Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 XVIIIe siècle et pollution industrielle

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Cochevis de Thekla

Cochevis de Thekla


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MessageSujet: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeJeu 3 Oct - 6:55

La catastrophe survenue n'est hélas pas la première.  Sad Au XVIIIe siècle déjà, Rouen fut le théâtre de la première pollution industrielle du pays.


  • Comme le rappelle Le Monde dans une tribune de ce jour signée par l’historien Thomas Le Roux, la première grande pollution industrielle de France a justement eu lieu en 1770 à Rouen, à 500 mètres de l’actuel site de Lubrizol.

    Afin de comprendre à quoi ressemblait la ville normande de l’époque, qui pouvait être considérée comme la seconde du pays, il convient de se replonger à la fin du XVIIIe siècle, période à laquelle la France balbutiait sa révolution industrielle.

    Le site Actu.fr, dans un article de mai 2019, résume la situation d'alors par les mots du docteur Le Pecq de la Clôture, une personnalité du moment.


    • "On y voit […] une manufacture d’huile de vitriol [de l’acide sulfurique] dont le voisinage a beaucoup effrayé les citoyens dans les commencements de cet établissement […]. Il faut convenir que, lorsque les exhalaisons sulfureuses s’évaporent et sont portées par le vent sur quelque maison voisine, tous ceux qui l’habitent sont saisis de suffocations, avec mal de gorge, d’une sorte d’oppression asthmatique."


    Premières régulations environnementales

    C’est bel et bien cette manufacture qui fut donc à l’origine de la première pollution de grande ampleur du pays. Au cours des années 1770, comme le rapporte encore Le Monde, les vapeurs qui en sortaient "détruisirent la végétation alentour et on les soupçonna de menacer la santé publique."

    XVIIIe siècle et pollution industrielle Rouen-10
    Rouen au XIXe siècle


    En cause de quoi, la décision fut prise, entre 1772 et 1774, de mettre en place les premières régulations environnementales en France.

    Hugo Septier
    https://www.bfmtv.com/

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un peu vif
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Petite Fourmi

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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeVen 1 Nov - 8:58

Incroyable !
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globule
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globule


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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeVen 1 Nov - 18:07

J'hallucine ! XVIIIe siècle et pollution industrielle 35958 Et Greta n'a pas été prévenue ? XVIIIe siècle et pollution industrielle 56173

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- Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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noumea

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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeVen 1 Nov - 18:08

Greta ?

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Maman, est-ce qu’hier n’est pas fini ?
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globule
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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeVen 1 Nov - 18:12

noumea a écrit:
Greta ?

La miss Thunberg qui voit le CO2 à l'oeil nu. XVIIIe siècle et pollution industrielle 588717

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noumea

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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeVen 1 Nov - 18:22

Il est déplacé de se moquer de Greta Thunberg, en raison de son syndrome d'Asperger et dans les circonstances climatiques qui n'ont rien d'amusant.

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Maman, est-ce qu’hier n’est pas fini ?
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madame antoine

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MessageSujet: Re: XVIIIe siècle et pollution industrielle   XVIIIe siècle et pollution industrielle Icon_minitimeSam 22 Mai - 10:07

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Rappelons également cette autre pollution industrielle due aux activités du XVIIIe siècle.

Carcassonne. Pollution et teinturerie au XVIIIe siècle

Le 4 mai 1754, l’intendant du Languedoc, suivant les avis de son représentant local et du conseil de ville, interdit à Pierre Pellet, aîné, d’établir sa teinturerie dans la maison qu’il vient d’acquérir pour 15 000 livres dans notre rue Aimé-Ramond, à proximité du square Gambetta. Bien que le requérant ait projeté d’évacuer les eaux usées dans le fossé des fortifications en perçant le mur d’enceinte, ses opposants mettent en avant la crainte d’odeurs et de probables incendies résultant des grandes quantités de bois nécessaires à la teinturerie, si bien qu’il lui est enjoint de continuer son activité, comme ses confrères, "dans le faubourg".

En effet, en raison du besoin d’eau nécessité par leur profession, les teinturiers des tissus de laine étaient regroupés à proximité du pont qualifié aujourd’hui de vieux, dans le quartier dominé par le dôme de l’ancien Hôtel-Dieu. La rue des Calquières en garde le souvenir, car ce terme désignait des fosses remplies de chaux dans lesquelles les tanneurs préparaient leurs cuirs, éventuellement utilisées également par les teinturiers. Mais l’argent n’ayant pas d’odeur, ces derniers étaient gens fort importants.


La fabrique carcassonnaise était en effet réputée au XVIIIe siècle pour la qualité des couleurs données à ses draps, ce qui permettait à ses maîtres de se prévaloir du titre de "teinturiers du grand et du bon teint", qui en faisait les seuls à pouvoir teindre draps et lainages. Outre les fortes dépenses dues à des colorants comme l’indigo ou la cochenille venus d’Amérique du Sud, ils devaient investir des sommes importantes dans les cuves et chaudières, près de 8 000 livres au total en 1 774 pour la manufacture royale de Bize.

De véritables dynasties de teinturiers

Aussi, les teinturiers étaient-ils les seuls à pouvoir rivaliser en richesse avec les marchands fabricants, et leur petit nombre, six à la veille de la Révolution, contribuait au malthusianisme des maîtres, qui réservaient jalousement à leurs fils la succession de leur entreprise. On se trouve de ce fait devant de véritables dynasties de teinturiers, les Grandié, les Rouby, les Pellet, ou les Duchan.

XVIIIe siècle et pollution industrielle Image13
Intérieur d'une teinturerie au XVIIIe siècle, Encyclopédie Diderot


Un bon exemple est celui des Duchan : aux frères Auguste et Louis, qui perçoivent en deux ans 27 000 livres de deux fabricants, succède Jean-Louis, marié à Elisabeth Rouby. En 1793, Jean-Louis possède, outre une maison et la teinturerie, deux magasins "aux calquières" valant 563 livres, tandis que les diverses "drogues" nécessaires à son métier, les assignats et prêts qu’il a consentis totalisent 123 429 livres, si bien qu’il peut acheter pour 160 000 livres la métairie de l’Hôpital à Villemoustaussou, vendue en qualité de Bien national.

Comme dans le cas des pareurs, les revenus importants encaissés par les chefs d’entreprise leur permettent de s’assurer la main-d’œuvre qualifiée indispensable, en acceptant de lui verser des salaires supérieurs à la moyenne des autres travailleurs manuels.

Incontestablement, la qualité et la variété des couleurs de ses draps, obtenues à partir de matières premières importées de fort loin, ont permis à Carcassonne d’être alors au centre d’un commerce mondial.


Jean Conquet

Il était le plus gros propriétaire de son carron, ou îlot, dit des pénitents Noirs, peuplé presque uniquement d’ouvriers, t délimité par nos rues A. Ramond, Voltaire, Littré, et des Etudes Le nom de cet îlot, qui couvrait presque un demi-hectare, a pour origine une chapelle empiétant sur le terrain occupé aujourd’hui par la Maison des Jeunes, siège d’une confrérie regroupant des laïques. Ces derniers revêtaient un habit de la même couleur pour supprimer les différences sociales et avaient pour but de régénérer la foi de leurs contemporains en menant une vie édifiante, les processions étant les manifestations les plus spectaculaires. Trois autres confréries existaient dans Carcassonne, désignées par la couleur de leur tenue, le bleu, le blanc ou le gris, sans que chaque couleur corresponde à un groupe social uniforme.

On ne sait si Jean Conquet était membre de la dite confrérie, mais on constate par cet exemple la présence, parmi les ouvriers généralement pauvres de la fabrique carcassonnaise, de certaines personnalités nettement plus aisées. Nous verrons prochainement la suite des opérations qui transformaient la laine en tissu, ou drap.

Les morte-payes

Ils touchaient un sol par jour, étaient dispensés de payer les impôts, et avaient à leur tête un prévôt payé le double de ses hommes. A côté de l’aspect militaire, ils constituaient une confrérie disposant d’une chapelle dans l’église Saint-Sernin où l’un d’entre eux disait la messe tous les mardis et faisait la quête pour la Saint Jean Baptiste. Leur fête était célébrée le jour de la Saint Louis, mais ils assistaient à toutes les cérémonies religieuses et civiles en armes, accompagnés de leurs quatre trompettes.

Dans son
Histoire des Antiquitez et Comtes de Carcassonne, publiée en 1741, Guillaume Besse met en évidence une certaine évolution par rapport au Moyen Age. Si le nombre des confrères a diminué de moitié, ils ont été augmentés et reçoivent 364 grammes de sel, tandis que l’on voit apparaître, à côté des trompettes, un artilleur, un huissier pour le château, ainsi que, plus inattendus, sous les ordres d’une sorte de contremaître, un maçon et un charpentier au service exclusif du roi, toutes choses disparues bien entendu avec l’Ancien Régime.

XVIIIe siècle et pollution industrielle Image14
Arrivée des draps à la teinturerie

Source :
Claude Marquié, https://www.ladepeche.fr/2021/05/16/pollution-et-teinturerie-au-xviiie-siecle-9547957.php
Marquié (C.), Les ouvriers de l’industrie textile carcassonnaise au XVIIIe s., Bull. Sesa, 2 019.

Bien à vous

madame antoine

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