Les tulipiers de Marie Antoinette

Ce que je vais vous raconter est une histoire extraordinaire, celle des vénérables tulipiers de Virginie que la reine avait fait planter dans son petit domaine.




En 1771 (1783? Les sources divergent) en effet, Marie Antoinette avait reçu deux petits arbres de cette espèce Liriodendron tulipifera apparentée aux magnolias. Ils auraient pu vivre et prospérer trois cents ans. Hélas, ils furent victimes de l'horrible tempête de 1999 et abattus.

Je sais, l'histoire ne se souvient que d'un seul de ces tulipiers, celui que racheta Guy Vialis, coutelier à Sauveterre-de-Rouergue dans l'Aveyron. L'artisan se servit de son bois pour faire de précieux couteaux numérotés de 1 à 1755. L'année de la naissance de la reine n'a pas été choisie au hasard: grâce à l'argent récolté, Monsieur Vialis aida à la replantation dans les jardins de Versailles. Symbole de la vie sans cesse renouvelée...

Si vous voulez voir et toucher la souche de l'arbre qu'aimait notre reine, elle se trouve dans le village de Sauveterre.

Ca, c'était l'histoire du premier tulipier, l'arbre qui ne meurt jamais.

Voici maintenant celle de l'autre, méconnue du grand public mais, vous allez le voir, non moins intéressante.

Elle commence, elle aussi, dans la nuit épouvantable du 25 au 26 décembre 1999, où des rafales de vent détruisirent 20. 000 sur les 200.000 arbres du parc de Versailles. Une catastrophe.

Emu lui aussi par le sort des arbres, Bernard Rohart, propriétaire d'une scierie à Touligny (Ardennes), rachète du bois. Il a couché sur papier les motivations de sa démarche.

Les pertes sont inestimables. Le souvenir de ces géants couchés, de ces arbres uniques blessés jusqu'au cœur, restera à jamais gravé dans ma mémoire. Abattu devant ce champ de bataille désastreux, je me suis senti mu par un désir de sauver ces arbres magnifiques. La tempête les avait fauchés, mais je pouvais les acheter afin qu'ils ne disparaissent pas complètement. Je m'y suis attelé malgré les difficultés et mes moyens limités.



Hélas, l'entreprise de Monsieur Rohart fut déclarée en faillite, et on perdra la trace du précieux bois. Nulle doute que les objets réalisés grâce au tulipier de Marie Antoinette continuent leur vie auprès d'amoureux de la nature et d'admirateurs de notre reine...

Je trouve très touchant de voir qu'à des kilomètres de distance, ces deux hommes ont été mus par le même élan, celui de faire renaître les arbres que la tempête avait détruits.
http://milleetuneantoinette.over-blog.com/2014/04/les-tulipiers-de-la-reine-les-arbres-qui-ne-meurent-jamais.html

Bonjour,

Voici un article qui fait allusion à ces deux arbres. On y apprend que Marie-Antoinette avait reçu deux plants de ces arbres spécifiques, qui ont été introduits en France en 1771. Les tulipiers doivent leur nom à leurs fleurs en forme de tulipes. Ils peuvent vivre cinq-cents ans dans leur biotope.
http://jaujac.over-blog.com/2014/05/l-arbre-de-mai-est-plante.html

madame antoine

Chouettes, ces renseignements. Si j'ai bien compris, c'est dans le parc de Trianon que furent plantés les premiers tulipiers de Virginie de France?   

Quelques photos d'un de ces couteaux réalisés par Vialis Création dans le bois des tulipiers chers à notre reine.   

http://les-couteaux-et-moi.over-blog.com/article-un-sauveterre-marie-antoinette-en-tulipier-par-julien-m-114983428.html

D'autres ici:
http://sabatier-k.mobi/couteaux-de-poche_87_vialis_marie-antoinette_marie-antoinette-tulipier__12123.html

Ce ne sont peut-être pas des morceaux de ces tulipiers, mais ce sont bien des bouts d'un arbre du jardin de notre reine, abattu lors de l'affreuse tempête de 1999:





Ces pièces de l'arbre sont à vendre ici:
http://www.leboncoin.fr/collection/539790397.htm?ca=12_s#

Bonjour,

Ne serait-ce pas plutôt des vestiges du Grand Chêne ? Il me semble que cet arbre est devenu célèbre dans le public.

madame antoine.

Un spécialiste des bois reconnaîtrait du premier coup d'oeil la provenance de ces morceaux, sans doute.   

Nous apprenons à l'instant que le domaine de la reine a été fermé au public à cause du vent.

Ce samedi, le parc et les jardins du château ont dû fermer exceptionnellement leurs portes au public. En cause, des vents violents qui se sont abattus sur la cité royale et la menace de chutes d’arbres sur les domaines de Marie-Antoinette et les Trianons. Des intempéries qui arrivent quinze ans, jour pour jour, après la tempête désastreuse de 1999.
http://www.leparisien.fr/yvelines-78/le-domaine-du-chateau-de-versailles-ferme-a-cause-du-vent-27-12-2014-4403667.php

De grandes bourrasques sont encore à prévoir dans les jours à venir. Espérons que ces pauvres arbres n'en souffriront pas...

Chère Pimprenelle, voici une vidéo qui nous remémorera les circonstances de cette catastrophe.

Noël 1999, une violente tempête s'abat sur le nord de la France. La ville de Versailles est particulièrement touchée. En quelques minutes, 10 000 arbres sont balayés. "Le parc de du château était dévasté. J'étais très malheureuse, car jamais beaucoup ce parc", se remémore une Versaillaise. "Les arbres étaient couchés avec la souche qui fait une espèce de mur de plus de 4 mètres de haut, c'est impressionnant", se souvient une autre personne interrogée par France 3.

"On était terrifié"

"Il y avait dans le ciel des arcs électriques, rapporte Alain Baraton, jardinier en chef du Château de Versailles. Et l'on voyait des arbres gigantesques qui semblaient s'envoler. On était terrifié et estomaqué. On avait le sentiment que ce que l'on voyait était irréel", poursuit-il. Il faudra encore quarante années pour que les arbres qui ont repoussé dans le parc ressemblent de nouveau à ce qu'ils étaient avant la tempête.

Pour voir la vidéo, il suffit de se référer à cette adresse.

http://www.francetvinfo.fr/meteo/tempete/video-les-parcs-du-chateau-de-versailles-et-la-tempete-de-noel-1999_782977.html

Il semble qu'heureusement le grand vent de ces derniers jours n'ait pas fait de dégâts.

madame antoine

Notre ami Yann Sinclair nous rappelle qu'aujourd'hui marque le triste anniversaire de cette tempête ravageuse...



En décembre 1999, une tempête historique s’abat sur la France. Le domaine de Versailles est gravement touché. Un événement exceptionnel à bien des égards.

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999, des vents de 210 km/h soufflent durant deux heures sur Versailles. Le matin du 26, c’est un spectacle de désolation. Si quelques dizaines de vitres du Château ont été brisées et des couvertures arrachées, le Parc a assurément le plus souffert. Sur les 200 000 arbres, plus de 10 000 ont été touchés. Ils sont soit fendus, soit déracinés. Toutes les allées sont frappées. Certaines sont inaccessibles. Parmi les arbres touchés, 80% des espèces rares sont détruites. Figurent parmi eux, quelques spécimens historiques, tels, à Trianon, les deux tulipiers de Virginie plantés par Marie-Antoinette en 1783, ou encore le pin de Corse de Napoléon.

• anecdote
  Le parc voit aussi disparaître son plus vieil arbre, le chêne dit « de Marie-Antoinette », planté sous Louis XIV près de l’allée de la Reine. Trois siècles d’Histoire sont ainsi anéantis. 10 000 vieux arbres ont dû être abattus depuis.
  

Versailles avait déjà connu semblable événement, mais dans de moindres proportions, en février 1990. Une seconde tempête, plus importante, vient donc clore la décennie et le siècle. Considérée, à juste titre, comme une catastrophe, la tempête de 1999 s’avère paradoxalement, au fil du temps, une formidable opportunité. Depuis 1991, une campagne de replantation progressive du Domaine fut entamée. Elle se heurtait aux réticences, tant du public que de certains scientifiques, qui craignaient une dénaturation de ces lieux historiques. Le fait est que, contrairement aux siècles précédents, le parc de Versailles n’avait pas connu de replantation depuis la fin du XIXe siècle. Les tempêtes de 1990 et 1999 ne révélèrent que davantage la vétusté avancée du végétal.

Une souscription internationale fut ouverte en 2000 auprès du public qui permit de recueillir 2 millions d’euros qui viennent s’ajouter aux 19 millions de l’État. 50 000 arbres sont ainsi plantés. Mais surtout, la tempête permet d’accélérer la campagne de restauration des états anciens. Ainsi, le jardin du Petit Trianon est replanté dans son état XVIIIe conformément aux essences portées dans les inventaires. Le jardin du Grand Trianon voit renaître les salles vertes d’Hardouin-Mansart, disparues au XIXe. Enfin, les jardins du Château sont replantés dans leur état Louis XIV.
https://youtu.be/iUWRZ0gD_nc





Merci Yann pour ce rappel.

C'est une grosse perte. Je ne savais pas que tant de beaux arbres ont été détruits.

Hélas ! C'est cette tempête meurtrière...

Très triste.

Bonjour la Boudoir !

Hier, je suis allée me balader au Parc Léopold, très chouette endroit de Bruxelles. Marie-Antoinette adorerait !  

Le long de l'étang, des promeneurs, dont certains à plumes... des canards de sortie avec leur progéniture. Trop mimi !



Très beau, très ensoleillé, du jazz dans la bibliothèque Solvay, des cocktails sur la terrasse...



Mais bref... Ce n'est pas pour ça que je vous en parle, mais parce qu'en sortant de ce superbe bâtiment, j'ai eu l'attention attirée par les fleurs étranges qui jonchaient la pelouse.



Partout sur le sol, des fleurs comme ça... jaunes, en corolle, ouvertes ou fermées... Ca me faisait penser à des magnolias. Visiblement, elles tombaient des arbres majestueux alentour.

Et, tout à coup, je me suis souvenue des tulipiers de Marie Antoinette... C'était ça ! Je n'en avais pas encore vu en vrai...  



C'est un arbre tout à fait particulier, dont le caractère exotique est manifeste, et la parenté avec le magnolia évidente.

Un enchantement...    



On comprend que la reine ait voulu en avoir auprès d'elle...

Merci Pimprenelle
Belles photos. Même à Bruxelles, le temps est beau.

Oui. Trop chaud, même, pour moi, ces derniers jours.

Ici, on dit qu'il fait douf. Le son parle de lui-même.

Moi, quand on ne supporte plus son petit cuir, c'est fini.

Un couteau en vente :









RARISSIME couteau "VERSAILLES" "Marie Antoinette" en bois de TULIPIER de 1770. Ce couteau a été réalisé par le regretté
GUY VIALIS coutelier à Sauveterre (Aveyron).

La mémorable tempête de 1999 a détruit une grande partie du Parc de Versailles qui faisait partie du Grand Trianon, cher à la reine Marie-Antoinette.

Guy VIALIS a racheté le bois de quelques arbres majeurs, vieux de plus de 2 siècles ! Il a ainsi réalisé des couteaux d'exception; tout en participant financièrement à la replantation du Parc. La souche peut être vue dans le village de Sauveterre.

Ce modèle phare de la gamme, basé sur une silhouette de Sauveterre, a été fabriqué en SERIE NUMEROTEE, au nombre de 1775 (année de naissance de Marie Antoinette). Il est rapidement devenu introuvable.

Cet exemplaire porte le numéro 575. Il est présenté dans un étui de Cuir Fin siglé au LYS ROYAL et rappelant au dos l'origine de ce bois de tulipier. Le Ressort porte une MOUCHE FORGEE de forme originale, rappelant la silhouette de la fleur de Tulipier

PIECE EXCEPTIONNELLen PARFAIT ETAT
220 euros en achat immédiat sur e-bay

Un beau couteau.  Je l'achète.

HEILLECOURT : Fernand Nurdin, un habitué amoureux du parc de l’Embanie, a offert un arbre à la ville. Le tulipier de Virginie a été planté jeudi.

• Pourquoi un tulipier de Virginie ? « C’est cette espèce que la reine Marie-Antoinette avait fait planter au Petit Trianon. Réputés pour prospérer 300 ans, ils avaient été victimes de la tempête de 1999 et abattus.
  
  Un coutelier a racheté l’un de ces tulipiers pour en faire 1.755 (année de naissance de la reine) couteaux précieux. Avec l’argent de leurs ventes, l’artisan a aidé à la replantation dans les jardins de Versailles. C’est pour moi le symbole de la vie sans cesse renouvelée… Voilà qui explique mon choix. »
  
  Le maire a beaucoup apprécié l’anecdote. Il a précisé que « Richard Mique, l’architecte de la reine a été lui-même un habitant d’Heillecourt. Il habitait d’ailleurs la maison que j’occupe aujourd’hui ! »
  
  Un tulipier de Virginie vient enrichir un parc qui compte déjà plus de 200 arbres.

Information transmise par https://www.estrepublicain.fr/

Saviez-vous que le joli mot tulipe vient du turc ?

Emprunté au turc tülbent, lui-même issu du persan dulband «turban», la tulipe serait selon toute vraisemblance née d'une métonymie, ainsi que le note Nathalie Chahine dans son Petit livre du langage des fleurs, (Chêne). «C'est parce que les Turcs portaient la fleur accrochée à leur turban qu'elle prit ensuite ce nom.»

https://www.lefigaro.fr/langue-francaise

Cool Merci Georges