Le voyage vers Montmédy (arrêté à Varennes)

olivia a écrit:

Madame de Chimay a écrit:

Faut quand même pas pousser Mémé dans les orties !

Je suis sûre que vous feriez une exception pour votre belle-mère.

Oh oui, quelle bonne idée !

MARIE ANTOINETTE a écrit:

Merci pour les références de ce texte dont j'ai immédiatement pris copie pour le placer dans mon dossier VARENNES !!!!! je ne le connaissais pas et je n'avais pas de renseignements sur Monsieur DE MANDEL dans mes nombreux livres sur le sujet !!!!!!!

bonne soirée - MARIE ANTOINETTE

Maintenant , nous savons le nom du traître...
Document à diffuser largement !

Après la bio de Penthièvre , j'attaque celle de Bouillé. Je veux en savoir plus sur ce chevalier de Mandel.
Ce serait bien d'avoir des renseignements côté autrichien ...

Madame de Chimay a écrit:

Pour en revenir à Bouillé, n'était-il pas le cousin de La Fayette ? Ceci pourrait peut-être expliquer cela ?

Quoi ! Vous pensez comme les Coursac que Bouillé a tout organisé pour l'échec de la fuite de la famille royale ???!!!

Il y a 220 ans la famille Royale était en pleins préparatifs de départ.

En effet...minute pour minute...
J'ai l'espoir qui renaît à chaque évocation de ces instants...

Bien à vous.

Madame de Chimay a écrit:

Il y a dû avoir un traître quelque part, ce n'est pas possible !
...

Il y a eu, semble-t-il, une absence de coordination, et même de commandement tout court, des fichus 100 hussards de Varennes.
Choiseul junior et Goguelat arrivent entre 11 heures et 11 heures 30 avec le détachement de Boudet, soit 40 hussards . Le tocsin commence tout juste à sonner et appeler la population de Varennes au branle-bas de combat .

Le sous-lieutenant Rohring est déjà dans les lieux, pas stressé pour deux sous, croyant qu'il attend l'arrivée du " trésor " à escorter  .  Ses 60 hussards sont éparpillés dans la nature ....... Rohring ignore complètement de quoi il retourne et l'urgence de la situation . Au lieu de presser ses hommes, il va lui-même aux nouvelles et laisse le commandement  au maréchal des logis Charlot .  ( Charlot !  ça ne s'invente pas !    )

Restent les 40 hussards commandés par Boudet .
Ecoutons Choiseul :
Comme je ne vis pas les 60 hussards, j'allai droit à leur caserne, j'y entrai et mis mes 40 hussards en bataille, et prévoyant bien que je serais particulièrement observé, je remis à M. Boudet pour les soustraire à tout danger, les diamants de Mme Elisabeth en le priant, si j'étais arrêté ou tué, de se dégager et de les porter à Monsieur .
Il a rempli avec fidélité et intelligence cette périlleuse commission ...........
C'est bien possible, mais avec Rohring parti aux nouvelles et Boudet se retranchant dans la caserne pour protéger les fameux diamants, voilà les 100 hussards cantonnés à Varennes sans plus aucun commandement !!!!!
Telle est la version des Coursac .  
Mais je ne vois pas ce qui empêche  Choiseul et Goguelat de prendre le commandement des troupes ?     non ?  

Que font Goguelat et Bouillé ? Réponse : ils s'en vont !

Le chevalier de Bouillé et Raigecourt quittent Varennes au moment où la fermentation commence à gagner toutes les têtes, pour aller avertir le général, Bouillé père .
Ils arrivent à Dun vers trois heures du matin où ils trouvent le capitaine Deslon avec les 100 hussards du bataillon de Lauzun . Il a passé toute la nuit sous les armes, a mis sous contrôle tous les ponts et portes de la ville pour assurer la passage sans péril de la famille royale .

Bouillé, Raigecourt, et aussi Rohrig qui déboule sur ces entrefaites, sous le prétexte qu'ils ont juré le secret de leur mission, ne disent rien à Deslon, parlent évasivement de troubles dans la ville de Varennes .
Deslon soupçonne ( ou devine ) la vérité, l'arrestation du Roi . Il laisse à Dun 36 de ses hussards et prend la route de Varennes avec le gros de la troupe . Il y arrive vers six heures, se rend auprès du Roi, prêt au coup de force pour le délivrer .
Louis XVI se refuse à faire couler le sang .......

Les messages initialement postés dans les rubriques Portraits, l’arrestation de la berline à Varennes et Repérages à Varennes ont été basculés ici...

Citation :

Mais je ne vois pas ce qui empêche  Choiseul et Goguelat de prendre le commandement des troupes ?

Mais c’est ce que tente Goguelat ! Dans une situation pas facile, facile et selon les ordres du roi.
Du reste, il sera blessé et là, les troupes restantes seront paralysées, ou acquises à la passivité plus ou moins orientée !
Mais que fait Louis XVI oui !!!!  

Tenez, à l’écoute encore pour quelques jours seulement : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Au-coeur-de-l-histoire/Sons/La-route-de-Varennes-596189/

Sont invités : l’iiiiiincontournable Mme Lever et Dominique Zachary, auteur du livre Marie Antoinette, la fuite en Belgique.

Ecoutant les bons conseils de MADAME DE CHIMAY je me suis rendue sur le site de METZ et j'ai tiré le texte "LE CHEVALIER DE MANDEL "par TRIBOUT DE MOREMBERT - 19 pages racontant comment étant mis au courant du départ du Roi, il a fait son possible pour retarder la mise en route du royal allemand afin de sauver le Roi !!!!!!
après la catastrophe, ces Messieurs, ont pris la fuite !!!!! réussie pour eux, hors de FRANCE !!!!!!
voici la fin de ce texte édifiant - il rend malade lors de sa lecture !!!

"DE MANDEL porte donc dans la tragique affaire de VARENNES une des plus lourdes responsabilités, la plus lourde assurément.
Parti avec un retard d'une heure, dû aux lenteurs VOLONTAIRES du Colonel, le régiment arriva trop tard pour sauver le Roi, alors que si tout avait été fait selon les prévisions du général de BOUILLE, il était libéré de justesse. Il y eut certes d'autres défaillances, mais elles ne se peuvent comparer à la MAUVAISE FOI du Colonel du ROYAL ALLEMAND. Le seul mot qui convient pour caractériser les actes de MANDEL est celui de TRAHISON".
Je suis entièrement d'accord sur ce texte !!!!!!!

amicalement MARIE ANTOINETTE

Merci pour cet extrait, Marie Antoinette. Le contenu en est écoeurant, en effet.

Mais un sauvetage de justesse ne sous entend-il pas des échanges de coups de feu ? Et le roi l'aurait-il accepté ?

le comte axel a écrit:

Il y a 220 ans la famille Royale était en pleins préparatifs de départ.

ça fait tout drôle de ce dire ça....
Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque l'histoire se fait sombre, j'imagine une periode de l'année et un temps idoine.
Et pourtant, quoi de plus faux ! Ce dire que ces préparatifs eurent lieu en ces jours de juin, dans un temps à peu près identique à celui du leur, cela me fait percevoir à quel point toute cette histoire est faite, non pas de succession inintérompue d'instants majestueux, de victoires eblouissantes ou de déchéances brutales, mais de longues journées simples et ordinaires.
Cela me rappelle que l'histoire est celle des hommes, dont nous ne percevons que la partie qui surnage dans nos mémoires, mais combien de moissons, de vies simples, de journées de travail, de fêtes religieuses, de négociations avec les marchands, de mariages de campagnes...

ça me laisse tout chose...

Je lis toujours le Reiset, mine d'informations considérable !

Pour ceux qui l'ignorent, il s'agit d'une édition XIXème siècle du journal de madame Eloffe, modiste de Marie-Antoinette, des princesses de la famille royale, des dames de la Cour, etc...
A partir du 1er janvier 1787, jour par jour nous avons toutes les commandes de ces dames. Le publicateur de ce journal, Reiset, aristocrate confirmé (sa mère était amie intime de madame Vigée-Lebrun, il a donc eu la chance de recueillir certains de ses souvenirs...), se propose pour chaque personne inscrite dans ce journal une biographie et de donner des détails sur les jours importants de 1787 à 1793. Sans oublier des planches en couleur, illustrant la mode d'alors, avec divers portraits ou objets... dont la berline verte et jaune !
Deux tomes colossaux !

Au 20 juin 1791, 13 pages sont consacrées au départ de la famille royale.
J'apprends ainsi que la robe de Madame Royale pour ce voyage a coûté 4 francs dix sous. Un échantillon de cette robe se trouvait encore en 1885 au greffe de la cour d'Orléans, annexée à l'interrogatoire de madame Brunier, femme de chambre de la princesse qui suivit la famille royale.

Quelqu'un en sait-il plus ?

Peut-être notre amie Marie-Antoinette ?

Merci du tuyau, je vais reprendre le livre reprenant les interrogatoires par Monsieur BIMBENET et vais mettre NICOLAS LE FLOCH sur la piste des archives du greffe d'ORLEANS !!!!! 40 kms cela n'est pas loin pour JOSEPHINE !!!!!! d'abord enquête téléphonique avant de se déplacer, à cause de la chaleur et sécurité pour Melle TARA !!!

Un détail le REISET ne reprends pas en totalité le livre de MADAME ELOFFE, il a choisi des passages les plus intéressants !!!!!!! la totalité serait fastidieuse et se trouve aux Archives Nationales (voir MICHELLE SAPORI ).
Nous avons deux REISET - le Comte de REISET et le VICOMTE DE REISET - deux bons écrivains et bons chercheurs !!!!!!!

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Merci pour ces infos !
Je vous souhaite une enquête fructueuse !

Oui, tenez-nous au courant , chère amie !

Mémoire de M. le baron de Goguelat, lieutenant-général : sur les événemens relatifs au voyage de Louis XVI à Varennes : suivi d’un précis des tentatives qui ont été faites pour arracher la reine à la captivité du Temple.
Baudouin frères, 1823, 83 p

http://lccn.loc.gov/04027570

Dans le livre de Monsieur BIMBENET datant de 1844 (livre à avoir absolument pour toute personne s'intéressant à VARENNES, il est rare et je ne l'ai pas trouvé en reprint AMAZON) on trouve le morceau de tissu - photo ci-dessous -

Contact avec le TRIBUNAL qui est encore en vacances et il faut trouver l'archiviste des lieux, lorsque je vais lui parler de documents encore conservés chez lui en 1885, il sera surpris....je pense que l'entier dossier se trouve aux ARCHIVES NATIONALES de PARIS - à vérifier -

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Merci !!!

Oh, oui, merci pour cette photo, chère Marie Antoinette !

Un travail intéressant de T.Jamaux-Gohier , indiqué sur" La Folie":

Citons encore pour l’Ancien Régime la fuite du roi le 20 juin 1791 : on dit couramment que
la lourde berline était lente ; elle était tirée par six chevaux conduits par deux
postillons. Partie à 2 heures du matin, elle a parcouru 226 kilomètres quand elle s’arrête
à 23 heures : 10,750 kilomètres/heure, ce n’est pas très lent tout de même. En fait, jusqu’à
Chaintrix, dernier relais avant Châlons, la vitesse s’est maintenue à 12
kilomètres/heure ; divers incidents ont provoqué ensuite du retard. Quant aux
poursuivants, selon la minutieuse étude de P. Charbon, Bayon arriva à Chaintrix vers 18
heures 15, « après avoir parcouru avec une diligence incroyable plus de trente-six lieues
en six heures et demie10 », exactement 140 kilomètres, à 23 kilomètres/heure. La vitesse
d’un cheval monté par un cavalier étant, on le voit, presque double de celle des chevaux
attelés ; elle a bien progressé depuis la performance des postillons de décembre 1764
citée plus haut.

Merci pour cette étude, chère Clio.

Il serait aussi intéressant de pouvoir comparer la vitesse de la berline à celle des deux petites voitures empruntées par Monsieur et sa femme.

J'ai lu à plusieurs reprises qu'une si grosse berline éuivalait à une limousine de nos jours. Cela resterait donc du lourd...

Quoi qu'il en soit, c'est le plan de l'itinéraire, qui est à mettre en cause, à mon avis, parce qu'il ne prévoyait pas de contretemps. Or, on sait qu'un voyage peut en être rempli. Comment Fersen et ses potes ont-ils pu monter un plan si serré ?

pimprenelle a écrit:

Il serait aussi intéressant de pouvoir comparer la vitesse de la berline à celle des deux petites voitures empruntées par Monsieur et sa femme.
J'ai lu à plusieurs reprises qu'une si grosse berline éuivalait à une limousine de nos jours. Cela resterait donc du lourd...

Une petite voiture...avec Monsieur dedans...cela n'équivaut-il pas à du lourd aussi?

Bien à vous.