La violence de juillet 1789 et le mythe de la Grande peur

« Entrer en Révolution, c’est comprendre l’irréversible » : la violence de juillet 1789 et le mythe de la Grande peur

Pour sortir un peu de vos rêveries roses et bleues sur l'éternelle Marie-Antoinette !
https://legrandcontinent.eu/fr/2024/08/13/entrer-en-revolution-cest-comprendre-lirreversible-la-violence-de-juillet-1789-et-le-mythe-de-la-grande-peur/

Merci pour cet article intéressant ;

Je me permets de faire observer que tout le monde, ici, n'est pas forcément éternellement plongé dans des rêveries roses et bleues sur Marie-Antoinette.... personnellement, je m'intéresse à Louis XVI, plutôt; et à la vraie Marie-Antoinette qui reste - volontairement souvent- méconnue; c'est plus facile de relayer des légendes, et c'est plus vendeur....

Ce que dit cet article est souvent assez juste; il aurait pu aboutir à une conclusion : encore aujourd'hui, on ne sait pas trop trop que faire de la Révolution;
Les synthèses déjà difficiles sont le fait souvent de passions politiques, encore aujourd'hui, les historiens sont en conflit; les témoignages contemporains sont "éclatés" et manquent d'unité unité de temps, unité de lieu, unité d'action, et pour cause, il y a eu autant de révolutions que de provinces et la désinformation a régné en maîtresse;
Alors, bien sûr, ce sont "les élites" qui ont le plus souvent été à la manoeuvre;
C'est la thèse de François Furet, révolution "confisquée" par la bourgeoisie, c'est aussi la thèse de Mona Ozouf;

Dans ce forum-ci c'est équilibré, on peut parler de tout et ce n'est pas trop rose.
Certains sont même carrément révolutionnaires, comme Quest, Note, Noche ou Globule par exemple mais d'autres aussi.
Certains sont très généralistes et informent sur toute l'époque, comme Yann Sinclair avec ses chroniques années par années toujours passionnantes.
Certains préfèrent Louis XVI, vous Aglae ou Therese il me semble. Et c'est très intéressant de vous lire aussi.
Il reste les indécrottables rêveurs que nous ne nommerons pas, carrément amoureux de Marie-Antoinette.

Bien que très intéressés par la politique et l'histoire en général nous nous identifions comme des amoureux de Marie-Antoinette.

Note For Later a écrit:

« Entrer en Révolution, c’est comprendre l’irréversible » : la violence de juillet 1789 et le mythe de la Grande peur

Pour sortir un peu de vos rêveries roses et bleues sur l'éternelle Marie-Antoinette !
https://legrandcontinent.eu/fr/2024/08/13/entrer-en-revolution-cest-comprendre-lirreversible-la-violence-de-juillet-1789-et-le-mythe-de-la-grande-peur/

HORS SUJET : chère note for later, je voulais l'écrire et puis... j'ai répondu à l'article que vous donnez en lien, très intéressant ! et j'ai oublié, du coup !

VOICI : je viens de retrouver l'image de votre avatar, j'avais déjà identifié Judi Dench très belle comédienne, et... j'ai regardé ce film passé sur france-tv, avec ravissement ! très beau film, que je vais revisionner : Indian Palace si je ne fais pas d'erreur !

C'est tout !

MERCI à Autumn in NY qui résume assez justement, tout notre petit monde très diversifié ! et MERCI à Crawford et Sullivan, qui assume notre ( je mets "notre" car moi aussi j'en fais partie, en ce qui concerne la vraie Marie-Antoinette) tendresse et attachement à cette femme d'exception malgré toutes les distorsions qu'on lui fait subir....



Ceci dit : chère note for later, j'en reviens à l'article dont vous donnez le lien, qui m'a fait pas mal réfléchir.....

En effet, en dépit des nuances très justifiées qui sont celles de l'auteur, il y a eu, oui, de "grandes peurs" ou au singulier, une grande peur à la révolution;

J'ai ai un étrange témoignage ( dont j'ai déjà parlé ici) tout à fait inattendu : en effet, il est dû à la plume de Daphné Du Maurier, dont les ancêtres, vivaient en France à cette époque et dont elle relate le quotidien dans un roman : https://www.babelio.com/livres/Maurier-Les-souffleurs-de-verre/335321

résumé

Où Daphné Du Maurier revisite, par la voie du roman, l'histoire d'une famille qui ne fut pas de tout repos : celle de ses ancêtres français. Une modeste demeure du Perche à la fin du XVIIIe siècle.
On y est souffleur de verre de père en fils, et l'on s'en targue (la profession est quasi la seule qu'une famille de sang bleu ait le droit d'exercer). De là à se sentir un peu aristocrate, il n'y a qu'un pas : dangereux à franchir, ainsi que l'apprendront certains à leurs dépens. Ce sont les femmes, une fois de plus, qui règnent sur ce petit monde, qui en assurent en tout cas la cohésion - tandis que certains de ces messieurs, emportés par leurs rêves, sont prêts à commettre toutes les folies.
Les Busson sont des gens sérieux, fiers de leur travail et d'être ce qu'ils sont ; des gens tourmentés aussi, ouverts aux idées nouvelles. Chacun dans la tribu ira son chemin, et l'un d'eux même ira loin : Robert, tôt monté à Paris, séducteur et volontiers crapule, agioteur dans la mouvance du duc d'Orléans (le futur Philippe-Egalité). Il échappera à la guillotine, fuira à Londres où il exploitera sans honte la misère des émigrés, finira par se faire appeler Busson du Maurier (du nom d'un vague lieu-dit propriété de la famille)...
avant de retourner au pays pour des retrouvailles difficiles. Peu de romanciers français, depuis le Balzac des Chouans (et en mettant à part l’œuvre si singulière de Robert Margerit), auront su rendre d'aussi trouble et complexe façon le climat de la France sous la Révolution. Sans doute fallait-il à cela une certaine prise de distance : Anglaise de naissance et d'éducation, mais secrètement Française par le cœur, Daphné Du Maurier aura su se placer d'emblée au bon carrefour celui où l'oreille aux aguets parvient à déchiffrer l'incompréhensible confusion des existences, ces condensés "de bruit et de fureur".





voilà, donc, d'après moi, il s'agit d'un document involontaire qui atteste l'existence de la grande peur;

Comme toujours vos analyses sont empreintes de bon sens et de finesse, chère Aglae. Et j'apprécie ces incursions dans la vraie vie des gens à l'époque, loin des châteaux et des dorures. Marie-Antoinette a souffert, c'est certain. Mais combien d'anonymes n'ont pas enduré autant de souffrances, de misères et de peurs ? Leurs vies sont réduites à l'état de statistiques.

Evelyn Greenslade, si vous avez vu le film, vous vous souvenez d'elle. Elle me ressemble, nos vécus sont un peu pareils. Et j'aime l'Inde et les couleurs de la photo.

Au plaisir de vous lire bientôt.

Merci pour tout, chère note for later !   bonne continuation à l'Indian Palace avec cette femme émouvante et positive....

Concernant Marie-Antoinette, total accord avec vous..... je suis bretonne depuis longtemps lontemps et..... que de misères et de massacres.... de petites gens qui savaient à peine qui était le Roi....
Alors, "les Chouans".....

Comme vous dites, la révolution a été vécue très différemment en fonction des provinces. Louis XVI lui-même l'a expérimenté quand il a quitté Paris et qu'il a traversé les campagnes. Mais voilà, Paris a confisqué la révolution pour en faire ce qu'ils voulaient qu'elle soit. Et après les courants historiques nous tirent de tout cela un bloc monolithique en fonction de leur politique.

D'une certaine façon, Marie-Antoinette qui parlait de "factieux" en tous genres était plus proche de la réalité.

Chère note for later, je suis en total accord avec vous !!!!