Nombre de messages : 26588 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: La naissance de la république - Marion SIGAUT Lun 2 Sep - 15:27
Fin 1788
En France, le Roi convoque les États Généraux pour régler le problème de la dette publique
Le royaume est endetté, le Roi est endetté et il a besoin, pour trouver une solution à l'endettement dramatique des caisses de l’État de convoquer les États Généraux, c'est à dire les corps constitués représentants la Nation française
Les États Généraux se réunissent en mai 1789 à Versailles
Les États Généraux c'est: La Noblesse (ceux qui font la guerre), le Clergé et le Tiers État (c'est le reste c'est à dire tout le monde)
le 17 juin 1789
Les représentants du Tiers-État se proclament Assemblée Nationale Constituante, c'est-à-dire que, ces gens on été députés par leur paroisse jusqu'au fin fond de la France pour venir présenter aux États Généraux les doléances de la population et arrivé sur place ils disent, nous venons faire une nouvelle constitution.
Cela s'appelle un coup d’État
C'est à dire que ces gens n'ont pas reçu un mandat des Français du fin fond des campagnes et des villes leur demandant "faites une nouvelle constitution"
ils n'ont pas mandat pour cela et à partir du moment ou ils décident de la faire, cela s'appelle un coup d’État
Le 12 et 14 juillet 1789
Des troubles éclatent à Paris, la Bastilleest prise et elle est l'occasion de violences abominables, c'està dire que les violences que déclenchent le mouvement révolutionnaire sont absolument insensé et inouïe. Le peuple parisien n'a pas l'habitude de telles violences, c'est à dire de têtes coupées qu'on exhibe...c'est une sauvagerie
C'est à ce moment-là qu'est fondée ce que l'on appelle la Société des Amis de la Constitution (Club de pensé qui est en fait, une réunion de francs-maçons)
Le 14 juillet 1789 est l'occasion d'organiser à Paris, une commune insurrectionnelle et une garde nationale
Commune insurrectionnelle c'est un gouvernement de Paris
Garde nationale ce sont les bourgeois en armes. Ils ne sont pas militaires mais on leur donne un uniforme et un fusil et ce sont eux qui vont garder et assurer l'ordre
Octobre 1789: Second coup d’État a lieu
Une manifestation de femmes allant réclamer du pain au Roi.
Elles partent de Paris à Versailles et reviennent avec le Roi
Cette manifestation que l'on appelle "Le retour du boulanger, de la boulangère et du petit mitron" et le Roi est privé de son droit de participer à la confection des lois. C'est à dire que le Roi était le législateur en son royaume
Juillet 1790 est décrété la Constitution Civile du Clergé, c'est à dire la soumission de l’Église à l’État
C'est évidemment un tremblement de terre pour la France catholique de l'époque
Les Français sont très catholiques et très pratiquants
La Constitution Civile du Clergé va consister à dire: maintenant, les prêtres ne sont plus soumis à l'autorité du Pape mais à celle de l'Assemblée
C'est un renversement absolument dramatique et beaucoup de sang va couler à cause de cela
20 juin 1791
Le Roi s'échappe des Tuileries pour essayer de retrouver une partie de son armée à Montmédy, il est arrêté à Varennes, ramené à Paris et il est suspendu de ses fonctions
Juillet 1791
La Société des Amis de la Constitution (Club de pensée franc-maçon) va se diviser en Feuillants et en Jacobins
Jacobins parce qu'ils se sont installés dans un ancien couvent de jacobins, rue Saint-Honoré, et c'est là que va se jouer et s'organiser la Révolution
Le Club des Jacobins
Août 1791
Est élue une Assemblée Nationale Législative, c'est à dire que la Constitution est faite, le Roi l'accepte le 13 septembre 1791 puisque c'est le vœu du peuple
Des élections ont lieu, mais ne seront élus que les gens qui ont les moyens
Mars 1792
L'Assemblée contraint le Roi à prendre un ministère entièrement jacobin et parmi les ministres ont a un certain Roland, Clavière et Sevran qui vont peser de tout leur poids sur le gouvernement de Louis XVI
20 avril 1792
La France déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie, c'est à dire que l'Assemblée Nationale déclare la guerre et pas le Roi, mais sous la pression du parti qu'on appellera plus tard les Girondins
Jean-Marie Roland de La Platière
dit aussi Roland
né le 19 février 1734 à Thizy (actuel département du Rhône)
mort par suicide le 10 novembre 1793 à Radepont (Eure)
Il avait écrit: "Les hommes peuvent-ils se nourrir de leur semblables
Les êtres ont le droit de se nourrir de toutes matières propres à satisfaire leur besoin.
Ce sont eux qui vont renverser la monarchie
Manon Roland
Jeanne Marie Phlipon
née le 17 mars 1754 à Paris
guillotinée le 08 novembre 1793 à Paris à l'âge de 39 ans
salonnière et une personnalité politique française
Égérie des Girondins puis, plus tard, des Romantiques; elle fut une des figures de la Révolution française et joua un rôle majeur au sein du parti girondin.
Elle poussa son mari, Jean-Marie Roland de La Platière, au premier plan de la vie politique de 1791 à 1793.
Le genre d'état d'esprit de madame Roland: Le 04 septembre, au moment des États Généraux, le Roi s'était confié à l'Assemblée et il était venu avec la Reine qui venait présenter son fils. C'était un moment émouvant. les gens étaient émus de voir la famille royale
Madame Roland écrit à la suite de cette émotion que cela avait suscité: "Nous sommes plus près que jamais du plus affreux esclavage si on se laisse aveugler par une fausse confiance"
Est-ce que les mots ont un sens ?
Qu'est-ce que c'est que le plus affreux esclavage
Ces gens tirent des conclusions délirantes et qui sont suivi d'actes. C'est irresponsable
20 décembre 1790
Mme Roland écrit: Ce ne sont pas nos représentants qui ont fait la Révolution (à part une quinzaine, le reste est au dessous d'elle) c'est l'opinion publique, c'est le peuple qui va toujours bien quand cet opinion le dirige avec justesse.
C'est à Paris qu'est le siège de cette opinion. C'est à dire que ce qui va faire la Révolution Française ça va être l'opinion
Elle écrivait également: "Paris n'a point encore assez influencée l'Assemblée pour l'obliger à faire tout ce qu'elle doit"
C'est çà dire que l'opinion doit influencer l'Assemblée et l'Assemblée fera ce que l'opinion lui dit
Manon Roland a énormément d'influence: Brissot, Petiot, Buzot, Barbaron, Concorcet, Robespierre se pressent dans son salon car elle a de l'influence sur eux tous
Donc c'est l'opinion qui dirige et l'opinion ça se manipule
Mars 1792
Au moment ou Jean-Marie Roland, son époux est ministre de l'intérieur, elle écrit à ce propos:
"On avait senti le besoin de balancer l'influence de la Cour, de l'aristocratie, de la liste civile et de leurs papiers par des instructions populaires d'une grande publicité" (un journal placardé en affiche)
C'est à dire que pour faire valoir l'opinion populaire et bien on va influencer l'opinion populaire par des affiches
Donc les Girondins qui dominent l'Assemblée ont voté 6 millions de fonds secrets pour en donner une partie à Roland pour qu'il cré un journal en affiche qui s'appelle "La sentinelle"
Et Roland n'est pas gêné alors qu'il est ministre du Roi de se servir de fonds secrets pour mener une propagande anti-royale contre sa propre politique et le journal de la République Française publié par un certain Marat est payé par la Commune de Paris qui lui en achète 10 000 exemplaires par jour
Voila comment se faisait le succès du journal de Marat, c'est que la Commune de paris lui achetait
Le conseil général de la commune écrit:
"il est avéré que les sections seront chargés d'examiner de le juger sous leur responsabilité les citoyens arrêtés cette nuit"
Ah bon. Parce que maintenant les sections vont être juste ça va être des tribunaux on arrête les gens au milieu de la nuit sans leur dire beaucoup de caisses et on va les faire juger par les sections le 31 août alliant dit nous avons fait arrêter des conspirateurs et nous les avons mis entre les mains des tribunaux pour leur salut et celui de l'état oui ça pour le salut de l'état nous avons fait arrêter les prêtres perturbateurs ils sont enfermés dans une maison particulière et sous peu de jours le sol de la liberté sera purgée de leur présence c'est bien l'annoncé nous sommes le 31 août Marat en un gars qui aime bien est en prison il s'appelle Bobigny il a été arrêté la journée du 08 août pour avoir volé pour cent mille livres l'équivalent de deux millions et demi de do donc il est en prison maraval cherchiez vous savez ce qui se répand est-ce qu'on va arrêter les massacres de cette pomme on a rempli une prison dans la nuit du 29 au 30 dimanche 02 septembre au matin père manuel c'est le procureur de la commune fait fermer les barrières de la vie personnelle en sortir il réquisitionne les chevaux effet donné les canons damas les prisons sont bondées politique de prêtres de toutes les personnes arrêtées depuis le 18 et les prêtres on les arrête à tourbes manuel vient s'assurer en personne qu'on ne mélange pas les uns avec les autres c'est à dire qu'il donne l'ordre de faire sortir les prisonniers condette les prisonniers pour qu'au civil et militaire pour indiscipline si on va chercher des prisons les voleurs et les gens bêtes et à 14h30 qu'est ce qu'on fait est bien
[Musique]
il commence même à 57 ans il commence à 14h 30 à l'abbaye où se trouve surtout des preuves et le soir on commence au châtelet où il n'y a que de droit commun ou des voleurs il s'agit de tuer à coups de sabre de piqué de masse des centaines de gens disent c'est une sur une sauvage descend ça va durer cinq jours des flots de sang coule des prisons une prison j'ai calculé ou montussan 50 cent qui se déverse un bienheureux celui qui meurt du premier coup les mêmes scènes de barbarie il de cannibalisme outrages il se réveille et simple sur des habits cet hôpital hôpital général hôpital général ont abondamment parlé c'est le lieu de renfermement des pots et à l'intérieur de ce lieu d'enfermement dépôts via la prison de la prison 17 c'est le lieu de renfermement des hommes ce sont les sectionnelles qui massacrent depuis le 02 septembre au soir jusqu'au 04 septembre dans l'après-midi écoutez bien c'est très pénible enfants mais je crois qu'il faut dire ces choses là un ancien garde de 17 témoigne ce que ces sauvages qu'on fait aux enfants disaient ils nous en ont tué 33 et malgré ils nous disaient les as sommer d'ailleurs nous avons pu nous l'avons pu voir farm et même que ces pauvres enfants étaient bien plus difficile à achever que les hommes faits vous comprenez à cet âge la vie tient bien où nous vendons tuerie tronon en avait fait une montagne l'avant ce qu'on démolit à votre droit le lendemain quand il a fallu les enterrer ses spectacles à fendre l'âme il y en avait un qui avait l'air de dormir comme un ange du bon dieu les autres étaient horribles le lundi 03 a commencé dimanche 02 les tueurs arrive à la salpêtrière la salpêtrière petite fille il arrive le choix libère les jeunes femmes et il passe la nuit au dortoir toi petite fille massacre des femmes commençaient seulement salpêtrière elles ont été assommés leucate l'économe de la salpêtrière appel à l'aide il écrit à patcher 2 qui ont eu droit aujourd'hui le 4 ohms attentes un mandat d'arrêt a été lancé contre Roland le ministre donc pas de boonen il a arrêté in extremis la famille c'est reparti des massacres quelles sont les réactions ont massacré ses droits alors nous devrons leschi prud'hommes le fameux journaliste dont je vous ai parlé très très bien informé il vient voir dans le temps le deux roues matin c'est à dire que pour qu'un journaliste bien devant dont quatre 4 heures avant le début des masses un massacre et bien programmé et qu'on savait qu'ils allaient donc il va vendre ton le 2o matin et dont on lui tient plus d'un gain de me demander ce qu'on va faire cami del un gentil Camille lui dit tu n'y a donc pas dit qu on ne confondra pas les innocents avec les coupables c'est bien programmée alors dans le temps lui explique qu on allait procurer assez coquin d'aristocrates prisonniers des armes à feu et des poignards à une heure indiquée de la nuit prochaine on devait leur ouvrir les portes et il se serait répandu dans différents quartiers pour égorger les femmes et les enfants des patriotes qui partiront pour moins cher c'est à dire que Danton annonce qu' on va aller massacrer des gens qui s'apprêtaient avaient massacré les parisiens alors ici d'imaginer que l'on est gentil sont enfermés dans les prisons pleuvaient les massacres et qui que ce soit mais vous savez mieux vaut frappé avant donc dans ton explique ça à plus d'un marteau ne faut pas y jouer aux prud'hommes il est rien moins que naïve il s'en laisse pas compter et il demande que les députés et les autorités se répandent en ville pour appeler au calme parce que prud'hommes a pas encore compris que c'est totalement organisée il croit que c'est simplement hors de contrôle au début et Camille Desmoulins lui dit non fondées se répandre pour empêcher la justice populaire quand on dirait dit non ce serait dangereux car le peuple dans son premier cours ou pourrait faire les victimes dans la personne de ce que je veux dire que le peuple est tellement furieux que si vous vous interdisez qu'on empêchait massacrés dans le iii au matin le comité d'exécution dirigée par marc a rédigé un appel qui sera contresigné par Danton 03 septembre au matin la commune de paris sera d'informer ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroce détenus dans ses prisons a été mise à mort par le peuple alors les conspirateurs féroce les petites filles de la salpêtrière les petits garçons les prêtres les femmes les voleurs des conspirateurs ference et leezam en partie par le peuple le peuple c'est le peuple qui a commis le massacre de septembre le diront un peu de justice qui lui ont paru indispensable pour retenir par la terreur les légions de traîtres caché dans ses murs au moment où il allait marcher à l'ennemi est sans doute la nation entière après une longue suite de trahison qui l'ont conduit sur les bords de la ville s'empressera d'adopter ce moyen simoun essair de salut public et tous les français s'écriront comme les parisiens nous marchons à l'ennemi mais ne laisseront pas derrière nous ces brigands pour égorger nos enfants une femme c'est à dire que Marat avec la signature de Danton lance un appel au meurtre générale de tous les prisonniers dans toute la France j'en ai la tremblote le 3 au soir anacharsis claude discute avec Roland kuhn et entre eux on est entré girondins de bonne compagnie avec madame madame volant du droit des peuples à la vengeance utile au bonheur de l'espèce c'est à dire qu'on est quand même un sacré et il n'y avait pas une arme à feu dans les deux sens ça s'est fait à l'armé blanche et au bâton on est en train de massacrer à tour de bras et c'est pas une façon de parler c'est vraiment à tour de bras et on discute du droit des peuples à la vengeance utile au bonheur de l'espace le 03 au soir 8 massacreur viennent demander leur salaire à la section des quatre personnes le pr nation alors à l'église à l'église de saint germain billaud varenne qui est substitut du procureur la commune il entre à ce moment là et il dit aux gens de la section va donner l'heure un louis à la récession dit l'enfant on n'a pas d'argent billaud varenne d'y aller demander au ministre Roland il y en a pour cet objet le 3 encore un sélectionneur nommé Théophile mandard vaches et Danton avec coup d’œil pour essayer de faire cesser le massacre en sont frôlant tous les ministres sont là peut-on Robespierre Camille Desmoulins Fabre d'églantine pierre manuel quelques mois on annonce que Verdun vient de tomber quand on a fini par les sécurité extérieure mandat demande la parole à mon art il dit toutes les mesures de scènes extérieures sont elles prises réponse oui alors occupons nous donc à l'heure de l'intérieur c'est à dire qu'arrêter mais il demande qu'on se rende dans les prisons pour faire cesser le matin quand on refuse montbard interpelle alors Robespierre à qui il propose de l'aider à faire passer à l'assemblée l'idée d'une dictature provisoire le temps de faire cesser les massacres
c'est à dire un coup de force quelqu'un va être nommé dictateur va faire cesser les massacres et ça va s'arrêter des romains faisait comme ça le pouvoir en a un seul le temps de régler un problème en d'esquierry mandat et prud'hommes sont d'ailleurs persuadés que toutes les lignes sont d'accord avec ce qui se passe
Le Roi est harcelé par ses trois ministres qui demandent un décret de l'Assemblée Nationale qui veut qu'on déporte les prêtres réfractaires
les prêtres réfractaires sont des prêtres qui refusent de se soumettre à la Constitution Civile du Clergé. Pourquoi refusent-ils, tout simplement parce que c'est leur conscience qui le leur interdit
Un prêtre n'a pas à obéir à une Constitution dans le cadre de son ministère outre que le Pape et comme l'Assemblée veut absolument faire plier ces prêtres réfractaires, il propose qu'on les déporte et le Roi refuse et oppose son Véto
Le Roi a droit de Véto et les trois ministres veulent également que le Roi signe l'autorisation de mettre 20 000 fédérés aux portes de Paris
Les fédérés se sont des gardes nationaux d'une fédération à travers tout le pays
Ce que cherchent ces trois ministres c'est d'obtenir du Roi qu'ils accordent 20000 fédérés aux ordres des Jacobins
Le Roi n'est pas d'accord
Les trois ministres sont tellement odieux que le Roi dit: "Écoutez, maintenant ça suffit, je ne veut plus rien avoir à faire avec vous" et il les renvoie. C'est son droit, il est encore le Roi
Manon Roland écrit une lettre qu'elle fait signer par son mari (c'est elle qui écrit et c'est lui qui signe) une lettre d'une violence insensée, c'est un véritable appel au meurtre contre le Roi
Le 20 juin 1792
l'Assemblée reçoit 10 000 clubistes armés au mépris des lois (L'Assemblée Nationale n'a pas a recevoir des gens armés) et ces gens vont défiler pour soit-disant présenter leurs hommages à l'Assemblée Législative
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_David_Lasource
un certain Lasource, député Girondin du Tarn écrit:"L'orateur des pétitionnaires, un certain Santerne m'a chargé de vous dire que ces citoyens demandent uniquement à être admis à la barre pour vous présenter leurs pétitions et défiler ensuite dans la salle au son d'une musique militaire pendant trois heures d'horloge en brandissant une vieille culotte noire et un cœur de veau saignant au bout d'une pique
Deux heures après, ils sortent de l'Assemblée, ils forcent l'entrée des Tuileries à coup de haches et montent dans les appartements du Roi avec du canon
La population parisienne est suffoquée par ses violences
Le Duc d'Orléans, cousin du Roi, stipendie les agitateurs
22 juin 1792
Le Roi envoie une protestation
a la séance de l'assemblée nationale législative lundi 02 juillet 1792, au soir. proclamation du roi (2) sur les événements du 20 juin. « Les Français n'auront pas appris sans douleur qu'une multitude égarée par quelques factieux, est venue à main armée dans l'habitation du roi, a traîné du canon jusque dans la salle des gardes, a enfoncé les. portes de son appartement à coups de hache ; et là, abusant auda-cieusement du nom de la nation, elle a tenté d?obtenir, par la force, la sanction que Sa Majesté a constitutionnellement refusée à 2 décrets.
« Le roi n'a opposé aux menaces et aux insultes des factieux que sa conscience et son amour pour le bien public. « Le roi ignore quel sera le terme où ils voudront s'arrêter; mais il a besoin de dire à la nation française, que la violence, à quelque excès qu'on veuille ]a porter, ne lui arrachera jamais un consentement à tout ce qu'il croira contraire à l'intérêt public. Il expose sans regret sa tranquillité, sa sûreté; il sacrifie même sans peine la jouissance des droits qui appartiennent à tous les hommes, et que la loi devrait faire respecter chez lui comme chez tous les citoyens ; mais comme représentant héréditaire de la nation française, il a des devoirs sévères à remplir; et; s'il peut faire le sacrifice de son repos, il ne fera pas le sacrifice de ses devoirs. « Si ceux qui veulent renverser la monarchie ont besoin d'un crime de plus, ils peuvent le commettre. Dans l'état de crise où elle se trouve, le roi donnera, jusqu'au dernier moment, à toutes les autorités constituées, l'exemple du courage et de la fermeté, qui seuls peuvent sauver l'Empire; en conséquence, il ordonne à tous les corps administratifs et municipalités de veiller à la sûreté des personnes et des propriétés. » « Fait à Paris, le 22 juin 1792, l'an IVe de la liberté. » « Signé: Louis. « Contre signé : Terrier. »
Immédiatement après, des pétitions de soutien au Roi arrivent de partout en France
A Paris, une pétition de 16 000 personnes est déposée chez 16 notaires
Le Roi est désarmé, on lui a retiré sa garde constitutionnelle de 1800 hommes depuis le mois de mai et le commandant de cette garde constitutionnelle a été envoyé à la Haute Cour à Orléans
Écoutez ce que dit Condorcet sur la justification de la suppression de cette garde
" cette garde manifestait avec audace un incivisme qui indignait ou effrayait les citoyens; la haine delà constitution et surtout celle de la liberté et de l'égalité étaient les meilleurs titres pour y être admis"
l'assemblée fut forcée de dissoudre cette garde pour prévenir les complots des contre-révolution dont ils ne manifestaient que trop d'indices"
En d'autres termes, la garde du Roi était royaliste. Bin oui
En fait, l'Assemblée Nationale traite l'Assemblée Législative, traite avec les émeutiers de puissances à puissances
Les émeutiers font une partie de la loi, en tous cas, ils essayent et vont bientôt gagner
Petion, maire de Paris va voir le Roi après l'émeute et il se comporte en gougnafier. Il parle en même temps que le Roi, il lui coupe la parole
Le Roi lui dit: "Est-ce me respecter que d'entrer chez moi armé, de briser les portes, de forcer ma garde
Ce qui c'est passé hier est un vrai scandale pour tout le monde
Petion est franc-maçon. Il est membre de la Loge des Noceurs des Amis réunis et secrétaire de la Société philanthropique du duc d’Orléans et se moque bien de ce que le Roi lui raconte
De ce qu'a dit le Roi, les Girondins répondent en disant qu'il s'agit d'un Roi faussaire, indigne occuper plus longtemps le trône
On ne répond à la grandeur du Roi que par des quolibets et des expressions de mépris
Des adresses hostiles au Roi commencent a se répandent
On lit le 26 une adresse de Grenoble: "Louis XVI a renvoyé trois ministres patriotes, législateur, le peuple est souverain, si Louis XVI ne veut pas être un avec la Nation, la Nation va se lever toute entière et la Constitution à la main, elle s'écrira Louis XVI Roi des français est déchu de la Couronne"
Grenoble envoi après l'affaire du 20 juin un appel à déchoir le Roi de sa Couronne parce qu'il a renvoyé des ministres ?
La lettre est datée du 19 juin et le Véto du Roi est du 18. Il faut 6 jours aller et 6 jours retour pour aller à Grenoble
Savez-vous ce que c'est que ces adresses? Elles sont fabriquées au Club des Jacobins à Paris
Voltaire disait "Mentez mes amis, mentez..."
Aucun scrupules. Ces gens n'ont aucun scrupules
Quelqu'un va intervenir pour essayer de renverser la vapeur c'est La Fayette
Il a été commandant de Garde Nationale pendant trois ans, puis il est parti au front
Franc-maçon, lui aussi, il a été entièrement d'accord avec tout ce qui s'est passé depuis le début de la Révolution
Ancien proche du Duc d'Orléans, Grand Maître du Grand Orient.
La Fayette avait essayé d'être maire de Paris aux élections de Novembre 1791 avec 200 000 inscrit et 12 000 votants
La Fayette a eu 3000 voix
et Petion 9000 voix
Le maire de Paris a été élu avec 4,5% des inscrits soit 1,8% de la population
16 juin 1792
Depuis Maubeuge, La Fayette a écrit à l'Assemblée Nationale pour mettre en garde contre les Jacobins
On ne sait pas quelle mouche a piqué La Fayette mais depuis le début il été d'accord et brusquement on dirait que les loups sont lâchés et on ne va plus rien tenir, en fait, il avait bien vu
il écrit à propos des Jacobins: " Cette secte forme une corporation distincte au milieu du peuple français dont elle usurpe les pouvoirs en subjuguant ses représentants et ses mandataires
C'est là que dans les séances publiques l'amour des lois se nomme "Aristocratie" et leur infraction "Patriotisme"
C'est exactement cela qui se passe
Vous n'êtes pas d'accord avec un Jacobins, vous êtes un aristocrate, vous êtes d'accord, vous êtes un patriote
Alors bien vu mon Général, mais c'est un peu tard. Vous les avez soutenu quand même pendant trois ans
La France a à présent 4000 clubs affiliés aux Jacobins
Le 29 juin
A l'Assemblée Nationale, La Fayette dit que l'armée est indignée et veux qu'on respecte la Constitution. Il demande qu'on poursuive les responsables des violences du 20 juin parce que c'est inadmissible, parce qu'on ne peut pas laisser faire des infamies pareilles
il demande qu'on détruise les Jacobins, secte qui envahie la souveraineté nationale, tyrannise les citoyens et dont les débats publics ne laisse aucun doute sur l'atrocité de ceux qui la dirige
Des gens soutiennent La Fayette et s'écrient: "Depuis quand les factieux de Paris s'imaginent-ils former à eux seul le peuple français
Qu'ils montrent les mandats par lesquels les 83 départements leur on délégué leur pouvoir
La ville de Paris sera responsable du dépôt de l'acte constitutionnel de la sureté des représentants élus et du représentant héréditaire de la Nation, à savoir le Roi
Donc, fort de ce soutien, que va-t-il se passer... RIEN
La Fayette s'en va, il retourne à l'armée et ça va s'arrêter là, c'est à dire que tout ce qu'il a demandé ne sera pas suivi des faits
14 juillet 1790
La Fête de la Fédération
Fête où es rassemblée tous les Fédérésqui étaient venus en grandes pompes, juré et fidélité et soutiens à la Constitution. C'était la grande réconciliation nationale
14 juillet 1991
La fête de la fédération n'a pas lieu parce que le Roi était parti à Varennes à ce moment-là
on propose donc d'organiser une nouvelle fête le 14 juillet 1792
Ce sera l’occasion aux Girondins de faire venir les 20 000 hommes armés que le Roi avait refusé d'installer aux portes de Paris
Pendant ce temps-là, Madame Roland prépare la République avec ses amis Barbarou et Servan
Charles Jean Marie Barbaroux est un député originaire de Marseille. Il écrit à son ami le maire de Marseille pour lui demander qu'il lui envoie 600 hommes qui sachent mourir et des canons
Qu'est-ce qui se prépare à votre avis? La Démocratie ?
05 juillet
La marche des marseillais commence avec des hommes de Toulon, de Nîmes, de Montpellier, Avignon et de quelques autres villes et ses braves fédérés arrivent en chantant une certaine chanson écrite ailleurs "La Marseillaise"
Qui sont ses marseillais ? A priori des Fédérés, c'est à dire le peuple en armes, tout au moins, la bourgeoisie armée. Le peuple, on ne voulait pas descendre trop bas et bien non
Les marseillais qui arrivent viennent de Marseille, qui est un port et qui rassemble tous les criminels vomis des prisons de Gênes, du Piémont, de Sicile, de l'Italie, de l'Espagne, de l'archipel et de la Barbarie, c'est à dire l'Afrique du Nord, Marseille étant le rassemblement de la pègre
Un député marseillais apprend qui arrive et essaye d'alerter les parisiens sur la qualité de ces brigands. Il dit que se sont des spadassins, des suppôts des mauvais lieux. En vérité les véritables marseillais sont au front puisque c'est la guerre
C'est donc la pègre qui arrive "Allons enfants de la Patrie ...", ce sont eux
04 juillet
On vote un supplément à la Constitution qui décrète que la Patrie est en danger
Cela veut dire que tous les citoyens en état de porter des armes sont en état d'activité permanente
Tout le monde peu être réquisitionné
12 juillet
on lit une adresse de Marseille qui demande la République
un député de Marseille monte à la tribune et dit:
"Cette adresse est l'ordre de quelques factieux et non de la population marseillaise"
Et bien les Fédérés qui sont dans la tribune le hue et le force à se taire
Des députés protestent et disent que les tribunes tyrannisent l'Assemblée et on réplique " il est bien étonnant que des membres de l'Assemblée bravent les Fédérés qui assistent à la séance"
Alors qui fait la loi en France
Les Fédérés marseillais dans les tribunes ?
C'est le début de la dictature de l'Assemblée Générale et de l'émeute
Et puisque la patrie est en danger, on instaure la permanence des sections
Ce sont des sections où se réunissent les citoyens qui vont pouvoir maintenant délibérer à n'importe quelle du jour et de la nuit
Paris à 48 sections.
Ces sections se ressemblent dans les églises parce que les églises, c'est ouvert, ça appartient à tout le monde et à l'abri des intempéries
Chaque section à une assemblée avec un président, un vice-président et des secrétaires
Voila donc à Paris 48 assemblées législatives complètement délirantes qui se rassemblent jour et nuit
22 juillet
on commence àenrôler des volontaires pour aller aux frontières
On ouvre des guichets d'enrôlement volontaire
Dumouriez, général des armées du Nord raconte que 8 ou 10 bataillons de volontaires et de Fédérés qu'on lui a envoyé avec ces recrutements au lieu d'arrêter l'ennemi, on pillait des magasins en commettant les plus grands excès. Ils ont coupé la tête à quelques officiers qui avaient voulu leur faire entendre raison, ils arrachent aux officiers des troupes de ligne leurs épaulettes et leurs Croix de St Louis et ils assassinent le lieutenant-colonel qui a tenté résister à une pareille insulte
L'armée les a pris en horreur
23 juillet
Des Fédérés viennent exiger une Convention (une nouvelle Assemblée Constituante) et la suspension du Roi
"Si vous donniez à la Nation une preuve d'impuissance, il ne resterait à la Nation qu'une ressource, se serait de déployer toute sa force et d’écraser elle-même ses ennemis"
03 juillet
La Reine Marie-Antoinette écrit à son cher Fersen
"Agissez de manière à en imposer. Ici le moment presse, il n'y a plus de moyen d'attendre"
04 juillet1792
Marie-Antoinette à Mercy
La Reine écrit à l'ambassadeur de l'Empereur, Mercy
Vous connaissez déjà les évènements du 20 juin. Notre position devient de plus en plus critique. Il n’y a que violence et rage d’un côté, faiblesse et inertie de l’autre. L’on ne peut compter ni sur la garde nationale, ni sur l’armée; on ne sait s’il faut rester à Paris ou se jeter ailleurs. Il est plus que temps que les puissances parlent fortement.
Le 14 juillet et jours suivants peuvent être l’époque d’un deuil général pour la France, et de regrets pour les puissances qui auront été trop lentes pour s’expliquer. Tout est perdu si on n’arrête pas les factieux par la crainte d’une punition prochaine.
Ils veulent à tout prix la république. Pour y arriver, ils ont résolu d’assassiner le roi. Il serait nécessaire qu’un manifeste rendît l’Assemblée nationale et Paris responsable de ses jours et ceux de sa famille.
Malgré tous ces dangers, nous ne changerons pas de résolution. Vous devez y compter autant que je compte sur votre attachement. Je me plais à croire que je partage le sentiment qui vous attachait à ma mère. Voilà le moment de m’en donner une grande preuve en sauvant moi et les miens, moi s’il en est temps.
Fersen à Marie-Antoinette. Le 10 juillet 1792
M. Lasserez et M. Léonard sont arrivés et m’ont remis vos lettres. (...) On hâte le plus tôt possible les opérations. L’arrivée des Prussiens est déjà un peu accélérée, et dans les premiers jours d’août, on pourra commencer. Mais de parler fortement dans ce moment, sans être prêt à agir de même pour soutenir son dire, serait une mesure qui manquerait son effet. (....) On aura soin que le manifeste soit le mieux possible. Nous nous en occupons. On y rendra la ville de Paris responsable de la sûreté du roi et de sa famille.
Fersen à Marie-Antoinette le 12 juillet 1792
J’ai reçu toutes vos lettres et les trois blancs-seings... (...) On travaille au manifeste. J’en ai fait faire un par M. de Limon, qu’il a donné à M. de Mercy, sans qu’il sache que c’est de moi. Il est fort bien et tel qu’on peut le désirer. On ne promet rien à personne, aucun parti n’est dégoûté, on ne s’engage à rien, et on rend Paris responsable de la sûreté du roi et de sa famille.
18 juillet
Fersen lui écrit: On travaille sur ce manifeste
Le comte de Fersen à Marie-Antoinette. Le 26 juillet 1792
Marie-Antoinette à Fersen. Le 24 juillet 1792
(...) Dites donc à M. de Mercy que les jours du roi et de la reine sont dans le plus grand danger ; qu’un délai d’un jour peut produire des malheurs incaculabes, qu’il faut envoyer le manifeste sur le champ, qu’on l’attend avec une extrême impatience, que nécessairement il ralliera beaucoup de monde autour du roi et le mettra en sûreté ; qu’autrement personne ne peut en répondre pendant vingt-quatre heures : la troupe des assassins grossit sans cesse. (...)
Le manifeste est fait, et voici ce qu'en dit, au baron de Breteuil, M. de Bouillé, qui l'a vu : "On suit entièrement vos principes, et j'ose dire les nôtres, pour le manifeste et le plan général, malgré les intrigues dont j'ai été témoin, et dont j'ai ri, étant bien sûr, d'après ce que je savais, qu'elles ne prévaudraient pas". (...) Nous avons insisté pour que le manifeste soit menaçant, surtout pour ce qui regarde la responsabilité sur les personnes royales, et qu'il n'y soit jamais question de Constitution ou de gouvernement.
28 juillet
Il prévient la reine que le manifeste a été envoyé
Brunswick c'est le commandant de la coalition anti-française. C'est un franc-maçon
Le Roi
il circule depuis quelques jours, un écrit intitulé "déclaration du duc de Brunswick, commandant de Leurs Majestés l'Empereur et le Roi de Prusse
C'est écrit ne présente aucun des caractères qui pourrait en garantir l'authenticité
il n'a été envoyé par aucun de mes ministres dans les diverses Cours d'Allemagne qui avoisines le plus nos frontières, cependant, sa publicité me parait exiger de moi, une nouvelle déclaration de mes sentiments et de mes principes