Jean-Baptiste Coffinhal
Président du tribunal révolutionnaire
Né le 17 août 1758 à Vic-sur-Cère (Cantal)
Exécuté le 18 thermidor an II (5 août 1794) à Paris à l'âge de 35 ans
Victime de la Révolution française
Parents
Annet Joseph Coffinhal 1705-1767
Françoise Dunoyer 1728-1781
Relation avec ? Nègre
Parrain et marraine :
Jean-Baptiste Coffinhal 1758-1794
Antoinette Coffinhal 1749-
Filleul : Jean-Baptiste Coffinhal 1758-1794
Jeunesse
Jean-Baptiste Coffinhal était l'un des huit fils d'un avocat d'Aurillac.
Deux de ses frères sont aussi passé à la postérité: le benjamin, Pierre André, était lui aussi juge sous la Révolution, mais à la Cour de cassation, l'ainé, autre Jean Baptiste, est devenu Baron, Maire d'Aurillac et député du Cantal sous l'Empire, sous le nom de sa mère: Dunoyer. Lui opte comme un autre de ses frères, Pierre, pour la médecine, mais s'en lasse vite.
Juge au tribunal révolutionnaire
C'est la Révolution qui lui apporta de beaux espoirs, mais ceux-ci furent lents à se réaliser.
Il s'enthousiasme pour la Révolution, prend une part active à l'agitation politique qui secoue la capitale, mais sans succès.
Pendant les trois premières années, il ne fit qu' « agiter la poussière des clubs » selon les mots de Mirabeau.
Il remplit les fonctions de commissaire de police dans sa section.
Il participe à la prise des Tuileries lors de la journée du 10 août 1792.
Peu de temps après il est nommé juge au tribunal criminel extraordinaire (dit du 17 août 1792)
Lors de la création du Tribunal révolutionnaire, le 10 mars 1793, il est nommé juge et devient l'ami de Fouquier-Tinville
Il semble avoir apprécié les divertissements.
De temps en temps, on pouvait l'apercevoir, dans le quartier du Palais-Royal à des heures tardives, profitant agréablement de la vie. Un jour, il fut même arrêté et mené au poste avec Fouquier-Tinville, le fils de ce
dernier, et un des jurés du tribunal.
Ils refusèrent de montrer leurs cartes civiques à une patrouille.
Sa carrière de juge prit de l'importance lors du procès de Jacques-René Hébert et des Hébertistes.
Il fut chargé avec d'autres juges de l'instruction du procès et de rédiger un journal du procès. En collaboration avec trois autres collègues, son travail ne reflète guère la réalité des débats.
En 1795, sous la Convention thermidorienne, la découverte des documents concernant l'instruction des divers procès qu'il eût à charge d'instruire révèle maintes suppressions et des "rectifications" faites par Jean-Baptiste Coffinhal.
Lors du procès des parlementaires, il se fit également remarquer par sa sévérité et sa malhonnêteté.
Remplaçant René-François Dumas, il présida les audiences du procès des fermiers généraux, parmi lesquels se trouvait Antoine Laurent Lavoisier.
Il y eut beaucoup de discussions sur la réalité de la célèbre phrase «La République n'a pas besoin de savants ni de chimistes» que Jean Baptiste Coffinhal aurait adressée à Antoine Laurent Lavoisier.
S'ils sont tous unanimes pour décrire Jean-Baptiste Coffinhal comme un homme sévère et impitoyable dans l'exercice de ses fonctions, les témoignages de cette époque qui ne garantissent pas la véracité de ces paroles, relatent quelques réparties de Jean-Baptiste Coffinhal qui prouvent son humour macabre doublé d'un sadisme glacial.
Le 10 juin 1794, on élimine les mauvais éléments du tribunal révolutionnaire, à cette occasion Jean-Baptiste Coffinhal est nommé premiers des trois vices-présidents.
Le 9 thermidor et la fuite
Lors de la chute de Maximilien de Robespierre, Jean-Baptiste Coffinhal eut une attitude hésitante.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Jean-Baptiste Coffinhal, réfugié à l'Hôtel de Ville avec Maximilien de Robespierre et ses partisans, parvient à prendre la fuite, il longe les berges de la Seine et gagne l'île des Cygnes, non loin du quai de Grenelle où des bateliers cantaliens le cachent.
Jean-Baptiste Coffinhal demeure caché du 28 juillet au 5 août 1794.
Hésitant à regagner son domicile, il frappe à la porte de sa maîtresse, Mme Nègre, résidant rue Montorgueil. Celle-ci refuse de l'héberger.
Errant sans but dans les rues de Paris, Jean-Baptiste Coffinhal fait la rencontre d'une personne qui lui devait encore de l'argent.
Cet homme accepte de le cacher et l'incite à entrer dans sa demeure puis se précipite à la police pour le dénoncer.
Jean-Baptiste Coffinhal est incarcéré à la Conciergerie vers deux heures du matin.
Son voisin de cellule, Fouquier-Tinville l'entendit hurler jusqu'au petit matin, accablant de reproches François Hanriot et les autres conjurés.
Il est condamné à mort sur simple vérification de son identité par le tribunal criminel du département.
Dans la charrette qu'il le transporte de la Conciergerie à la place de Grève, il est seul, debout, la tête haute, de temps à autre il regardait la foule avec indifférence.
Celle-ci lui lançait des injures sarcastiques, lui renvoyant les sinistres plaisanteries dont il accablait les accusés. Il gravit les marches qui le menaient à la guillotine d'un pas décidé, sans prononcer un mot, il offrit son cou à Charles-Henri Sanson.
Il est très souvent confondu avec ses frères Jean Baptiste Coffinhal Dunoyer et Pierre André Coffinhal