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| De l'importance du nom | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 10:52 | |
| Bonjour,
Voici l'extrait d'un article que j'ai écrit sur le rôle de la métaphore (suite à la lecture de l'ouvrage de Bernard Hours, Louis XV et sa cour, P.U.F. 2002) ___
On ne l’appellera plus désormais que Marie-Antoinette. Du reste, on la nomme ainsi depuis son entrée en France : première perte d’identité pour la jeune Antonia, Josepha, Johanna, cadette de l’impératrice Marie-Thérèse. Ce changement de nom s’inscrit dans la norme et la jeune fille n’y prête guère attention, pleine de bonne volonté envers son nouveau pays. Certes, elle ne connaît que depuis peu de temps son destin de future reine des Français mais elle vient de subir une formation accélérée. Héritière de la Maison d’Autriche, descendante de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, fille de la grande Marie-Thérèse, elle ne peut que s’incliner devant un destin qui ne se présente pas si mal, il faut l’avouer. Le nom, on le sait aujourd’hui, a une valeur symbolique et donc métaphorique. Qu’Antonia se traduise par Antoinette, soit ; mais l’ajout du « Marie », banal en soi en dépit de sa connotation religieuse chère au cœur des Bourbons, ne peut que renforcer chez elle une dépendance à la mère qui ne s’éteindra vraiment qu’à sa mort, le 29 novembre 1780. Jamais cependant, la reine n’oubliera qu’elle est la « fille de » et les événements semblent le corroborer : elle est guillotinée le 16 octobre, le lendemain de la Sainte-Thérèse. A se demander si sa mère lui porte chance ou malchance. Mais ce serait faire un mauvais procès que d’accabler une impératrice qui, comme tous les souverains, mènent une politique matrimoniale : Marie-Thérèse ne fait que son devoir. Les noms et les surnoms joueront un grand rôle dans la vie de le reine. Elle appellera sa fille aînée, baptisée Marie-Thérèse, « Mousseline » et son dernier fils « Chou d’amour », charmantes désignations qui suggèrent une tendresse fondante, un bonheur léger et une clarté vaporeuse : ses enfants appartiennent à un rêve heureux. La reine fait aussi des cauchemars, surnommant la comtesse de Noailles, sa première dame d’atours, «Madame l’Etiquette » et les trop vieilles dames de la cour des « siècles », ce qui les fâche, réaction bien compréhensible face à une jeune moqueuse ; cependant, une future reine de France n’a pas le droit d’être jeune ni moqueuse. En ce domaine, la tradition a force de loi : l’épouse de Louis XIV pas plus que celle de Louis XV ne manifestèrent une quelconque tendance à l’irrévérence. Elle va même jusqu’à traiter le roi de « pauvre homme » lors du sacre du 11 juin 1775, croyant l’avoir berné dans l’affaire Choiseul, ce qui est loin d’être le cas. Ce mépris nonchalant, cette pitié dédaigneuse sont bien ce qu’elle éprouve pour son époux après l’onction royale. Oublieuse de la valeur cérémonielle et sacrée des longues heures passés dans la cathédrale de Reims, elle se préoccupe avant tout d’intrigues de palais, poussée en cela par sa mère. Elle n’aime guère le couple formé par le grand-duc Paul, fils de Catherine II, et son épouse, princesse de Wurtemberg, voyageant sous le nom de comte et comtesse du Nord, qu’elle est obligée de recevoir à Trianon au printemps 1782 et les baptise négligemment les « Nord ». Une antipathie ressentie par la baronne d’Oberkirch, amie de l’archiduchesse, dont les Mémoires, bien entendu, manquent d’indulgence mais qui ne sont pas dépourvus d’intérêt anecdotique. Nous ignorerons toujours comment elle nommait Louis XVI dans l’intimité, ou bien ses deux grandes amies de coeur, la princesse de Lamballe et la comtesse de Polignac. Au sujet de cette dernière nous savons seulement que la cour la nommait la « comtesse Jules », faisant ainsi référence à son époux car son prénom de baptême, Yolande, sentait un peu trop son Moyen Age. Bien inconsidérément, elle baptise en riant Mademoiselle Rose Bertin son « ministre des modes ». A ce moment, Marie-Antoinette n’est plus la « petite princesse de vingt ans » tant aimée du peuple : ses frasques et ses dépenses sont connues ; le fait qu’elle-même officialise en somme un budget déjà lourdement grevé ne peut que déplaire, le pire étant sans doute que la reine soit tout à fait inconsciente de l’impact de cette appellation dans les couches défavorisées de la population. Du reste, la couturière n’est pas davantage aimée à la cour. La baronne d’Oberkirch relate dans ses Mémoires que « le jargon de cette demoiselle est fort divertissant ; c'est un singulier mélange de hauteur et de bassesse qui frise l'impertinence quand on ne le tient pas de très court, et qui devient insolent pour peu qu'on ne la cloue pas à sa place. » Et Madame Necker ironise ainsi : « Ne paye-t-on à Vernet que sa toile et ses couleurs ? ». Ses prix sont élevés, ses factures brouillonnes et madame d’Ossun, qui s’occupe de la garde-robe de la reine s’en inquiète. Qu’importe ! Si ce n’est la reine, c’est le roi qui paie sans rechigner cette avalanche de nœuds, de coques, de bouquets, de gaze, d’aigrettes, de guirlandes, de perles, de pierreries et de « poufs », ces bonnets étranges dont elle est la spécialiste. Voyez le pouf à l'inoculation, le pouf de la consolation dans la douleur, le bonnet attristé, le bonnet des sentiments repliés, le bonnet de l'esclavage brisé, le pouf au sentiment… Voyez la robe des soupirs étouffés en satin broché orné de regrets superflus ou de plaintes indiscrètes, voyez le pet-en-l'air du matin avec son caraco à l'innocence reconnue dont les basques courtes retombent sur de petits paniers dits considération ; pour l'après-dînée, la polonaise s'impose, avec sa jupe retroussée sur le jupon grâce à deux coulisses qui, partant de la taille, forment trois grosses coques ; sur le devant du caraco, un détail piquant : le nœud du parfait consentement ; le soir, vous triompherez dans la grande robe à la Française, avec des flottants et paniers de cinq mètres de tour. Prévoyez trois sièges pour vous asseoir ! Rose Bertin sait imaginer des vêtements mais aussi des noms qui plaisent à la reine, avide de nouveautés mais aussi - osons le mot - de modernité non pas tant pour être en avance sur son temps mais pour être remarquée. « Miroir, mon beau miroir, quelle est donc la plus belle ? ». Et les courtisans, ou du moins ses entours de répondre : « Vous, Madame ! ». Et l’on s’empresse de lui plaire : une saison, on porte des robes couleur « cheveux de la reine », un blond argenté et moiré ; la saison suivante, la mode est à la couleur « caca dauphin » ; une autre fois, on s’habille en « puce », un marron bien terne, couleur inventée par Louis XVI qui a du bon sens. La reine sourit : son époux aurait-il de l’esprit ? Elle-même n’est pas ménagée : les pamphlets graveleux vont pleuvoir sous la plume des gazetiers, diaristes et mémorialistes révolutionnaires et l’appellation de « l’Autrichienne » est sans doute un moindre mal. Mais elle ne s’en inquiète guère, écrivant à sa mère « Nous sommes dans une épidémie de chansons satiriques [...]. Je n'ai pas été épargnée. » Madame du Barry la surnomme très vite « la rouquine », non point tant pour la couleur de ses cheveux - l’archiduchesse est blonde - que pour se venger du dédain qu’elle lui manifeste ; les rousses ne sont point à la mode et cela vous a un petit air effronté du meilleur effet en ce temps où l’on n’aime que la blondeur. Mais la du Barry est de l’histoire ancienne ; elle disparaîtra avec la mort de Louis XV, le 10 mai 1774. La dauphine devient reine. ___ PS : je poste ceci dans ce forum titré "Maria-Antonia", celui qui me paraît le mieux convenir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 10:58 | |
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:06 | |
| Très bel article ! L'avez-vous publié ? J'ignorais que c'était Marie Antoinette elle-même qui avait baptisé Marie Jeanne Bertin son "ministre des modes", je croyais que c'étaient les autres, pour se moquer de la reine impuissante en politique. Pour ce qui est de sa couleur de cheveux, il semble qu'elle s'apparentait plus au roux qu'au blond. D'après les Girault de Coursac, il n'y a même aucun doute : les cheveux de Marie Antoinette étaient de la couleur des veines foncées de l'agathe. Beau, non ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: de l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:18 | |
| C'est également très Polignac de donner ainsi des surnoms: ainsi Aglaé de Guiche est "Guichette", Louise de Polastron est "Bichette". Vaudreuil appelle le cardinal de Bernis (Babet la Bouquetière) " le Bonhomme" et Artois "le Preux" ; Artois appelle le Prince de Ligne "Charlot", Louis XVI appelle Condé 'le Borgne"
Marie-Antoinette écrit à Mme de Polignac en exil qu'elle appelle son fils "Chou d'Amour" pour le faire se souvenir d'elle ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:22 | |
| Merci pour vos remarques. Cet article figure juste sur mon blog. J'avais l'intention d'écrire un ouvrage titré De l'anecdote à la métaphore et me suis arrêtée en cours de route, lasse, car j'ai pratiquement dit tout ce que j'avais à dire sur le XVIIIe dans ma biographie de Tilly. Et cependant, en dépit de cette "lassitude", j'y reste, dans ce siècle qui ne me sort pas de la mémoire... Je suppose que j'ai encore des choses à y faire, à découvrir, mais quoi ?... D'où l'intérêt pour moi de ce forum où je découvre des personnages que j'avais mis de côté. Je pense que l'on se sent attiré vers qq. en particulier pour des raisons personnelles, plus ou moins inconscientes. Pour ce qui est de Tilly, vous le savez, je tenais à réhabiliter sa mémoire. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:25 | |
| - Citation :
- C'est également très Polignac de donner ainsi des surnoms: ainsi Aglaé de Guiche est "Guichette", Louise de Polastron est "Bichette". Vaudreuil appelle le cardinal de Bernis (Babet la Bouquetière) " le Bonhomme" et Artois "le Preux" ; Artois appelle le Prince de Ligne "Charlot", Louis XVI appelle Condé 'le Borgne"
Marie-Antoinette écrit à Mme de Polignac en exil qu'elle appelle son fils "Chou d'Amour" pour le faire se souvenir d'elle ... Oui, et elle souligne l'expression, pour attirer l'attention de son amie. C'est même très émouvant à voir. C'est donc qu'elles appelaient toutes les deux le petit prince "Chou d'amour". Et, puisque la reine dit "je me plais à l'appeler comme cale pour lui rappeler vous et les vôtres", c'est que ce petit nom était utilisé par toute la famille Polignac. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: L'IMPORTANCE DU NOM Jeu 28 Aoû - 11:28 | |
| Trés juste, et effectivement adorable et émouvant.... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:28 | |
| - Citation :
- Merci pour vos remarques.
Cet article figure juste sur mon blog. J'avais l'intention d'écrire un ouvrage titré De l'anecdote à la métaphore et me suis arrêtée en cours de route, lasse, car j'ai pratiquement dit tout ce que j'avais à dire sur le XVIIIe dans ma biographie de Tilly. Et cependant, en dépit de cette "lassitude", j'y reste, dans ce siècle qui ne me sort pas de la mémoire... Je suppose que j'ai encore des choses à y faire, à découvrir, mais quoi ?... D'où l'intérêt pour moi de ce forum où je découvre des personnages que j'avais mis de côté. Je pense que l'on se sent attiré vers qq. en particulier pour des raisons personnelles, plus ou moins inconscientes. Pour ce qui est de Tilly, vous le savez, je tenais à réhabiliter sa mémoire. Et vous avez tout à fait raison, Madame. Une œuvre de réhabilitation est toujours utile, comme toute démarche empathique. Entrer dans la peau du personnage, le voir de l'intérieur, est le meilleur moyen de l'aborder. Bon, maintenant... Vous savez que certains d'entre nous ne sont pas tendres avec votre époux, pour la bonne raison qu'il ne l'a pas été avec Marie Antoinette. Mais il s'est montré plus clément envers cette chère duchesse de Polignac. Et c'est inestimable ! Merci de nous l'avoir rappelé. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 11:33 | |
| merci, très bel article.....j'en redemande |
| | | Invité Invité
| Sujet: importance du nom Jeu 28 Aoû - 12:47 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 13:53 | |
| Encore merci ! Je peux, si vous le désirez, vous mettre quelques extraits de ma biographie sur Tilly, mais juste ce qui est en rapport avec notre sujet, la reine, Versailles et autres. Tilly passera à la trappe pour ne choquer personne Je pourrais poster les sujets dans les différents indexs. Qu'en pensez-vous ? |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 14:05 | |
| A votre meilleure convenance, chère Comtesse ! Nous ne demandons qu'à vous lire. Mais promettez-moi, si les dires de votre mari sur Marie Antoinette suscitent quelques réactions, de ne point prendre la mouche... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: IMPORTANCE DU NOM Jeu 28 Aoû - 14:44 | |
| Oh oui ! Oh oui ! Oh oui ! Dites-nous tout tout tout et le reste, Comtesse ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 14:50 | |
| C'est promis ! J'apprécie votre enthousiasme. Je vous demanderai juste un peu de temps car il me faut, comme disait Colette, "écrémer". ___ Je retourne donc à mon écritoire, à ma plume et à mon vélin. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 16:10 | |
| Merci pour cet article. Vous avez une belle écriture. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 16:53 | |
| Bon, j'ai deux extraits à vous proposer, que j'ai situés à l'été 1778. Où les mets-je ?
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 17:21 | |
| - Citation :
- Bon, j'ai deux extraits à vous proposer, que j'ai situés à l'été 1778. Où les mets-je ?
Vous pouvez les placer ici, Madame. Ou ouvrir un nouveau sujet sur Tilly dans la rubrique "ses relations conflictuelles". Ou "ses relations amicales"... Au choix ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 18:59 | |
| Très beau résumé de la jeune Marie-Antoinette Par contre je nuancerais juste un peu le passage où vous dîtes qu'en appelant son mari "le pauvre homme" elle le méprisait ou le négligeait, car à cette époque il était coutume d'utiliser cette expression pour évoquer un "malheureux homme", ce qui relève plus de l'affectif en fait Marie-Antoinette n'aimait pas les goûts de son mari ni ses manières un peu brusques, mais il y a peu de chance qu'elle se soit permi de le mépriser dans une lettre _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 19:38 | |
| Merci, j'aime beaucoup votre style, très agréable à lire... Continuez vous êtes sur la bonne voie... Je suis d'accord avec Chou D'Amour, sur l'appellation de "Pauvre Homme", reste à savoir sur quel ton l'utilisait la Reine, le langage et les expressions du XVIII ème siècle ont des significations différentes... Philippe Delorme l'évoque dans son dernier livre que je suis en train de lire... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 22:59 | |
| - Chou d'amour a écrit:
- Très beau résumé de la jeune Marie-Antoinette
Par contre je nuancerais juste un peu le passage où vous dîtes qu'en appelant son mari "le pauvre homme" elle le méprisait ou le négligeait, car à cette époque il était coutume d'utiliser cette expression pour évoquer un "malheureux homme", ce qui relève plus de l'affectif en fait Marie-Antoinette n'aimait pas les goûts de son mari ni ses manières un peu brusques, mais il y a peu de chance qu'elle se soit permi de le mépriser dans une lettre Bonsoir Chou d'amour, Sa mère Marie-Thérèse elle-même a été offusquée par cette appellation car notre jeune Antonia a utilisé ce terme dans une de ses lettres. L'impératrice l'a vivement réprimandée. Notre reine était jeune alors. Maîtrisait-elle absolument 1/ le vocabulaire affectif (j'en doute) 2/ le vocabulaire français (j'en doute tout autant). Ceci dit, merci de vos remarques. |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 23:17 | |
| Justement, Marie-Antoinette ne maîtrisait pas encore le français et ses rouages, je ne pense pas que de sa bouche, "pauvre homme" ait une connotation péjorative. Österreich a raison, Philippe Delorme en parle aussi en ce sens dans "Les princes du malheur" _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Jeu 28 Aoû - 23:34 | |
| Bonsoir Chou d'Amour, Je n'ai pas lu cet ouvrage. Mais Marie-Thérèse qui parlait très bien le français comme tout le monde à la cour d'Autriche reproche à sa fille l'emploi de ce terme. Comme toujours, je préfère me fonder sur les références de l'époque. "Il faut juger alors avec les yeux d'alors." |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: De l'importance du nom Ven 29 Aoû - 8:56 | |
| - Citation :
- Je vous demanderai juste un peu de temps car il me faut, comme disait Colette, "écrémer".
Beau, hein, comme écrémage ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'importance du nom Ven 29 Aoû - 9:45 | |
| Je le confirme, Marie-Thérèse reprimande sa fille pour l'utilisation de cette phrase dans une lettre qu'elle a écrite. "Pauvre homme" ou "Armer Mensch" in German meant the same thing as today. Condescendant et dévalorisant. |
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| Sujet: Re: De l'importance du nom | |
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