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 09 octobre 1625: Jacques Henri de Durfort

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yann sinclair

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MessageSujet: 09 octobre 1625: Jacques Henri de Durfort   09 octobre 1625: Jacques Henri de Durfort Icon_minitimeMer 9 Oct - 9:34

09 octobre 1625: Jacques Henri de Durfort Capt2366
Jacques Henri de Durfort
1er duc de Duras (1689)
chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (1688),
Maréchal de France




Premier gouverneur français de Franche-Comté du 16 juin 1674 à sa mort le 12 octobre 1704.
Capitaine des Gardes du Corps du roi


Né le 09 octobre 1625 - Duras
Décédé le 12 octobre 1704 - Paris à l'âge de 79 ans
Inhumé - église de Saint Paul (Paris)


Parents


Guy Aldonce de Durfort, marquis de Duras 1605-1665
Elisabeth de La Tour d'Auvergne 1606-1685




Marié le 15 avril 1668 avec Marguerite Félice de Lévis 1648-1717,


dont
Charlotte Félicité 1669-1730
Jacques-Henri 1670-1697
Louise Bernardine 1682-1747
Jean-Baptiste 1684-1770
Louis
Marie †1725




1695: Témoin au mariage de Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun 1633-1723 et de Geneviève Marie de Durfort 1680-1740
1700: Témoin au mariage de Louis Begaud, seigneur de La Girardière et de Marie Louise de Grout de Beaufort 1682-1711




Jacques Henri était le fils aîné de Guy Aldonce de Durfort (1605-1665), marquis de Duras, comte de Rozan et de Lorges, maréchal de camp et d' Élisabeth de La Tour d'Auvergne, fille d'Henri de La Tour d'Auvergne et sœur de Turenne, maréchal de France. Il avait un frère, Armand de Durfort, mort de la peste le 6 avril 1631 avant d'avoir atteint l'âge d'un an, et un autre frère, Frédéric Maurice de Durfort, comte de Rozan, (1626-1649), impliqué dans le blocus de Paris pendant la Fronde, au cours duquel il fut blessé le 19 février 1649, et qui mourut le 1er mai des suites de ses blessures.




Portrait vers 1670 (École française)


Son frère, Guy Aldonce de Durfort de Lorges, duc de Lorges, est également maréchal de France. On ne peut s'empêcher de penser que leur oncle maternel a dû favoriser la carrière militaire de Jacques-Henri et de Guy Aldonce.


Il servit d'abord sous Turenne, son oncle, et sous Condé. Il se distingua à Mariendal, à Alerheim. Il suivit en 1651 le parti de Condé, alors rebelle. Il rentra au service du roi en 1657, avec le titre de lieutenant général. Il eut une grande part à la conquête de la Franche-Comté et fut nommé par Louis XIV gouverneur de cette province et maréchal (1675), et fait duc et pair de France (le titre de pair ne fut pas enregisté[1]) en 1689.




Portrait par Nicolas II Larmessin


Aux côtés de Nicolas Chalon du Blé il défendit vaillamment la forteresse de Mayence du 1er juin au 8 septembre 1689, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg.


Sa fille avait épousé l'un de ses collaborateurs, le général de Mélac, l'année précédente.


Saint Simon:


...Précisément en même temps mourut aussi M. le maréchal de Duras, doyen des maréchaux de France, et frère aîné de huit ans de mon beau-père: c'était un grand homme maigre, d'un visage majestueux et d'une taille parfaite, le maître de tous en sa jeunesse et longtemps depuis dans tous les exercices, galant et fort bien avec les dames; de l'esprit beaucoup et un esprit libre et à traits perçants dont il ne se refusa jamais aucun; vif, mais poli, et avec considération, choix et dignité, magnifique en table et en équipages; beaucoup de hauteur sans aucune bassesse, même sans complaisance; toujours en garde contre les favoris et les ministres, toujours tirant sur eux, et toujours les faisant compter avec lui. Avec ces qualités, je n'ai jamais compris comment il a pu faire une si grande fortune. Jusqu'aux princes du sang et aux filles du roi, il ne contraignait aucun de ses dits; et le roi même, en parlant à lui, en éprouva plus d'une fois et devant tout le monde, puis riait et regardait la compagnie, qui baissait les yeux. Le roi, parlant un jour des majors, du détail desquels il s'était entêté alors, M. de Duras qui n'aimait point celui des gardes du corps, et qui entendit que le roi ne désapprouvait pas qu'ils se fissent haïr: « Par …, dit-il au roi derrière lequel il avait le bâton, et traînant Brissac par le bras pour le montrer au roi, si le mérite d'un major est d'être haï, voici bien le meilleur de France, car c'est celui qui l'est le plus. » Le roi se mit à rire et Brissac confondu. Une autre fois le roi parlait du P. de La Chaise. « Il sera damné, dit M. de Duras, à tous les mille diables, mais je le comprends d'un moine dans la contrainte, la soumission, la pauvreté, qui se tire de tout cela pour être dans l'abondance, régner dans son ordre, se mêler de tout et avoir le clergé, la cour et tout le monde à ses pieds; mais ce qui m'étonne, c'est qu'il puisse, lui, trouver un confesseur, car celui-là se damne bien sûrement avec lui, et pour cela n'en a pas un morceau de plus, ni un grain de liberté, ni de considération dans son couvent. Il faut être fou pour se damner à si bon marché. » Il n'aimait point les jésuites, il lui était resté un levain contre eux du commerce qu'il avait eu avec des prêtres attachés au Port-Royal lors de sa conversion, et qu'il avait conservé toute la vie avec eux.




portrait par école française


Il avait suivi M. le Prince auquel il s'était attaché plutôt par complaisance pour ses oncles de Bouillon et de Turenne. Il était le meilleur officier de cavalerie qu'eût eu le roi, et le plus brillant pour mener une aile et un gros corps séparé. À la tête d'une armée, il n'eut ni les mêmes occasions ni la même application: il mena pourtant très bien le siège de Philippsbourg, et le reste de cette courte campagne où le roi lui avait confié les premières armes de Monseigneur. Mal d'origine avec Louvois à cause de M. de Turenne, et dégoûté des incendies du Palatinat, et des ordres divers qu'il reçut sur le secours de Mayence, se trouvant dans la plus haute fortune, il envoya tout promener, et n'a pas servi depuis. Il avait fort brillé en chef à la guerre de Hollande et aux deux conquêtes de la Franche-Comté, dont il eut le gouvernement à la dernière. Le roi lui avait donné fort jeune un brevet de duc pour faciliter son mariage avec Mlle de Ventadour, qui fut longtemps heureux; un démon domestique les brouilla. Ils trouvèrent à Besançon Mlle de Beaufremont, Desle de Bauffremont tante paternelle de ceux-ci, laide, gueuse, joueuse, mais qui avait beaucoup d'esprit, et qui sut leur plaire assez pour la prendre avec eux et la mener à Paris, où ils l'ont gardée bien des années. L'enfer n'était pas plus méchant ni plus noir que cette créature: elle s'était introduite dans la maison par Mme de Duras, elle s'empara du cœur du maréchal, fit entre eux des horreurs qui causèrent des éclats, et qui confinèrent la maréchale à la campagne, dont elle n'est jamais revenue que pour de courts voyages de fort loin à loin, et où elle aimait mieux sa solitude que la vie où elle était réduite à l'hôtel de Duras. Mlle de Beaufremont y en fit tant dans la suite que le maréchal la congédia, mais pour se livrer à une autre gouvernante qui ne valait pas mieux, et qui, avec de l'esprit, de l'audace, une effronterie sans pareille, des propos de garnison où pourtant elle n'avait jamais été, et le jeu de même, le gouverna de façon qu'il ne pouvait s'en passer, qu'elle le suivait exactement partout à Versailles et à Paris, domina son domestique, ses enfants, ses affaires, en tira tant et plus, et jusqu'à son déjeuner le matin, l'envoyait chercher chez lui.


C'était une commère au-dessus des scandales, et qui riait de celui-là comme n'y pouvant avoir matière. Cela dura jusqu'à la mort du maréchal, que le curé de Saint-Paul se crut obligé en conscience de la chasser de l'hôtel de Duras avec éclat par sa résistance, quoi que pût faire la maréchale arrivée sur cette extrémité, pour sauver cet affront. Depuis que le maréchal était devenu doyen des maréchaux de France, on n'appelait plus sa dame que la connétable; elle en riait et le trouvait fort bon. Cette dangereuse et impudente créature était fille de Besmaux Marguerite Charlotte de Montlezun , gouverneur de la Bastille, et femme de Saumery, sous-gouverneur des enfants de France, dont elle eut beaucoup d'enfants, et qui, avec toute son arrogance, était petit comme une fourmi devant elle, et lui laissait faire et dire tout ce que bon lui semblait. Il reviendra en son particulier sur la scène. Sa femme était une grande créature, sèche, qui n'eut jamais de beauté ni d'agréments, et qui vit encore à plus de quatre-vingt-dix ans.


M. de Duras, n'allant plus à la guerre, avait presque toujours le bâton pour les autres capitaines des gardes qui servaient. Il n'aima jamais rien que son frère, et assez Mme de Saint-Simon, avec quoi j'avais trouvé grâce devant lui, en sorte que j'en ai toujours reçu toutes sortes de prévenances et de marques d'amitié. De ses enfants il n'en faisait aucun compte; rien ne l'affecta jamais ni ne prit un moment sur sa liberté d'esprit et sur sa gaieté naturelle. Il le dit un jour au roi, et il ajouta qu'il le défiait avec toute sa puissance de lui donner jamais de chagrin qui durât plus d'un quart d'heure. Sa propreté était extrême et poussée même fort loin. À quatre-vingts ans il dressait encore des chevaux que personne n'avait montés. C'était aussi le plus bel homme de cheval et le meilleur qui fût en France. Lorsque les enfants de France commencèrent à apprendre sérieusement à y monter, le roi pria M. de Duras de vouloir bien les voir monter et présider à leur manège. Il y fut quelque temps, et à la grande écurie et à des promenades avec eux, puis dit au roi qu'il n'irait plus, que c'était peine perdue, que ses petits-fils n'auraient jamais ni grâce ni adresse à cheval, qu'il pouvait s'en détacher, quoi que les écuyers lui pussent dire dans la suite, et qu'ils ne seraient jamais à cheval que des paires de pincettes. Il tint parole et eux aussi. On a vu en son lieu ce qu'il décocha au maréchal de Villeroy lorsqu'il passa de Flandre en Italie. On ne finirait pas à rapporter ses traits. Aussi les gens importants le ménageaient et le craignaient plus qu'ils ne l'aimaient. Le roi se plaisait avec lui, et il s'était fait à en tout entendre, et si M. de Duras eût voulu, il en aurait tiré beaucoup de grâces. Il fut attaqué de l'hydropisie dont il mourut, ayant le bâton. Il disputa quelque temps, enfin il fallut céder, et lui-même comprit très bien qu'il n'en reviendrait pas. Il prit congé du roi dans son cabinet, qui le combla d'amitiés, et qui s'attendrit jusqu'aux larmes. Il lui demanda ce qu'il pouvait faire pour lui. Il ne demanda rien et n'eut rien aussi, et il est certain qu'il ne tint qu'à lui d'avoir sa charge ou son gouvernement pour son fils. Il ne s'en soucia pas. ....


Sources:
- personne: o guionneau; S. Bontron (Dict. des maréchaux), C. Patrouix (image): www.rmn.fr; j. Henry d'Aulnois (Jean Duquesne "Dictionnaire des gouverneurs de province" 6 vii 06

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