Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
BD Saint Seiya – Time Odyssey Tome 3 Collector
Voir le deal

 

 14 octobre 1793

Aller en bas 
AuteurMessage
yann sinclair

yann sinclair


Nombre de messages : 26569
Age : 66
Localisation : Versailles
Date d'inscription : 10/01/2016

14 octobre 1793 Empty
MessageSujet: 14 octobre 1793   14 octobre 1793 Icon_minitimeVen 24 Avr - 17:37

Le 14, lorsque Maubeuge commençait à recevoir les bombes autrichiennes, elle crut, dans les intervalles,
entendre le canon au loin.

Et elle avait raison. Carnot, et Jourdan étaient devant l'ennemi; on se regardait, se tâtait.

Plusieurs voulaient sortir de Maubeuge et se mettre de la partie. Mais d'autres craignirent une sur. prise, une trahison; on ne sortit pas.

Lorsque Carnot arriva, portant en lui une si énorme responsabilité, la nécessité de la France, la vie ou la mort de la République, la cause des libertés du monde, ce grand homme, avant tout honnête homme, eut un scrupule et se demanda s'il fallait risquer l'enjeu complet, mettre le monde sur une carte.

Il voulut attaquer d'abord sur toute la ligne, en gardant ses communications avec l'intérieur, avec la route de Guise, où restaient les réserves de la levée en masse, de sorte que, s'il arrivait un malheur, tout ne fût pas perdu encore, et que l'armée battue pût reculer vers Guişe.

Il avait devant lui trois villages, à gauche Wattignies, à droite Leval, etc., Doulers au centre.

Ses trois divisions marchant d'ensemble, devaient, par un mouvement, se rapprocher du centre, le forcer, le percer pour rejoindre Maubeuge, s'y fortifier de l'armée délivrée, et tous ensemble, tombant sur Cobourg, lui faisaient repasser la Sambre.

La droite s'égara d'abord: victorieuse, elle s'étale, en plaine, au lieu de forcer la hauteur; elle trouve la cavalerie ennemie, qui la disperse en un clin d’œil, lui prend tous ses canons.

Complet désordre, et un moment après, tout réparé.

Les volontaires s'étaient raffermis, reformés, avec un aplomb de vieux soldats.
La gauche avait mieux réussi,

Elle perçait vers Wattignies.

Mais il lui fallait le succès du centre, pour s'appuyer.

Et le centre n'aboutissait pas.

Quatre heures durant, au centre, en montant vers Doulers, nos troupes, et Jourdan en personne, combattirent à la baïonnette.

Du premier choc, tous les corps de l'ennemi avaient été renversés.

Les nôtres arrivent essoufflés au pied des hauteurs; ils se trouvent face à face avec les canons, soufiletés de mitraille.

Quelques-uns ne s'arrêtèrent pas; un tambour de quinze ans, trouvant un trou, paşsa, s'alla poster dans le village de Doulers, sur la place de l'église, et là battit la charge derrière les Autrichiens; leurs bataillons en perdirent contenance, et ils commençaient à se disperser.

En 1837, on a retrouvé là les os du petit homme entre sept grenadiers hongrois,

Au moment où les nôtres, sous le torrent de la mitraille, hésitaient et flottaient, la cavalerie autrichienne arrive en flanc, l'infanterie qui avait cédé nous retombe sur les bras.

Nous sommes rejetés en arrière.

Jourdan, après quatre heures d'efforts, voulait laisser le centre attaquer de côté.

Carnot l'apprend, s'écrie: « Lâche ! »

Jourdan fit alors comme Dampierre, il voulait se faire tuer.

Une fois, deux fois, il recommença la lutte, amenant toujours ses hommes décimés au pied de ces hauteurs meurtrières, de ces canons féroces qui se jouaient à les balayer.

Pas un ne refusait, pas un de ces jeunes gens n'hésita à marcher; tous embrassaient la mort.

La nuit mit fin à cette affreuse exécution, qui eût toujours continué.

Cobourg croyait avoir vaincu.

Quels hommes n'eussent pas tombé de découragement? et comment croire que ces soldats d'hier, dont plusieurs se voyaient pour la première fois à une telle fête, ne se tiendraient pas satisfaits?

On vit alors toute la justesse du mot du maréchal de Saxe: « Une bataille perdue, c'est une bataille qu'on croit perdue »
Or, les nôtres, après leur perte énorme, ne se tenant pas pour vaincus, ils ne le furent pas en effet.

_________________
14 octobre 1793 C_icgp11
👑    👑   👑
   ⚜king
Revenir en haut Aller en bas
http://louis-xvi.over-blog.net/
 
14 octobre 1793
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» 06 octobre 1793 (15 vendémiaire an II): Signatures des témoins au bas de la déposition du 6 octobre 1793
» 13 octobre 1793 (22 vendémiaire an II): Profanations d'octobre 1793
» octobre 1793: Nécrologie d'Octobre 1793 (du 1er au 5 oct)
» octobre 1793: Nécrologie d'Octobre 1793 (du 11 au 15 oct)
» 25 octobre 1793: Profanations d'octobre 1793

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Au fil des jours :: 1793 :: Octobre-
Sauter vers: