
Dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette d'Autriche de 1781 à 1793
Notamment en charge de la garde-robe de la Reine, elle participera à limiter ses dépenses dans ce domaine.
Elle est la nièce d'Étienne François de Choiseul, sœur aînée du duc de Guiche et belle-sœur d'Aglaé de Polignac, elle-même fille de Yolande de Polastron, duchesse de Polignac.
Née le 28 janvier 1750 à Paris
Elle est guillotinée le 26 juillet 1794 (8 thermidor de l'an II) par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspiratrice à l'âge de 44 ans
Accusée de n'avoir pas signalé la fuite de la Reine dont elle aurait été au courant.
Inhumée au cimetière de Picpus
Parents
Antoine (Antoine Adrien Charles de Gramont) comte de Gramont (1745), comte d'Aster-1745. Capitaine des Gardes françaises (1740), colonel du régiment de Hainaut infanterie (1745), brigadier (1747), colonel lieutenant du Rt Dauphin (1748), maréchal de camp (1758) Né le 22 juillet 1726 - Décédé le 22 septembre 1762 à l'âge de 36 ans Marie-Louise de Faoucq (Marie-Louise Sophie de Faoucq) Dame de Rupalley. Dame du palais de la reine Marie Lecszinska en 1752, à la place de sa belle sœur la comtesse de Ruppelmonde, puis dame du palais de Marie Antoinette de 1770 à 1789 (exilée de 1770 à 1774 par Louis XV) Née le 14 juin 1732 à Paris - Décédée le 30 octobre 1799 à Brunswick à l'âge de 67 ans
Mariée le 10 février 1766 à Paris avec Charles Pierre Hyacinthe, Marquis d'Ossun. Colonel et mestre de camp du régiment Royal des Vaisseaux, maréchal de Camp. Colonel et mestre de camp du régiment Royal des Vaisseaux. Désigné à la mission de Russie par Louis XVI, en remplacement du Duc de Ségur. Né le 02 février 1750 à Paris - Décédé en 1790 - Saint-Domingue à l'âge de 40 ans. Inhumé le 28 avril 1790 à Notre Dame de l'Incarnation (Saint-Domingue)
dont
Sophie Pauline Gouvernante des enfants du comte d'Artois. Née le 20 janvier 1772 - Décédée le 30 décembre 1845 à Paris à l'âge de 73 ans. Inhumée le 1er janvier 1846
Filleul : Antoine, 9ème duc de Gramont Lieutenant-général. Grand-officier de la Légion d'honneur. Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis. Né le 17 juin 1789 au château de Versailles - Décédé le 04 mars 1855 à Paris 1er à l'âge de 65 ans
Sont morts le même jour qu´elle (8 thermidor de l´an II) la princesse de Chimay douairière, le duc de Clermont-Tonnerre, la maréchale d´Armentières, le comte de Thiard, les deux comtesses de Narbonne-Pelet, le marquis de Crussol d´Amboise, monseigneur de Saint-Simon, eveque d´Agde, et la marquise de Querhoënt, tous déténus aux Oiseaux, où ils payaient beaucoup pour recevoir un traitement plus confortable. Des autres prisons sont conduites le même jour au Tribunal Révolutionnaire la princesse Joseph de Monaco (née Thérese-Françoise de Choiseul-Stainville, mariée á un fils cadet du prince Honorat III de Monaco, lui aussi détenu aux Oiseaux) et la comtesse Archambaud de Talleyrand-Périgord (née Sabine d´Olivier de Sénozan de Viriville, belle-soeur du célebre évèque d´Autun Charles-Maurice de Talleyrand), qui ont postponné un jour leur éxecution en déclarer etre grosses. Mais le jour suivant elles sont guillotinées tout-même, jusqu´avant la chute de Robespierre. La seule qui se sauva de cette fournée fut la vicomtesse de Maillé, qui s´évanoui pendant la scéance du Tribunal et fut retirée de la salle (son fils de 16 ans fut guillotiné 2 jours avant)
Geneviève de Gramont, Comtesse puis Marquise d'Ossun (1751-1794) est nièce de Choiseul. Elle est fidèle à Marie-Antoinette qui a soutenu son oncle et sa mère contre Madame du Barry lorsqu'Elle était Dauphine.
Elle ne fréquente guère la Cour jusqu'au moment où son jeune frère, le Duc de Guiche, épouse Aglaé de Polignac, la fille la Duchesse de Polignac. Elle devient dame d'atours de la Reine à partir de 1781, en remplacement de Madame de Mailly; elle tente de freiner les dépenses de la souveraine en matière de mode l'état de la garde-robe royale comporte alors 170 articles selon Pierre de Nolhac mais a bien du mal compte tenu du flou entretenu par Mademoiselle Bertin dans son système de facturation.
Selon Alexandre de Tilly:
..."Mme d'Ossun, dis-je, intéressante, tout près d'être belle, blonde sentimentale qui avait à soutenir une réputation de sagesse. Elle avait épousé un homme probe et estimable, aimé avec raison de Louis XVI qui avait du penchant pour tous les honnêtes gens; il avait été désigné à la mission de Russie, en remplacement du Duc de Ségur..."
C'est à Madame d'Ossun qu'il revenait de présenter à la Reine la Gazette des atours avec ses échantillons de tissu pour que sa maîtresse choisît le "prêt du jour". Elle est l'une des rares personnes à assister à la naissance du Dauphin. C'est qu'elle est appréciée de Marie-Antoinette pour laquelle elle organise, avec sa fille, Pauline de Caumont La Force bientôt récompensée par un tabouret de Duchesse, de petits concerts et des fêtes.
En 1785, le comte de la Marck écrit dans sa correspondance avec le comte de Mirabeau rapporte que :
"La reine… s'éloigna insensiblement du salon de Mme de Polignac et prit l'habitude d'aller souvent et familièrement chez la comtesse d'Ossun, sa dame d'atour, dont le logement était très prés de l'appartement de la reine, elle y venait dîner avec quatre ou cinq personnes ; elle y arrangeait de petits concerts, dans lesquels elle chantait ; enfin elle montrait là plus d'aisance et de gaîté qu'elle n'en avait jamais laissé apercevoir chez Mme de Polignac."
Le clan Polignac voit d'un mauvais oeil ces faveurs accordées à la famille d'Ossun.La Reine prend la peine de faire parvenir à Son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ pour Montmédy. Madame d'Ossun quitte Paris pour son château.
Elle est alors suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre( Shocked ).Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.
Monsieur D'Hornoy, prisonnier à la prison des Oiseaux, raconte l'appel dont il a été le témoin le 7 thermidor an II (25 juillet 1794):
«L'huissier appelle Grammont d'Orsan. Madame d'Ossun se lève: «ce ne peut être que moi», dit-elle, et d'un pas ferme elle s'avance »
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