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| Ventes aux enchères 2023 | |
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+8le petit tondu The Collector betagen Galaor Airin montgom tunn de Neubourg Cochevis de Thekla 12 participants | |
Auteur | Message |
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Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:00 | |
| Merci pour cette remise en contexte illustrée. La liste continue et le portrait suivant est une oeuvre du célèbre Dumont. - Lot 36 (6 000 - 8 000)
François DUMONT Lunéville, 1751 - Paris, 1831 Femme à la robe blanche ornée de rubans bleus jouant de la harpe, un nécessaire à pastel posé derrière elle Miniature sur ivoire, de forme ronde Signé 'Dumont f.' en haut à gauche
Diamètre : 7,5 cm
Cadre en bronze ciselé et doré avec bélière
La harpe ferait plaisir à Marie-Antoinette. Mais ne vous emballez pas, aucun doute n'est possible, ce n'est pas elle. _________________ un peu vif
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:05 | |
| - Cochevis de Thekla a écrit:
- Vous m'encouragez, gente dame. Découvrons sans plus attendre le lot promis.
- Lot 19 (12 000 - 18 000 )
Louis-Marie SICARD, dit SICARDI Avignon, 1743 - Paris, 1825 Portrait de Louis XVI, roi de France Miniature sur ivoire, de forme ovale Signé et daté 'Sicardi / 1783' à gauche
On y joint 8 autres miniatures dans le même montage : portraits de Louise-Marie-Amélie de Bourbon-Siciles enfant ; de François Ier, roi des Deux-Siciles, enfant ; de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, d'après Callet (portant un cartouche erroné indiquant Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois) ; de Charles-Philippe, comte d'Artois et de sa sœur Clotilde de France, d'après Drouais ; de Marie-Thérèse de Bourbon-Naples ; de Clotilde de France, d'après Ducreux et du prince Janvier de Bourbon-Siciles (2) (usures)
Important cadre en bronze ciselé et doré sommé d'une couronne fermée
Sicardi ? Vous avez dit Sicardi ? Voici https://maria-antonia.forumactif.com/t7089-les-miniatures-par-sicard-ou-sicardihttps://maria-antonia.forumactif.com/t6061-marie-antoinette-par-sicardi _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:11 | |
| Les amateurs de Dumont se réjouiront. - Lot 41 (5 000 - 7 00)
François DUMONT Lunéville, 1751 - Paris, 1831 Portrait de Madame de Saint-Huberty dans le rôle de Didon Miniature sur ivoire, de forme ronde Signée et datée 'Dumont. f. / 1785' à droite
Diamètre : 7,2 cm
Cerclage en métal doré et écrin formant chevalet
Provenance : Vente anonyme ; Genève, Christie's, 17 décembre 1992, n° 482 ; Galerie David S. Lavender Ltd., Londres ; Galerie Jaegy-Theoleyre, Paris Bibliographie : Bodo Hofstetter, 'Le miniaturiste François Dumont (1751-1831). Catalogue raisonné', thèse de doctorat, Paris, Université de Paris IV - Sorbonne, 1994, p. 149, n° 79
_________________ un peu vif
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:12 | |
| Quelle grâce ! Regardez l'expressivité des mains. _________________ Cet été-là, l'extravagance était à la mode.
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:15 | |
| _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:23 | |
| Je vous remercie pour votre aide précieuse. Le catalogue offre encore de beaux portraits de miniaturistes connus (d'autres Dumont par exemple) mais les sujets nous sont moins familiers. Je vous invite donc à consulter les pages dont je rappelle le lien. https://www.artcurial.com/fr/vente-4288-le-portrait-en-miniature-une-collection-europeenne _________________ un peu vif
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| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 11:25 | |
| De rien, merci à vousCochevis de Tekla Votre liste sera complétées'il y a lieu. _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | le petit tondu
Nombre de messages : 49 Date d'inscription : 17/06/2015
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 11 Mai - 15:24 | |
| En ce qui me concerne, j'ai bien envie d'ajouter ce portrait-ci : Devinez qui par Isabey Un bon deux mille euros mais il les vaut largement. Voyez la finesse : |
| | | bang bang
Nombre de messages : 76 Date d'inscription : 22/03/2023
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Ven 12 Mai - 9:01 | |
| - Cochevis de Thekla a écrit:
- Le lot 20 est le fameux portrait de Marie-Antoinette que Bint Georch nous a déjà présenté. Je ne m'y attarderai donc pas, sauf à préciser son estimation (3 000 - 5 000).
Je me souviens que le forum a parlé de ce portrait mais je ne retrouve plus où. _________________ “C’est légal parce que je le veux.”
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| | | Cochevis de Thekla
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 01/07/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Ven 12 Mai - 9:08 | |
| _________________ un peu vif
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| | | bang bang
Nombre de messages : 76 Date d'inscription : 22/03/2023
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Ven 12 Mai - 9:11 | |
| Merci beaucoup. _________________ “C’est légal parce que je le veux.”
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Mer 17 Mai - 15:19 | |
| Jolie vente chez Millon aussi. J'ai retenu - Paire de boutons de col
en porcelaine, de forme ronde, à décor centré du monogramme entrelacé ‘MA’ de la reine Marie Antoinette en or sur fond bleu, bordé d’une frise de grecques en or décorée d’imitations de pierres précieuses polychromes. Époque Napoléon III. D. 3,5 cm.
- Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (1749-1792)
Buste en biscuit représentant Madame de Lamballe, amie intime de Marie-Antoinette, reposant sur un socle à décor cannelé rudenté à base carrée, centré d’une cartouche ovale dans une couronne de laurier. Petits manques. Fin du XIXe siècle, dans le goût de Sèvres. H. 36,5 cm.
- École française vers 1780.
Portrait présumé de la reine Marie Antoinette (1755-1793). Miniature ovale, non signée, représentant une jeune femme en buste, de trois-quarts à droite, en robe blanche légère et perruque poudrée. Fêle vertical. Dans un beau cadre rectangulaire en bronze doré du XIXe siècle, à fond sablé, à décor ciselé de feuillages, coquilles et d’une frise d’oves, la vue ovale bordée d’une couronne de laurier, anneau de suspension en forme de volutes. H. 3,5 x L. 4,3 cm (à vue). Cadre : H. 13 x L. 11,5 cm.
Millon c'est là https://www.millon.com/ Pas sûr que ce soit Marie-Antoinette, moi. _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 25 Mai - 20:37 | |
| Artcurial nous propose une merveille de table mécanique (à un prix très élevé évidemment). Mais nous pouvons rêver. - TABLE À JEUX MÉCANIQUE D'ÉPOQUE LOUIS XVI Par David Roentgen, vers 1780
En acajou et placage d'acajou moucheté, ornementation de bronze ciselé et doré, à trois plateaux successifs dépliants dont le premier garni de feutre vert, le deuxième centré d'un damier en marqueterie d'ébène et citronnier, le troisième garni de cuir vert découvrant un coffret de tric-trac escamotable, un pupitre et deux compartiments coulissants latéraux, reposant sur des pieds en gaine démontables dont l'arrière gauche orientable
Dimensions (le plateau fermé) :
H. : 82 cm (32 ¼ in.)
l. : 92,5 cm (36 ½ in.)
P. : 46,5 cm (18 ¼ in.)
- Provenance :
Vente à Versailles, Me Blache, le 14 juin 1962, lot 71 ;
Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel ;
Collection privée, Paris.
- Bibliographie comparative :
P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l'Amateur, Paris, p. 764.
W. Koeppe, Extravagant Inventions The Princely Furniture of the Roentgens, Yale University Press, p. 163 et 165.
- Cette rare table à jeux mécanique, aux lignes sobres et épurées selon le vocabulaire décoratif du néoclassicisme des années 1780, est typique de la production mature de David Roentgen (1743-1807), l'un des plus célèbres ébénistes du dernier quart du XVIIIe siècle. Né à Neuwied, fils de l'ébéniste Abraham Roentgen (1711-1793), David entre dans l'atelier paternel en 1757 pour en prendre la direction en 1772.
Il en fit une véritable entreprise de dimensions européennes, fournissant les plus importantes cours d'Europe continentale, telle que celle de Louis XVI et Marie-Antoinette qui lui accordent le titre "d'ébéniste-mécanicien du Roi et de le Reine", Frédéric le Grand ou Catherine II de Russie.
Par sa construction et ses mécanismes, notre exemplaire suit la tradition des modèles à décor de marqueterie des années 1770 ; les premières tables mécaniques de ce modèle furent exécutées en 1771 pour le Prince Leopold III Friedrich Franz von Anhalt-Dessau pour sa résidence de campagne de Worlitz, où elles se trouvent toujours aujourd'hui.
Les tables de Worlitz présentent un décor marqueté tel l'exemplaire livré par Roentgen pour le Prince Charles Alexandre de Lorraine (cfr. Extravagant Inventions The Princely Furniture of the Roentgens, Yale University Press, cat. 27).
Dans les années 1780, la marqueterie cède sa place à l'acajou, toujours choisi avec grand soin ; Roentgen livrera un certain nombre de tables à jeux de ce modèle pour la cour impériale russe, ainsi qu'en attestent les exemplaires encore conservés de nos jours au Palais de Pavlosk, ou encore les deux tables illustrées dans une aquarelle de E.P. Hau représentant la salle d'Armes du Palais de Gatchina (cfr. E. Ducamp, Imperial Palaces in the Vicinity of Saint Petersburg, 1992, p. 82-83).
Représentative de l'engouement croissant au XVIIIe siècle pour les jeux et les meubles à mécanismes complexes, notre table peut adopter quatre positions correspondant à des utilisations différentes.
Notre table révèle toutes les qualités et la maîtrise du célèbre ébéniste allemand : sa structure sobre, aux puissantes lignes architecturées, est sublimée par le savant choix d'une veine d'acajou de la meilleure qualité rehaussée par des fines moulures en façade et sur les pieds, des bronzes d'excellente qualité et une finesse de construction impeccable.
Par ailleurs, les pieds détachables et démontables, facilitant le transport de la table, sont une autre caractéristique propre à la production de Roentgen.
Une table à jeux très proche de la nôtre, provenant de l'ancienne collection du Baron Hottinguer, s'est vendue chez Christie's Londres, le 7 juillet 2005, lot 535, tandis qu'une autre a été plus récemment présentée chez Christie's New York, le 7 octobre 2022, lot 191.
Rappelons enfin que les mêmes chutes en bronze à décor de guirlandes de laurier retenues par un nœud de ruban qui ornent les pieds de notre table se retrouvent sur un certain nombre des pièces du célèbre ébéniste allemand, telles notamment une table ovale conservée au château de Versailles, la table à jeux du Bayerisches National Museum de Munich (cfr. Extravagant Inventions The Princely Furniture of the Roentgens, Yale University Press, p.37 et p.108) ou la table à écrire de l'ancienne collection du Baron Leopold de Rothschild vendue chez Christie's Londres, le 13 juin 2002, lot 55.
Cette merveille de travail de l'art est estimée à 30 000 € - 50 000 € chez Artcurial https://www.artcurial.com/ |
| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Sam 19 Aoû - 14:58 | |
| Très bel ensembleestimation fourchette large 8 500 € - 17 000 € - Museales Petit-Déjeuner mit Damenporträts von Sèvres aus der Louis XVIII-Periode
5-tlg.; Kaffeekanne, Sahnegießer, Zuckerschale, 2 Tassen mit Untertasse. Empire-Formen. Zylindrische Tassenform mit Ohrenhenkel. Ovoide Korpi mit geschweiften, hochgezogenen Campanerhenkeln, teilw. Löwenkopf-Handhaben. Umlaufend auf der Wandung, auf kobaltblauem Fond, reicher Gold- und Platindekor aus arabeskem Rankenwerk, Blatt- und Blütenbordüren sowie Wellenbändern. Schau- und teilw. rückseitig reliefgoldornamentiertes Ovalmedaillon mit Porträts bekannter französischer und italienischer Schriftsteller, Dichter und Malerinnen "en miniature" und Namensbez.; Darin die Bildnisse der M.me de Sévigné (Marie de Rabutin-Chantal) bzw. der M.me Francoise de Graffigny, M.me Émilie du Châtelet (Gabrielle Emilie de Breteuil) bzw. M.me Anne Dacier, Rosalba Carriera, M.me Antoinette Deshoulières und M.me Élisabeth-Sophie Chéron. Äußerst feine, polychrome Malerei von Jean Georget (1763 - 1823). Im Bild sign. "Georget". Teilw. Innenvergoldung. Im Boden bez. "28 . j . II" in Grün. U.a. altes Etikett "Haus Lüttensasel Hamburg". Teilw. rest./minim. best.; Manufakturmarken. H. 6,5 cm - 17 cm. Vgl. Beaucamp-Markowsky, Kat. Kunstgewerbemuseum Köln, Bd. IV, Porzellan, Nr. 340f.; Raffinesse und Eleganz, Twinight collection, Nr. 140 (Form). Provenienz: Aus der Kunstsammlung des Hamburger Notars Dr. Georg Adolf Remé, Cabinet de la Reine-Haus Lüttensasel Hamburg, Nr. 523; Auktion H.W. Lange, Berlin, 7.4. - 9.4.1938, Los-Nr. 949, Auflösung eines norddeutschen Nachlaßes.
Kunstauktionshaus Schloss Ahlden _________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Dim 17 Sep - 19:04 | |
| Selon la Maison de Ventes Genève Enchères, ce portrait représenterait (au conditionnel) le Comte d'Artois jeune. Tasse à motif bleu et or et deux médaillons représentants deux jeunes hommes décorés de l'ordre du Saint Esprit, portraits présumés du comte d'Artois et du comte de Provence, qui épousent tous deux des princesses de la Maison de Savoiehttps://www.facebook.com/geneveencheres Quoique ayant cherché, je n'ai malheureusement pas trouvé de vue de la face figurant le Comte de Provence. Nous noterons que la coupelle représente le château de Stupinigi près de Turin. Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | bang bang
Nombre de messages : 76 Date d'inscription : 22/03/2023
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Dim 17 Sep - 19:11 | |
| Madame Antoine, l'autre portrait est dans le catalogue. Bien à vous _________________ “C’est légal parce que je le veux.”
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 21 Sep - 10:17 | |
| On revient un peu sur du mobilier, ça faisait longtemps.
Estimation : 40 000 € - 60 000 €
Commode en acajou et placage d'acajou ondé ; de forme rectangulaire, elle ouvre par six tiroirs sur quatre rangs, dont trois dans la partie haute, celui de gauche présentant l'écritoire muni de quatre petits tiroirs et présentant une tablette à écrire gaînée de maroquin vert à vignettes à méandres ; la traverse basse à tablier centré d'une palmette et d'enroulements à rosaces en bois sculpté, doté et patiné à l'antique. Elle est agrémentée d'un double filet de laiton et d'un décor de bronze ciselé et doré au mat à encadrements à cordelettes, étoiles, masques de Diane laurée, griffons, palmettes et boutons de tirage à petites rosaces ; la basse soulignée d'une large doucine. Elle repose sur des pieds griffés.
Attribuée à Adam Weisweiler., ébéniste reçu maître en 1778.
Époque consulat (légers manques et fentes aux côtés ; manque un bronze initialement destiné à masquer l'accueillage de la serrure haute). Plateau de marbre portor. H. 98 cm - L. 155 cm - P. 62,5 cm
Provenance : Commande pour la chambre à coucher au 1er étage de l'hôtel d'Elbeuf, résidence de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) ; Collection de Monsieur Jean Lefèvre, constituée dans les années 1950 ; Par descendance à l'actuel propriétaire.
Bibliographie : Le décor d'aujourd'hui, n°89, 1954. Insignes souvenirs impériaux (rep. P. 298).
La composition élaborée de cette commode, particulièrement le traitement original de la traverse basse de façade et des pieds en griffes de lion, s'inspire directement d'un projet de commode de Charles Percier qui se trouvait anciennement dans la collection Roche. Ces deux particularités ne se retrouvent essentiellement que sur des meubles, parfois rapprochés de l'atelier des Jacob, mais plus logiquement attribués à Adam Weisweiler et probablement réalisés par l'ébéniste sous la supervision du marchand-mercier parisien Martin-Eloi Lignereux. Parmi ce groupe restreint de meubles, nous pouvons citer notamment : une commode en laque du Japon, en suite avec un secrétaire, qui a fait partie des collections Hamilton Palace et qui est illustrée dans P. Lemonnier, Weisweiler, Editions d'Art Monelle Hayot, Paris, 1983, p.60-61 ; ainsi qu'un secrétaire à abattant à plaques de marbre blanc et riche décor de bronze ciselé et doré qui est conservé dans les collections royales espagnoles (illustré dans L Feduchi, Colecciones Reales de Espana, El Mueble, Editions Patrimonio nacional, 1965, p.273) ; enfin, mentionnons particulièrement deux commodes offrant des traverses basses et des pieds identiques à ceux de la commode proposée, l'une ornée de panneaux en laque du Japon, l'autre de panneaux en biscuit de Wedgwood, qui sont conservées dans les célèbres collections du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. De tradition familiale, la provenance de ce meuble est attachée à l'Archichancelier et deuxième Consul Cambacérès, toutefois, les recherches entreprises précédemment n'avaient pas permis de confirmer avec certitude cette illustre provenance, la relecture attentive de l'inventaire de l'Hôtel d'Elbeuf dressé en 1808 et conservé aux Archives nationales, alors cédé par Napoléon avec son mobilier à l'Archichancelier, permet aujourd'hui de localiser la commode que nous proposons dans la chambre à coucher au 1er étage dudit hôtel : « Une comode, neuve, genre antique, à dessus de marbre portor, la dite en bois acajou, ornée de bronze doré au mat, la devanture à 3 petits tiroirs, dans l'épaisseur de la frise, avec têtes de Mercure et griffons, 3 grands tiroirs au dessous avec différentes entrées de serrures et poignées formées par des boutons, les panneaux des côtés à à couronnes de feuilles de laurier et têtes de Diane, les traverses du bas à moulures dorées et parties en couleur de bronze antique, pieds à griffes de lion et cadre de baguettes avec filet de cuivre doré 1m55c de large 1m de haut ». Luxueusement aménagé par le Garde-Meuble aussi bien avec des meubles et objets du siècle précédent que réalisés à la dernière mode de Paris, l'hôtel était situé à l'angle de la rue Saint-Nicaise et de la place du Carrousel, à proximité de l'endroit occupé de nos jours par le Pavillon Mollien.
Adam Weisweiler (1744-1820), ébéniste reçu maître à Paris le 26 mars 1778. Installé dans le quartier du Faubourg Saint-Antoine, il acquiert rapidement une grande notoriété et devient l'un des ébénistes les plus importants de la fin du règne de Louis XVI. Il travaille pour les plus importants amateurs du temps par l'intermédiaire des marchands Dominique Daguerre et Martin-Eloi Lignereux. Pendant la période des troubles révolutionnaires, il ne semble pas être trop affecté par les évènements et achète plusieurs immeubles. Son activité perdure sous l'Empire, période au cours de laquelle il travaille notamment pour la reine Hortense.
Martin-Eloi Lignereux (1751-1809) est l'un des plus importants marchand-merciers, comprenez marchands d'objets de luxe, du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières années du siècle suivant. Le 1er avril 1787, il s'associe avec Dominique Daguerre, devenant le représentant parisien de la Maison Daguerre & Lignereux installée au 85, rue Saint-Honoré. En 1793, après le retrait des affaires de Daguerre, il continue brillamment l'activité de l'entreprise, conserve la clientèle de son prédécesseur et joue un rôle de premier plan dans le renouveau des arts décoratifs parisiens de l'époque. En 1801, il obtient une médaille d'or à l'Exposition des Produits de l'Industrie, l'on remarquait alors que « les meubles du Citoyen Lignereux ont paru remarquables par l'élégance et la richesse, par l'accord de toutes les parties, par le choix de formes appropriées à la destination de chaque chose, enfin par l'exactitude et le fini du travail intérieur et extérieur ». Quelques années auparavant, sa fille, Adélaïde-Anne, avait épousé François-Honoré-Georges Jacob, dit Jacob-Desmalter, célèbre menuisier-ébéniste de la capitale. En 1804, Lignereux se retire des affaires et vend son fonds de commerce au bronzier Pierre-Philippe Thomire. Au cours de son activité, Lignereux travailla pour les plus grands collectionneurs du temps parmi lesquels figuraient notamment le duc d'Aumont-Valentinois, la reine Marie-Antoinette, le comte d'Artois, frère de Louis XVI, le baron de Breteuil, le prince de Galles, futur roi George IV d'Angleterre, le tsar Paul Ier de Russie et l'empereur Napoléon.
Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) est l'une des personnalités politiques les plus importantes de la fin du XVIIIe et des premières années du siècle suivant. Né à Montpellier dans une famille de magistrats, il fait des études de droit et débute une carrière d'avocat et de conseiller à la Chambre des comptes du Languedoc. Elu député de la Convention nationale en 1792, il occupera toute sa carrière des postes importants, notamment Président du Conseil des Cinq-Cents en 1796, ministre de la justice, puis Deuxième Consul après le coup d'état du 18 brumaire. Nommé par Napoléon, Archichancelier de l'Empire, ce poste le place à la deuxième place de l'état derrière l'Empereur. Il quitte le pouvoir en 1815, s'exile quelques temps en Belgique, puis revient à Paris en 1818 et passe les dernières années de sa vie à l'écart du pouvoir.
Estimation : 10 000 € - 15 000 €
Rare suite de cinq fauteuils en acajou et placage d'acajou ; les dossiers à larges bandeaux et barrettes incurvées agrémentés d'un large filet de laiton ; les accotoirs à têtes d'ibis stylisés tenant le raccordement à cannelures ; pieds sabres à tableaux. La traverse avant et les côtes à ombilics en bronze doré. L'un d'époque Directoire estampillé au feu par Georges Jacob (restaurations, bandeau du dossier refait, légères différences). Les quatre autres, dont trois estampillés ou avec traces de l'estampille Georges Jacob, du début du XIXe siècle, par l'atelier des Jacob (accidents et restaurations).
Georges Jacob, reçu maître en 1765.
Garnitures de tissu beige adapté à placet ou de tissu chenillé crème et rouge. H. 83 cm - L. 58 cm - P. 62 cm H. 92 cm - L. 57 cm - P. 63 cm
Provenance : Collection de Monsieur Jean Lefèvre, constituée dans les années 1950 ; Par descendance à l'actuel propriétaire.
Bibliographie : Le décor d'aujourd'hui, n°89, 1954. Insignes souvenirs impériaux (rep. P. 294-295). Présentés comme provenant de l'Hôtel Marbeuf et, plus exactement, du Salon de Joseph Bonaparte, roi d'Espagne et frère de Napoléon.
Pour contrecarrer les ambitions britanniques en Orient, la France mène, en 1798 et 1801, une expédition en Égypte afin de s'emparer du pays et de dominer politiquement et économiquement la région. Dirigée par le général Bonaparte, puis par ses successeurs, cette opération militaire, mieux connue sous le nom de « Campagne d'Égypte », se double d'une véritable mission de recherche composée d'éminents scientifiques, d'historiens et d'artistes de tout premier plan. De retour en France, les répercussions seront exceptionnelles, particulièrement dans le domaine des arts décoratifs. Dès 1802, le baron Vivant-Denon publie Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, ouvrage qui rencontrera un immense succès. Puis ce sont les architectes, les peintres et les artisans qui se mettent à donner leur propre interprétation des modèles égyptiens qu'ils vont décliner et intégrer à leurs propres créations. Dans le domaine particulier de la menuiserie, certains sièges s'ornent de motifs plus ou moins inspirés directement de l'Égypte ancienne, particulièrement les exemplaires que nous proposons dont les accotoirs prennent la forme de tête d'ibis, oiseau sacré rattaché au Dieu Thot ; le modèle est rarissime et il est fort probable que ces sièges furent spécialement commandés à Georges Jacob et à son atelier par un grand amateur parisien pour participer à l'ameublement d'un salon égyptisant. Une provenance possible, évoquée dans le magazine cité en bibliographie, serait le salon du roi Joseph d'Espagne à l'Hôtel Marbeuf. Cette origine probable avancée par l'auteur de l'article pourrait s'expliquer par la présence à l'époque d'une étiquette manuscrite sur le fauteuil Directoire portant la marque au feu de Georges Jacob et dont la trace est visible à l'intérieur de la traverse arrière. Cette étiquette, malheureusement enlevée par le restaurateur au moment du regarnissage du siège, pouvait effectivement comportait de précieuses indications quant à la provenance. Relevons également que la disparité de fabrication entre le siège Directoire et les quatre autres sièges légèrement postérieurs tend à prouver qu'un ensemble existant ait été complété dans les toutes premières années du XIXe siècle. Joseph Bonaparte, roi d'Espagne, loua l'Hôtel Marbeuf en 1801, puis en fit l'acquisition en 1803 auprès de Cambacérès, se faisant il réaménagea et remeubla l'hôtel, il est alors possible qu'il demanda à l'atelier des Jacob de compléter un mobilier existant.
Georges Jacob (1739-1814) est de toute évidence le plus important artisan en sièges parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Son oeuvre se distingue notamment de celles de ses confrères par la quantité de sièges portant son estampille, ainsi que par l'inventivité des compositions et la qualité d'exécution inégalée. À ses débuts, son passage chez Louis Delanois, l'un des principaux promoteurs du néoclassicisme dans les sièges, va profondément influencer son style. Après son accession à la maîtrise, le 4 septembre 1765, il s'établit rue de Cléry, puis il transfère rapidement son atelier rue Meslée en 1775. Il connaîtra une carrière exceptionnelle, dépassant même les frontières du royaume. Ainsi, parallèlement à une clientèle de riches particuliers, il travailla activement à la fourniture de sièges et de consoles pour les membres de la famille royale et son entourage, notamment Marie-Antoinette, Louis XVI, les comtes d'Artois et de Provence, le prince de Condé, la marquise de Marbeuf, le prince de Galles et l'Électeur de Bavière. De nos jours ses sièges figurent dans la plupart des grandes collections privées et publiques internationales.
Ces deux lots de grands prix http://www.ogerblanchet.fr/ |
| | | The Collector
Nombre de messages : 822 Date d'inscription : 21/11/2014
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 9 Nov - 11:50 | |
| Ouverture imminente de l'expo The exceptionnal sale
https://www.christies.com/about-us/press-archive/details?PressReleaseID=11100&lid=1
_________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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| | | de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Jeu 9 Nov - 22:56 | |
| Belle vente en vue chez Millon. J'ai relevé deux lots. - Lot 8
Estimation : 1 000 € - 1 500 €
École française du XIXe siècle. Portrait du prince Louis-Charles de Bourbon (1785-1795), Dauphin de France, dit Louis XVII, fils cadet du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Huile sur toile. H. 57 x L. 42 cm.
Traité de manière simple sans attribut royal, notre portrait semble se rapprocher d’un modèle anonyme mais attribué à Greuze, dont une version se trouve dans le catalogue raisonné de Greuze de 1906, et dont une autre version est récemment apparue sur le marché (vente Coutau-Bégarie, 5 mai 2022, lot 109, 40 x 30,5 cm). Notre portrait peut aussi être rapproché de celui exécuté après 1792 par Alexandre Kucharski (1741-1819), conservé au château de Versailles (MV6763), peintre polonais attaché lui aussi au prince de Condé, et l’un des derniers artistes à avoir dessiné les traits de Louis XVII avec Greuze, Vien le jeune et Belanger.
- Lot 6
Estimation : 800 € - 1 000 €
École autrichienne ou française du XVIIIe siècle Portrait de Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), coiffée et habillée de deuil. Huile sur toile, format ovale. La mère de la reine Marie-Antoinette porte le deuil de son mari, l’empereur François Ier du Saint-Empire, mort en 1765. H. 73 x L. 59 cm.
https://www.millon.com/ |
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Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 02/11/2021
| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 Dim 19 Nov - 11:05 | |
| Une fois n'est pas coutume, c'est une dague qui est en vente. Estimation : 8 000 € - 12 000 € Unique, Important dagger Elisabeth Charlotte Palatine Duchesse d'Orleans, France, 1670s. Straight double-edged blade, decorated with perforations, engravings and gold inlay. Handle carved from bone, guard made from bone and horn, inlaid with mother-of-pearl and semi-precious stones. At the top of the handle is the description I.N.R.I. (Jesus of Nazareth, King of the Jews). A magnificent 17th century Baroque scabbard decorated with carved mother-of-pearl, bone, turquoise, corals, carnelian and enamel. At the top of the scabbard there is an insert with the inscription "Elisabeth Charlote" and at the bottom there is an insert with the inscription "Palatine Duchesse d'Orleans" between them there is a portrait of a young woman. On the reverse side of the scabbard, mother-of-pearl inserts depict a gallant scene depicting a young woman accompanied by a man under the rays of the sun. This was probably a gift to Elisabeth Charlotte Palatine from Louis XIV. Madame Elizabeth Charlotte, Duchess of Orleans ( born Princess Elizabeth Charlotte of the Palatinate, 27 May 1652 – 8 December 1722), also known as Liselotte von der Pfalz, was a German member of the House of Wittelsbach who married into the French royal family. Liselotte became very close to her brother-in-law Louis XIV. He was "...enchanted by the fact that this was an extremely witty and lovely woman, that she danced well...". He was often quite amused by her open, humorous and refreshingly uncomplicated nature. They often went hunting together—a rather unusual occupation for a noble lady of the time. Her habit of going for long walks was also noticed by the French court and was initially mocked (she even went for a walk in the park at night) but the King was delighted: "The King used to say: il n'y a que Vous qui jouisses des beautes de Versailles (you are the only one who enjoys the beauties of Versailles)." Liselotte not only became the ancestress of the House of Orleans, which came to the French throne with Louis Philippe I, the so-called "Citizen King" from 1830 to 1848, but also became the ancestress of numerous European royal families, so she was also called the "Grandmother of Europe". Through her daughter she was the grandmother of Francis I, Holy Roman Emperor, the husband of Maria Theresa, and great-grandmother of Joseph II and Leopold II (both Holy Roman Emperors) and Marie Antoinette, the last Queen of France before the French Revolution. Provenance: Castle Ahlden (Germany) A unique relic worthy of being in the collection of the best museums in the world. Height: 47 cm; Militaria et armes Proposé par Costa Blanca Auctions SL https://costablancaauctions.com/ |
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| Sujet: Re: Ventes aux enchères 2023 | |
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