Marion du Faouët

J'ouvre ce topic consacré à cette belle brigande de Bretagne. Je la commence par une chanson :

Marion du Faouët -chant breton

https://www.youtube.com/watch?v=PnWS6ppwaq4


Sinon, j'ai retrouvé mon livre sur elle. C'est une histoire ô combien passionnante...

Voici l'histoire contée et chantée de Marion du Faouët

https://www.youtube.com/watch?v=SxKvVstpRjA

Tri Yann - Complainte de Marion du Faouët

https://www.youtube.com/watch?v=Y3cZaG-e7m8

http://marion_du_faouet.flv

Ainsi donc finit Marion du Faouët , ce robin des bois breton au féminin...
C'est presque incroyable de voir toutes les chansons et les livres sur elle...
Son souvenir est très très présent en Bretagne...

Voici les références de mon roman sur elle :

La Marion du Faouët de Yvonne Chauffin
Roman Liv' Editions, 1997, 222 p

Voici la quatrième de couverture :

"Née en 1717 au Faouët , pendue à Quimper en 1755 sous le règne de Louis XV , Marie-Louise Tromel alias Marion du Faouët a réellement existé. Elle appartient à la lignée historique et légendaire des bandits de grand chemin , tels Mandrin ou Cartouche qui ont volé pour survivre tout en défiant l’autorité.

Belle , intelligente et ambitieuse , la jeune Marion s’est jurée de sortir de la misère : elle veut aussi manger à sa faim et boire à sa soif. Elle deviendra donc le chef puissant et redouté d’une bande de brigands qui régnera plus de 15 ans tout en accomplissant des exploits de toute sorte. Mais surtout, elle deviendra la figure emblématique du peuple des campagnes, le symbole de la révolte, du courage et de l’audace. "

Ça me donne envie de me plonger dans ce roman qui a l'air ma fois sublime je dois bien l'avouer c'est une lecture que je vais tâcher de faire .

Je vous incite à la faire . C'est un très beau roman et puis les Liv'Editions sont une petite maison d'édition bretonne basée au Faouët.
C'est une histoire triste mais il faut comprendre qu'à la base, il y a un contexte social de misère ..
Marion du Faouët a même fait l'objet d'un feuilleton ...
Son souvenir est extrêmement vivant et très très fort au Faouët et dans sa région...

J'ai reçu plusieurs livres sur Marion du Faouët . Je crois bien qu'il ne m'en reste plus que deux à acquérir pour avoir la bibliographie complète sur elle.
Mais j'ai trouvé un mémoire de maîtrise récent sur ce sujet :

Deux héros de Bretagne.
Le marquis de Pontcallec et Marion du Faouët –histoire et mémoires.
Mémoire de Master 2
Sous la direction de Gauthier AUBERT
Soutenu en septembre 2009



INTRODUCTION – La fable du héros 5
I. Approche historiographique 6
II. Approche méthodologique

CHAPITRE 1 : Essai d’histoire hors la légende. 23
I. Le marquis de Pontcallec et le complot breton. 23
II. Une histoire de Marie Tromel

PARTIE 1 – LES VIES ET MORTS DU MARQUIS DE PONTCALLEC 72
PRESENTATION – La mémoire introuvable 73
CHAPITRE 2 : Les échos immédiats – c. 1720. 75
I. Les rumeurs de l’actualité. 75
II. Les figures du marquis dans les journaux et mémoires du temps. 85
III. Les premiers motifs de la tradition. 94
CHAPITRE 3 : Les métamorphoses – 1720-1840. 105
I. Une mémoire subversive – 1720-1793. 105
II. L’oubli – 1793-1829. 116
III. L’anecdote contre l’oubli – 1829-1840.
IV. L’écho chouan dissonant entre Blancs et Bleus – 1830-1840. 121
CHAPITRE 4 : Pontcallec romancé – c. 1840-1850. 131
I. La Bretagne entre dans le « régime d’imagéité » – premier XIXe siècle. 131
II. Paul Féval. Le marquis d’opulence. 133
III. Alexandre Dumas. Le héros romantique et tragique. 134
IV. Alexandre de Lavergne. Le colosse herculéen. 137
V. Adolphe-Mathurin de Lescure, Antinoüs patriote. 140
dumas-00637672, version 1 - 3 Nov 2011
3
CHAPITRE 5 : Gwerzioù. 145
I. « Maro Pontkalek ». 146
II. Une imposture du souvenir ? La querelle du Barzaz-Breiz. 153
III. Les mémoires orales de Pontcallec. 156
CHAPITRE 6 : Le temps du héros – 1845-1914. 169
I. Un précurseur – le schème historiographique de Pitre-Chevalier. 169
II. Arthur de La Borderie et la conspiration de Pontcallec. 173
III. Le temps du consensus – 1859-1898. 193
IV. Les tiraillements – 1898-1914. 203
V. Les extrêmes – 1918-1940. 222
CHAPITRE 7 : L’atonie et le dessèchement – 1945-2009. 242
I. La persistance dans l’érosion – 1945-1970. 242
II. Le renouveau rapide – 1972-1975. 245
III. La dernière modernité du marquis – 1975-2009. 255
IV. Epilogue. 258


PARTIE 2 – LA MARION DU FAOUET. 266
PRESENTATION – L’élaboration progressive. 267
CHAPITRE 8 : La tradition et le réel – 1755-1884. 268
I. Un tissu de légendes. 269
II. La générosité inaperçue. 272
III. Du réel et de son interprétation : deux exemples. 274
CHAPITRE 9 : L’abolition lente de la tradition – 1884-1960. 285
I. Julien Trévédy et l’invention de Marion du Faouët. 285
II. Les divers échos – 1884-1908. 296
III. La tonalité nouvelle de Jean Lorédan. 305
IV. La combustion avortée – 1910-1960. 312

source :

http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/.../PDF/Pontcallec_et_Marion_du_Faouet...

Oui, je sais , mon lien ne s'ouvre pas mais si l'on tape cette adresse sur Google , on sait avoir le texte de ce mémoire, au demeurant fort intéressant .

Il y a un lien supposé entre ces deux personnages . IL se murmure que Marion du Faouët pourrait bien être la fille du marquis de Pontcallec...
C'est que certains livres affirment ...

Il faudra vraiment ouvrir un fil sur le marquis de Pontcallec...

Mon réparateur informaticien devra bientôt venir chez moi ...
J'en profiterais pour lui demander de réparer le scaner car sur l'un des livres de Marion du Faouët , il y a de nombreuses photos ( oh, elles sont anciennes mais bon ...) de lieux où elle a vécu...

Bibliographie sur le sujet :

1. Historiographie.

[S.n.], Notice sur deux gentilshommes bretons, Saint-Brieuc, L. Prudhomme, 1864, [p. 7-8].
Julien TREVEDY, « Marie Tromel dite Marion du Faouët, chef de voleurs (1740-1755) »,
Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome XI, 1884, p. 70-143. Ce texte,
remanié, a ensuite été publié sous le titre « Marion du Faouët » dans la Revue de Bretagne, de
Vendée et d’Anjou, tome II, 1889, p. 354-363, 443-448 ; tome III, 1890, p. 125-131, 204-213,
285-295, 344-353, 434-444 ; tome IV, 1890, p. 195-201.


Armand CORRE, Paul AUBRY, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, XVIIe et
XVIIIe siècles), Paris, A. Maloine, 1895, 581p. [p. 248-257]

Joséphine BAUDRY, « Marion du Faouët » in. Etude historique et biographique sur la
Bretagne à la veille de la Révolution. A propos d'une correspondance inédite, 1782-1790,
Paris, Champion, 1905, vol.1, p. 24-25.

Jean LOREDAN, « Marion du Faouët, chef de voleurs (d’après des documents inédits, 1740-
1755) », Nouvelle revue, 3e série, tome II, mars-avril 1908, p. 335-354, 513-522 ; tome III,
mai-juin 1908, p. 97-111, 211-228, 370-386, 541-554 ; tome IV, juillet-août 1908, p. 41-51.

Jean LOREDAN, La grande misère et les voleurs au XVIIIe siècle. Marion du Faouët et ses
« associés », 1740-1770, édition enrichie de nombreux documents inédits ainsi que des
travaux de Catherine BORGELLA, des légendes collectées par Lionel FORLOT, Rolland
BOUËXEL et Jeanne-Louisette CARRIO, Le Faouët, Liv'éd, 1995, 328p. (première édition en
1909).
« 6e diner du Fureteur breton, 19 novembre 1909 – Yeux de Marion », Le Fureteur Breton,
tome V, décembre 1909-janvier 1910, p. 42-43.

Charles LE GOFFIC, « Marion du Faouët et la grande misère du XVIIIe siècle » in. L’Âme
bretonne, troisième série, Paris, Champion, 1910, p. 74-86.

Louise BODIN, « La bande à Marion », Les nouvelles rennaises, 19 juin 1912, p.2 ; 26 juin
1912, p. 3. Cet article a fait l’objet d’une réédition dans Les Cahiers Bretons de septembre
1918, p. 11-16.

Louise BODIN, « Au pays de Marion », Les Cahiers Bretons, n°2, septembre 1918, p. 17-21
puis reproduit en préface de l’édition Liv’Editions 1997 de Jean LOREDAN, La grande misère
et les voleurs au XVIIIe siècle, op. cit., p. 11-14.

François MENEZ, Aux jardins enchantés de Cornouaille, Paris, Plon, 1927, [p. 189-192].

Stéphane FAYE, Crimes morbihannais d’autrefois, Lorient, A. Catherine, 1927, [p. 6-18].


Albert DAVID C.S.S.P., Notre-Dame de Langonnet 1136-1936, Paris et Courtrai, J. Vermaut,
1936, [p. 180-183].


G. LENOTRE, « Marie Tromel » in. Dossiers de police, Paris, Grasset, 1935, p. 62-68. Ce texte
fut reproduit dans Historia, n°72, novembre 1952, p. 370-372.

Michel de GALZAIN, « Un chef de bande : Marion du Faouët » in. Au bon vieux temps du
Morbihan pittoresque et disparu, Paris, La nef de Paris, [1958], p. 99-102.


Job de ROINCE, « Marion du Faouët, chef de bande », Historia, n°161, avril 1960, p. 462-467.

Mariette BREGEON, Approche criminologique et traitement de la criminalité féminine, thèse
pour le doctorat de droit sous la direction de Pierre Bouzat, Rennes, 1967.

Jean RIEUX, Lice NEDELEC, Une étrange beauté… Marion du Faouët et ses brigands,
Quimper, Nature et Bretagne, 1976, 244p.

M. MOREAU, Marion du Faouët, Cour d'appel de Rennes, audience solennelle de rentrée du 3
janvier 1979, Rennes, Les nouvelles de Bretagne, s.d., 42p.

Jean-François JAMOUL, Histoires criminelles de Bretagne, Paris, Presses de la Renaissance,
1980, [p. 201-209].

Eugène ROYER, « Marion du Faouët » in. Le Faouët, Ouest-France, 1980, p. 28-32.

Per PERON, « Marion du Faouët (1717-1756) », Bulletin et mémoires de la Société
polymathique du Morbihan, n°118, 1992, p. 81-82.

Daniel DOUJET, « Marionnig ar Faoued » in Bremañ, n° 182, 1996, p. 1-20.

Frédéric GRAF, « Marion du Faouët, chef de brigands » in. Pays de Bretagne, mars 1996, p.
68-71.

[S. N.], « Marion du Faouët et ses brigands » in. Lettres de Bretagne, juillet 1996, p. 4-7.

Yves-Pascal CASTEL, « Marion du Faouët », Le Progrès de Cornouaille, 8 mars 1997, p. 1-23.
[S. N.], « Liv’Editions emporte sa Marion » in. Nekepell, n° 47, 2 avril 1997.

Erwan CHARTIER, « Flamboyante Marion du Faouët » in. Drames bretons. Des crimes et
catastrophes qui ont marqué l'histoire de Bretagne, Guengat, Edicat-Reuz.com, 2003, p. 86-
93.

Alain TANGUY, « Marion du Faouët, voleuse au grand coeur » in. Bretagne magazine, maijuin-
juillet 2005, p. 70-72.

TRINKA, « Marion du Faouët » in. La drôle histoire du Morbihan. Des origines à nos jours,
Bannalec, des Dessins et des mots, 2006, p. 56.

Emissions de radio

Catherine BORGHELLA, « Marion du Faouët », Histoires possibles et impossibles, France
Inter, 27/02/2000.




Source :

http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/.../PDF/Pontcallec_et_Marion_du_Faouet...

2. Mises en fictions.


Romans, nouvelles, poésies et pièces de théâtres


A. DERRIEN, « Un tour de Marion du Faouët », La mosaïque de l’Ouest et du Centre, 3e
année, 1846-1847, p. 20-25 et 50-59. Cette nouvelle a fait l’objet d’une publication nouvelle
au mois de janvier 1889 dans le feuilleton du journal Le Finistère.


Anatole LE BRAZ, Pâques d’Islande, Paris, Terre de Brume, 1990, (1ère ed. 1897), [p. 172].

M. D’ASSENOY, « Marion du Faouët », L’ouvrier, n°71, 2 janvier 1901, p. 561-564 ; n°72, 5
janvier 1901, p. 569-572 ; n°73, 9 janvier 1901, p. 577-580 ; n°74, 12 janvier 1901, p. 585-
588 ; n°75, 16 janvier 1901, p. 593-596 ; n°76, 19 janvier 1901, p. 601-604 ; n°77, 23 janvier
1901, p. 609-612 ; n°78, 26 janvier 1901, p. 617-620 ; n°79, 30 janvier 1901, p. 625-628 ;
n°80, 2 février 1901, p. 633-636 ; n°81, 6 février 1901, p. 641-644 ; n°82, 9 février 1901, p.
650-652 ; n°83, 13 février 1901, p. 657-660 ; n°84, 16 février 1901, p. 665-668 ; n°85, 20
février 1901, p. 673-676 ; n°86, 23 février 1901, p. 681-684 ; n°87, 27 février 1901, p. 689-
692. Ce récit, largement remanié et synthétisé, a fait l’objet d’une publication à part en
1929 puis en 2000 : Edmée VESCO DE KEREVEN, Brigande d’Armor, Rennes, La
Découvrance, 2000, 148p. (première édition en 1929).


Jean LOREDAN, « Une sorcière au XVIIIe siècle », Revue de Paris, 1913, p. 636-653.


Anatole LE BRAZ, « Marion du Faouët » in. La légende de la mort chez les Bretons
armoricains, vol.2, 5e édition, Paris, H. Champion, 1928, p. 308-309.

Per HELIAS, « Marionig ar Faoued » in. Charles AR GALL, Per HELIAS, Jef AR PENVEN,
Kanomp Laouen, Brest, Ar Falz, 1954, p. 9.

Yvonne CHAUFFIN, La Marion du Faouët, Paris, La Table Ronde, 1960, 285p.


Colette HELARD-COSNIER, Marion du Faouët la catin aux cheveux rouges, Paris, P.J. Oswald,
1975, 113p.

André de BAECQUE, Frères humains, Paris, L’avant-scène, 15 janvier 1978, n° 622, p. 2-34.

Jean-Pierre IMBROHORIS, La femme de feu, Paris, Grasset, 1979, 274p.

Jean-Pierre IMBROHORIS, La flibustière, Paris, Grasset, 1981, 292p.

Jean-Pierre IMBROHORIS, Marion du Faouët, Paris,Grasset, 1988, 352p.

Agnès AUDIBERT, Marion du Faouët, Paris, Gisserot, 1995, 204p.

Catherine BORGHELLA, Marion du Faouët, Brigande et rebelle (1715-1755), Paris, Robert
Laffont, 1997, 437p.

Margot BRUYERE, Les aventures de Marion du Faouët, Le Faouët, Liv’Ed, 1997, 159p.

Michelle LESBRE, Le canapé rouge, Paris, Wespieser, 2007.

Jean KERGRIST, La cordillère des Jambes, Spézet, Coop Breizh, 2008, 222p.

Margot BRUYERE, Marion du Faouët ou la révolte des gueux, Paris, Oskar jeunesse « Histoire
et société », 2008, 144p.

Gwerz

François CADIC, « Chansons anecdotique de Bretagne – Marion du Faouët », La Paroisse
Bretonne de Paris, n°8, août 1907, p. 8-10.

Chansons

Martine et Serge RIVES, « Marion du Faoüet » in. Un vent de Bretagne, 1996 (également
jouée dans Légendes, 1998).

Philippe MEHEUT, « La légende de Marion du Faoüet » in. Mon amour, ma femme, ma
tendresse, 1997.

Andréa AR GOUILH, Michel BOËDEC, « Marionig ar Faoued » in. Prins ar C’hornog aour,
1997.


Film

Marion du Faouët, chef de voleurs réalisé par Michel FAVART, 1997.
La sortie du téléfilm a été accompagnée de celle d’un ouvrage signé Catherine BORGHELLA,
illustré par Yannick LETOQUEUX et Kacper LISOWSKI, Marion du Faouët, chef de voleurs,
Liv’Ed, Le Faoüet, 1997, 92p.


3. Autres.


Peinture et illustrations – hors couvertures d’ouvrage

« La maison de Marion du Faouët » par Germain-David NILLET, 1914. Reproduite dans La
route des peintres en Cornouaille, Quimper, Groupement Touristique de Cornouaille, 1998, p.
125.

Loïc LE STRUJON, « La Marion du Faouët », reproduit dans Jean LOREDAN, La grande misère
et les voleurs au XVIIIe siècle…, op. cit., p. 200.
Ouvrage touristique


Lice NEDELEC, Jean RIEUX, Sur les pas de Marion du Faouët : randonnées touristiques et
historiques, Paris, Artra, 1985, 115p.

Toponymie urbaine et sociale

« Rues Marie Tromel » à Quéven (Morbihan) et Thorigné-Fouillard (Ille-et-Vilaine), « Rues
Marion du Faouët » à Carhaix et Quimper, « Allée Marion du Faouët » et crèche municipale
du même nom à Rennes.

Source : même document internet. Toute cette bibliographie est tirée de ce mémoire de maîtrise.

On ne sait pas grand chose sur les débuts dans la vie de Marion du Faouët dite aussi Marie Tromel mais aussi Marie Finefont.
Ses parents, Phillicien Tromel et Hélène Kerneau, étaient tous deux " ménagers". On sait qu'elle parlait français , les pièces judiciaires l'attestent. C'est donc le signe qu'elle avait reçu une certaine éducation car à l'époque, les gens du peuple parlaient le breton surtout dans ces régions de Basse Bretagne.
C'est en accompagnant sa mère dans les pardons , dans les foires où sa mère vendait quelques colifichets qu'elle apprit à observer son monde et à y développer un certain savoir faire.

Dans toutes ses opérations de Brigandage, jamais Marion n'a voulu qu'aucun mal soit fait à la Maison Pontcallec...Ceci expliquerait-il cela ?
De toutes ses opérations, il ressort le portrait d'une femme fine et prudente , qui savait utiliser aussi bien la bonté et la terreur et qui exerçait une réelle autorité sur ses hommes. C'est qu'elle savait se faire obéir, Marion !
Elle ne fit jamais couler le sang et modéra toujours l'ardeur de ses troupes !
La tradition orale perpétua son souvenir. Mais son souvenir fut mis par écrit , d'abord par Fortuné du Boisgobey en 1839 puis par Julien Trévédy et Jean Lorédan en 1884 et 1908. Plus que son nom, c'est son prénom qui s'est perpétué.

La tradition nous la présente comme une femme très belle, très intelligente, mais aussi comme une croqueuse d'hommes.
C'est un personnage d'une grande stature. Et qui fascine tant par ses exploits, que par son physique !
Elle avait une chevelure étonnante. D'où le fait que les gens pensent que son pouvoir venait de ses cheveux : "; en 1884, on contait « dans les campagnes « que Marion avait des cheveux merveilleux qui sciaient les plus épais barreaux de fers". Voilà comment elle avait pu s'évader. D'où la comparaison que l'on peut faire avec Samson, personnage de la bible qui tire son pouvoir de ses cheveux.
On extrapolait aussi en disant qu'elle était une sorcière . Comment pouvait-elle jouir d'autant d'impunité si elle n'avait pas commerce avec le diable ? On prétendait qu'elle revenait hanter le lieux de ses exploits.
Personnellement , j'ai ressenti très fort sa présence dans les halles du Faouët . Je ne sais pas expliquer comment mais je crois qu'il faut vivre une telle expérience pour le comprendre. Elle a été pour moi un intersigne ...
J'ai un lien avec elle de par ce que j'ai ressenti au Faouët !

Les anciens bourreaux de Kemper ( Quimper en breton )

http://www.mairie-quimper.fr/14986504/0/fiche___pagelibre/

C'est intéressant de savoir le traitement d'un bourreau. Le tout avec quelques illustrations...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marion_du_Faouët

Les photos de Marion sur Facebook ( les lieux où elle a vécus et aussi des représentations d'elle )



https://fr-fr.facebook.com/pages/...Faouët/493323735256?sk=photos

Surtout on a exégéré ses exploits de brigandage. L'imaginaire public a déformé la réalité en affirmant qu'elle terrorisait la Bretagne à la tête d'une troupe de 4000 hommes , ce qui est faux. Les hommes de Marion , on en dénombrait 400 . Et puis ses exploits se concentrent surtout dans la région géographique où elle est née, c'est à dire dans la région du Faouët.
On lui a prêté des grandes richesses . Cela a excité bon nombre de convoitises et l'on s'est mis à chercher avec avidité les trésors qu'elle aurait pu cacher. Evidemment , on n'a rien trouvé !
" Anatole Le Braz, dans La légende de la mort chez
les Bretons armoricains, rapporte ce court récit de Marion du Faouët devenue fantôme et qui
hante, encore, un champ « situé non loin de la gentilhommière du Véhut ». Sur ce champ :
« [e]lle va et vient d’un bout à l’autre de la pièce de terre, roulant devant elle une barrique où
tintent en se heurtant des milliers et des milliers d’écus d’or, – ceux-là même sans doute dont
elle dépouilla, de son vivant, ses innombrables victimes.
Par moments, on l’entend murmurer :
Piou en eus c’hoant ?... Piou en eus c’hoant ? (Qui les veut ? Qui les veut ?)"
Et personne jusqu’ici n’a réussi à s’emparer de son trésor. "


Elle a pris un aspect de croquemitaine. "L’imaginaire l’a fait épouvantail, croquemitaine à l’usage des mères aux enfants peu sages –
« Si tu ne viens pas Marion va te prendre ! » – « Tais-toi ou j’appelle Marion ». Vers
1930 encore, rapporte Paul-Yves Sébillot, « quand [les enfants] bavardaient trop on leur
faisaient peur en leur disant, dans la Montagne Noire, que « la Finefond viendra les
prendre ».


Source : Le Mémoire de maîtrise

Comme le dit si bien ce mémoire de maîtrise , la légende n'a pas retenu sa bonté ni sa générosité : " . Il est vrai, comme le suggère Jean Quéniart,
que la cible sociale de ses méfaits passés, celle des paysans aisés, des artisans, des marchands,
qui constituaient (et constituent encore au XIXe siècle) « la partie socialement et
économiquement la plus solide de la société rurale 1000» ne joua pas en faveur de sa mémoire
immédiate. L’inimitié profonde entre Marion et les classes hautes de la société rurale se
perpétua, pourrait-on dire, mémoriellement par les légendes et les récits dans les campagnes de Cornouaille.

Il y a juste une exception : "

En 1844 est publiée une courte notice anonyme sur deux gentilshommes bretons, les comtes
Jégou et Adolphe du Laz. L’écrit, panégyrique à l’usage de ces deux seigneurs, doit être
constamment considéré avec une grande prudence ; il fournit néanmoins une image de Marion
traditionnelle, pour sûr, de provenance orale, qui adoucit la figure telle que nous l’avons
précédemment décrite. Ce récit, nous l’avons publié en annexe1003. Nous nous bornerons donc
à une rapide description de son propos.
M. du Laz, se promenant loin de son château, rencontra par mégarde Marion du Faouët sur
le bord d’un bois. Marion s’approcha de lui ; la générosité du comte de Laz était de notoriété
publique, les proches de Marion même en avaient profités. Alors Marion lui offrit un saufconduit
afin de circuler librement sur « ses » routes – ponctuelle inversion des rôles sociaux
en vigueur. Le « bon seigneur » voulut la raisonner sur ses activités ; « mon heure n’a pas
sonné1004 » répondit-elle avant de s’enfuir en plein coeur du bois. Quelques années plus tard, le
« noble comte » vint la voir aux prisons de Vannes, et il « contribua puissamment à faire
passer dans son coeur le repentir des crimes qu’elle avait commis 1005».
Le but premier du récit est bien sûr d’exprimer la noblesse et la bonté du comte de Laz ; la
morale qui conclut le texte en témoigne assez – la douce charité d’un gentilhomme d’autrefois
est plus efficace que la « bruyante philanthropie moderne ». Et si Marion du Faouët, cette
brigande redoutable, sut s’attendrir devant le comte, la bienfaisance de ce dernier n’est alors
plus à démontrer."

Source : le Mémoire de maîtrise

Ce mémoire est vraiment très intéressant . Mais c'est vrai que l'on sait peu de choses sur elle tant personne n'a écrit pendant sa vie ou juste après sa mort mais sait-on jamais ? Marion du Faouët a eu des enfants ...Que sont-ils devenus ? Sa descendance existe-elle encore aujourd'hui ? Mystère !

Comme le signale le Mémoire , Derrien en 1846 , a publié une nouvelle relative à Marion. Voici ce qu'il écrit : " « Marion du Faouet [,] vers 1750, remplit la Basse-Bretagne des exploits d’une nombreuse
troupe de bandits, formée par elle et maintenue sous ses lois par le triple ascendant de son sexe,
de sa beauté et de son audace !
Marion, née dans les derniers rangs du peuple (on ne connaît cependant pas exactement son
origine), avait de l’esprit naturel et un rare talent d’observation. On la vit parfois, suivant les
occasions, affecter des manières et parler un langage au-dessus de sa classe. Cette femme,
étonnante dans son genre et à laquelle il ne manqua peut-être qu’un autre théâtre et d’autres
circonstances pour diriger vers le bien les qualités remarquables qu’elle tourna vers le mal, et
pour devenir une Jeanne d’Arc ou une Jeanne Hachette, périt ignominieusement sur le gibet ».


Au fond , le seul crime qu'a fait cette femme est d'avoir voulu s'élever au-dessus de son rang et d'avoir mis les moyens pour y parvenir mais on ne défie pas en vain l'autorité et le présidial de Quimper a été impitoyable pour la traquer et la condamner.
Elle est née un siècle trop tôt . Au XIXe ou au XXe siècle, elle aurait été un personnage remarquable .
Le problème était la misère qui régnait alors. Et qu'elle n'en pouvait plus de voir sa famille crever de faim !
Ceci dit, je n'excuse pas ses brigandages mais je peux comprendre les motifs qui l'ont incitée à plonger et à suivre ce chemin de perdition qu'elle a suivi. La faim est un puissant moteur en effet...

Marion est une femme de la campagne, une femme jeune , belle, de taille haute et plutôt potelée. Elle était prompte, impérieuse, apte à prendre des décisions rapides et à s'y tenir . Elle avait tout d'un parfait chef de guerre. Elle a tout du garçon manqué.
Entre le bandit généreux et la croquemitaine , la vérité se situe à mon avis entre les deux.
Ce n'est que vers l'extrême fin du XIXe siècle que Marion du Faouët sort du placard des légendes pour entrer dans l'histoire, la vraie.
Selon le mémoire de maîtrise que je lis, on peut dire que ce fut tout le travail de Julien Trévédy, ancien président du tribunal civil de Quimper.
Marion du Faouët est alors mise en histoire.

Voici différents petits articles bien illustrés sur Marion du Faouët sur ce blog. On y trouve aussi une carte et c'est bien pour fixer le Faouët sur une carte. Cette ville était un centre on ne peut plus religieux sous l'Ancien Régime et aussi une ville à foires.

http://www.zizitop.net/archive-04-2011.html