Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 Sur les pas de Marie-Antoinette

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Oberon Saint Laurent

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MessageSujet: Sur les pas de Marie-Antoinette   Sur les pas de Marie-Antoinette Icon_minitimeMar 18 Jan - 7:54

La reine de France Marie-Antoinette d’Autriche est l’une des figures les plus célèbres mais aussi les plus controversées de notre histoire. Adulée ou détestée, Marie-Antoinette et son destin tragique ne laissent personne indifférent.

Nous vous proposons de revenir sur son parcours à travers ses différents lieux de vie en France, à Paris et en Île-de-France.

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Le château de la Muette

Situé aux portes de Paris, dans le Bois de Boulogne, le Château de la Muette a abrité Marie-Antoinette d’Autriche à son arrivée en France en mai 1770, avant son mariage avec le dauphin. Ce château est également le lieu de leur lune de miel, période heureuse au cours de laquelle le couple se promène en liberté dans le Bois de Boulogne, en communion avec le peuple.
À cette époque, Marie-Antoinette noue également des liens forts avec le comte d’Artois, frère de Louis XVI. Ces liens seront renforcés par l’acquisition par le comte d'Artois du château de Bagatelle, également situé dans le Bois de Boulogne, intégralement rebâti en moins de 100 jours suite à un pari entre la reine et son beau-frère.

Pavillon de chasse royale, le Château de la Muette voit pourtant son histoire marquée par les femmes. Au XVIe siècle, il appartient à Charles IX qui l’offre à sa sœur Marguerite de Valois (future Reine Margot) à l’occasion de son mariage avec Henri de Bourbon (futur Henri IV). Sous la Régence, au XVIIIe siècle, la duchesse de Berry s’installe dans ce château. Elle y mène une vie libre et brillante, et reçoit notamment le Tsar Pierre le Grand. À partir de 1741, le château est entièrement remanié par les célèbres architectes Jacques V Gabriel et Ange-Jacques Gabriel. Louis XV séjourne régulièrement dans ce château où il installe ses maîtresses successives : les sœurs de Nesles, la marquise de Pompadour et la comtesse du Barry.
Au XIXe siècle, le château est démantelé petit à petit avant de disparaître intégralement en 1926. En 1912, le baron Henri de Rothschild acquiert un terrain proche de celui du château originel. Il y fait ériger le château actuel, devenu depuis siège de l’OCDE.

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Le domaine de Versailles

Si le Château de Versailles reste le lieu de résidence principal du couple royal avant la Révolution, Marie-Antoinette, qui supporte mal la rigidité de l’étiquette de la cour, trouve souvent refuge dans une partie du parc appelée domaine de Trianon.

Le Petit Trianon

Construit par Ange-Jacques Gabriel à la demande de Louis XV, le Petit Trianon est un manifeste de l’architecture néo-classique. Imaginé pour Madame de Pompadour, c’est finalement la comtesse Du Barry qui inaugure les lieux en 1769.
Au décès de Louis XV, en 1774, son petit-fils et successeur offre cet édifice à son épouse en ces termes « Vous aimez les fleurs, Madame, j'ai un bouquet à vous offrir. C'est le Petit Trianon ». Marie-Antoinette en fait son domaine privé et lieu privilégié de retraite. Si elle change peu l’aménagement intérieur du château, elle fait en revanche ériger un Théâtre sur la scène duquel elle se produit. Mais c’est surtout dans l’aménagement du parc à l’anglaise que la Reine s’investit largement avec l’architecte Richard Mique et le peintre Hubert Robert. C’est en ces lieux que Marie-Antoinette organise ses fêtes les plus célèbres.

À la Révolution, le Petit Trianon, menacé de destruction est finalement transformé en auberge. Rattaché au domaine impérial en 1805, Napoléon Ier offre le domaine à sa sœur Pauline Borghèse puis à sa seconde épouse Marie-Louise. D’importants travaux de restauration et de nouvelles fêtes prestigieuses redonnent vie aux lieux.
À nouveau délaissé sous la Restauration, le Petit Trianon est occupé sous la Monarchie de Juillet mais peu de changements sont apportés. Sous le Second Empire, l’impératrice Eugénie de Montijo ordonne de replacer en ce lieu l’ensemble des biens ayant appartenu à Marie-Antoinette, entrés dans les collections impériales.
Au XXe siècle, le Petit Trianon est peu à peu remeublé. Il ouvre au public entre de longues périodes de travaux, mais la restauration en profondeur des lieux n’est intervenue qu’au début des années 2000.

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Le Hameau de la Reine

Également situé dans le domaine de Trianon, le Hameau de la Reine est créé, à la demande de Marie-Antoinette, à partir de 1783. Il se compose d’architectures pittoresques disposées autour d’un lac, dessinées par l’architecte Richard Mique. Si les bâtiments centraux (moulin, maison, boudoir…) dédiés à la réception de la Reine sont richement meublés, les constructions annexes ont une réelle fonction agricole, avec la laiterie, la pêcherie, la grange etc… Marie-Antoinette profite également de ces installations pour faire l’éducation des enfants royaux.

À la Révolution, le Hameau n’est pas entretenu et se détériore. Il est restauré sous Napoléon Ier, mais les bâtiments les plus abîmés sont détruits.
Dans les années 1930, une seconde campagne de restauration, financée par John Rockefeller Jr. permet le sauvetage des lieux. Ouvert à la visite en 2006, le Hameau de la Reine a été en partie remeublé en 2018 grâce au mécénat de Dior.



Le château de Rambouillet

Le château de Rambouillet est acquis en 1783 par Louis XVI qui souhaite en faire un relai de chasse. Marie-Antoinette prend le château en horreur et le surnomme « la gothique crapaudière ». Afin d’essayer de lui faire apprécier le domaine, Louis XVI fait ériger une laiterie d’apparat. Celle-ci rappelle les préceptes de rapprochements de la nature, défendus par les philosophes des Lumières, auxquels la Reine est sensible. Il passe commande à l’artiste Hubert Robert qui supervise les travaux. Ce dernier fait appel, entre autres, à l’architecte Jacques-Jean Thévenin et au sculpteur Pierre Julien qui réalise les sculptures de la Grotte d’Amalthée.

Le château de Rambouillet quant à lui a vu défiler de nombreux personnages prestigieux. Lieu de chasse réputé, François Ier vient régulièrement dans ce domaine, possession de son capitaine des Gardes du Corps. C’est dans la plus haute chambre du château, située dans la tour, que le grand roi, symbole de la Renaissance, décède en 1547 d’une septicémie, suite à un accident de chasse.
Au XVIIIe siècle, le domaine est acquis par le comte de Toulouse et duc de Penthièvre, fils naturel mais légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, il entreprend de grands travaux de développement et d’embellissement. C’est au fils de ce dernier que Louis XVI achète les lieux en 1783. Après la Révolution, Napoléon Ier, puis Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe Ier et Napoléon III conservent la jouissance des lieux.
Depuis la IIIe République, le Château de Rambouillet est un lieu de résidence des Présidents de la République, qui accueille notamment les chasses présidentielles, mais également des réunions diplomatiques dont le tout premier G6 en 1975.

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Le Palais des Tuileries

Le 5 octobre 1789, les Révolutionnaires partent à Versailles pour ramener la famille royale à Paris. Le 6 octobre, Louis XVI, Marie-Antoinette, leurs enfants et une partie de la cour s’installent au cœur de la capitale, au Palais des Tuileries. Le couple royal s’installe au rez-de-chaussée tandis que les enfants se partagent l’ancien appartement de la reine Catherine de Médicis à l’étage.
Le palais est décoré de meubles et de tentures rapportés de Versailles. La famille royale tente de s’enfuir en juin 1791, mais rattrapée à Varenne, elle est ramenée aux Tuileries et y reste jusqu’en août 1792, lorsque le palais est assiégé. La famille royale est alors enfermée à la prison du Temple.

Le Palais des Tuileries a été créé par Catherine de Médicis qui confie les travaux à l’architecte Jean Bullant. Elle refuse finalement de résider en ce lieu et les travaux d’aménagement sont peu à peu abandonnés. Le roi Henri IV relance les travaux en faisant construire la Grande Galerie du Louvre qui relie ainsi les deux châteaux du côté de la Seine. Le Palais reste en l’état sous Louis XIII et c’est finalement Louis XIV qui lui donne son allure définitive.
Pendant la Révolution, après le départ de la famille royale, le Palais est investi par la Convention, le Comité de Salut Public, et le Conseil des Anciens avant de devenir la résidence de Napoléon Bonaparte, Premier Consul puis Empereur. Situé au cœur de Paris, le Palais reste au cœur de l’Histoire de France jusqu’à la chute du Second Empire en étant la résidence officielle de tous les dirigeants de ce XIXe siècle si mouvementé. C’est un des soubresauts de ce siècle qui précipite la fin du Palais des Tuileries : le 23 mai 1871 il est incendié par les Communards. Resté à l’état de ruines plus de 10 ans, le Palais est finalement rasé en 1883.

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La Conciergerie

Après l’exécution de Louis XVI en janvier 1793, Marie-Antoinette est séparée de ses enfants à la prison du Temple, avant d’être transférée à la Conciergerie en août 1793.
Le Tribunal Révolutionnaire est situé en ce lieu où sont enfermés la plupart des prisonniers en attente de leur procès. Elle est alors considérée comme l’antichambre de la guillotine. Marie-Antoinette est enfermée en ce lieu les deux derniers mois de sa vie. Son état de santé se dégrade rapidement. Atteinte de saignements, elle est suivie par le médecin personnel de Robespierre qui diagnostique un cancer cervical, un cancer de l'utérus, un fibrome ou une ménopause précoce.
Le procès débute le 14 octobre 1793. Le 16 octobre, après 2 jours de débats Marie-Antoinette d’Autriche est reconnue coupable de haute-trahison, elle est guillotinée le jour même sur la place de Révolution (aujourd’hui place de la Concorde).

La Conciergerie est la prison du Palais de la Cité, résidence des rois de France, du Xe au XIVe siècle. Abandonné pendant la Guerre de Cent Ans, le palais conserve sa fonction de cours de justice et le Parlement de Paris investit les lieux. Le bâtiment garde ces fonctions jusqu’à la Révolution, puis reste le cœur judiciaire de la France jusqu’en 2018 date du déménagement du Tribunal de Grande Instance de Paris dans le XVIIe arrondissement. La cour d’Appel et la cour de Cassation siègent toujours en ces lieux.

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