Profanation des cercueils des Rois de la Basilique royale de St-Denis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Bar%C3%A8reBarèreC'est sur la proposition d'un rapport de Barère que la révolution s'attaque aux cercueils royaux, ainsi qu'à ceux de Bertrand Du Guesclin et de Turenne
La sauvagerie révolutionnaire va tout détruire pendant 3 jours.
L’église grouilla soudain de soldats à bonnet rouge, d’ouvriers armés de pics, de masses, de marteaux, de leviers.
La foule les encourageait.
Par un singulier tour du destin, la première chapelle sur laquelle ils se ruèrent fut celle du roi Dagobert Ier, fondateur de l’abbaye.
Sa statue gisante fut anéantie.
Certains monuments funéraires furent conservés, notamment ceux des Valois,
« pour leur exceptionnelle qualité artistique », selon un décret de la Convention.
Avec les autres, brisés à la masse, saccages, on construisit à l’entrée de Franciade, ci-devant Saint-Denis, sur la place d’Armes, une montagne allégorique de ruines au pied de laquelle fut aménagée une grotte à la mémoire de Marat et de Peletier de Saint-Fargeau, promus martyrs de la Révolution.
Les têtes sculptées de nos rois, couronne brisée, nez cassé, les yeux crevés, ornaient les piliers et les frontons de la grotte.
Dom Poirier a assisté à l'exhumation, une première fois en août 1793(http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1956-11-0755-001)Notamment les tombeaux médiévaux de: Philippe le Hardi et
d'
Isabelle d'AragonPépin le Bref et
Bertrade de LaonConstance de Castille femme de
Louis VIILouis VICertains sont sciés, d’autres cassés à la masse.
Lors de la profanation des tombeaux de nombreux objets furent trouvés.
Les couronnes Dix couronnes dont certaines plus ou moins conservées furent trouvées dans les différents tombeaux:
- diadème en étoffe de Louis VIII
- débris en cuivre de celle de Louis X et de Charles VII
- couronne en cuivre doré de Jeanne de Navarre fille de Louis X
- couronnes d'argent doré De Philippe IV, Philippe V, de Charles IV, de Philippe VI et de Jean II
- couronne en vermeil de Charles V
- couronne en cuivre doré pour Louis XII et Anne de Bretagne; il est à noter que celle de Philippe V était rehaussée de pierreries
sceptre Neuf sceptres furent trouvés, certains en métal, d'autres en bois doré:
- sceptre en bois de Louis VIII.
- fragment de ceux de Louis X et de Charles VII
- sceptre en cuivre doré de Philippe IV, Philippe V; Charles IV et de Philippe VI
- " " en argent doré pour Jean II
- " " en vermeil pour Charles V
- la hauteur de certains atteignait 2 mètres; ceux de Philippe IV et Philippe VI se terminaient par un bouquet de feuillage surmonté d'un oiseau et des feuilles d'acanthe s'épanouissaient sur le sommet de celui de Charles V
Mains de justice Trois mains de justice furent trouvées dont deux en bon état:
- celle de Charles IV, brisée
- celle de Jean II en argent
- celle de Charles V en argent doré
A noter que un bâton d’ébène trouvé prés du corps de Charles IV servait peut être de hampe à la main de justice de ce roi
Les bijoux - 2 anneaux en argent appartenant à Charles IV et Jeanne de Bourgogne femme de Philippe de Valois
- 2 anneaux d'or appartenant à Philippe IV le bel et Jeanne de Bourbon.
- le sceau en argent de constance de Castille "voir:
http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t198-le-sceau-de-constance-de-castille
- 2 agrafes et une boucle qui faisaient partie du vêtement de Charles V
- quelques chainons des bracelets de Jeanne de Bourbon
Les étoffes - suaire tissé d'or de louis VIII
- suaire en soie de Dagobert
- chasuble de Mathieu de Vendôme
- ceinture satinée de Philippe V
- chaussures de Jeanne de Bourbon
- habit religieux de madame Louise de France
- des morceau de fil d'or dans le cercueil de Pépin le bref
Objets divers - le haut de la crosse en cuivre doré de Mathieu de Vendôme
- les restes des quenouilles en bois de Jeanne de Bourgogne et Jeanne de Bourbon
- les chevelures bien conservée d'Alphonse de Poitiers et du connétable Louis de Sancerre
On ne sait ce que sont devenus tous ces différents objets, excepté pour le sceau de Constance de Castille mais il fut dit que vu le peu de valeur de ces objets pour les commissaire aux métaux ils furent dilapidés, et certains vendus à des riches collectionneur étrangers.
Alexandre LenoirAlexandre Lenoir a toutefois pu sauver un grand nombre de tombeaux démontés pour les transférer au Musée des Monuments français qu’il a créé dans l’ancien couvent des Petits Augustins.
Mais à cette occasion, les tombes médiévales sont profanées et des ossements dérobées.
On sort les morceaux de monuments et de gisants par le portail Nord.
Ils sont laissés à l’abandon au milieu du cimetière des moines.
Profanateurs et témoins lors de la violation des tombeaux royaux en 1793Alexandre Lenoir (1761-1839) défendant les monuments de l'abbaye de Saint-Denis,
Paris, musée du Louvre, collection Rothschild, RMNAlexandre Lenoir a sauvé de nombreux monuments et tombeaux, parfois au péril de sa vie. Il attachait moins d'importance aux reliques royales en lesquelles ils ne voyaient que de simples curiosités;
il n'en restitua aucune au gouvernement de Louis XVIII qui lui avait pourtant donné d'importantes fonctions dans la basilique après 1816.
Peut-être avait-il intérêt à faire oublier quelques trafics d'ossements dont il était à l'origine...
Il est intéressant de connaître les noms des profanateurs ayant violé et détruit les sépultures royales de Saint-Denis en 1793, ainsi que des témoins présents lors de ces profanations.
Nous disposons d’indices éparpillés dans les archives, mais qui permettent de repérer une trentaine de personnes.
Mais avant d’en voir la liste, voici quelques considérations générales…
Durant les profanations de Saint-Denis, les exactions ont dû être commises grâce à la bienveillance ou au soutien actif de certains officiels qui les ont couverts.
Il semble d’ailleurs que ce vol généralisé se soit fait en comité restreint, loin d’une foule de curieux, permettant et facilitant tous les abus.
En effet, durant la première phase des profanations au mois d’août 1793 qui a vu le vandalisme ou le déplacement de monuments d’art, il y avait eu trop de débordements anarchiques.
Le responsable en était le maire de Saint-Denis, un ancien prêtre qui avait voulu faire oublier son passé en montrant sa loyauté.
Par excès de zèle, il avait ouvert la porte de l’abbaye dés le 6 août au lieu du 10 comme prévu initialement.
Le peuple s’y engouffrant, il en coûta de nombreuses destructions et la Commission des Monuments Historiques s’en plaignit
Pour éviter le même scénario lors de l’exhumation des corps au mois d’octobre et pour des questions de salubrité, la municipalité ordonna de fermer l’accès à la Basilique et ce, à compter du 12 octobre 1793, jour de l’ouverture des cercueils de Turenne et d’Henri IV:
« Les citoyens qui sont présents dans l’église sont appelés à se retirer, que les portes seront fermées […], que seuls les ouvriers employés à l’exhumation pourront rentrer mais munis d’une carte signée des officiers municipaux et marquée du cachet de la commune […], il sera requis et établis une force et une garde suffisante pour empêcher l’entrée aux citoyens »Il n’y avait donc sûrement pas une foule importante lors de ces exhumations
Il est vrai que certains témoins comme Alexandre Lenoir, Dom Druon ou Manteau accréditent l’hypothèse d’un nombre élevé de témoins et badauds, tout en restant très vague.
Mais ayant eux-mêmes effectué des prélèvements sur les cadavres royaux, peut-être ont-ils un peu forcé le trait du nombre de participants, diluant par la même leur responsabilité au cas où ils auraient à répondre de leurs actes un jour, surtout en cas de retour de la monarchie.
En outre, la garde était en nombre suffisante pour empêcher l’accès au charnier et le nombre d’ouvriers était limité.
En effet, nous avons des informations sur le coût de la main d’œuvre: 742 livres pour 91 journées de travail à 7 livres/jour réparties sur 13 jours d’exhumation.
Le calcul permet de relever que moins d’une dizaine d’ouvriers étaient présents chaque jour.
A cela il faut ajouter les soldats, des curieux, les commissaires, et quelques connaissances de ces derniers (Charles Brulay, Dom Coutance…) ou habitués des lieux (l’ancien bénédictin Dom Druon et l’abbé Verneuil ou encore Gautier, l’organiste de l’abbaye)
Finalement, en fait de foule, les personnes présentes à Saint-Denis devaient plutôt se limiter à quelques dizaines de personnes qui ont dû montrer patte blanche pour rentrer.
D’ailleurs, lorsque Louis XVIII ordonna une enquête sur les évènements de 1793, une liste de témoins fut dressée, qu’il convenait d’interroger.
Elle se réduit à dix noms parmi lesquels Alexandre Lenoir, le soldat Tinthouin, un cousin et homonyme de Dom Druon
(celui-ci étant décédé entre-temps), le maire de Saint-Denis ou encore le curé de la paroisse et le marbrier chargé de transporter les œuvres, un certain Cellier.
Il est vrai que certaines personnes étaient sans doute décédées depuis 1793 …
Bref, ce ne sont pas des hordes de sans-culottes ou de tricoteuses excitées qui ont envahi la basilique pour arracher les corps des rois à leurs tombeaux.
L’opération a été bien planifiée par une dizaine d’ouvriers entourés d’une trentaine de curieux ou d’agents politiques.
Mais cette quarantaine de personnes s’est abondamment servi en restes humains, tout en précipitant l’essentiel dans les deux fosses.
Un témoignage montre même que les commissaires censés encadrer les opérations d’exhumation auraient joué un rôle dans le dépeçage des corps, si ce n’est en l’autorisant et en fermant les yeux.
Ceci pourrait expliquer pourquoi leurs témoignages passent sous silence les exactions commises ce jour-là ou les jours suivants.
La veuve Brulay a en effet tout consigné de sa main.
Elle témoigne qu’à Saint-Denis, devant la fosse, son mari,
« qui était en admiration des grandes qualités d’Henri IV, suivit Messieurs les commissaires dans le dessein d’en recueillir quelques débris si il était possible. Ces Messieurs ne lui ayant fait aucune objection, il en retira lui-même quelques morceaux… » Certains dépositaires de l’autorité publique ont même été actifs dans le vol de reliques royales.
Le commissaire Dom Poirier, connu pour avoir œuvré aux côtés d’Alexandre Lenoir au sauvetage et à la préservation de certains monuments d’Art de Saint-Denis, s’est aussi servi sur les cadavres.
Il aurait notamment dérobé une dent d’Henri IV pour la confier ensuite à l’un de ses amis le chevalier de Schonen.
Le descendant actuel, Olivier de Schonen, possède toujours cette dent qui était accompagnée d’un certificat signé de Dom Poirier ainsi que d’autres reliques provenant de la Révolution.
L’autre célèbre profanateur et voleur de restes humains est Alexandre Lenoir dont on sait qu’il vola quelques poils de la moustache d’Henri IV pour en donner ensuite une partie à son ami et concurrent Vivant Denon (ce dernier dirigeait le Louvre, et Lenoir son Musée des Monuments Français)
Les poils de moustache en question sont toujours conservés dans un reliquaire au musée Bertrand de Châteauroux
Mais combien d’autres, inconnus, ont succombé à la même tentation ?
Et combien de restes royaux ont été perdus, égarés à tout jamais sans être restitués à la basilique ?
Voici donc les noms des profanateurs ou des curieux présents au moment de ces extraordinaires événements:1)
Meignié – membre de l’Administration centrale de la fabrication extraordinaire des armes; dirige les exhumations et tient ses pouvoirs de Dupin, ministre de la Guerre, pour faire récupérer le plomb des cercueils; a été présents tous les jours, en permanence
(Source: procès-verbaux des délibérations municipales de Saint-Denis)2)
Brayer – directeur ambulant pour la surveillance des travaux et l’approvisionnement des armées; a demandé la taxation des journées des ouvriers ayant travaillé aux exhumations ; jours de présence inconnus
(Source: archives de Saint-Denis, Série M 3/10/7/2 (13)3)
Noël Denis-Nicolas – procureur de la commune de Saint-Denis; a fait creuser la première fosse; présent les 12-13 ? – 14 ? – 16 ? octobre 1793
(Source: P.V. des délibérations municipales; enquête 14 janvier 1817 à Saint-Denis)4)
Lathreilhe Pierre – notable de Saint-Denis; commissaire nommé par la municipalité pour dresser le procès verbal des exhumations ; présent tous les jours
(Source: P.V. délibérations municipales)5)
Kohler Jean – même cas que Lathreilhe
6)
Camperot – officier municipal de Paris, sculpteur; commissaire envoyé par la commune de Paris pour assister aux exhumations; présent les 12 – 13 – 14 octobre … + ?; auteur d’un prétendu masque mortuaire d’Henri IV
(Source: lettre adressée à M. Claretie en 1866 reproduit par M.G. d’Heylli dans son livre Les tombeaux de St Denis, 1872)[ Attention: la réalisation d’un tel masque au moment des profanations de 1793 est très contestée ]
7)
Le fils de Camperot (alors enfant, futur sculpteur)
(Source: lettre de Claritie)8°)
Petit-Radel – architecte – commissaire de Paris ?; s’est emparé des cœurs royaux
(Source: Monin)9)
Dom Germain Poirier (69 ans) – membre de la Commission des monuments; présent lors du démontage du mausolée de François I°. A assisté à presque toutes les exhumations
(Source: son P.V. des exhumations, ses rapports; témoignage de l’anonyme; l’enquête de 1817)10)
Legrand Jean-Charles (50 ans) – entrepreneur en bâtiment; chargé de la levée des pierres et dalles qui couvraient les tombeaux; présent tous les jours
(Source: P.V. des délibérations municipales; enquête du 13 janvier 1817 à St Denis)11)
Quelques ouvriers (noms inconnus) dont un certain Dantan – étaient chargés des exhumations; présents tous les jours
(Source: P.V. de délibérations municipales)12)
Scellier François-Joseph (36 ans) – sculpteur, marbrier; fut chargé par la Commission des monuments du démontage et du transport des tombeaux de François I° et autres monuments; présent les 12-17 octobre + ?
(Source: P.V. délibérations municipales; P.V.C.M.; enquête du 8 janvier 1817 à Paris)13)
Bourdon – architecte; chargé d’aider au démontage du tombeau de François I° ; 12 - ? octobre
(Source: rapport de Dom Poirier du 23 Vendémiaire an II – 14 octobre 1793 à la C.M.)14)
Nardraut – menuisier; chargé de construire des palissades afin d’aménager un espace pour le démontage du tombeau de François I°
( Source: rapport de Dom Poirier du 23 Vendémiaire an II – 14 octobre 1793, 9 brumaire an II, 30 octobre 1793)15)
Marbriers inconnus – chargés de démonter le tombeau de François I°; 16 octobre et jours suivants
(même source que précédemment)16)
Ouvriers inconnus – chargés de transporter les statues sauvées depuis le cimetière au Nord de la basilique, jusqu’au Musée des Petits Augustins; 21 octobre et jours suivants
(Source: rapports Dom Poirier)17)
Pinson – médecin; convoqué par Dom Poirier pour faire des constats d’ordre scientifique sur les cadavres royaux ; 18 octobre et jours suivants
(Source: sa lettre du 18 II° an II – 6 nov. 1793. Rapport de Dom Poirier du 9 brumaire an II, 30 oct. 1793)18)
Touret – médecin
(même chose que pour Pinson)19)
Dom Charles Druon – religieux bénédictin de l’abbaye de Saint-Denis; seconde Dom Poirier dans sa tâche; présent tous les jours
(Source: Manuscrit de F.A. Gautier; sa reprise du P.V. des exhumations de Poirier; l’anonyme; enquête de 1817)20)
Lenoir Alexandre-Marie (26 ans) – gardien du dépôt provisoire des Petits Augustins; présence non officielle et non autorisée, mais a pu s’incruster sur les lieux au nom du transport à assurer des statues réservées au Musée des Petits Augustins; présent: les 12 et 13 ? (pas sûr), sans doute les 14-15-16-17-18 et 19 octobre, ainsi que les 18-19 novembre.
(Source: son rapport du 30 décembre 1793; ses dessins des corps de Henri IV, Louis VIII, Louis XV, Turenne); sa reprise des P.V. des exhumations de Poirier; sa collection d’ossements qu’il a prélevés sur place et parfois redonnés à des particuliers; l’enquête du 8 janvier 1817 à Paris)21)
Gautier Ferdinand – organiste; présent par curiosité; présent peut-être les 13-14-22 octobre, présent les 16 et 20 octobre
(Source: son manuscrit)22)
Langlois (28 ans) – peintre, accompagne Petit-Radel; présent les 13 ou 14 octobre
(Source: son dessin d’Henri IV)23)
Dom Charles Isidore Dumotier – religieux à l’abbaye; présent par curiosité; jours inconnus
(Source: Enquête du 8 janvier 1817 à Paris)24)
Brulay – receveur de l’enregistrement à Saint-Denis; cause de la présence inconnue; jours inconnus
(Source: les prélèvements humains qu’il a effectués sur les cadavres royaux, restes aujourd’hui au Musée Tavet-Delacour de Pontoise. Son témoignage, très instructif, montre que les commissaires chargés de l’exhumation ont encadré et permis les vols de reliques royales. L’incroyable collection de reliques royales du sieur Brulay et toutes les archives correspondantes (dossier No 372.170) sont toujours conservées au musée Tavet-Delacour de Pontoise, dans les réserves) Charles Brulay a 44 ans lorsqu’il assiste aux profanations et prend part au démembrement des corps. Après sa mort en 1801, les reliques volées par lui furent conservées par sa veuve avant d’être acquises par Madame Tavet, propriétaire d’un musée à Pontoise à la fin du 19ème siècle )25)
Lagoguee Louis-Antoine – menuisier; présent par curiosité; le 14 octobre
(Source: Enquête du 14 janvier 1817 à Saint-Denis)26)
Brumant – fonctions et causes de sa présence inconnues; présent les 14 et 18 octobre
(Source: Enquête du 17 janvier 1817 à Sat Denis; prélèvements humains sur cadavres royaux, plus tard récupérés par sa veuve)27)
Deux enfants (petites filles): Marie-Anne Sophie Guilbert et Emilie-Françoise Guilbert - filles d’un notaire de Saint-Denis; cause de la présence inconnue; présentes le 14 octobre; ont été amenées par un adulte.
(Source: Enquête du 14 janvier 1817 à Saint-Denis)28)
Un enfant (garçon) : Auguste Marie Denis Guilbert – fils d’un notaire de Saint-Denis; pharmacien en 1817; présent par curiosité; jour incertain, le 14 ou le 15 ?
(Source: Enquête du 15 janvier 1817 à Saint-Denis)29)
Charlotte Laruelle – femme de bourgeois; cause de la présence inconnue ; présente trois fois à des jours différents 14-15-16 octobre ?
(Source: Enquête du 17 janvier 1817 à Saint-Denis, veuve remariée au sieur Lepelletier à cette date)30)
Durut Jean-François – imprimeur en tissus indiens; présent le 14 octobre; cause inconnue
(Enquête du 16 janvier 1817 à Saint-Denis)31)
Martin Joseph – parisien curieux de voir les corps d’Henri IV et de Turenne; présent le 14 octobre
(Source: Enquête du 15 janvier 1817 à Saint-Denis)32)
Manteau Henry-Martin (29 ans) – contrôleur du dépôt des transports militaires; ami de Dom Druon; présent par curiosité, a pu entrer grâce à Dom Druon; présent le 14 octobre
(Source: remise à Louis XVIII de prélèvements humains faits sur les restes royaux, a laissé le témoignage le plus précis sur la violation des cercueils des Bourbons le 14 octobre 1793)33)
Designy – suisse de l’abbaye; cause de sa présence le 13 octobre inconnue
(Source: remise de prélèvements humains sur les restes royaux le 27 août 1814 par l’intermédiaire de M. le Chevalier Dubos, à Louis XVIII)34)
Hosse – suisse de l’abbaye; cause de la présence inconnue ; jours de présence inconnus
(Source: sans doute le texte dont l’auteur est connu sous l’appellation de «l’anonyme » )35)
Une femme inconnue – (la femme d’un des commissaires ?); prenait des notes au bord de la fosse commune au fur et à mesure que les corps y étaient précipités; présente tous les jours ?
(Source: récit de Manteau)
36)
Richer – fonctions, causes de la présence inconnues; présent les 18-21-22-29 octobre
(Source: Prélèvements humains royaux en sa possession à sa mort)Certes, il y a eu les courageux, comme Manteau ou Designy, qui ont pris les restes en espérant un jour les restituer à l’État (au roi) ou à la basilique.
Les autres, hélas...
http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net