Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
Sujet: Le volcan à l'origine de la Révolution Mar 23 Juin - 9:11
Le 8 juin 1783, le volcan Lakagígaren en Islande s’est réveillé, provoquant de fait une éruption dont les conséquences étaient alors presque inimaginables. En effet, cette éruption eut des répercussions sur toute l’Europe, et elle est encore aujourd’hui la catastrophe naturelle la plus grave qu’ait connue l’Islande. Si le lien entre une éruption en Islande et le déclenchement de la Révolution française nous paraît un peu singulier, nous ne pouvons cependant nier l’existence de cet effet papillon, qui nous mena jusqu’au 14 juillet 1789. En premier lieu parce que cette éruption en Islande engendra un épais brouillard qui se répandit à travers l’Europe, provoquant des milliers de morts durant 1783 et l’hiver 1784.
Alors que le roi de France Louis XVI possédait encore les faveurs du peuple, le royaume fut à l’hiver 1783 touché par un froid polaire. La France connut à la suite de cet hiver une des situations météorologiques très difficiles avec des pluies diluviennes en 1785, ce qui engendra une chute des prix des produits agricoles et par conséquent une pauvreté dans les campagnes, suivies d’épisodes de sécheresse accompagnés de très violents orages de grêle en 1788 qui détruisirent les récoltes. De fil en aiguille, cela contribua de manière significative à la pauvreté et à la famine, facteurs importants de la révolte des paysans et qui, ensuite, engendra la naissance de la Révolution française en 1789.
Petit à petit, nous commençons donc à établir le parallèle entre ces deux évènements. Retour à l’année 1783: alors que le roi de France Louis XVI possédait encore les faveurs du peuple, le royaume fut touché par un froid polaire. Cela fut tellement remarquable que l’académicien et ancien ministre Malesherbes consigna dans ses notes cette situation inattendue : « L’hiver de 1783-1784 était d’une rigueur épouvantable. Les églises, les ateliers, les lieux publics étaient fermés. Paris semblait désert. On ne rencontrait plus personne dans les rues. Les riches étaient réduits à brûler leurs meubles pour se chauffer. Les pauvres mouraient de froid dans leurs greniers. La charité même était impuissante : la cassette du roi était épuisée. »