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| La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale | |
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+3le beau lauzun Mr T pimprenelle 7 participants | Auteur | Message |
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pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Ven 7 Oct - 11:09 | |
| Conjointement, à Londres et Paris, deux expos sur un thème passionnant! La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandalepar Bérénice RebufaDes deux côtés de la Manche, à Londres et à Paris, deux musées reviennent sur l’histoire du vulgaire dans la mode en mettant en lumière les scandales provoqués par l’arrivée de nouveaux styles vestimentaires.© Barbican CenterÀ chaque nouvelle mode, un lot de scandales. En perpétuelle évolution, les mœurs vestimentaires naissantes sont souvent jugées vulgaires. À Londres et à Paris, deux expositions autour de la mode et du vulgaire intitulées “The Vulgar, Fashion Redefined” (“Le vulgaire, la mode redéfinie”) et “Tenue correcte exigée” retracent ces périodes de transition entre les styles. Excessives, sexualisées ou trop kitsch, les modes ont du mal à se faire accepter dans les premiers temps.The Vulgar, Fashion RedefinedÀ Londres, du 13 octobre 2016 au 5 février 2017, l’exposition “The Vulgar, Fashion Redefined“, au Barbican Center, donne un panorama de la vulgarité dans la mode de la Renaissance à nos jours. Conçue par la commissaire d’expo Judith Clark et le psychanalyste Adam Phillips, l’exposition est une véritable étude des notions de vulgarité et de bon goût à travers le temps. “La vulgarité permet de révéler le scandale qu’est l’idée du bon goût”, a déclaré Adam Phillips. À travers un voyage vestimentaire de 500 ans, l’exposition invite à réfléchir à ce qui fait que quelque chose est considéré comme vulgaire. On y retrouve aussi bien des corsets du XVIIIe siècle que des T-shirts des années punk de Vivienne Westwood.
“Les créateurs qui voulaient créer leur marque choquaient avec leurs excès : les crinolines de Charles Frederick Worth étaient trop larges ; les jupes de Paul Poiret trop flottantes ; les couleurs de Schiaparelli trop lumineuses, les costumes de Saint Laurent trop masculins ; les épaules de Mugler Montana étaient trop grandes, Galliano et les déguisements de McQueen trop exubérants ; les chandails d’Alaïa trop noirs ; les uniformes de Jil Sander trop austères ; les robes Versace trop sexy“, écrit le Harper’s Bazaar au sujet de l’exposition.© Barbican CenterTenue correcte exigée ! Quand le vêtement fait scandaleLe musée des Arts décoratifs, à Paris, invite également du 1er décembre 2016 au 23 avril 2016, à revisiter “les scandales qui ont présidé les grands tournants de l’histoire de la mode du XIVe siècle à nos jours“. Quatre cents vêtements et accessoires explorent les “prises de liberté et les infractions faites à la norme vestimentaire“. Trois thèmes (“Le vêtement et la règle”, “Est-ce une fille ou un garçon ?” et “La provocation des excès”) parcourent la perception de la mode et de sa vulgarité à travers les siècles.
La première thématique examine donc les conventions autour de notre style vestimentaire. La religion, le titre ou encore la culture déterminent ce que l’on porte. Quand on sort de ces règles, forcément, ça choque. Par exemple, quand Marie-Antoinette a été peinte par Élisabeth Vigée-Lebrun vêtue d’une simple robe chemise, ça a fait scandale.
La seconde thématique tourne autour du genre dans la mode. Alors que la haute couture tend vers une vision unisexe des collections, pendant longtemps les prêt-à-porter masculin et féminin se sont échangés des éléments. Dès le XVIIe siècle, les aristocrates anglaises ont commencé à s’approprier des pièces de la garde-robe masculine. Cependant, il a fallu attendre 2013 pour supprimer la loi de 1800 interdisant aux femmes de porter des pantalons.
Enfin, la troisième thématique est l’excès, le trop, ce qui détermine ce qui tombe dans le vulgaire. Trop court, trop large, trop transparent, trop négligé… L’exposition revient sur les défilés les plus choquants et novateurs de l’histoire de la mode, comme celui de Dior en l’an 2000 qui était inspiré du look des sans-abris ou encore celui d’Alexander McQueen en 1995 intitulé “le viol de l’Écosse par l’Angleterre”.http://www.konbini.com/fr/tendances-2/mode-vulgaire-changement-scandale-expo/ Super, non?! C'est vrai que ça pose question... La notion de vulgarité varie tellement suivant les époques, les endroits, voire les individus. Tenez, par exemple, je ne suis pas choquée du tout par la nouvelle collection Fenty Puma By Rihanna. Par contre, par le fait qu'elle pose en faisant un doigt d'honneur, oui. Si si, elle le fait, c'est parfaitement clair. Allez voir dans le sujet!! https://maria-antonia.forumactif.com/t7747-marie-antoinette-a-la-salle-de-sport?highlight=salleEn fait, ce n'est pas le doigt d'honneur qui me choque, c'est le contexte. On ne fait pas ça quand on a l'honneur de présenter une collection dans un endroit prestigieux, devant un public choisi. Une collection, quoi!
Voilà... Dans mon petit esprit de produit du siècle dernier, la Haute Couture, la Fashion Week... tout ça, c'est respect, comme diraient mes élèves. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Ven 2 Déc - 10:33 | |
| Waow! Ca a l'air super! M'est avis que nous aurons encore bien des choses à dire sur cette exposition... D'abord, les infos que nous donne notre amie Déca dans le sujet sur l'expo précédente aux Arts Décoratifs: https://maria-antonia.forumactif.com/t7268-fashion-forward-aux-arts-decoratifs#330589Et puis, la page du site lui-même: TENUE CORRECTE EXIGÉE, QUAND LE VÊTEMENT FAIT SCANDALEdu 1er décembre 2016 au 23 avril 2017Rien que le titre donne envie... Et les thématiques... alors là... Ce projet, conçu par Denis Bruna, conservateur, dans une scénographie confiée à Constance Guisset, s’articule autour de trois thématiques fortes : le vêtement et la règle, est-ce une fille ou un garçon ? et la provocation des excès. http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/actualites/expositions-en-cours/mode-et-textile/tenue-correcte-exigee-quand-le-vetement-fait-scandale ... très envie de courir à Paris, moi... Nous avons aussi dans notre manne ce matin un article qui compare... devinez?! Au musée des Arts Décoratifs, on a trouvé l'équivalent au XVIIIe siècle de la petite robe noire.Et c'est, bien entendu... - Spoiler:
La pièce maîtresse des placards de l'époque! http://www.huffingtonpost.fr/2016/11/30/au-musee-des-arts-decoratifs-on-a-trouve-lequivalent-au-xviiie/
_________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Mr T
Nombre de messages : 83 Date d'inscription : 09/09/2016
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Mar 6 Déc - 13:14 | |
| Ce qui est nouveau pour les uns est déjà dépassé pour les autres. _________________ Le duc d'Orléans est le vase dans lequel on a jeté toutes les ordures de la Révolution
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| | | le beau lauzun
Nombre de messages : 831 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Mer 7 Déc - 9:54 | |
| Nouveauté n'est pas forcément synonyme de goût. |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Sam 17 Déc - 10:28 | |
| Il s'agit d'une exposition amusante. http://www.atlantico.fr/decryptage/expo-tres-amusante-critique-exposition-tenue-correcte-exigee-musee-arts-decoratifs-2908755.html
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Charlotte
Nombre de messages : 560 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Mar 3 Jan - 21:08 | |
| Quelques unes de ces tenues scandaleuses : Atelier de Lucas Cranach l’ancien, Adam et Ève, 1e moitié du XIVe siècle.À l’origine était la nudité, celle d’Adam et Ève qui nous accueillent au début de l’exposition. Parce qu’ils ont croqué l’interdit, chassés du paradis terrestre, ils ont dû revêtir l’habit.« Pendant des siècles, commente Denis Bruna, les hommes de lettres vont répéter que le vêtement, qui rappelle le péché dans la culture judéo-chrétienne, doit être sobre et discret. Parce que l’homme est à l’image de Dieu et que si l’on déforme le corps de l’homme, on déforme le corps de Dieu. » Du Moyen Âge au XVIIIe, des milliers de traités de civilité prônent la discrétion vestimentaire. Des textes qui vont bien sûr connaître la transgression.Au XIVe, la chaussure à la poulaine, aussi petite que pointue, fait scandale « parce que le pointu évoque l’ongle long et la griffe d’animal », poursuit le conservateur. Les pantalons larges, depuis les hauts-de-chausses apparus au XIIIe siècle – ces culottes larges de la taille au genou – suscitent l’opprobre parce « qu’ils dissimulent le corps ». En 1793, c’est Marie-Antoinette qui provoque la polémique en posant pour un portrait, vêtue d’une chemise légère en mousseline de coton. « Une tenue qu’elle pouvait porter au Trianon mais pas pour un portrait ; impensable de représenter la reine de France en tenue décontractée. »1793 ? Aïe aïe aïe ?! Aujourd’hui encore, dans les arènes du pouvoir, la fantaisie est risquée. Cécile Duflot et Jack Lang ont essuyé la critique au sein même de l’Assemblée nationale, sifflés pour avoir osé la robe à fleurs en 2015 ou le costume col Mao en 1985.Photo Patrick James Du talon au pantalon, les femmes se sont appropriées les codes vestimentaires des hommes. « Et cela, plus que l’inverse, parce que longtemps considérées comme inférieures », souligne Denis Bruna. Des conquêtes féminines depuis le « travestissement » de Jeanne d’Arc à la mode unisexe des années 60.« Jusqu’au XVIe siècle, le chapeau était exclusivement masculin ; une femme pouvait être arrêtée si elle en portait un. » Au XVIIe, les aristocrates anglaises enfilent la veste, portent des robes plus courtes, pour la chasse notamment. « Quand la femme adopte la veste à boutons, ça choque. Trop facile à enlever par rapport aux robes lacées et cousues. » Dans les années 20-30, les « garçonnes », dont Marlène Dietrich, osent le smoking, quarante ans avant celui d’Yves Saint Laurent qui valide son entrée dans le vestiaire des femmes. Mais il faudra attendre 2013, rappelle l’exposition, pour que soit abrogée la loi de 1800 qui interdisait le port du pantalon aux femmes ; le texte prévoyait qu’une permission de « travestissement » pouvait exceptionnellement être délivrée à condition de produire un certificat médical !Les hommes ont également tenté d’emprunter à l’élégance des femmes, rarement avec succès. « Le maquillage qui permettait à l’aristocratie de se distinguer du peuple est redevenu le seul domaine des femmes à partir du XVIIIe. » La jupe pour hommes remise au goût du jour par Jacques Estérel dans les années 1960, puis médiatisée par Jean-Paul Gaultier, n’a pas conquis la rue, encore trop apparentée à « l’efféminement qui renvoie au pluriséculaire statut inférieur de la femme ». Le défilé grunge de Marc Jacobs en 1992 lui coûtera sa place au sein de la maison Perry Ellis.Trop court, trop moulant, trop voyant, trop couvrant… pas une époque qui ne connaisse d’excès. C’est la coiffe haute qui prend trop de place au XVIIIe, c’est « Dior qui se permet des jupes plissées avec des longueurs de tissus inacceptables (jusqu’à 10 m au lieu de 2,50 m habituellement) à l’heure des tickets de rationnement », continue Denis Bruna. C’est Mary Quant, André Courrèges, Pierre Cardin ou Paco Rabanne qui dévoilent les jambes des femmes – et les libèrent ! – avec la minijupe dans les années 60. C’est Lady Diana qui, lors de sa première apparition officielle avec le prince Charles en 1981, ose une robe noire décolletée qui laisse nues ses épaules, le Daily Express écrit à l’époque : « La foule en eut le souffle coupé. »C’est encore la mode du grunge et du savamment négligé, du chanteur Kurt Cobain au créateur Marc Jacobs, obligé de démissionner de la maison Perry Ellis pour avoir présenté une collection outrageusement déchirée, déstructurée.Le vêtement déchiré qui n’a finalement rien d’une révolution.« Il est déjà présent dans la Bible. On déchire un vêtement quand on a perdu la raison ; c’est Jacob quand il a perdu son fils. Et au XIVe, dans les arts visuels, c’est une allégorie de la tristesse, de la dépression. »http://www.lavoixdunord.fr/97328/article/2017-01-02/tenue-correcte-exigee-ces-vetements-qui-ont-fait-scandale-dans-l-histoire-de-la Top top sujet ! On oublie la coquille sur la date... _________________ - me stessa -
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| | | de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Mer 25 Jan - 20:34 | |
| Ce qui m'a trop fait flipper : les phrases qu'on entend en entrant !! Genre t'es sapée comme un pingouin _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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| | | Lady Marmelade
Nombre de messages : 164 Date d'inscription : 24/04/2015
| Sujet: Re: La mode et le vulgaire, quand la nouveauté fait scandale Jeu 26 Jan - 11:08 | |
| La robe-chemise qui a fait scandale avait les préférences de Marie-Antoinette parce qu'elle permettait les entrevues les plus échevelées ........... . _________________ TUTTO A ME GUIDA
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