Le service de Sèvres offert à Maria Feodorovna

Histoire de passer à autre chose et en finir avec Fontainebleau je vous propose de découvrir la Toilette de Sèvres de 1782 que Marie Antoinette avait offert à Maria Feodorovna en visite à Versailles sous le nom de Comtesse du Nord. Cet ensemble de 60 pièces est le présent le plus luxueux jamais offert en guise de cadeau diplomatique. Porcelaine tendre en "beau bleu", peinte à l'or fin et décorée de "gouttes d'émail" et de biscuit. La Grande Duchesse en visite à la Manufacture de Sèvres n'en croyait pas ses yeux et fut très surprise de recevoir cet ensemble qu'elle croyait destiné à la Reine elle même.







Il est actuellement exposé dans la Chambre de parade de la Grande Duchesse au Palais de Pavlovsk. Admirative de ce degrés de préciosité, elle demanda aux manufactures russes de Saint Petersbourg de réaliser un ensemble comparable à celui offert par la Reine Marie Antoinette.

J'adore !!!!

quelle finesse!!!

vraiment superbe....

merci de ce cadeaux merveilleux

Citation :

je vous propose de découvrir la Toilette de Sèvres de 1782 que Marie Antoinette avait offert à Maria Feodorovna en visite à Versailles sous le nom de Comtesse du Nord.

Laquelle grande Duchesse se fit portraiturer à la mode française...buste qui est mis en vente sur Ebay :

Magnifique buste en biscuit de la Manufacture de Sèvres, socle bleu émaillé et filets d'or mat.

Inspiré par Marie-Antoinette, il représente la Comtesse du Nord, alias la Grande Duchesse Marie Fedorovna (Marie-Dorothée de Wurtemberg) future tsarine de Russie.

Le Grand Duc Paul et son épouse Marie Fedorovna rendirent visite incognito à Louis XVI et Marie-Antoinette en 1782, sous le pseudonyme transparent de "Comte et Comtesse du Nord". A cette occasion, des commandes furent passées à la Manufacture royale de Sèvres : un service de toilette, et un buste de l'illustre visiteuse. La brièveté du séjour n'autorisant pas de longues poses, le sculpteur de la reine Boizot remania un buste de Marie-Antoinette en cours d'élaboration en lui adaptant les trait de la Grande-Duchesse.

Le résultat fut une merveille de l'artiste. Les nombreux détails en dépouilles et contre-dépouilles - bretelles, noeud, ordres etc... - , la couronne de roses ajoutées en font un chef d'oeuvre de la manufacture, dont les tirages restent très rares.

Grandes dimensions : 44 cm environ

Très bon état de conservation, quelques éclats sur les pétales de roses et les feuilles de roses de la couronne, très fragiles, qui ne se voient que de très près et n'ôte aucune beauté à ce buste majeur.

Signature apocryphe - et erronée "Lecomte".

Bien à vous.

Merci pour cette précision Majesté. Je ne connaissais pas cette épisode de la visite de la Manufacture par la Grande Duchesse accompagnée du Comte d'Angiviller. Pour une fois Madame d'Oberkirch a été discrète quant à la description des 300000 livres dépensés à Sèvres par les Comtes du Nord

Ah en effet ! J'ai lu récemment cette anecdote selon laquelle la Comtesse du Nord croyait voir là des pièces destinées à Marie-Antoinette alors que c'était un cadeau pour elle  
Merci pour les images, effectivement elles sont magnifiques  

Marrant ce buste de la Comtesse du Nord, il ne doit pas en avoir beaucoup en circulation  

Citation :

Cependant il est à noter un système identique au Palais de Saint Cloud... c'est peut être de celui là dont on parle.

Ah, c'est possible... J'aurai confondu, alors ! Merci de l'avoir rappelé... J'y vois un peu plus clair, maintenant...

Très beaux objets, en effet... J'aimerais en avoir de semblables... Par contre, le buste de la comtesse du Nord, merci, je peux vivre sans !

Tant de merveilles ! Mon ami, vous me faites regretter de ne pas être née princesse royale !  

Voici une autre vue d'ensemble.

Et cette pièce, qu'en dire ? Fit-elle partie du lot ?



Et zou ! La parole est aux experts.

• Estimation : 2 000 - 3 000 €
  
  
• SEVRES
  Écuelle couverte en porcelaine dure nommée écuelle de la toilette à fond brun à décor en or de figures d’enfants marins et tritons dans le style étrusque parmi des rinceaux feuillagés, branches fleuries et coquillages.
  Marquée LL entrelacés, lettre-date GG pour 1784 et marque de peintre non identifiée : trois points.
  XVIIIe siècle, année 1784.
  
  
• L : 20 cm.
  
  
• Provenance : Collection Malatier. Galerie Dragesco-Cramoisan, rue de Beaune, Paris.
  
  
• En 1782, à l’occasion de la visite en France de Maria Feodorovna, Grande Duchesse de Russie et de son mari, Paul Petrovitch, le futur Tsar Paul Ier, voyageant sous les noms de comte et comtesse du Nord, Louis XVI et Marie-Antoinette leur offrent en guise de cadeau diplomatique plusieurs porcelaines de la manufacture de Sèvres dont une Toilette, aujourd’hui encore conservée au Palais de Pavlosk, composée de plus de soixante pièces de formes inédites parmi lesquelles figure une nouvelle écuelle nommée alors écuelle de la toilette. Ces formes nouvelles ne sont majoritairement pas réutilisées à l’exception du gobelet de la toilette et de l’écuelle de la toilette, dans une deuxième grandeur (cf dessin de l’écuelle de la toilette conservé aux archives de la manufacture de Sèvres).
  
  
• Le décor de figures étrusques ou frises étrusques apparaît également pour la première fois à Sèvres sur la Toilette de la comtesse du Nord. Selon les registres d’enfournement et de paiements des peintres conservés aux archives de la manufacture de Sèvres, trois écuelles de la Toilette sont produites en 1784 une première par le peintre Sinsson, une deuxième par le peintre Nicolas-Pierre Pithou jeune (conservée au Art Institute de Chicago). Le registre de paiements des peintres mentionne également ce même jour que Pithou jeune a composé et dessiné une seconde écuelle de la toilette frise étrusque. Il est possible que l’exécution de cette seconde écuelle de la Toilette dessinée et composée par Pithou ait été confiée à un autre peintre-doreur. Notre écuelle à fond brun imitant le laque à frises étrusques doit en effet être rapprochée de la mention dans le registre des travaux extraordinaires pour l’année 1784 sous le nom de Lécot d’une écuelle frize étrusque, à nouveau mentionnée dans le registre d’enfournement le 27 décembre 1784 avec précision du fond de couleur.
  
  
• Le décor de figures ou frises étrusques sur fond brun à l’imitation du laque est à rapprocher de la bouillotte par Charles-Eloi Asselin également conservée au Art Institute de Chicago.

Anyway pas pour ma bourse.
Si vous oui, http://www.sgl-encheres.com/