yann sinclair
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| Sujet: 27 décembre 1790: Entrevue entre entre le comte Louis de Bouillé et le comte de Fersen, par Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers Ven 1 Jan - 16:08 | |
| Lundi 27 décembre 1790Dans les jours qui suivent l’entrevue du 27 décembre 1790, une entrevue est arrangée, entre le comte Louis de Bouillé et le comte de Fersen, par Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers. Pour se rendre à ce rendez-vous, le comte Louis de Bouillé prend les plus grandes précautions. Il arrive, de nuit, dans une maison retirée, au coin de la rue de Matignon, faubourg Saint-Honoré. Le comte de Fersen lui fait un état des lieux des négociations entamées par Louis XVI, et aborde différents sujets: argent et choix de la ville où se rendre. Ils discutent aussi des moyens pour faire sortir, le Roi et la Famille Royale, du château des Tuileries et de Paris. Il avait été proposer de faire voyager la Reine et M. le Dauphin séparément du Roi. Cette proposition n’a pas été agréée. Le comte de Fersen et le comte Louis de Bouillé arrêtent donc que le Roi, la Reine, Mme Elisabeth et les Enfants de France voyageraient dans la même voiture. La seconde entrevue, entre le comte de Fersen et le comte Louis de Bouillé, a lieu chez la comtesse de Souza, épouse de l’ambassadeur du Portugal et cousine du comte Louis de Bouillé. Le comte de Fersen rapporte les réponses aux questions de la première entrevue. L’entrevue entre le comte Louis de Bouillé et Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers, dure deux heures.
L’évêque de Pamiers renouvellera reconnaissance dont Louis XVI comptait donner, au marquis de Bouillé, les marques les plus éclatantes, et de la confiance absolue que le rapport de son entrevue avec lui avait inspirée à Leurs Majestés; il dit aussi, au comte Louis de Bouillé, que le Roi et la reine sont instruites de son arrivée. Comme il serait trop dangereux pour lui et pour eux de se voir en particulier, le comte de Fersen est chargé de le voir de leur part, et de le mettre au fait de toutes les relations intérieures et extérieures, afin, qu’ensuite, le comte Louis de Bouillé puisse en rendre compte, de manière exacte, à son retour à Metz.
Le comte Louis de Bouillé objecte à Mgr d’Agoult, que le Roi, qui ne le connaissait guère, eut quelque méfiance sur son âge: le comte Louis de Bouillé avait 21 ans; et que si l’on jugeait plus à propose, il remettrait ses pouvoirs à un homme plus mûr. Mgr d’Agout lui répond, de la part du Roi, à ses scrupules de la manière la plus flatteuse.
Ils passent ensuite sur les négociations entamées : Mgr d’Agoult confirme les bonnes dispositions du Corps Helvétique, de l’Espagne qui promet de faire avancer des troupes pour appuyer la démarche du Roi, et la promesse de secours d’hommes et d’armes de la part de l’Empereur.
Ils évoquent, par la suite, les émigrés qui étaient à Turin et leurs projets.
Mgr d’Agoult précise que Louis XVI vient d’envoyer trois courriers à Turin, dont le dernier courrier était pour le Roi de Sardaigne, et l’engage à défendre à ceux que les plus chers intérêts unissaient à sa cause dans ce pays, de ne rien tenter pour entrer en France dans la conjoncture actuelle.
Allant se retirer en Suisse, Mgr d ‘Agoult, évêque de Pamiers, dit que Leurs Majestés désiraient qu’il traite dorénavant avec le comte de Fersen.
Ce dernier avait toutes les instructions.
Afin de détourner les soupçons et dans les jours qui suivent cette première entrevue, le comte Louis de Bouillé se montre dans le monde et dans les sociétés les plus opposées.
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