maquillage

Est-ce que ce maquillage à outrance de certaines dames, n'avait pas pour but de cacher certaines maladies comme la petite vérole, par exemple ?

C'est possible, Durfort... et cela expliquerait le passage à un maquillage plus doux, avec la rarification de cette maladie.

N'ayant aucune connaissance médicale, la petite vérole s'attrape comment ?  

... maladie infectieuse d'origine virale...  

Haaaaaaaaa, mais comment ça arrive sur le visage ? désolé, je suis une bille sur ce sujet

Ben, ça s'attrape comme un rhume. Après, un des symptômes de la maladie, ce sont de vilains gros boutons. Un autre, de la fièvre, par exemple...  

pimprenelle a écrit:

Ben, ça s'attrape comme un rhume.

Ho ?

Ne confondons pas la vérole et la petite vérole .

La vérole est la syphillis, maladie vénérienne qui s'attrape par relations sexuelles .   La petite vérole n'a rien à voir : c'est le nom ancien de la variole ( pas du tout vénérienne ) et qui la plupart du temps " grêle " le visage de pustules, lesquelles laissent plus ou moins de cicatrices .

Citation :

 La petite vérole n'a rien à voir : c'est le nom ancien de la variole ( pas du tout vénérienne ) et qui la plupart du temps " grêle " le visage de pustules, lesquelles laissent plus ou moins de cicatrices .

On dit pourtant que Louis XV l'aurait attrappée de sa relation avec la demoiselle Louise O'Morphy  

Bien à vous.

Ah bon ?

Mais c'est dû a un manque d'hygiène, cette variole?

Citation :

pimprenelle a écrit:

... maladie vénérienne...  

La vérole est la syphillis, maladie vénérienne qui s'attrape par relations sexuelles .   La petite vérole n'a rien à voir : c'est le nom ancien de la variole ( pas du tout vénérienne ) et qui la plupart du temps " grêle " le visage de pustules, lesquelles laissent plus ou moins de cicatrices .

Oui, j'ai lu un truc comme ça dans Decker. A l'époque, je crois qu'on parlait de "grande" et "petite" vérole. Mais, je le crains, on confondait assez allégrement les deux...

La variole, autrefois appelée " petite vérole " est une maladie infectieuse, épidémique et contagieuse, due à un ultra-virus . Elle se décline en trois périodes, au milieu de symptômes généraux plus ou moins graves, une éruption boutonneuse, d'aspect particulier ( beurk ) arrivant à la suppuration à la troisième période.
Alors là , détails appétissants : l'éruption est dite confluente quand les papules se confondent dès leur apparition sur le visage, cohérente quand les éléments éruptifs n'arrivent au contact qu'au moment de la suppuration.
La forme hémorragique ( celle de Louis XV ) est caractérisée par l'intensité des phénomènes généraux, un rash purpurique ou astacoïde entraîne la mort en quelques jours .

Vous vous souvenez de la frénésie et l'engouement pour l'inoculation, à la Cour de Louis XVI . C'est la vaccine, maladie générale ( primitive chez le bœuf, cow-pox et chez le cheval, horse-pox ), provoquée chez l'homme par l'inoculation ( nous y voilà !!! ) d'un virus spécial ( vaccin, virus ou ultra-virus vaccinal ) dans le but de le préserver de la variole.
Elle est caractérisée par l'apparition de pustules aussi, mais localisées aux points d'inoculation, et les quelques symptômes généraux sont pratiquement négligeables ...... La méthode de vaccination fut mise au point par l'Anglais Jenner, d'où vaccination jennérienne antivariolique de bras à bras ......

C'est le fait de gratter les boutons qui donne cette aspect à la peau, après avoir eu la variole !!!

Oui enfin, ce ne sont pas de simples boutons mais de répugnants pustules !!!

C'est lourd, ces trucs de maladie.

Un petit tutorial pour se faire une coiffure "à la Marie Antoinette" et un maquillage assez proche de celui qu'on pouvait avoir au XVIIIe à la cour de Versailles:


Je ne sais pas par contre si ça a déjà été posté.

Liesel a écrit:

Je ne sais pas par contre si ça a déjà été posté.

Ça l'a déjà été, en effet, mais une petite touche de rappel pourra en intéresser certains parmi nous

Bien à vous.

Oh! Mais pas de maquillage sur les yeux au XVIIIe!

On éclaircit le teint avec du blanc, rehausse joues et lèvres avec du rouge et certaines soulignent sourcils avec de la cendre noire...C'est tout! Les yeux restent 100% naturels!

C'est curieux, il ne me semble pas que cela pouvait être joli .
Les yeux ne devaient pas du tout ressortir . La peau devait être cartonnée, plâtrée ...

Madame de Périgny a écrit:

Les yeux restent 100% naturels!

Comme les ongles...une femme du XVIIIème serait horrifiée sans doute de consulter un catalogue de cosmétique d'aujourd'hui...

Bien à vous.

Pas de rouge sur les lèvres : les dents étant souvent très abimées, il vaut mieux ne pas attirer l'attention sur cette partie du visage.D'ailleurs, les bouches sont toujours closes sur les portraits .
Joséphine qui est une femme du XVIIIème se maquillait beaucoup et ce maquillage tombait par plaques " j'ai mes farines" disait-elle

Si je comprends bien : rien sur les yeux et rien sur la bouche ?

Lorsque l'on consulte des inventaires des parfumeurs (ceux qui fabriquaient et vendaient des cosmétiques et du maquillage) et que l'on lit les ouvrages de parfumeurs (recettes comment les fabriquer) il y a des recettes de blanc pour le teint et de rouge pour les joues et les lèvres.

Le blanc se vendait sous forme de pâte pressée à appliquer sèche ou humide. Existait aussi du blanc sous forme liquide ou crémeuse. Idéal pour une peau plus sèche. À partir de 1740 on aime les produits à base naturelle, surtout végétale, ensuite animale. Les minéraux n'ont pas bonne cote. Passé 1750, seulement 12% des recettes contiennent des dérivés du plomb...Donc 88% des fards n'en contiennent pas.

Pour le rouge, il y avait des poudres pressées et des formats crémeux. Existait aussi du crépon, c'est à dire des papiers spéciaux enduit de rouge à humecter avant de le passer sur les joues.

Tout comme aujourd'hui, il y avait des femmes qui savaient bien se maquiller et d'autres chez qui c'était moins bien effectué. Sans oublier les résultats plus médiocres dus à un choix de produits mal adaptés au type de peau ou à une peau plus capricieuse... Bref rien de nouveau sous le soleil!

Dire que son maquille coule...cela ne veut pas necessairement dire que cela "tombe"...en 2011 aussi en fin de journée...j'ai mes farines! je dois faire des retouches! L'hiver c'est encore pire, ma peau plus sèche pèle plus facilement sous le fond de teint...L'été je dois user le plus de poudre car mon visage devient plus vite gras et brillant...Nous sommes toujours en 2011. Normal que les femmes du XVIIIe aient eut aussi ces aléas de maquillage.

Je vous invite à me regarder ici la figure...tout à fait maquillée comme en 1750. Un teint éclairci au blanc pur sur une peau préalablement pommadée pour lui garder souplesse et éviter l'aspect sec. Sur les joues, un rouge très cru appliqué avec une mousseline sur les joues en forme triangulaire. Sur les lèvres, une pommade teintée.

http://lashim.myphotoalbum.com/view_photo.php?set_albumName=album79&id=img_3776

Prenez le temps de regarder des tableaux...les femmes n'y sont pas fardées à outrance. Certes la quantité de rouge varie selon comment chacune aime se maquiller...comme en 2011, certaines en mettent plus que d'autres. Mais globalement on a affaire à un maquillage qui rehausse et qui ne déguise pas du tout. Du moins on est loin du masque blanc de clown trop souvent présenté comme étant la norme à l'époque...et pourtant!