Madame Elisabeth de France en BD

Madame Elisabeth de France en BD




Éditeur : Artège

de Coline Dupuy & Emmanuel Cerisier




Le 10 mai 1794, Élisabeth de France, sœur de Louis XVI et tante de Louis XVII, a été jugée et condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire. Cet album présente la vie de ce membre de la famille royale relativement méconnu de l’Histoire de France.

Le lecteur découvre ainsi sa vie à Versailles, où elle croise un certain Rouget de Lisle, sa piété, ses donations envers les pauvres et l’arrivée de Jacques son vacher suisse [1]. Même si ces scènes sont anecdotiques elles nous renseignent sur la vie à cette époque.

Quant au portrait qui nous est présenté d’Élisabeth de France, il permet d’établir un contraste entre sa dignité et l’hostilité de ses ennemis.
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[1] d’où la comptine Pauvre Jacques

Madame Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, est l’une des plus édifiantes figures de l’Ancien Régime. Elle sera peut-être bientôt béatifiée. Cela signifie que l’Église catholique reconnaît ses mérites particuliers et la propose en exemple à tous les chrétiens.

Enfant, son caractère bien trempé découragea sa gouvernante, bientôt secondée par la délicieuse madame de Mackau, très pédagogue, et sa fille Angélique, contemporaine d’Élisabeth. Peu à peu, Élisabeth assouplit son tempérament et développa les qualités qui seront plus tard son meilleur bouclier contre les violents assauts de la Révolution, notamment lors de sa captivité.

La souffrance des pauvres ne la laissa jamais indifférente. Elle désobéit même un jour pour approcher une petite fille atteinte de variole, la mère espérant dans son charisme particulier de fille de France, pouvant guérir les écrouelles… Et Louison, qu’elle embrassa, fut guérie !

Orpheline très jeune, elle connut aussi la tristesse de voir partir en Italie sa sœur Clotilde, mariée à quinze ans à Charles-Emmanuel de Savoie, prince de Piémont. « Ce nouvel arrachement devait me pousser davantage dans le cœur de Jésus. »

Restée célibataire, entièrement tournée vers les pauvres, joyeuse et simple, elle fit le choix de la fidélité, particulièrement au Temple, auprès de la famille royale, qu’elle accompagna héroïquement jusqu’à la mort.

Une indéfectible amitié unit Élisabeth et Angélique, la fille de sa gouvernante Madame de Mackau. C’est le fil conducteur du scenario de cette bande dessinée de grande qualité : dialogues ciselés, très bon dosage des textes qui délivrent l’essentiel, couleurs et traits fins, expressifs, très vifs.

L’aventure humaine, historique, d’une femme équilibrée et généreuse.

À partir de 11 ans.
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