Charles Axandre Calonne, Ministre de Louis XVI

Simone Bertière, Marie Antoinette l'insoumise.

Est-ce que Mme Bertière précise la source ?

Il semble que l'engueulade de Marie Antoinette envers Calonne soit rapportée par Augeard.

Merci !

Madame Campan affirme avec on ne peut plus d'assertivité que Calonne a trempé dans les mémoires de la femme Lamotte:

Elle redoutait M. de Calonne, et c'était à juste titre. Elle avait acquis la preuve que ce ministre était devenu son plus cruel ennemi, et qu'il se servait pour noircir son caractère, des moyens les plus vils et les plus criminels. Je puis attester que j'ai vu dans les mains de la reine un manuscrit des mémoires infâmes de la femme Lamotte, qu'on lui avait apporté de Londres, et qui était corrigé, de la main même de M. de Calonne, dans tous les endroits où l'ignorance totale des usages de la cour avait fait commettre à cette misérable de trop grossières erreurs.

Ouais...à prendre avec des pincettes

Pourquoi?

Il y a trop de subjectivité dans ses infos

Oui, c'est sûr, Henriette ne brille pas par son objectivité... Mais ici, tout de même, elle y va fort, elle dit qu'elle a vu l'écriture de Calonne. Ca mérite tout de même qu'on s'y arrête un peu, non?

Et puis, Calonne et la reine, ça n'a jamais été le grand amour.

Justement en fait, la subjectivité dont je parlais se situe bien à deux niveaux : celle de Mme Campan et celle de Marie-Antoinette, qui comme tu l'as dit détestait Calonne
Du coup il devient difficile de cerner le vrai du faux. Mais, malgré tout je reconnais que cette information doit être étudiée et recoupée

Voici un intéressant portrait de Mme Calonne par Louis Marie Sicard (ou Sicardi) datant de 1789.


(C) Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola

madame antoine

et calonne lui il ressemblait a quoi

A ceci, vu par sa copine Elisabeth Vigée-Lebrun.



Du moins en 1784.

Ou à ceci, vu par Hall.



Mais Hall est un miniaturiste.

Une gravure sur sieur Calonne.

De l'intervention de la Société de la Reine dans la nomination de Calonne -

Ainsi, par suite de cette alliance du comte d'Artois et de la société de la reine, M. de Calonne parvint au contrôle-général des finances. Quoique Marie-Antoinette n'eût cessé de combattre ce choix, comme il était l'œuvre de ses amis, le public lui attribua la nomination et les exactions de toutes espèces qui en furent les conditions et la conséquence.

Il était impossible que la reine ne fût pas enfin éclairée sur ce qui se passait autour d'elle. Cependant les réunions de Trianon eurent lieu comme par le passé, mais elles perdirent insensiblement le charme qu'elles avaient dû si longtemps à la touchante erreur de Marie-Antoinette qui se croyait là aimée pour elle seule. Quoi qu'il en soit, la princesse ne manifesta que la plus douce indulgence pour des défauts qu'elle croyait développés par le seul contact de sa puissance.

Le prince de Ligne lui ayant fait en particulier quelques observations sur la dangereuse importance de madame de Polignac : « Hélas, lui répondit-elle en pleurant, sans ma funeste amitié, jamais on n'en eût fait une intrigante. » .

- la duchesse de Polignac -

Ainsi, quels que fussent les justes motifs de mécontentement de Marie-Antoinette, elle aima toujours madame de Polignac, et continua à l'honorer des démonstrations de son inaltérable attachement. Mais elle cessa de la consulter sur les affaires, et de lui parler de ses peines toujours croissantes.

- Sources -
Marie-Antoinette devant le XIXe siècle, Henriette Simon-Viennot, J. Angé, 1838
Illustration : la duchesse de Polignac, Marie Antoinette, Sofia Coppola, 2006

Airin a écrit:

Une gravure sur sieur Calonne.

En totalité :