Téléfilm La dernière fête

Je cherche les références d'un téléfilm diffusé sur France 3, il y a environ une quinzaine d'années. Je devais avoir 10 ans à l'époque et ce téléfilm était passé un samedi soir en première partie de soirée. Je m'en souviens très bien car c'était le seul soir de la semaine où j'avais la permission de regarder la télé.

Ce programme racontait l'histoire d'une courtisane qui avait été maîtresse de Louis XV et dont progressivement le roi s'était détaché. Cette dame s'était retirée sur ses terres en province et souhaitait organiser un dîner au cours duquel elle invitait l'ensemble de la cour de Versailles. Elle entendait ainsi reconquérir le roi qui lui avait promis sa présence. Toutefois, le jour du repas Louis XV manque à l'appel et l'héroïne découvre que Madame du Mailly occupe désormais le rôle qu'elle avait tenu autrefois, à savoir celui de maîtresse du roi. Je ne me souviens plus exactement de la fin du téléfilm, mais je crois que de désespoir elle se suicide...

Je ne me rappelle plus du nom de cette courtisane. Ce qui m'a étonné par la suite, c'est que Madame du Mailly est chronologiquement la première maîtresse connue du roi. Or cette femme dans le téléfilm passe dans le lit de Louis XV avant Madame du Mailly...

Mes souvenirs de ce téléfilm sont très flous et incertains. Ce dont je suis sûr c'est une scène du film qui à l'époque avait attiré mon attention. L'héroïne, un peu sous l'effet de l'alcool , déplaçait des verres à pieds sur une table en les comparant à des personnages de la cour. J'avais adoré ce moment du téléfilm.

Désolé, si ce message ne concerne pas Marie-Antoinette, mais j'espère que parmi les membres éclairés du Boudoir un certain nombre se souviendront de ce téléfilm et pourront m'en dire davantage. Merci d'avance.

Ça me dit quelque chose.
Mais je crois que c'était madame de Brie, la maîtresse du duc de Bourbon premier ministre après le Régent qui sera renvoyé par Fleury peu après le mariage du roi avec Marie Lezscynska. C'est elle justement qui choisira la Polonaise, jugeant qu'elle ne lui ferait aucune ombre à la cour et lui devant tout.

Bah zut, mes smileys ne veulent pas apparaître. Bizarre.

Ah oui Madame de Prie peut-être... C'est vrai qu'elle régna à la cour un moment après le mariage de Louis XV et Marie Leczinska, puis elle tomba rapidement en disgrâce.

Les scénaristes ont peut-être choisi de romancer son parcours en la présentant comme la favorite du roi...

Ah oui, Prie, pas Brie!

Je crois que oui les scénaristes ont dû un peu changer l'histoire des favorites de Louis XV. Car bien entendu, madame de Mailly est bien la première.

Il me semble bien qu'historiquement, elle se soit suicidée quand elle comprit qu'elle n'avait plus aucune chance de revenir à la cour. C'est triste quand on est ambitieuse et qu'on a détenu pleinement le pouvoir entre ses mains.

Ce pourrait être ce téléfilm alors....

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Oui, c'est la dernière fête avec Charlotte Rampling...je dois encore l'avoir dans mes cassettes vidéo...mais il me semble que la fin me manque...
Agnès de Prie est l'auteure du mariage de Louis XV avec Marie Lezczinska
Charlotte Rampling y est splendide comme à son ordinaire

Bien à vous.

Je crois que je vais le commander car j'ai vraiment envie de le revoir. Cela fait des années que je le cherche. Merci pour votre aide.

Waa le monstre

Wi. Impressionnant.

En effet

Ouf, bonne nouvelle pour une fois!

Je fais remonter ce sujet que j'avais lancé il y a un certain temps déjà. Je viens de terminer la lecture d'une nouvelle de Stefan Zweig consacrée à la disgrâce de cette Madame de Prie, Histoire d'une déchéance. Il s'agit sans doute d'une histoire romancée mais l'analyse du déchirement causé par cette disgrâce est très bien transcrit.
Il existe aussi cette biographie vue sur amazon. Quelqu'un connait ?
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Jeanne Agnès Berthelot de Pléneuf, marquise de Prie, est née à Paris en 1698 et morte à Courbépine le 7 octobre 1727. Maîtresse du duc de Bourbon, elle a été, pendant quelques années, la femme la plus puissante à la cour de Louis XV.

Fille d'un financier riche mais sans scrupule, Étienne Berthelot de Pléneuf, fermier général des poudres et salpêtres, elle fut mariée en 1713 avec un aristocrate normand désargenté, Louis, marquis de Prie, ambassadeur près la cour de Savoie à Turin et cousin issu de germains de la duchesse de Ventadour, qui avait été gouvernante du futur Louis XV. Elle était jolie, intelligente, spirituelle, ambitieuse et pourvue d'un réel talent pour jouer du clavecin.

Elle revint en France en 1719, elle tint un « salon » plutôt joyeux au château de Bélesbat, à Boutigny sur Essonne près de Fontainebleau, appartenant à son oncle, Jean-Baptiste Berthelot de Duchy, intendant des Invalides. Voltaire lui a consacré une pièce : La Fête de Bélesbat (c. 1720). S'y réunissaient également Montesquieu, le duc de Richelieu, Mlle de Clermont (princesse du sang, sœur du duc de Bourbon) et Denis Dodart.

Elle devint la maîtresse de Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), duc de Bourbon (« Monsieur le Duc »), qui fut principal ministre au début du règne de Louis XV (1723-1726). Veuf depuis trois ans, le duc de Bourbon se laissa complètement dominer par sa maîtresse. On lui prête un rôle dans les manœuvres qui ont conduit au mariage du jeune roi avec Marie Leszczyńska, avec qui elle noua une amitié de deux années qui en fit, pendant un temps, la femme la plus puissante de la cour. Elle protégea les artistes et les écrivains.

En 1725, elle tenta, mais sans succès, de faire exiler le rival de Monsieur le Duc, le cardinal André Hercule de Fleury. Lorsque ce dernier devint à son tour principal ministre et que le duc de Bourbon fut exilé dans son château de Chantilly, la marquise de Prie fut exilée dans son château normand de Courbépine où elle mourut en 1727, soit du tétanos, soit par suicide.

En 1725, la marquise de Prie avait acquis un vaste terrain situé rue Saint-Dominique à Paris et mandata François Duret pour y faire construire un hôtel pour son compte. Mais la construction n'était pas achevée lors de la disgrâce de la marquise. L'hôtel fut alors vendu à la marquise de La Vrillière : c'est l'origine de l'hôtel de Brienne (actuel ministère de la défense).

Merci WIKI !

Oui le duc de Bourbon et sa maîtresse Madame de Prie sont à l'origine du mariage de Louis XV et de Marie Leczinska. Cette dernière, se sentant sans doute redevable, cherchera même à soutenir le Duc de Bourbon dans sa rivalité avec le cardinal de Fleury. Ce sera d'ailleurs sa première et dernière intrusion dans le domaine politique.

Chevalier d'Eon a écrit:

Il existe aussi cette biographie vue sur amazon. Quelqu'un connait ?
http://www.amazon.fr/Madame-Prie-marquise-Versailles-pieds/dp/2866456076/ref=wl_it_dp_o_pC_S_nC?ie=UTF8&colid=3EPO165G7LMUW&coliid=I26CJSL9DPN7PT

Justement, j'ai vu ce bouquin et souhaite le lire. Et ensuite, je voulais ouvrir un topic dessus!

Faites, donc !

J’avais lu ce livre, parce que la dame était une bonne connaissance de Mme du Deffand.

Elles ont cohabité un temps lors de la disgrâce de Mme de Prie ; tous les matins, elles « s’amusaient » à s’écrire des vacheries et autres mots piquants qu’elles glissaient sous la porte de leurs chambres.
Sympathique réveil...

En fait, la marquise du Deffand voulait voir de près comment une femme si puissante, se retrouve plongée dans le néant en un si court instant.
Elle racontait tout ça à ses autres correspondants. Perfide !

Le bouquin se lit. C’est une sorte de bio romancée.
Intéressante cependant, si j’ai bonne mémoire.

la nuit, la neige a écrit:

, elles « s’amusaient » à s’écrire des vacheries

..... quelques gracieusetés ( ) comme :

Quand mon goût au tien contraire, De Prie, te semble mauvais,
De l'écrevisse et de sa mère tu rappelles le procès.
Pour citer gens plus habiles, nous lisons aux Evangiles,
Que paille en l'oeil du voisin choque plus que poutre au sien.

.

Elle me fait pitié mais je la trouve trop ambitieuse pour la trouver sympathique. Elle va jusqu'à en mourir... Je ne la connais sûrement pas assez pour réussir à lui trouver une seule qualité qui pourrait la rendre attachante.
Et aimer (enfin être sa maîtresse, nuance) le duc de Bourbon ! Que pouvait donc avoir ce type pour plaire à une femme ?
D'autres ambitieuses se sont jetées dans les bras du Régent ou Louis XV. Mais malgré tous leurs défauts, les qualités ne manquent pas non plus.

Le seul avantage de ce couple ? Avoir choisi Marie Leczýnska.