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Sujet: 02 septembre 1792: Massacres de Septembre Sam 3 Sep - 15:46
Du 02 au 03 septembre
La fureur de la populace, qui se rend dans les prisons pour y massacrer les prisonniers, contraint la Commune à envoyer sur les lieux, des commissaires, pour rétablir l'ordre
le commissaire Truchot, chargé de faire sortir les prisonniers pour dettes, est venu le matin du dimanche 2 septembre, à la prison de La Force
de retour à la Commune, il se rend compte à une heure du matin, le 3 septembre, qu'il a oublié de faire le tri, dans la partie réservée aux femmes
il y retourne et fait sortir 24 malheureuses
"nous avons mis sous notre protection Mlle de Tourzel et Madame Saint-Brice.
J'observe que cette dernière est enceinte
D'autres se retrouvent dans la cour de la prison et sont relâchées
La mise en liberté de Mesdames Thibaut, Navarre et Bazire m'en fit aussi un sensible, ou arrivent à s'échapper grâce à des complicités, ainsi en est-il pour Madame de Tourzel
Seule reste emprisonnée, Madame de Lamballe
Les massacres de Septembre sont une suite d’exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 7 septembre 1792 à Paris.
Des massacres semblables ont également eu lieu dans le reste de la France (à Orléans, à Meaux, à Reims ou à Versailles), mais avec moins de victimes sur une plus longue durée.
Ces exécutions s'inscrivent dans un contexte de panique des révolutionnaires, provoquée par l’invasion austro-prussienne, puis par des rumeurs d’un complot interne (« le complot des prisons ») ainsi que de l’éventualité d’une répression et de massacres perpétrés par des royalistes ou leurs alliés éventuels depuis le début de l’été 1792.
Les massacreurs (les « septembriseurs ») vont dans les prisons de Paris et en tuent les occupants.
Cette étape de la Révolution française fait probablement plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le reste de la France.
Ces massacres sont un des sommets de violence révolutionnaire; ils installent un climat oppressant, lequel joue sur les élections des députés à la Convention qui se déroulent à la même période, avec une participation d'environ 10 % des inscrits; on dénote dans la capitale une forte progression des Montagnards, due surtout à la pression qu'exerce la Commune insurrectionnelle sur les candidats qui ne font pas partie de ses fervents partisans.
Le 02 septembre 1792 débutent à Paris "les Massacres de Septembre" par des Sans-Culottes fanatisés: craignant un "complot royaliste", ils tuent surtout des prêtres catholiques enfermés dans différentes prisons.
Le bilan des victimes de ces journées est au moins de 1.300 morts
2-7 septembre
Massacres de Septembre
Les massacres de Septembre sont une suite d’exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 6 ou au 7 septembre 1792 à Paris.
Des massacres semblables ont également eu lieu dans le reste de la France (à Orléans, à Meaux, à Reims ou à Versailles), mais avec moins de victimes sur une plus longue durée.
Ces exécutions s'inscrivent dans un contexte de panique des révolutionnaires, provoquée par l’invasion austro-prussienne, puis par des rumeurs d’un complot interne (« le complot des prisons ») ainsi que de l’éventualité d’une répression et de massacres perpétrés par des royalistes ou leurs alliés éventuels depuis le début de l’été 1792.
Les massacreurs (les « septembriseurs ») vont dans les prisons de Paris et en tuent les occupants.
Cette étape de la Révolution française fait probablement plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le reste de la France.
Ces massacres sont un des sommets de violence révolutionnaire; ils installent un climat oppressant, lequel joue sur les élections des députés à la Convention qui se déroulent à la même période, avec une participation d'environ 10 % des inscrits; on dénote dans la capitale une forte progression des Montagnards, due surtout à la pression qu'exerce la Commune insurrectionnelle sur les candidats qui ne font pas partie de ses fervents partisans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_Septembre Création du Tribunal Maillard
115 prêtre et religieux sont massacrés au cœur de Paris
Au cœur de Paris, les séminaristes des Carmes et les étudiants de l’Institut catholique de Paris se forment dans un lieu chargé d’histoire.
Cet héritage se résume ainsi: apprendre à donner sa vie à Dieu. Toujours d’actualité.
Les prêtres réfractaires de la Révolution
La Révolution française est une période sombre dans l’histoire de l’Église catholique.
Les vœux religieux sont interdits ainsi que les congrégations religieuses en avril 1792.
La Constitution civile du clergé force les membres de l’Église à jurer sur la Constitution.
Ceux qui refuseront seront passibles de l’exil, d’emprisonnement ou de mort.
Quand le pape Pie VI condamne cette décision unilatérale, le clergé français se retrouve divisé entre les jureurs et les réfractaires restés fidèles au Pape, forcés à la clandestinité.
Dans ce contexte, et après la chute de la monarchie, le 11 août 1792, le couvent des Carmes devient un dépôt pour des prêtres réfractaires.
Cent cinquante prêtres et dix laïcs sont emprisonnés, parmi eux, beaucoup vont subir le martyre.
Rien ne justifie le massacre du couvent des Carmes, mais l’arrivée des Prussiens, aux portes de Paris, inquiète les révolutionnaires.
Les religieux et prêtres représentent alors, à leurs yeux, une cinquième colonne, susceptible de s’allier avec l’ennemi. Il faut donc les éliminer.
Le 02 septembre vers 16h, au moment de la promenade journalière des détenus, des enragés pénètrent avec leurs armes à l’intérieur du couvent, blessant à mort plusieurs prêtres.
Au lieu de tous les tuer sur le champ, les commissaires de la section du Luxembourg s’amusent à organiser un simulacre de procès, dans la sacristie, pour les forcer à prêter serment.
À chaque refus, c’est l’exécution.
Deux heures plus tard, ce sont en tout cent quinze cadavres jetés dans le puits ou dans le jardin du couvent, massacrés à l’épée par les Sans-Culottes. Jean Guitton écrivait:
« Ce que le Colisée est à Rome, la chapelle des Carmes l’est à la France »
Leur souvenir est toujours présent.
Devant les marches du perron par lesquelles sont passés les martyrs on peut lire l’inscription latine: Hic ceciderunt (Ici ils sont tombés).
L’abbé Saurin, qui a échappé à la tuerie, a témoigné du courage des martyrs qui devinaient leur fin tragique et admirable: « Nous ne formions qu’un petit nombre, la plus grande partie des athlètes de Jésus-Christ, des pontifes, des prêtres, des lévites, avaient fini glorieusement leur carrière. Les autres y marchaient courageusement sur leurs traces. Je n’entendis jamais dans l’église des Carmes ni cris, ni gémissements, ni lamentations; chacun se laissait mener au lieu fatal sans former la moindre plainte, sans opposer la moindre résistance »
Le couloir qui mène à la crypte des martyrs où sont recueillis leurs ossements contient également des phrases mémorielles de cet événement.
Dans le jardin, une colonne et un crucifix font aussi mémoire des prêtres tués par les révolutionnaires.
Parmi eux, l’on compte l’archevêque d’Arles, Mgr du Lau, mort près de l’autel de l’oratoire, les frères La Rochefoucauld, François-Joseph, évêque de Beauvais, et Pierre-Louis, évêque de Saintes.
Mais aussi l’abbé Hébert, confesseur de Louis XVI, l’abbé Gaultier, qui aurait reçu la confession de Voltaire sur son lit de mort, et l’abbé de Pontbriand, grand-oncle de Charles de Foucauld.
Ce mois de septembre est l’un des plus sanglants pour l’Église avec l’exécution de près de 3 000 personnes, laïcs compris.
En plus des martyrs du couvent des Carmes, cent quatre-vingt onze personnes sont béatifiées par le pape Pie XI, le 17 octobre 1926.
Le frère Salomon, un des rares religieux parmi les évêques et les prêtres retenus prisonniers au couvent parisien, est le seul à avoir été canonisé, l’an dernier, par le pape François, le 10 mai 2016.
« En appelant, Seigneur, un grand nombre de prêtres au témoignage suprême du martyre, tu as manifesté que tu n’aimes rien tant que la liberté de ton Église; par leur intercession, accorde à tous les baptisés de témoigner de toi sans entraves devant les hommes. Par Jésus-Christ »
2 au 7 septembre 1792
Massacres de Septembre
Les massacres de septembre 1792 constituent l’un des sommets de la violence révolutionnaire.
Ils se sont déroulés dans un contexte de psychose collective provoquée par l’invasion austro-prussienne et par la crainte, entretenue par la presse, d’un retournement de situation en faveur des royalistes et de la monarchie.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65832786 Le dimanche 2 septembre 1792, vers midi le canon tonne, puis le tocsin se propage dans Paris.
Dans l’après-midi, débutent « les massacres de Septembre »
Du 2 au 6, une centaine de massacreurs parcourent les prisons et tuent environ 1.300 personnes dans des simulacres barbares de jugement.
Bien que les premiers exécutés soient des prêtres, on dénombre parmi les massacrés 72% de droit commun, 17% de prêtres, des aristocrates mais des citoyens ordinaires.
Certaines prisons furent totalement vidées comme aux Bernardins (73 tués sur 75), Saint-Firmin (75 tués sur 91) ou le Châtelet (220 tués sur 269).
Parmi les victimes figure la princesse Marie-Thérèse de Lamballe (42 ans), ancienne confidente de la reine, connue pour être aussi belle que vertueuse !
Elle avait été enfermée à la prison de la Force après avoir accompagné la famille royale à la prison du Temple. Son corps est mis en lambeaux par les émeutiers.
Sa tête, plantée au bout d'une pique, est promenée sous la fenêtre de la cellule de la reine !
Ce déferlement de violences s’étend à d’autres villes (Versailles, Meaux, Lyon, Caen, Gisors, Reims…) faisant au moins 150 victimes supplémentaires.
Le 9 septembre, à Versailles, les prisonniers venus d'Orléans sous la conduite de Claude Fournier dit l’Américain sont arrachés de force par la foule et sont massacrés, l’on recense 53 morts.
Parmi les tués se trouve l’ancien ministre Valdec de Lessart, il devait à l’origine comparaître devant la haute cour (introuvable) de justice.
Les dépouilles seront ramenées à Paris, entassées sur des charrettes.
Avec ces massacres, la Révolution française entre dans sa phase la plus violente.
Ces massacres, qui ont marqué les esprits, ont donné lieu à la création de nouveaux mots: les septembriseurs sont les massacreurs de septembre 1792; septembriser signifie massacrer; une septembrisade, un massacre.
2 septembre Joseph de Vaugiraud, arrêté en lieu et place de son fils Guillaume, qui était l'un des défenseurs des Tuileries le 10 août 1792, massacré le 2 septembre Bienheureux Jean-Marie du Lau, archevêque d'Arles, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux François-Joseph de La Rochefoucauld, évêque de Beauvais, député du Clergé, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux Pierre-Louis de La Rochefoucauld, évêque de Saintes, député du Clergé, massacré aux Carmes, avec son frère, le 2 septembre Bienheureux Georges Jérôme Giroust, massacré aux Carmes, le 2 septembre Bienheureux Antoine de Ravinel, diacre, massacré aux Carmes, le 2 septembre Bienheureux Gaspard Claude Maignien, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux Armand de Foucauld, vicaire général d'Arles, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux François César Londiveau, vicaire à Saint Martin d'Evaillé (Sarthe), massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux Charles François de Lubersac de Saint-Germain, prêtre, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux Jacques-Augustin Robert de Lézardière, diacre, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux François Louis de Méallet de Fargues, vicaire général de Clermont, massacré aux Carmes le 2 septembre Bienheureux Pierre-Jean Garrigues de La Garcie, prêtre, docteur en théologie, professeur à la Sorbonne, confesseur de la Foi, massacré aux Carmes le 2 septembre Georg Ernst zu Sayn-Wittgenstein-Berleburg, exécuté (massacré, guillotiné ?) le 2 septembre
LES MASSACRES DE SEPTEMBRE A PARIS, 2 ET 3 SEPTEMBRE 1792
Parmi les monuments qu'on remarquait à Paris à l'époque de la Révolution, il y en eut trois qui jouèrent un grand rôle.
Ce furent le Temple, la prison de l'Abbaye et le couvent des Carmes de la rue de Vaugirard.
Les deux premiers ont entièrement disparu, et quand on veut étudier l'histoire, il faut en quelque sorte reconstruire par la pensée chacune de leurs parties.
Le couvent des Carmes, au contraire, existe encore, à peu de chose près, dans le même état où il se trouvait en 1792, et rien n'est plus curieux que de parcourir ces vieux bâtiments qui eurent à subir tant de phases diverses et qui se virent, tour à tour, monastère, caserne, bal public et prison.
A chaque pas que l'on fait, le sol et les murailles révèlent un passé qui fut tragique entre tous; l'église, le jardin et l'oratoire connu aujourd'hui sous le nom de CHAPELLE DES MARTYRS font revivre à nos yeux les épouvantables scènes du massacre qui eut lieu le 2 septembre, et où plus de cent ecclésiastiques perdirent la vie en moins d'une heure.
Ici, on retrouve la place où la première victime est tombée; là, on franchit l'allée qui vit périr l'archevêque d'Arles; plus loin, on gravit les quelques marches au bas desquelles la plupart des prêtres furent massacrés; partout l'ombre de la mort se dresse devant vous.
Ici, pas une pierre n'a changé de place.
Quand on pénètre dans ce sombre monastère de la rue de Vaugirard que hantent de si terribles fantômes, on retrouve le décor de la tuerie intact et saisissant.
Voici la petite porte où se faisait l'appel des victimes, voici le couloir par lequel on les poussait à la mort; sur ces dalles ont trébuché leurs pas.
Là, c'est le perron du massacre; parmi les branches d'une plante grimpante, cette simple inscription: HIC CECIDERUNT (ils tombèrent ici); à cette étroite fenêtre apparaît tout à coup, derrière la grille, la face pâle de Maillard criant à ses hommes: « Attendez ! ne les tuez pas si vite, on va les juger ! »
Et voilà le sombre corridor où eut lieu ce simulacre de jugement.
Dans le grand jardin, actuellement réduit, où l'on fit la chasse aux soutanes, se trouvait, au fond de l'enclos, une bâtisse fort simple qui servait de chapelle; beaucoup moururent là, au pied d'une statue de la Vierge qui a été conservée: c'est là qu'après l'événement on réunit les corps ramassés dans les allées
BIBLIOGRAPHIE.
Il existe une bibliographie abondante et généralement médiocre sur les massacres de septembre. Le style larmoyant alterne avec la grandiloquence et les invectives; les faits en disent plus que tous les développements qui n'ont d'oratoire que l'intention. Les principaux documents se trouvent : Bibi. Nationale, mss. fonds français 6574, fol. 72, 241, 256, nouV. acquis. franç. 2704, fol. 182 sq. A. Sorel, le Couvent des Carmes, in-12, Paris, 1864, donne tout l'essentiel; — G. Lenôtre, les Massacres de septembre, in-12, Paris, 1907, a réimprimé quelques relations généralement peu accessibles; — Bridier, Mémoires inédits de l'internonce à Paris (Mgr de Salamon) pendant la Révolution, in-8°, Paris, 1892, important, surtout pour la topographie des lieux; —Buchez et Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, in-8°, Paris, 1835, t. XVII I, utile; — L. Sciout, Histoire de
1. Lorsque le percement de la rue de Rennes obligea de démolir cette chapelle, on conserva pieusement les fragments de dallage et de boiseries qui portaient des traces de sang.
Ces fragments ont trouvé place dans la crypte de l'église des Carmes, où se trouve aussi un modèle en réduction de la chapelle du jardin.
la Constitution civile du clergé,4 vol. in-8°, Paris, 1873-1881,t. III, passionné; — Barruel, Histoire du clergé de France pendant la Révolution. Collection ecclésiastique, 7 vol, Paris, 1791-1793; — A. Sicard, l'Ancien Clergé de France, 3 vol. in-8°, Paris, 1893; — H. Taine, Origines de la France contemporaine. La Révolution. L'Anarchie spontanée, in-8°, Paris, 1878; — Berriat Saint-Prix, la Justice révolutionnaire, août 1792, prairial an III, d'après des documents originaux, la plupart inédits, in-8°, Paris, 1870; — G. Theiner, Documents inédits relatifs aux affaires religieuses de France, 1790-1800, Rome; — Guillon, les Martyrs de la foi pendant la Révolution française, 4 vol. in-8°, Paris, 1821, œuvre de parti, utile, mais les erreurs de détail y pullulent; — abbé Larron, les Confesseurs de la foi dans l’Église gallicane à la fin du XVIIIe siècle; Pisani, la Maison des Carmes, in-12, Paris. Nous ne pouvons aborder, sous peine d'être infini, les notices particulières dispersées dans les revues et relatives à tel ou tel martyr. C'est ainsi que nous nous trouvons obligé d'admettre bien des documents et de renoncer à notre projet primitif de représenter chaque diocèse par quelque martyr. On voudra donc ne pas trop s'étonner de ne trouver aucune mention des noyades de Nantes (cf. A. Lallié, les Noyades de Nantes dans la Revue de Bretagne et de Vendée, 1877, 1878) et de bien d'autres, cf. L. Audiat, la Terreur en Bourbonnais, in-8°, Paris, 1873; — Cattin, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des diocèses de Lyon et de Belley, in-8°, Lyon, 1868, avec des récits de MM. Cheuzeville, Terraillon, Duval; —J.-N. Blin, les Martyrs de la Révolution dans le diocèse de Séez, 3 vol. in-8°, Paris, 1876; — J. Loridan, la Terreur rouge à Valenciennes, in-8°, Lille, 1909, avec quelques lettres très belles, notamment celle d'un curé de Quarouble, M. Druet, exécuté le 23 octobre 1794; — H. Lelièvre, Une nouvelle page du Martyrologe de 1793, d'après un ms. inédit découvert aux archives de l'archevêché de Bordeaux, in-8°, Bordeaux, 1886; — A. Foulques de Villaret, Nos Martyrs de la foi, Orléans, 1889; — Neret, Martyrs et confesseurs de la foi au diocèse de Meaux, 1792-1799, in-8°, Meaux, 1906; — P. Muguet, Recherches sur la persécution religieuse en Saône-et-Loire, 1789-1803, et tant d'autres que nous ne citons pas ici et qui nous eussent facilement fourni la matière de deux ou trois autres volumes.
Une fois la royauté renversée, la fureur populaire se tourna surtout contre les prêtres qui n'avaient point voulu prêter serment.
Dès le 10 août 1792, l'Assemblée nationale, au plus fort de l'insurrection, avait autorisé Gensonné, son président, à nommer des commissaires chargés d'aller partout inviter le peuple « à prendre lui-même les mesures nécessaires pour que les crimes fussent frappés du glaive de la loi »
De son côté, le conseil général de la commune de Paris lançait le 11 août une proclamation contenant le passage qui suit: « Peuple souverain, suspends ta vengeance, la justice endormie reprendra aujourd'hui ses droits, tous les coupables vont périr sur l'échafaud (2) »
En même temps, elle transmettait à toutes les sections des instructions nécessaires pour procéder à l'arrestation des nobles et des prêtres et conduire ces derniers soit au séminaire de Saint-Firmin (3), soit à l'Abbaye, soit à l'église des Carmes, qui devait être ainsi transformée en prison.
La section du Luxembourg, dont l'esprit révolutionnaire s'était déjà manifesté d'une façon si violente dans maintes occasions, applaudit à de pareilles mesures, et le zèle qu'elle mit à les exécuter fut d'autant plus grand que dans sa circonscription les maisons religieuses étaient plus nombreuses que partout ailleurs.
Les rigueurs dont les prêtres allaient devenir l'objet étaient connues de tout le monde, et les menaces dirigées contre eux étaient telles que Mahieu, prêtre constitutionnel, désigné comme curé de la paroisse de Saint-Sulpice, écrivit à Petion la lettre suivante:
1. Procès-verbaux de l'Assemblée nationale, t. XII, p. 19.
2. Procès-verbaux de la commune de Paris, séance du 11 août 1792.
3. Ce séminaire appartenait aux Pères de la Mission de la maison de Saint-Lazare; il était situé rue Saint-Victor, au coin de la rue des Fossés-Saint-Bernard.
En 1818, on installa les jeunes aveugles dans une partie des bâtiments, où ils restèrent jusqu'en 1843. Dix ans plus tard, l'ouverture de la rue du Cardinal-Lemoine fit abattre une portion de cet ancien séminaire. Le surplus servit de caserne à la garde de Paris.
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Dernière édition par yann sinclair le Lun 2 Sep - 13:49, édité 1 fois
yann sinclair
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Sujet: Re: 02 septembre 1792: Massacres de Septembre Sam 2 Sep - 10:14
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S Mills Blake
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Sujet: Re: 02 septembre 1792: Massacres de Septembre Lun 23 Oct - 18:48
La foule massée devant la Tour du Temple :
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Sujet: Re: 02 septembre 1792: Massacres de Septembre