La conspiration de Monsieur de Favras

Je vous conseille de lire n'importe quelle biographie de Louis XVIII, serez édifiée sur la fourberie du personnage .

Rappelez-vous les quatre F. de la Vauguyon :

- le fort ( Bourgogne )
- le faible ( Berry )
- le faux ( Provence )
- le franc ( Artois )

C'est à l'occasion de la pendaison de Favras, que l'on entendit dans la foule, dans la bouche d'un gamin, la petite phrase restée célèbre :

Allons, saute, Marquis !

Citation :

Voilà !   J'ai demandé à notre petite Simone qui me répond :

Je vois bien que M. de la Fayette veut nous sauver, mais qui nous sauvera de M. de la Fayette ?

Merci !  

J'avais bien comme le vague soupçon que notre reine avait plus d'éducation que moi...  

Mais pourquoi diable a t-elle refusé les secours de Dumouriez et la Fayette, alors qu'elle avait accepté celui de Mirabeau ???

La Fayette lui avait personnellement nui.

Marie-Antoinette a toujours méprisé ce fat de la Fayette, n'en déplaise à PPDA...
C'eut été aller à l'encontre de Ses idées depuis toujours qu'accepter son aide...
Quant à Dumouriez , sa réputation suffit à expliquer ce pour quoi, la Reine s'en est méfiée !

Bien à vous.

..... plus que les autres, tu as raison .

Mais en Octobre, Mirabeau avait tout de même bien eu le front de dire que seul la personne du Roi était inviolable !!! Comme l'a écrit je ne sais plus qui ( Claude-Emile Laurent, je crois bien , l'Autrichienne ), c'était poser une cible ( mais pas à bisous ) sur la poitrine de la Reine !

Oui, c'est sûr, Marie Antoinette n'appréciait pas Mirabeau. Elle le considérait comme un monstre. Mais La Fayette l'a plusieurs fois défiée de front. Je crois qu'elle a dû avoir envie de le giffler à plusieurs reprises. C'est peut-être ça ?

Oui, sans doute !!!

Ce qui me donne à penser d'ailleurs que Fersen et elle n'ont jamais fait crac crac, c'est  que  la Fayette, qui le souhaitait si ardemment, n'a jamais eu l'occasion de les pincer.
Quel fumier,  tout de même !!!

.

Avec Mirabeau, c'était affronter le monstre en question pour entrer dans le camps de l'ennemi, du moins y avoir un émissaire...Et puis , il avait du génie, lui!
La Fayette...qui lui trouverait du génie?...à part celui de passer de régime en régime en retournant sa veste avec l'audace d'un Talleyrand...

Bien à vous.

Majesté a écrit:

Avec Mirabeau, c'était affronter le monstre en question pour entrer dans le camps de l'ennemi, .

Bien vu, Majesté ! ... une manière de Cheval de Troie .

Majesté a écrit:

La Fayette...qui lui trouverait du génie?... .

...... pas nous ! pas nous !

Certainement pas !

Quand le pauvre Favras s'est balancé au bout de sa corde, M. de la Châtre, un des sbires de Monsieur, a couru au Luxembourg lui assurer que tout allait selon ses vœux !

Citation :

Pourquoi avons-nous si peu de preuves historiques de cela ?  Cela semble si énorme !

Eh bien justement parce que Provence tenait absolument à rester dans l'ombre : c'est la raison pour laquelle il avait besoin d'un émissaire pour cette histoire de prêt.
Favras a fait disparaître la plupart des documents.

Citation :

..... plus que les autres, tu as raison .

Mais en Octobre, Mirabeau avait tout de même bien eu le front de dire que seul la personne du Roi était inviolable !!!  Comme l'a écrit je ne sais plus qui  ( Claude-Emile Laurent, je crois bien , l'Autrichienne ), c'était poser une cible ( mais pas à bisous ) sur la poitrine de la Reine !

Ah ! Je suis content de vous lire, car j'ai sursauté sur ma chaise !

D'autre part, si Mirabeau adresse des notes à la reine, c'est parce que le roi (et d'autres avant lui) avait ignoré celles qui lui étaient adressées.

Qu'est-ce qui vous a fait sursauter ?  

Citation :

Oui, sans doute !!!

Ce qui me donne à penser d'ailleurs que Fersen et elle n'ont jamais fait crac crac, c'est  que  la Fayette, qui le souhaitait si ardemment, n'a jamais eu l'occasion de les pincer.
Quel fumier,  tout de même !!!

Ben voilà. Et quand Saint Priest lui aurait fait la remarque que Fersen restait bien tard, tout de même, non, elle n'en aurait rien eu à battre. Preuve s'il en fallait encore qu'elle n'avait rien à se reprocher.

Bien sûr, si Saint Priest rapporte un dialogue qui a seulement eut lieu... parce que, lui, c'est le roi de la tchache !  

pimprenelle a écrit:

Et quand Saint Priest lui aurait fait la remarque que Fersen restait bien tard, tout de même, non, elle n'en aurait rien eu à battre.

Oui, ça j'adore ! C'est son et ta soeur ? à elle !!!!!

Quel Fatras !

Citation :

Quand le pauvre Favras s'est balancé au bout de sa corde, M. de la Châtre, un des sbires de Monsieur, a couru au Luxembourg lui  assurer que tout allait selon ses vœux !

Après avoir assuré que cette histoire de prêt demandé n'avait pour but que de régler des dettes qui arrivaient à échéances (...), je vous livre une partie du discours de Provence devant les représentants de la Commune :

Depuis le jour où, dans la seconde Assemblée des notables, je me déclarai sur la question fondamentale qui divisait encore les esprits, je n'ai cessé de croire qu'une grande révolution était prête : que le roi, par ses intentions, ses vertus et son rang surpême devait en être le chef, puisqu'elle ne pouvait pas être avantageuse à la nation, sans l'être également au monarque ; enfin que l'autorité royale devait être le rempart de la liberté nationale, et la liberté nationale la base de l'autorité royale.
Que l'on cite un seul de mes discours qui ait démenti ces principes, qui ait montré que, dans quelques circonstances où j'aie été placé, le bonheur du roi, celui du peuple ait cessé d'être l'unique objet de mes pensées et de mes voeux ; jusque-là, j'ai le droit d'être cru sur ma parole.
Je n'ai jamais changé de sentiments ni de principes, et je n'en changerai jamais.

Tonnerre d'applaudissements !
Provence retourne l'assemblée ; beaucoup le voit prendre dès lors la tête de la Révolution.
Mirabeau, qui comprend qu'Orléans est un tiède, pousse à ce que Provence soit nommé premier ministre d'un roi réformateur.
Consulté par son frère en ce sens, Louis XVI continua de lui refuser la simple entrée du Conseil !

Citation :

Qu'est-ce qui vous a fait sursauter ?  

Lorsque Pim soulignait que La Fayette avait personnellement nui à la reine...mais Mirabeau aussi, comme vous le précisez.
Et tous du reste !  
Un vrai nid de vipères autour d'elle.

Citation :

Consulté par son frère en ce sens, Louis XVI continua de lui refuser la simple entrée du Conseil !

Oui, oui !   Je me souviens fort bien de l'énergique réponse de Louis XVI, qui prouve qu'il savait parfois faire face à l'ennemi .
N'est-ce pas là que Marie-Antoinette, outrée, pousse son fameux " Caïn !!!! " ?

Citation :

Louis XVI continua de lui refuser la simple entrée du Conseil !

  J'ai retrouvé !!!!!!  

Je suis bien fâché, mon cher frère, de ne pouvoir vous être agréable; mais je ne comprends pas la nécessité de me doubler dans le Conseil . Vous êtes homme d'esprit, de sens et d'étude,  cependant il ne vous est pas possible d'aimer plus que je ne le fais la France et ma famille; je sais ce qui convient à l'une et à l'autre .
Quel rôle joueriez-vous dans le Conseil, mon frère, si je m'avisais de penser autrement que vous ? Votre position ne serait-elle pas des plus fausses ? Puis-je répondre que nous serons toujours d'acccord ? Néanmoins, je ne rejète point vos conseils : je vous les demanderai chaque fois que je les croirai utiles, et je présume que ce cas arrivera souvent ...

( Mémoires de la comtesse d'Adhémar )

Mme d'Adhémar ajoute que ce fut à cette époque, et pour se venger, que ce prince publia sous le voile de l'anonyme, dans " le Journal de Paris ", la description de la célèbre harpie trouvée au Chili . Monsieur n'avait d'autre but que de vouloir caractériser la société Polignac : chaque partie de l'individu désignait telle ou telle personne; chacun s'y trouvait, jusqu'à l'abbé Cornu de la Balivière qui en était inconsolable ....

Je crois que Mme d'Adhémar fait un petit anachronisme car les Polignac et l'abbé de Balivière sont déjà en exil ...