07 octobre 1651: Jacques de Sirmond

Jacques de Sirmond
(Jacques Sirmond)


Jésuite, confesseur de Louis XIII


Né le 9 décembre 1547 - Riom (Puy-de-Dôme)
Décédé le 7 octobre 1651 à l'âge de 103 ans
Inhumé - chapelle des Cordeliers, Riom (Puy-de-Dôme)


Parents


Jean de Sirmond, sieur de Chabanne †1569
Amable Barrier




Il fit ses études au collège des jésuites de Billom et rentra à la compagnie de Jésus en 1576. Il se spécialise d'abord dans l’étude du grec et du latin et est appelé à Paris pour y enseigner la rhétorique. Il sera alors le maître de Charles de Valois, duc d’Angoulême, fils de Charles IX, et de François de Sales, futur évêque de Genève et saint.


Claude Aquaviva (1543-1615), général des jésuites, qui organisa la compagnie en 1599, l’appelle à Rome comme secrétaire de l’ordre, ce qu’il sera pendant seize années. Il fut remarqué par le pape Clément VIII (1596-1605), qui lui confia des missions diplomatiques, et il contribua ainsi au rapprochement entre la papauté et Henri IV, qui sera consacré par le mariage de ce dernier avec Marie de Médicis. Il fut aussi un acteur du retour des jésuites en France en 1603.


Revenu en France en 1608, son érudition latine se manifesta par un grand nombre de publications théologiques ou philologiques : nombreux ouvrages très savants en latin ainsi que les éditions des œuvres d'Hincmar, archevêque de Reims, et de Geoffroy de Vendôme.


Il devint l’ami de Pierre Pithon, auteur des Libertés de l’Église gallicane, qui servit de base à la Déclaration du clergé de France en 1682. Il fut aussi polémiste et s’opposa à l’abbé de Saint-Cyran, disciple de Jansenius et inspirateur de Port-Royal, à Claude de Saumaise et au syndic de la faculté de théologie Richer.


Nommé, en 1617, recteur de la maison professe des jésuites, il allait être appelé à Rome par Urbain VIII, lorsque le roi Louis XIII, le prit pour confesseur. Cette fonction lui permit de servir sa patrie riomoise en obtenant du roi la révocation de l’édit de 1639 qui transférait le Bureau des finances de Riom à Clermont.


Il s'occupa de l'éducation de son arrière-petit-neveu le jurisconsulte Jean Domat.


Sans doute pour avoir suggéré, en raison de la santé déclinante du Roi, de mettre en place un conseil de régence, il fut remplacé par le père Dinet.


La cessation de ses fonctions lui permit de reprendre ses études et d’achever l'édition des Concilia antiqua Galliae, de 314 à 987, et de se rendre malgré son grand âge une dernière fois à Rome pour élire le nouveau général de l’ordre.


Il revint ensuite s’installer à Riom où il mourut.