bonjour , je vous met un passage trouvé dans un livre de 1911 , il s'agit de la véritable histoire du collier.
Que n'a-t-on pas dit au sujet de ces personnages étranges : le comte de Saint-Germain et Joseph Balsamo (plus tard comte de Cagliostro) qui — environnés de prodiges équivoques, d'un charlatanisme audacieux, entremêlés parfois de prestiges démoniaques, — parcoururent l'Europe entière avant la Révolution? La légende s'en est emparée, ajoutant au caractère énig-matique de ces êtres extraordinaires. Ils furent accueillis, adulés par cette société sceptique du xvme siècle ; ils éblouirent toutes les capitales ; et devant les impostures de ces charlatans, chacun s'émerveillait ; personne ne mettait en doute la véracité de leurs propos bizarres et souvent mensongers.
Et, cependant qu'ils séduisaient et ensorcelaient la haute société au moyen de leurs fantastiques fêtes et soupers et de leurs pratiques magiques, Saint-Germain
organisait les clubs et, de son or intarissable, préparait l'émeute; Cagliostro, « le grand Cophte », tramait l'affaire du collier, où devait sombrer le prestige de la royauté \ Tous deux, d'après Cadet de Gassicourt, étaient les ambassadeurs de la Haute Maçonnerie, ou si l'on veut, des missionnaires internationaux, spécialement chargés d'établir une correspondance entre les divers chapitres : Saint-Germain était l'envoyé de Paris ; Cagliostro celui de Naples2. Ce dernier était « l'agent voyageur du double Illuminisme français et allemand, auquel l'avait initié saint-Germain » (Deschamps, Sociétés Secrètes et la Société, II). « Il était doué de puissants moyens de séduction ; il fut décidé qu'on se servirait de lui. » (F.". Louis Blanc)3.
i . « Ceux qui prirent quelque intérêt à l'affaire du Collier peuvent se rappeler la Loge égyptienne établie à Paris par Cagliostro et la scène plaisante de fantasmagorie préparée pour illuminer le cardinal de Rohan. » (Cadet de Gassicourt, Tombeau de Jacques Molay, An 5, in-8, p. 46).
A Strasbourg, Cagliostro exerce un empire absolu sur le cardinal de Rohan. Sa femme l'avait aidé à obtenir ce résultat. « Je veux, lui avait-il dit, m'emparer de sa tête ; tu feras le reste. » C'est par suite de ses relations avec ce prélat qu'il fut compromis dans l'affaire du collier, mis à la Bastille, acquitté par le Parlement, faute de preuves, et renvoyé de France par ordre de Louis XVI. » (F.*. Clavel, Hist. pittoresque de la F.-M., p. 175.)
On lira aussi avec grand intérêt le chapitre III de Marie-Antoinette et le complot maç.\ par Louis Dasté, p. G9-119.
Vous en pensez quoi?