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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Mer 26 Mar - 9:20
Encore un avis! Décidément, cette exposition fait le buzz.
Une exposition intimiste, émouvante et rare. Une redécouverte de ce personnage féminin discret mais si essentiel à la vie culturelle de l’Empire...
Présentation officielle
À l’occasion du bicentenaire de sa mort, le Musée du Luxembourg rend hommage à Joséphine à travers une collection de peintures anciennes et modernes, de sculptures et d’antiquités mais également d’art de la table et de mobiliers issus de la prestigieuse collection de l’impératrice.
Avis de Claire
De Joséphine, on sait finalement peu de choses, si ce n’est qu’elle a été, comme de nombreuses femmes, dans l’ombre d’un grand homme. Femme discrète, dont le destin lui a sans cesse échappé, elle n’a cessé de vouloir faire au mieux, pour le bien des siens. C’est vraiment ce qui ressort de cette très belle exposition, où l’on devine une femme au goût sûr, raffiné, pertinent.
Née en juin 1763 à la Martinique, Marie Joseph Rose de Tascher de La Pagerie, dans une famille de planteurs, a tout d’une fleur exotique. L’exposition commence d’ailleurs avec quelques vestiges de cette vie coloniale, des tableaux, des cartes, une malle de voyage en bois de sapin... L’ailleurs, pour elle, c’était Paris. Elle y vient à 16 ans pour épouser le vicomte de Beauharnais, auquel elle donnera deux enfants. http://www.onirik.net/Josephine-Avis,18248
Sa vie bascule, lorsque, jeune veuve, elle rencontre un jeune général ambitieux, Napoléon Bonaparte. Ils se marient en mars 1796. L’ascension sera fulgurante, mais également ravageuse et cruelle. La jeune femme deviendra la femme la plus en vue de l’Empire, une véritable ambassadrice de la culture française.
Elle aime s’entourer de beaux objets, de beaux vêtements, de beaux meubles, de belle vaisselle, vitrine du savoir-faire des artisans français. L’exposition propose quelques unes des plus belles pièces, empruntés notamment au Château de Rueil-Malmaison, qui fut sa résidence à partir de sa séparation avec l’Empereur, en mai 1890.
Une émouvante promenade dans l’Histoire et dans l’intimité d’une femme encore trop méconnue. A ne pas manquer !
http://www.onirik.net/Josephine-Avis,18248
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pimprenelle
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Ven 4 Avr - 20:55
Chouette, encore un article sur cette exposition qui a l'air si belle!
L’exposition Joséphine, au musée du Luxembourg : une vie peu commune...
par André Balbo, 3 avril 2014
Du 12 mars au 29 juin 2014, la RMN - Grand Palais co-organise avec le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau la première exposition parisienne sur Joséphine.
[i]Nous approcherons du bicentenaire de la mort de l’impératrice Joséphine (le 29/05/1814) en son château de Malmaison. En lui consacrant une exposition à elle seule, cela fait l’événement dans la mesure où jamais encore elle n’avait été seule... exposée à Paris.
Une vie étonnante. Née aux Trois-Îlets en Martinique en 1763, Joséphine épouse le vicomte Alexandre de Beauharnais, dont elle aura deux enfants : Eugène en 1981, et Hortense en 1783. Monsieur de Beauharnais allait devenir en 1791 Président de l’Assemblée constituante, et en 1793 Commandant en chef de l’Armée du Rhin. Il lui sera reproché, à tort, d’avoir favorisé la capitulation de Mayence, et pour cela embastillé à la prison des Carmes, puis guillotiné.
Sa femme qui, pour des raisons voisines, allait marquer l’histoire de France, devait connaître à sa suite la même prison révolutionnaire que lui, et n’être sauvée de la guillotine que par la chute de Robespierre.
À 26 ans le jeune Bonaparte, passionné, l’épouse et l’entraîne dans son ascension vertigineuse : femme d’un jeune général en 1796, d’un Premier Consul après le coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), elle devient la première impératrice des Français, couronnée par Napoléon lui-même dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804. Joséphine allait régner à ses côtés quelque 5 ans et demi.
Dans les descriptions de Joséphine qui nous sont parvenues, il ressort que cette femme de 1,63m charmait par le ton de sa voix, et l’attention aux autres comme la douceur dont elle faisait montre. Et sa façon de se mouvoir la rendait irrésistible et d’une folle élégance.
Josep Chinard (1756-1813) Buste de l’impératrice Joséphine Vers 1806-1808. Signé Chinard de Lyon, Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
Elle répondra aux souhaits exprimés par l’Empereur en ajoutant féminité, luxe, art et prestige au rôle qu’elle occupait à ses côtés. Ainsi, pour ce qui est des toilettes eût-elle assez rapidement un fournisseur attitré extrêmement inventif en la personne d’Hippolyte Leroy, dont les modèles dès lors furent rapidement copiés à travers l’Europe entière, et dans toutes les cours.
En plus de cadeaux qui lui furent faits par le Pape et par quelque autres personnalités de haut rang, elle se constitua une collection d’œuvres d’art, suivant en cela les conseils avisés de Vivant Denon, qui allait devenir par la suite le directeur du musée du Louvre.
Concernant le mobilier, sa confiance allait aux architectes Percier et Fontaine (voir le fauteuil à accotoires en formes de signes).
Joséphine vouait aussi une véritable passion pour les bijoux, avec des préférences marquées pour des artisans parisiens comme Marguerite ou Nitot, et pour les arts de la table.
Attribué à Jacob Frères. Fauteuil aux cygnes du boudoir de madame Bonaparte au château de Saint-Cloud. Bois peint et doré, velours, 77x66x51cm, Musée national du château de Malmaison
L’Empereur lui annoncera sa décision de divorcer le 30 novembre 1809 puisqu’elle ne pouvait plus lui donner d’héritier.
Retirée à Malmaison, château qu’elle avait acquis avec les fonds laissés par Bonaparte avant son départ pour la campagne d’Égypte. Joséphine se consacrera désormais aux arts et aux jardins. Ses voyages seront pour elle des occasions de mesurer la faveur qu’elle conservait au sein de la population. Elle mourra des suites d’un refroidissement attrapé lors d’une promenade avec le Tsar. Ses funérailles furent célébrées dans l’église de Rueil, le 2 juin 1814.
Grâce à des prêts exceptionnels, cette exposition permet d’évoquer sa vie, et tous les domaines où elle a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l’élégance et la richesse de ses toilettes comme de ses bijoux.
Pierre Paul Prud’hon (1758-1823), L’impératrice Joséphine (détail), 1805, huile sur toile, 244 cm x 179 cm, Paris, musée du Louvre. Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
L’art du portrait est également à l’honneur grâce à des œuvres aussi emblématiques que son grand portrait par Prud’hon, aujourd’hui au musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice.
Le visiteur découvrira ses appartements, son goût pour les collections les plus variées, peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités, mais aussi sa passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux.
Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l’époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d’évaluer l’influence et la place de Joséphine dans l’art français, ce qui n’aurait pas été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu’étrangers (Musée du Louvre, le Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum, S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède) qui consentirent à des prêts d’objets de sa collection personnelle, et à l’apport bien entendu des collections de Malmaison.
Joséphine, du 12 mars au 29 juin 2014, au musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard 75006 Paris. Tlj de 10 à 19h30 (nocturne le lundi jusqu’à 22h). Les 21 avril (lundi de Pâques) et 9 juin (lundi de Pentocôte) de 10 à 19h30. Fermeture le 1er mai. 11 ou 7,5€. Gratuit au moins de 16 ans. Métro St-Sulpice ou Mabillon. Rer B Luxembourg.
En savoir plus sur http://www.evous.fr/L-exposition-Josephine-au-musee-du-Luxembourg-une-vie-peu-commune,1185694.html#jycOawUO2LTwH55k.99
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Ven 11 Avr - 10:31
Là, j'adore le titre...
Joséphine de Beauharnais, mystérieuse fashionista
Par Adrien Goetz, publié le 11/04/2014
Crédit photo Gérard Blot, RMN, Musée du Luxembourg
Le mythe de l'Empereur rejaillit sur son épouse. Souvenirs personnels et œuvres majeures évoquent le parcours de l'Impératrice jusqu'au 29 juin au Musée du Luxembourg.
On l'appelait Yeyette. C'est ce qu'apprend le visiteur dès le premier panneau de l'exposition. Cela aurait pu faire un joli nom d'impératrice. La jeune Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, née aux Trois-Îlets, se débarrassa vite de ce surnom exotique, elle à qui une bohémienne - il y en avait donc à la Martinique? - aurait prédit qu'elle serait «plus que reine»? Puis vient une malle cloutée, qui a beaucoup servi, celle d'Alexandre de Beauharnais, épousé en 1779, guillotiné en 1794. Cette malle fera rêver les amoureux de la petite histoire: si son propriétaire avait pu imaginer tout ce qui en est sorti, et que le Musée du Luxembourg déroule avec fastes, sous la direction savante d'Amaury Lefébure, le directeur de Malmaison! Joséphine ne donna pas d'héritier à Napoléon, mais ses deux enfants Beauharnais, Eugène et Hortense, auront des descendants illustres, de Napoléon III à l'actuel roi de Suède. Le roi de Suède, qui a prêté pour cette manifestation commémorant le bicentenaire de la mort de l'impératrice d'émouvants souvenirs: un nécessaire de couture, un métier à broder… Du coup, on croit la voir revivre. Celle qui se faisait appeler Rose sous le Directoire, eut la passion des fleurs, des modes, mais aussi des vases et des statues antiques. Elle collectionna la peinture. Son goût est en avance: elle aime le Moyen Âge avant les romantiques, elle fait de sa galerie, à Malmaison, un véritable musée, de sa serre un conservatoire exotique, et se ruine pour posséder un cygne noir sur son étang. Un délirant fauteuil attribué à Jacob Frères utilise deux cygnes comme accoudoirs, qui forment avec leurs cols comme deux «J» majuscules.
Peinte par Appiani, Gérard, Prud'hon, cette fashionista aux lèvres fines reste un mystère. Cultivée, mais sans être pour autant une «femme d'esprit», elle sut tenir une cour brillante, elle qui écrivit à sa fille: «Je sens que je n'étais pas née pour tant de grandeur.» La phrase, écrite en majuscules, trône dans la librairie-boutique du Musée du Luxembourg, où se vendent des tasses et des flûtes marquées du «J», des catalogues et des cartes postales, produits dérivés de la légende.
Le revers de la médaille
L'exposition est très réussie, parce qu'elle est centrée sur l'histoire du goût, de la mode et des arts - sans oublier un peu de botanique, avec les fameuses aquarelles de Pierre-Joseph Redouté. Elle ne dit rien, et c'est dommage, de l'affection que les grognards de la Grande Armée nourrissaient pour celle qui leur portait bonheur, ni des caricaturistes britanniques qui la peignaient en harpie. Le revers de la médaille reste caché. Rien non plus sur la question de l'esclavage, honteusement rétabli par Bonaparte en 1802 après avoir été aboli en 1793. Longtemps, la prétendue «influence» de la Créole a été mise en cause à ce sujet, et sa statue à Fort-de-France a été maintes fois vandalisée. On aurait aimé voir les pièces du dossier. Cette célébration semble du coup presque trop belle: elle a tous les défauts des roses sans épines. «Joséphine», Musée du Luxembourg, Paris VIe, jusqu'au 29 juin,catalogue, RMN, 35 €. http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/04/11/03015-20140411ARTFIG00006-josephine-de-beauharnais-mysterieuse-fashionista.php
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Jeu 17 Avr - 9:57
Ah ben çà! Voilà le premier article écrit par un visiteur déçu par l'exposition. Trop petit, pas à la mesure de l'impératrice... Un fan de Joséphine, peut-être?
Je vous le livre aussi, c'est toujours très intéressant d'avoir les avis contradictoires, pour se former sa propre opinion... en attendant de pouvoir aller soi-même au Luxembourg, évidemment...
joséphine, ange gardé
VINCENT NOCE, 16 AVRIL 2014
Robe et manteau de la cour de Joséphine. (Photo RMN-Grand Palais. DR)
Pour le bicentenaire de la mort de l’impératrice, le musée du Luxembourg réunit diverses reliques qui échouent à rendre compte de ses centres d’intérêt.
Au printemps 1814, entré dans Paris en vainqueur de Napoléon, le tsar Alexandre vient rendre hommage à la première épouse de l’empereur déchu, Joséphine. Sensible à «sa douceur», il vient la voir au parc de Malmaison, où sa garde cosaque avait établi ses quartiers. Joséphine prend alors froid. En moins de trois semaines, elle est emportée par une pneumonie, quelques semaines avant de fêter son 51e anniversaire. La France aurait pu commémorer le bicentenaire de sa mort, mais elle semble avoir toujours du mal à lui rendre hommage. En témoigne la déception au musée du Luxembourg devant une collection de souvenirs dans un espace bien mince pour un tel destin : des portraits et documents, un guéridon, son écrin à bijoux, un extravagant fauteuil décoré de cygnes, une paire de glacières en Sèvres, deux pièces du couvert impérial en vermeil, la corbeille de mariage, une harpe, une ombrelle, un vase grec, deux paires de chaussures…
Il y a cinq ans, au Grand Palais, la mise en scène de Robert Carsen avait permis d’évoquer Marie-Antoinette. Plus riche, plus influente aussi, la personnalité de Joséphine se serait encore davantage prêtée à une telle démonstration. Comme le note l’historien de l’art Jean-Dominique Augarde (1), les études de ces dernières années ont complété l’image d’une femme que le mythe aurait voulu réduire à sa vie amoureuse et à la prodigalité de ses toilettes : «Joséphine s’intéressa aux beaux-arts, à la botanique et aux sciences naturelles, et ce n’est que récemment, grâce à de nombreuses expositions thématiques, que cette nouvelle facette est apparue sous nos yeux.»
Cygnes noirs. Tel est le problème. Une série d’expositions en sa résidence de Malmaison ayant découpé l’impératrice en petits bouts, les organisateurs se privent d’une synthèse restituant le personnage dans une époque foisonnante. Depuis une dizaine d’années, ont été ainsi traités le goût de Joséphine pour l’Antique, ses rapports avec le peintre officiel Jean-Baptiste Isabey, la résidence parisienne qui abrita ses premières amours avec Napoléon, le devenir de sa descendance, son goût pour les crus de Bordeaux et, ce printemps encore, sa passion pour les cygnes noirs et les roses blanches. Pratiquement tous les objets montrés aujourd’hui, provenant des châteaux d’Ile-de-France, sont connus, hors une Vierge à l’enfant peinte sur marbre par Jacques Stella, prêtée par un érudit du XVIIe français.
Issue d’une famille de colons de la Martinique, la jeune femme se prénommait Rose. C’est Napoléon, en amant possessif, qui décida de l’appeler Joséphine. Son premier époux, Alexandre de Beauharnais, avait été décapité en 1793, elle-même échappant de peu à l’échafaud. En prison, elle s’était liée à Thérésa Cabarrus, «merveilleuse» qui devint une égérie de la fin de siècle. Elles passaient de bras en bras, courant les fêtes, tels les «bals des victimes», réservés aux parents des guillotinés, les jeunes filles en chemise, la nuque dégagée, cordon rouge autour du cou, pour évoquer les exécutions de la Terreur.
Bonaparte fut fasciné par cette reine de l’élégance. Soldat corse, brut de décoffrage, il n’avait guère de patience pour la mode. Mais il intégra vite le recours à un apparat comme théâtre du pouvoir. Tout en pestant, il couvrait toujours les dettes de son épouse dispendieuse. L’impératrice put donner libre cours à son éclectisme, prenant les conseils de directeurs de musées aussi importants que Dominique Vivant Denon ou Alexandre Lenoir. Ce dernier inventoria environ 300 pièces gréco-romaines ou «à l’Antique» destinées à sa galerie de Malmaison. Elles voisinaient avec le guéridon de Carlin à plaque de Sèvres, réalisé pour la Du Barry à Versailles, et les grandes statues commandées à prix d’or à Rome à l’éminent sculpteur néoclassique Antonio Canova, dont la Psyché visible à l’exposition. De tous les membres de la famille impériale, Joséphine était de loin la préférée de l’artiste, même s’il tardait dans ses livraisons. Et, comme le pointe le spécialiste de la période Philippe Bordes, la suavité de ses statues était davantage du goût de la dame que la rudesse d’un David.
A Malmaison, les vases grecs étaient posés sur les meubles à l’égyptienne des frères Jacob dans des décors dessinés par Fontaine et Percier. Dans chaque pièce, les tableaux étaient accrochés jusqu’au plafond. A sa mort, elle en détenait environ 325, des Lorrain, Champaigne et Poussin, mais aussi des peintres du XVIIIe, alors honnis pour leur association avec l’Ancien Régime, comme Van Loo.
Engagement. Elle manifestait ainsi ses propres choix, qu’elle communiquait aux décorateurs. Avec son Temple de l’amour, sa bergerie, sa ménagerie exotique et ses serres, où fut inventée l’hybridation maîtrisée des roses, son parc était un «musée global en plein air, un labyrinthe des sens», relève Christophe Pincemaille dans le catalogue. Portraiturée par les plus grands peintres, sa coiffure bouclée rappelant les camées antiques, elle avait lancé la mode des robes simples, en tissu léger, dans les tons blancs et roses, rehaussées par les châles de cachemire. En 1809, elle possédait 676 robes, et encore plus de 230 à sa mort.
Anecdotique et souffrant d’un manque de cohérence, l’exposition omet par-dessus tout de souligner l’engagement de Joséphine pour l’art de ses contemporains, qui formait un tiers de ses peintures. L’impératrice achetait aux Salons, y compris à des artistes ne bénéficiant pas des faveurs du pouvoir. Elle impulsa ainsi le retour au gothique, surnommé «l’art troubadour», inexpliquablement absent ici. En vérité, nulle souveraine en France ne peut se targuer d’un rapport aussi nourri et varié avec les arts. http://next.liberation.fr/arts/2014/04/16/josephine-ange-garde_998860
Je comprends ça... Quand je suis allé voir l'expo "Marie Antoinette" au grand palais, j'avais aussi trouvé qu'elle ne rendait pas justice aux multiples facettes de ma reine adorée. C'est comme les livres, il faudrait plusieurs tomes... les films, une série-fleuve!
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madame antoine
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Dim 27 Avr - 9:42
Bonjour,
Je vous propose un article qui souligne les qualités de l'exposition mais déplore qu'elle laisse de côté le rôle politique de Joséphine. http://www.lexpress.fr/culture/art/josephine-au-musee-du-luxembourg_1511241.html
madame antoine
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pimprenelle
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Sam 3 Mai - 9:29
Un nouvel article à lire sur cette belle exposition. http://www.artactu.com/exposition-josephine---musee-du-luxembourg-paris-article003508.html
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Dim 22 Juin - 10:57
5 bonnes raisons de courir voir Joséphine avant la fermeture ce 29 juin!!!
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Ven 27 Juin - 9:42
Hé oui, là, ce sont vraiment les tous derniers jours...
http://lescultureuses.com/
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Sam 28 Juin - 11:11
Un avis mitigé en ces toutes dernières heures d'exposition: http://toutelaculture.com/arts/expositions/derniers-jours-lanecdote-josephine-au-luxembourg/
On pourrait comparer cette exposition biographique à celle consacrée il y a quelques années à Marie-Antoinette au Grand Palais. Evidemment, la taille est ici plus restreinte. Mais au-delà de cet argument, les propos sont éminemment différents : là où Marie-Antoinette était restituée en son temps, en son parcours et comme donnée à comprendre, ici Joséphine n’est qu’une femme-décor. Elle est décorative et ne semble prendre forme qu’à travers ses objets ou quelques portraits, très fameux, qu’on a enfin le plaisir d’admirer. On ne retient du parcours rien de très important, si ce n’est l’impression d’avoir assisté à un numéro de l’émission « Secrets d’histoire » de Stéphane Bern. Bref, c’est beau et assez futile, superficiel.
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pimprenelle
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Mer 15 Avr - 10:01
Bonne nouvelle: les conférences données dans le cadre de cette exposition sont accessibles en ligne: http://museeduluxembourg.fr/ressources/conferences-et-debats/josephine
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Chou d'amour Administrateur
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Sujet: Re: Expo Joséphine au Luxembourg Mer 15 Avr - 11:14
Ah chance! Merci pour le lien Pim
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