madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Vente exceptionnelle d'un tableau de Mme Vigée-Le Brun Mer 11 Nov - 7:18 | |
| Le Samedi 5 Décembre prochain sera mis en vente un tableau de Mme Vigée-Le Brun. Élisabeth Louise VIGEE LE BRUN (Paris 1755 - 1842) Portrait de la comtesse de Béon Sur sa toile ovale d'origine 92 x 72 cm Provenance : Resté dans la descendance du modèle. Exposition: Salon de 1787, n° 99 (visible sur la gravure de Pietro Martini). Bibliographie: Elisabeth Vigée Le Brun, Souvenirs, 1755 - 1842, texte établi, présenté et annoté par Geneviève Haroche-Bouzinac, Paris, Honoré Champion, 2008, p.339. William Henry Helm, Vigée-Lebrun, 1755 - 1842: her life, works and friendships: with a catalogue raisonné of the artist's pictures, Boston, Small, Maynard and company, 1915, p. 188. André Blum, Madame Vigée-Lebrun, peintre des grandes dames du XVIIIe siècle, Paris, L'Edition d'art, 1919, p. 98. Œuvre en rapport: Portrait de la Comtesse de Béon (toile, 89 x 69,9 cm)- vente anonyme, New-York, 28 – 29 janvier 1949 (Parke Bernet Galleries), lot 282 (réplique de notre tableau). Elisabeth Vigée Le Brun, portraitiste par excellence de la cour de Marie-Antoinette et de l’aristocratie européenne de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle, nous livre ici un portrait exceptionnel dans sa simplicité même. Réalisé la même année que les portraits de Marie-Antoinette et ses enfants (toile, 275 x 215 cm, Versailles, musée national du château, MV 4520) et La marquise de Pezay et la marquise de Rougé et ses enfants (toile, 123,5 x 156 cm, Washington, National Gallery of Art, 1964.11.1), et exposé avec eux au Salon de 1787, notre portrait se place dans l’une des plus belles années de production de Vigée Le Brun. Dans ce portrait, resté inédit jusqu’à aujourd’hui, la comtesse de Béon est représentée dans tout l’éclat de ses trente ans. Occupant une place privilégiée auprès de Madame Adélaïde, elle est ici vêtue d’une tenue relativement simple, les cheveux retombant souplement sur l’épaule, les lèvres entrouvertes, dans une robe qui rappelle celles des marquises de Pezay et de Rougé. Elle porte la croix de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ouvert aux dames, dont son grand-oncle, François-Paul de Béon fut grand prieur de Toulouse. Par un mouvement gracieux de la tête vers la droite, le buste tourné vers la gauche, Vigée Le Brun anime ce portrait de la vivacité qui caractérise ses plus belles œuvres. Le regard est invinciblement attiré par le frais visage, encadré par la masse des cheveux bouclés, juste retenus par un ruban un ton plus clair que la robe bordeaux, similaire à celle que portera la marquise d’Aguesseau de Fresnes dans son portrait de 1789 (panneau, 107 x 83,2 cm, Washington, National Gallery of Art, 1946.7.16). Vigée Le Brun nous livre ici un portrait d’une remarquable élégance, délaissant ici boucles d’oreille, turban et autres ornements au profit de la figure elle-même. Marie Madeleine Charlotte, comtesse de Béon du Massés-Cazaux, naît en 1757. Elle épouse en 1776 un de ses lointains cousins, François-Frédéric de Béon-Béarn. Présentée à la cour en mai 1780, elle fait partie de la Maison de Madame Adélaïde et est nommée en 1782 « dame à accompagner de celle-ci », charge qu’elle remplira jusqu’à ce qu’éclate la Révolution. Elle émigre alors en Angleterre à la suite de Madame Adélaïde, et s'y lie d'amitié avec Miss Caroline Vernon, première demoiselle d'honneur de la reine d'Angleterre. Le couple est présent à Coblence en 1791, avec un ami cher de la comtesse, le comte Louis-Pantaléon de Noé, et entoure Charles d’Artois dans la formation de la Contre-Révolution. En mars 1793, le comte de Béon constitue à Nimègue la « Légion de Béon » qui prend part à la tentative de débarquement de Quiberon, soldée par un échec en juillet 1795. Ayant échappé à la répression menée alors par Hoche, le comte de Béon revient en Angleterre, et meurt aux Antilles Britanniques en 1802. La comtesse de Béon se remarie en 1808 avec Prosper d’Hautpoul. Elle meurt en 1818. Cette peinture sera incluse dans le catalogue raisonné de l'œuvre de Madame Vigée Le Brun que prépare Joseph Baillio. Expert : cabinet TurquinL'estimation de cette oeuvre exceptionnelle est de 200 000 - 300 000 € http://www.interencheres.com/fr/meubles-objets-art/mobilier-objets-d-art-tableaux-anciens/elisabeth-louise-vigee-le-brun-paris-1755-1842portrait-de-ie_v64654/5294128/solr madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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