yann sinclair
Nombre de messages : 26592 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 25 août 1795: René Joseph de Lantivy Mer 28 Aoû - 9:43 | |
| René Joseph de Lantivy
Elève de la marine, fourrier dans le régiment de Béon
Né le 12 juin 1776 à Ploermel Exécuté le 25 août 1795 à Vannes, Com. Lohée à l'âge de 19 ans
Victime de la Révolution française
Parents
Jean Louis de Lantivy, seigneur de Trédion 1743-1825 Marie Françoise Tuault +1783
on comptait 4 Lantivy à Quiberon:
René Joseph de Lantivy Trédion fusillé à Vannes le 25 aout 1795. Jérome valentin de Lantivy du Rest, lieutenant de vaisseau en 1786, commandant une division royaliste chargée d’opérer sur les arrières de l’ennemi, fut tué à la fin de mars 1796. Paul de Lantivy Kerveno, commandant une division royaliste, fusillé à Auray le 2 aout 1795. Emmanuel Isidore de Lantivy Kerveno (frère du précédent) sauvée par la sœur Sainte Avoie, mais qui périt six semaines après en combattant parmi les chouans.
Le 25 aout, il réussit à écrire une dernière lettre à sa soeur Marie Josèphe :
…. » je n’aurais jamais cru, ma pauvre et bien aimée sœur, qu’on m’eut refusé la seule consolation qui me restât (un prêtre), qui eut été de voir un prêtre pour me préparer à mes derniers instants. Enfin, ma bonne amie, il faut en passer par toutes ces bizarreries du sort. Peut être serai je plus heureux que ceux qui me survivent. Ma mort te sera surement toujours présente, mais pense que je suis mort en honnête homme et que je ne regrette que ma pauvre famille. Prie pour moi à chaque instant ; j’en ai besoin. Ecris à mon père que mes derniers instants sont cruels par rapport à la douleur que je sais que ma mort lui causera.. n’oublie jamais ma pauvre bonne, ni les braves gens qui ont bien voulu s’intéresser à moi… on me presse… je suis obligé de finir, Adieu ! n’oublie jamais que je te fus cher… dis aux dames de Kermoysan que je sens toute l’étendue de leur perte, et que Kermoysan et moi mourront ensemble, toujours amis et nous consolant mutuellement du chagrin que nous vous causons. Ton trop malheureux frère, Lantivy »
La lettre était datée de trois heures, à quatre heures, la colonne se mettait en marche et allait rejoindre les condamnés de l’hôtel Gouvello, et tous furent dirigés ensuite vers le Bondon. On avait pu les prévenir que des prêtres, cachés dans des maisons indiquées, les absoudraient au passage, ce fut leur dernière et unique consolation.
Émigré durant la Révolution française.
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