Mardi06 octobre 1789 St Bruno Le palais des Tuileries vu depuis le Louvre du côté de la place du CarrouselArchitecte Philibert Delorme
Jean Bullant
Baptiste Androuet du Cerceau
Louis Le Vau
Jacques-Germain Soufflot
Ange-Jacques Gabriel
Charles Percier
Pierre Fontaine
Hector-Martin Lefuel
Construction entre: 1564 à 1867
Démolition: 1871 (Incendie)
1883:(Travaux de démolition)
Au cours des journées révolutionnaires d'octobre 1789, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants s'installèrent dans le palais le 6 octobre 1789 après avoir été ramenés du château de Versailles par les émeutiers.
Les Tuileries entraient dans la grande histoire: pendant 80 ans, le palais allait être la principale résidence des rois et des empereurs, ainsi que le théâtre d'événements politiques majeurs.
La distribution intérieure du château était la suivante: On pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le vestibule du pavillon de l'Horloge.
À droite se trouvait l'escalier qui s'arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après un demi-tour jusqu'à la salle des Cent-Suisses (futur salon des Maréchaux)
Au sud de cette salle, et jusqu'au pavillon de Flore, se trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l'antichambre du Roi, la chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane.
Du côté du jardin se trouvaient l'appartement de la Reine puis l'appartement d'hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux Tuileries.
Pendant la Révolution, l'ancien appartement de la Reine fut occupé par Marie-Thérèse de France et son frère, le dauphin Louis.
Marie-Antoinette s'installa au rez-de-chaussée, côté jardin, tandis que Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, occupait le premier étage du pavillon de Flore.
Des meubles furent rapportés de Versailles des cloisons furent ajoutées ou abattues pour aménager les appartements de la famille royale qui vécut dans une intimité renforcée et dans l'angoisse.
La famille royale résida pendant trois ans dans le palais.
Le 21 juin 1791, elle tenta de s'enfuir, mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de regagner les Tuileries.
Plan visuel des appartements royaux aux Tuileries. Le bleu correspond au Pavillon Marsan et le rez-de-chaussée était occupé par Madame Adélaïde.
Le vert correspond au premier étage du Pavillon de Flore: Appartements de Madame Elisabeth.
L'orange correspond au rez-de-chaussée du Pavillon de Flore: Appartements de Madame de Lamballe.
Le violet correspond au rez-de-chaussée et à l'appartement de Marie Antoinette.
La fenêtre "coloriée" est celle de sa Chambre.
Le jaune correspond au Premier étage et à l'appartement du Roi.
La fenêtre coloriée au dessus de celle de la Reine était la chambre de Madame Royale.
Les 2 autres fenêtres coloriées correspondent au Pavillon Bullant.
Celle au milieu est celle de la chambre du Roi.
A sa droite celle du Dauphin.
Puis, le 10 août 1792, à 7 heures du matin, elle fut contrainte de quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et qui se trouvait le long du jardin (à l'emplacement de l'actuel carrefour entre les rues de Rivoli et de Castiglione)
La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vide.
Il fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit ensuite massacrés par la foule.
Une centaine d'entre eux parvint toutefois à s’échapper grâce à une partie de la population parisienne.
Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est du palais.
Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la galerie des Machines aménagée par l'architecte Gisors.
Rien ne fut modifié dans l'aspect extérieur des Tuileries lorsque la Convention s'y installa le 10 mai 1793.
Sinon qu'on pava la cour du Carrousel et nettoya les abords immédiats du Palais.
En revanche, l'arrivée de l'Assemblée nationale fut marquée par l'inscription sur la façade du Palais, de trois mots clefs de la mythologie républicaine.
Le mot Unité était inscrit sur le pavillon de l'Horloge (au centre), Liberté sur le pavillon Marsan, et Égalité sur celui de Flore.
On planta enfin un bonnet phrygien sur le sommet du pavillon de l'Unité.
Il fallut à l'intérieur, aménager une salle en conformité avec la vocation qu'on lui destinait.
Ce fut celle dite « des Machines » qui fut déblayée et offrit un espace suffisant pour y loger un vestibule dit « Salle de la Liberté » parce qu'elle était ornée d'une statue de 10 mètres qui l'évoquait (due à Dupasquier), et la salle des séances.
Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que Comité de sûreté générale s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan.
De nombreux événements s'y déroulèrent, notamment la proscription des Girondins et la chute de Robespierre.
Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens (1795-1799) jusqu'à sa suppression le 10 novembre 1799.
Plus aucune assemblée parlementaire ne siégera au palais des Tuileries par la suite.
Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier consul, s'installa au palais, aménagé pour cela par l'architecte Leconte.
Il prit pour logement le premier étage, occupant l'ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI).
Si Cambacérès, Deuxième consul, préféra résider à l'hôtel d'Elbeuf, le Troisième consul Lebrun s'installa dans le pavillon de Flore.