Marie-Antoinette par Deborah Turbeville

Deborah Lou Turbeville est née le 6 juillet 1932 dans le Massachusetts et morte le 24 octobre 2013 à Manhattan. Photographe de mode, elle travaille pour Vogue dès 1970 et ses mises en scènes étranges et oniriques vont avoir une influence profonde. En 1975, sa série The Bathhouse Series, destinée à susciter la réflexion du spectateur, fait scandale. Ses décors de vestiaires glauques et ses mannequins au bord de l'évanouissement créent le malaise dans le public, qui l'accuse d'avoir représenté des camps de concentration.




Mais avant tout, Deborah Turbeville se ressent comme une artiste. Wallflower, son premier livre de photographie, sort en 1978. En 1980, Jackie Kennedy-Onassis lui commande un album sur Versailles, où elle devra évoquer le sentiment qu'il y a des fantômes et des souvenirs. Ce sera le splendide Unseen Versailles, un recueil qui s'attache aux recoins cachés, aux greniers et placards. Deborah photographie les pièces encore en restauration, avec les draps qui recouvrent les meubles et les débris et les feuilles qui jonchent les surfaces.




Techniquement, l'artiste retravaille ses photos pour les rendre plus floues et plus âpres, notamment en grattant les négatifs. Cela donne des effets brumeux et hors du temps tout à fait exceptionnels.

Serge Aboukrat dit d'elle : « Comme l'écrivain pour son manuscrit ou le cinéaste pour son story-board, Deborah Turbeville retravaille ses clichés qu'elle altère volontairement et artificiellement par grattage, scotchage ou épinglage pour donner l'illusion de vieux clichés et pour en augmenter la part de mystère. Beaucoup de ses photographies à l'atmosphère érotique sont une invitation à un voyage dans un monde plein de délicatesse. Proposant une vision littéraire de la mémoire, ses compositions mettent en scène des personnages qu'on dirait sans espoir, enfermés dans leur solitude, au regard résigné des exilés, s'ignorant les uns les autres, et dont la tristesse semble réfuter le passé pour mieux appréhender le présent et se tourner vers le futur. »



sources :
http://www.focus-numerique.com/deborah-turbeville-galerie-serge-aboukrat-news-3847.html
http://www.lexpress.fr/styles/mode/deces-la-photographe-de-mode-deborah-turbeville-est-morte_1294775.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Deborah_Turbeville
http://www.sz-mag.com/news/2012/10/deborah-turbeville-unseen-versailles/

On ne s'en lasse pas, n'est-ce pas...

Bien entendu, j'ai gardé le meilleur pour la fin... Et c'est là que viennent s'intégrer les magnifiques photos trouvées par notre ami Lauzun...

Merci, Mesdames ! Je suis vraiment content de savoir d'où proviennent ces photos et encore plus content que ce soit une découverte pour vous, pimprenelle.