Fouché

N'ayant vu aucun fil consacré à Fouché , j'ouvre donc ce fil qui lui est consacré. Les illustrations qui vont suivre proviennent du livre suivant :

Les face à face de l'histoire d'Alain Decaux
Perrin, 1977, 475 p

Encore un pourri !

On remarquera qu'au fur et à mesure que Fouché grimpe dans l'échelle sociale, son portrait s'"améliore" ( comme par hasard ). Son premier portrait n'est pas piqueté du hanneton...

Waaa la gueule
Lui me fait bien plus flipper que Saint-Just

Pour moi, c'est kif-kif. C'est sûr, il est moins glamour.

Si je le croise dans la rue le soir je change de trottoir

Il vaut mieux. Mais rassure-toi, pas de risque. A moins que ...

Méfiez-vous Chou, le fantôme de Fouché pourrait bien hanter les rues de Lyon ...

Ah oui, en plus j'oubliais qu'il avait ravagé Lyon ! Mon pauvre Chou ...

Son fantôme me ferait moins peur

Et puis je crois savoir que Robespierre n'a pas apprécié les folies de Fouché à Lyon

J'espère bien !

Chou d'amour a écrit:

Et puis je crois savoir que Robespierre n'a pas apprécié les folies de Fouché à Lyon

Rien n'est moins sûr .
Ce que Robespierre n'a sans doute pas apprécié chez Fouché, se sont toutes les excentricités anti religion auxquelles il s'est livré. Robespierre en effet avait horreur de l'athéisme et de tout ce qui en découlait cher aux yeux des Hébert et autres Chaumette. Il croyait en effet à dieu, peut être pas sous la forme représentée par l'Église, mais il était croyant. La fête de l'être suprême le prouve.

De plus, il devait redouter la façon de faire de Fouché, son habilité et sa bassesse. Robespierre, à force de voir des complots partout, était devenu tellement paranoïaque qu'il faisait supprimer ses adversaires potentiels avant même que ces derniers ne soient devenus réellement dangereux pour lui. Et c'est bien ce qui l'a perdu, car du coup, tout le monde s'est sentit visé. c'est ce que l'on a appelé "la conspiration de la peur". les autres révolutionnaires se sont ligués contre lui pour ne pas se retrouver à gravir l'échelle de Sanson.


Il ne faut pas oublier les paroles prononcées par Robespierre à la barre de la convention lorsque Lyon a capitulé :

"Vous voulez du sang ? Eh bien, vous en aurez ! Punissons, punissons les traitres ! Que le rasoir national se promène sur toutes les têtes coupables ! Les patriotes dorment, les sans culottes sont engourdis, la hache nationale repose et les traitres respirent pour le malheur du peuple..."

Et quelques mois plus tard, il lance à Fouché que "rien ne peut justifier les cruautés dont il s'était rendu coupable..." Ce n'est pas les folies de Fouché qu'il avait encouragées quelques mois plus tôt que Robespierre n'a pas appréciées, c'est surtout la veulerie d'un homme qui représente un danger pour son pouvoir. Car, Robespierre le sait, Fouché est un homme qui agit dans l'ombre.

Vous avez en partie raison, seulement il faut aussi nuancer un peu, car Robespierre a toujours été contre les actes révolutionnaires qui finissaient par désservir la révolution. Et les violences à Lyon en font partie. Robespierre voulait qu'on punisse les traitres, mais non pas qu'on massacre les gens n'importe comment pour qu'ensuite ça se retourne contre le gouvernement

Les messages sur Roby ont été déplacés ici : https://maria-antonia.forumactif.com/t268p750-maximilien-de-robespierre

c'est ce que j'ai vu !

Voici un livre sur Fouché

Fouché de Jean Tulard
Le club, 1998, 496 p

Quatrième de couverture

Joseph Fouché (1759-1820) fascine toujours aujourd'hui parce qu'il fut un acteur de premier plan durant plus de vingt années d'une densité exceptionnelle (ses deux grands rivaux ne s'appelèrent-ils pas Robespierre et Napoléon ?) et qu'il fut l'inventeur de la police politique.

Il n'eut pas son pareil pour « vouloir être de tout », comme le déclara un jour l'Empereur, pour occuper le devant de la scène à tout prix (« l' intrigue lui était aussi nécessaire que la nourriture »). Ne pouvant se résoudre à rester au second plan, il se singularisa durant la Terreur par un comportement particulièrement sanguinaire comme représentant en mission à Nevers et à Lyon; il fut ensuite l'un des inspirateurs du complot contre Robespierre le 9 thermidor; le 13 vendémiaire, il prodigua ses conseils à Barras mais l'abandonna le 18 brumaire. Ministre de la Police de Napoléon, il se délectait à démêler les fils des intrigues jacobines ou royalistes. Disgracié à deux reprises pour avoir manifesté une fidélité à éclipse au régime et au souverain, il intrigua un peu plus tard auprès de Murat, roi de Naples, pour le détacher de Napoléon. La confusion des Cent-Jours le combla par les occasions qu'elle lui donna de multiplier les manoeuvres, et il parvint un temps à devenir le ministre de la Police de Louis XVIII, lui le régicide, avant de mourir en exil, riche à millions.

Ce parcours plus tortueux encore - s'il est possible - que celui de Talleyrand a passionné des auteurs aussi divers que Balzac, Zweig et, récemment, Jean-Claude Brisville. N'était-il naturel qu'il retînt l'attention de notre meilleur historien de l'Empire, Jean Tulard ?

Fouché ou les différentes conspirations ...

J'ai beaucoup aimé la biographie de Zweig sur Fouché. Même s'il a tendance à se répéter un peu...

Je ne l'ai pas encore lu, mais pourtant le personnage m'intéresse ! notamment au moment du 9 thermidor dont il est l'un des cerveaux .

Amazon :
Zweig ne diabolise pas Fouché. Il sonde ce que Balzac appelait son " singulier génie ".

On peut dire ça comme ça !

J’ai lu aussi la bio écrite par Tulard.
Elle est plus poussée ; et l’historien est un spécialiste de la période.

En effet, n'était-il naturel qu'il retînt l'attention de notre meilleur historien de l'Empire, Jean Tulard ? dit la quatrième de couverture postée par la Princesse juste en amont .

En tout cas, Fouché a joué un rôle clé dans l'assassinat du duc d'Enghien...