Corniche et boiseries par Jules-Antoine ROUSSEAU, posées pour Madame Sophie en 1767
(en partie complétées). Cheminée de 1723 en marbre rouge griotte du cabinet octogonal de la duchesse d'Orléans. Trois bordures de trumeaux de glace restituées d'après les dessins à grandeur d'exécution.
Textile: chiné à la branche par TASSINARI ET CHATEL d'après un modèle de Philippe de LASALLE de 1776 pour Catherine II de Russie évoquant le taffetas chiné
« dessin à rinceaux fond blanc » à motif de
« corbeilles et oiseaux » livré en 1769.
Portrait de madame Sophie, fille de Louis XV (1743-1782). Atelier du peintre François Hubert Drouais (1727-1775)
Pendule-Cartel en bronze doré, vers 1767-1770, par Osmond robert et Jean Antoine Lepine, horloger. Un cartel de ce modèle livré pour Madame Victoire en 1767, la suivit lors de son installation dans cette chambre en 1769
Canapé à confidents. Auteur : Tilliard Jean-Baptiste I (1685-1752). Période : règne de Louis XV (1723-1774). Site de production : France. Hauteur : 3.320 m. Longueur : 1.180 m. Profondeur : 0.670 m. Don de Monsieur Antenor PATINO (1976)
Paire de bras de lumière en bronze doré, vers 1785
Jeune berger assis tenant son pipeau ; son chien assis à ses pieds.Sculpture en terre cuite De Lorta Jean-François (1752-1837) ou Jean-Pierre vers1781. Hauteur : 0.370 m.
Commentaire visiteur: Pot-pourri en albâtre rubané d'Italie, monté en bronze doré (18e siècle)
Sculpture en terre cuite vers 1781de Lorta Jean-François (1752-1837) ou Jean-Pierre
Jeune fille assise couronnée de roses contemplant un couple de colombes se becquetant
Hauteur : 0.370 m.
Commode règne Louis XV en bois de violette et de rose, dessus de marbre d'Alep, bronzes ciselés et dorés, décor de marqueterie en façade "les attributs des arts libéraux", de Foullet Pierre-Antoine (reçu maître en 1765) ébéniste vers 1768. Commode de l'ancienne chambre de Madame Victoire livrée en 1768 pour sa chambre précédente (actuellement chambre de Madame Adélaïde)
Site de production : France (origine).Hauteur : 0.890 m. Longueur : 1.300 m. Profondeur :
0.650 m. Dépôt du musée du Louvre, 1975.
Commode de la chambre de Louis XV à Choisy, par Antoine Gaudreaus, Son décor noir et or est constitué de bronzes dorés montés sur des feuilles de paravents en laque du Japon provenant des collections de Louis XIV. , marbre rouge de Rance, livrée en 1744. Don de la fondation Edmond J.Safra. 2014.
Elle est estimé à 40 millions d'euros (2014).
Exécutée en 1744, elle a été livrée pour la chambre royale du château de Choisy, une des résidences favorites de Louis XV. Pendant le règne de Louis XVI, la commode quitte Choisy pour le château de Saint-Cloud.
On la retrouve dans la chambre de Madame Elisabeth, sœur de roi, puis dans la chambre de Marie-Antoinette.
Cette pièce historique se trouvait dans un entrepôt près de Venise.
Réapparu sur le marché de l'art en 1987, elle fut achetée par le milliardaire Edmond J. Safra qui ne put prendre possession de la commode car les autorités italiennes l'avaient classée « patrimoine national ».
Après de longues négociations entre la France et l'Italie, la commode de Louis XV a enfin pu revenir en France.
Lustre en bronze doré et cristal de rocheVers 1780.
Louise Marie de France, madame Troisième, fille de Louis XV (1728-1733) attribué à Gobert Pierre (1662-1744). Hauteur : 1.080 m. Longueur : 0.880 m
Vase en porcelaine de chine fond gris céladon craquelé de la dynastie Ts'ing (1736-1795), montés en bronze doré par CHAUMONT en 1838. Envoyés par Louis Philippe au Grand Trianon
Encoignure estampillée de Louis PERIDIEZ en bois de rose, bois de violette, bronze, doré, ébène (bois), marqueterie (bois), plateaux en griotte, livrées en 1769 par Gilles JOUBERT pour la chambre à coucher de Madame Victoire à Versailles. Acquisition de 1982.
Site de production : France. Hauteur : 0.830 m. Longueur : 0.940 m. Profondeur : 0.660 m.
Paire de vase girandole avec 3 branches de fleur de lys. Bronze doré et marbre rouge griotte
Agencement 03/2013
Deux fauteuils à la reine à châssis, hêtre sculpté et doré. Attribué à Jean batiste Tillard Ier vers 1740
Marie-Josèphe de Saxe, Dauphine de France (1731-1767) feuilletant un volume de l'"Histoire de France"
Huile sur toile de Anne Baptiste Nivelon (actif de 1750 à 1764) d'après un portrait au pastel de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) vers 1764.
Madame Henriette de France (1727-1752) jouant de la basse de viole.
Huile sur toile de Nattier Jean-Marc (1685-1766)Date : 1754.Hauteur : 2.460 m. Longueur : 1.850 m.
Madame Adélaïde, fille de Louis XV,représentée en 1758, en habit de cour, tenant un livre de musique.
Huile sur toile deNattier Jean-Marc (1685-1766).Date : 1758. Hauteur : 2.310 m.
Longueur : 1.460 m
Lit à trois dossiers « à la turque », Hêtre sculpté et doré. Attribué à Jean Baptiste Tillard Ier.France vers 1755.
Le tissu de couverture, un velours "jardinière" de Gênes (XVIIIe), a été offert par Madame HEIM-TURCAT en 1965.
Agencement 2013.
Impériale de lit en hêtre doré et sculpté
Chaise longue, dite duchesse en hêtre sculpté et doré, vers 1770 attribuée à Jean-Baptiste TILLIARD II.
Don de Monsieurs Antenor PATINO. (1976)
Louis de France, Dauphin, fils de Louis XV (1729-1765)représenté tenant des plans militaires Période : 18e siècle, règne de Louis XV (1723- Hauteur : 2.310 m. Longueur : 1.550 m
Louise-Elisabeth de France, infante d'Espagne,
puis duchesse de Parme en habit de cour (1727-1759) Huile sur toile de Nattier Jean-Marc (1685-1766)
Date : 1761.Hauteur : 2.400 m. Longueur : 1.840 m.
Écran de cheminée, bois sculpté et doré, livré par HAURE en décembre 1787 pour la chambre à coucher de la comtesse de Provence à Versailles
(acquisition de 1979).
Écran de cheminée (Dégarni) en noyer sculpté et doré par François Foliot, menuisier et Toussaint Foliot, sculpteur, vers 1784, pour le garde meuble de la couronne.
Hauteur : 1.150 m. Longueur : 0.750 m. Profondeur : 0.460 m.
Louis Elisabeth de France (future duchesse de Parme) (1727-1759) représentée tenant un rameau d'Olivier et de sa sœur jumelle Henriette de France (1727-1752) tenant une colombe, filles aînées de Louis XV Huile sur toile attribuée à Gobert Pierre (1662-1744). Hauteur : 1.080 m.Longueur : 0.880 m
Encoignure,en bois de rose, bois de violette, bronze, doré, ébène (bois), marqueterie (bois) Estampillée de Louis PERIDIEZ, livrées en 1769 par Gilles JOUBERT pour la chambre à coucher de Madame Victoire à Versailles. Acquisition de 1982.
Site de production : France. Hauteur : 0.830 m. Longueur : 0.940 m. Profondeur : 0.660 m.Plateaux en griotte
Vase en porcelaine de chine fond gris céladon craquelé de la dynastie Ts'ing (1736-1795), montés en bronze doré par CHAUMONT en 1838.
Envoyés par Louis Philippe au Grand Trianon
Vase girandole avec 3 branches de fleur de lys. Bronze doré et marbre rouge griotte
Cheminée: dessus en griotte et montant en Levanto Chenet en bronze doré de Pitoin Quentin-Claude (1725-1777) Feu livré pour la chambre de Madame Adélaïde à Fontainebleau en 1775. Hauteur : 0.420 m. Longueur : 0.360 m. Profondeur : 0.155 m.
Pot-pourri en albâtre rubané d'Italie, monté en bronze doré (XVIIIe) provenant du grand salon de Mesdames, filles de Louis XV, au château de Bellevue.
Trois vases de porcelaines de Sèvres à fond vert et décor pastoral peints par Charles Nicolas Dodin (1734-1803) et acquis par Madame Victoire, fille de Louis XV, pour sa chambre à coucher.
L'ensemble, à l'origine composé de cinq vases, fut acheté par madame Victoire (1733-1799), au mois de décembre de l'année 1772, trois ans après son emménagement dans ses nouveaux appartements situés au rez-de-chaussée du Château. Quatrième fille du roi, elle s'y installe avec sa sœur aînée, madame Adélaïde. Elles y demeurent jusqu'à la Révolution.
En observant les scènes exécutées sur les cartouches des vases, on reconnait l'une des sources principales d'inspiration de Dodin, l'oeuvre de François Boucher (1703-1770). Les deux vases latéraux, dits “ à feuilles de lauriers ”, présentent, en effet, des scènes imaginées par le protégé de madame de Pompadour : Les Amants surpris et Les Charmes du printemps. Quant au vase central, dit “ à baguettes ”, il reprend Les Charmes de la vie champêtre, une scène pastorale peinte en 1737 pour Louis XV par Boucher. Le recadrage, les couleurs totalement inventées et la réduction du décor aux éléments les plus nécessaires – le mouton couché par terre des Charmes de la vie champêtre a par exemple disparu –, témoignent de la finesse du traitement des détails par Dodin et de sa capacité à transcrire et à réinventer le style de Boucher dans la peinture sur porcelaine.
L'ensemble a été acheté par madame Victoire à l'occasion des ventes qui se déroulaient, depuis 1758, dans l'appartement intérieur du Roi à Versailles. Il a probablement été placé dès l'origine sur la cheminée de la chambre à coucher, comme l'évoque un inventaire révolutionnaire. Afin que l'on puisse imaginer parfaitement l'ambiance de cette pièce au moment où madame Victoire l'habitait.
L'acquisition de cet ensemble, ayant obtenu la qualification d' "œuvre d'intérêt patrimonial majeur ” en 2012, a été rendue possible grâce au mécénat du groupe LVMH Moët Hennessy - Louis Vuitto
Portrait de madame Louise (fille de Louis XV) (1737-1787) Atelier de DrouaisFrançois-Hubert
(1727-1775).
Hauteur : 1.090 m. Longueur : 1.520 m
Tapis aux armes de France couronnées de la manufacture de la Savonnerie. Tissage de la seconde moitié du XVIIIe siècle, d'un modèle dessiné par Pierre Josse Perrot en 1738 pour la salle à manger du château de Choisy.
Commentaire de Monsieur Michel LhéritierAcquis le 22 octobre 2008, 2 528 750 € (estimé 2 500 000 - 4 000 000€) chez Sotheby's à Paris ,
567 cm x 603 cm = 34.19 m2
DESCRIPTION
à fond brun foncé, orné au centre d'un cartouche aux armes de France sur un globe, entouré des colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit, entouré d'ailes déployées et surmonté d'une couronne royale, dans un entourage de feuilles d'acanthe dans les tons bleus et carquois ; les écoinçons à décor de rinceaux d'acanthe pourpres et roses et cornes d'abondance d'où s'échappent des bouquets de fleurs et fruits ; les côtés ornés de larges coquilles et ailes de chauve-souris; bordure intérieure à fond bleu vif et bordure extérieure de couleur or ornée d'oves
PROVENANCE
- Très vraisemblablement les collections de la Couronne
- collection aristocratique européenne, puis vente Christie's à Londres le 9 juin 1994, lot 135
- collection de Monsieur et Madame Riahi, vente Christie's à New York, le 2 novembre 2000, lot 59
Ce tapis est sans aucun doute l'un des plus beaux tapis tissés en France au XVIIIe siècle qui nous soit parvenu dans cet état, la fraîcheur et l'éclat des couleurs sont probablement identiques aux tons d'origine. Ce nom apparait au départ dans les registres des Gobelins en tant que peintre avant d'être rattaché à celui de la manufacture royale de la Savonnerie. Pierre-Josse Perrot a travaillé à la manufacture entre 1725 et 1750 où il semble avoir été responsable de la plupart des modèles créés pendant la première partie du règne de Louis XV. Il était à l'initiative des modèles et souvent le réalisateur des modelli que l'on peut encore voir dans les archives de la manufacture et le fonds Duvivier. Certains de ses cartons nous sont parvenus, ils illustrent une maîtrise parfaite de l'art rocaille avec de subtils mouvements et enchevêtrements de rinceaux d'acanthe, coquilles, fleurs et fruits "au naturel". Ses compositions rocaille ont été suivies à la manufacture jusqu'à la Révolution et son style abouti est magnifiquement illustré par ce tapis. Le cartouche central ornant les tapis réalisés par Perrot pour Louis XV reprennent toujours les attributs royaux comme c'est le cas ici : armes de France, les L entrelacés comme celui conservé dans les collections James A. de Rothschild à Waddesdon Manor dans le Buckinghamshire. Les compositions qui ne reprennent pas les attributs royaux étaient destinés à des commanditaires qui n'appartenaient pas à la famille royale, un tapis certainement réalisé d'après un carton de Perrot est conservé dans les collections royales suédoises au palais Haga, (HGK. 474), il est décoré au centre d'une rose moresque, rehaussé de fleurs, fruits et ailes de chauve-souris.
Perrot, à la différence de ses prédécesseurs comme Charles Le Brun qui utilisait en grand nombre les trophées guerriers en hommage et référence au tempérament belliqueux de Louis XIV, a privilégié des dessins emprunts d'une sensibilité plus baroque. La présence de carquois et brandons entourant les ailes déployées n'aurait pas selon P. Verlet (op. cit. p. 208) un symbolisme guerrier mais célèbrerait plutôt l'Amour.
Le modèle de ce tapis est décrit à trois reprises dans le Journal du Garde-Meuble de la Couronne et pour la première fois en 1735 sous le n°318 : "Dud. jour 28 février 1735. Livré par le Sr DuVivier inspecteur de la manufacture Royale de la Savonnerie, pour servir sous la table de la salle à manger du Roy dans le Salon de château de la Muette;
Un Tapis d'ouvrage de laine de Savonnerie, fond bleu, chargé d'un grand compartiment fond noir , dont le milieu est orné d'un grand cartouche des armes de France couronnées, entourées des ordres du roy et surmontées d'un Vol Eployé accompagnées de palmes, fleurs et de quatre petits trophées formés par un carquois et un brandon en sautoir, liés d'un ruban bleu; au coins sont quatre cornes d'abondance, avec feuilles de refent et guirlandes de fleurs au naturel , et dans les milieux quatre cartouches en forme de Coquilles avec ailes de chauve souris. La bordure couleur de bronze formée par une baguette de même couleur, et par des oves fond pourpre; Le tapis de 5 au. 1/16 de long sur 4 au. 15/16 de large" (soit 6,024 x 5,87 m) La description nous renseigne sur la destination du premier tapis, la salle à manger du château de la Muette quelques années avant que Louis XV fasse )appel aux architectes Jacques Gabriel et Ange-Jacques Gabriel pour rénover et remeubler cette résidence dans laquelle il aimait passer du temps avec Madame de Pompadour. Les descriptions suivantes emploient des mots légèrement différents, les ailes de chauve-souris deviennent un cartouche en espèce de toile d'araignée mais elles sont suffisamment précises pour reconnaître sans aucun doute le modèle, les dimensions sont quant à elles très voisines.
Le second fut exécuté cinq ans plus tard et livré le 18 février 1740 apparait sous le numéro 325 , probablement sur ordre du roi, puisqu'il orne la même année la salle à manger du château de Choisy. Il appartient encore en 1789 au mobilier de la couronne qui l'avait utilisé ponctuellement pour des cérémonies comme le déplacement de Louis XVI à Brest. A cette époque il est indiqué que les couleurs sont bien passées, le tapis est ensuite vraisemblablement vendu au marchand Bourdillon en 1797.
Le troisième a été livré le 19 septembre 1761 pour servir au bas de la chapelle du roy à Fontainebleau quand sa majesté y entend l'office où il a probablement rarement servi. L'inventaire de 1789 (Arch. nat. O1 3347) nous renseigne sur le sort de ce tapis qui est décrit comme très beau puis vendu sous le Directoire à Chapeaurouge, il est proposé à Napoléon Ier en 1806 qui le reprend par l'intermédiaire du garde-meuble, qualifié de très frais et possédant encore son écusson de France au milieu de fleurs de lys, il est livré au château de Fontainebleau où il est encore conservé de nos jours.
Trois tapis de ce modèle sont donc répertoriés dans les livraisons du garde -meuble mais l'administration royale a pu en commander de son côté pour meubler un édifice, ainsi que certains Ordres comme ceux de Saint-Lazare ou le Saint-Esprit. Le ministère des Affaires Etrangères avait également pris l'habitude de recevoir de prestigieuses séries de tapisseries et tapis destinés à être offerts comme cadeau diplomatique.
Cette hypothèse est confortée par le fait qu'il existe aujourd'hui quatre tapis de ce modèle en plus de celui ci et de celui de Fontainebleau :
- l'un conservé au château de Chambord avec une composition légèrement modifiée
- un second se trouve dans le salon Huet du musée Nissim de Camondo à Paris, inv.234,
- un troisième au musée de Cleveland , inv. 50.8,
- un quatrième (très usé) faisait partie de l'ancienne collection Karl Lagarfeld, vendu chez Christie's à Monaco le 28 avril 2000, lot 70.
La répétition des modèles était une pratique courante dans les ateliers de tissage et la manufacture de la Savonnerie n'a pas dérogé à la règle. Les raisons sont variées, la volonté de remplacer une pièce usée sans dénaturer l'harmonie d'un décor où de placer dans divers endroits une composition choisie. La qualité du tissage de ce tapis avec par exemple l'impression d'extrême profondeur et de relief de la sphère centrale laisse à penser qu'il s'agit d'un des premiers exemplaires de cette composition. Son état de conservation exceptionnel et l'absence de dégradation des emblèmes royaux qui s'observe sur certains tapis comme celui de Nissim de camondo peut laisser supposer qu'il a quitté le garde-meuble royal avant la Révolution.