Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 1er janvier 1793: Jean-Baptiste Cléry raconte

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yann sinclair

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MessageSujet: 1er janvier 1793: Jean-Baptiste Cléry raconte   1er janvier 1793: Jean-Baptiste Cléry raconte Icon_minitimeJeu 3 Jan - 11:04

1er janvier 1793: Jean-Baptiste Cléry raconte Moon2670
Mardi 1er janvier 1793
(12 Nivôse An I)


Circoncision

1er janvier 1793: Jean-Baptiste Cléry raconte Ob_7f310

Le premier janvier, j'approchai du lit du Roi, et lui demandai à voix basse la permission de lui présenter mes vœux les plus ardens pour la fin de ses malheurs.


Je reçois vos souhaits, me dit-il avec affection, en me tendant une de ses mains, que je baisai et arrosai de mes larmes.


Aussitôt qu'il fut levé, il pria un Municipal d'aller de sa part savoir des nouvelles de sa famille et de lui présenter ses souhaits pour la nouvelle année.


Les Municipaux furent émus par le ton dont ces paroles si déchirantes, relativement à la situation où étoit le Roi, furent prononcées.


Pourquoi, me dit l'un d'eux, lorsque le Roi fut rentré dans sa chambre, ne demande-t-il pas à voir sa famille? à présent que les interrogatoires sont terminés, cela ne souffriroit aucune difficulté: c'est à la Convention qu'il faudroit s'adresser."


Le Municipal qui étoit allé chez la Reine rentra, et annonça à Sa Majesté que sa famille la remercioit de ses voeux, et lui adressoit les siens.


"Quel jour de nouvelle année," dit le Roi!


Le même soir, je pris la liberté de lui observer que j'étois presque certain du consentement de la Convention, si Sa Majesté deinandoit qu'il lui fût permis de voir sa famille.


Dans quelques jours, me dit le Roi, ils ne me refuseront pas cette

consolation, il faut attendre.


Plus le moment du jugement approchoit, si l'on peut donner ce nom à la procédure que l'on faisoit subir au Roi, plus mes craintes et mes angoisses augmentoient; je faisois mille questions aux Municipaux, et tout ce que j'en appienois ajoutoit à mes terreurs.


Ma femme venoit me voir toutes les semaines, et me rendoit un compte exact de ce qui se passoit dans Paris.


L'opinion publique paroissoit toujours favorable au Roi: elle se manifesta même avec éclat au théâtre françois et à celui du Vaudeville.


On représentoit au premier Y Ami des Lois: toutes les allusions au procès de Sa Majesté furent saisies et applaudies avec transport.


Au Vaudeville, un des personnages dans la Chaste Suzanne, disoit aux deux vieillards:


Comment pouvez-vous être accusateurs et juges tout ensemble?


Le public fit répéter plusieurs fois ce passage.


Je remis au Roi un exemplaire de Y Ami des Lois.


Je lui disois souvent, et j'étois presque parvenu à le croire moi-même, que les membres de la Convention, opposés les uns aux autres, ne prononceroient que la peine de la réclusion ou de la déportation.


Puissent-ils, me répondit  Sa Majesté, avoir  cette modération pour ma famille, je n'ai de craintes que pour elle."


Quelques personnes me firent prévenir par ma femme qu'une somme considérable, déposée chez monsieur Pariseau, rédacteur de la feuille du jour, étoit à la disposition du Roi, qu'on me prioit de demander ses ordres, et que cette somme seroit remise entre les mains de monsieur de Malesherbes, si Sa Majesté le désiroit.


J'en rendis compte au Roi.  Remerciez bien ces personnes de ma part, me répondit-il; je ne peux accepter leurs offres généreuses; ce seroit les exposer."


Je le priai d'en parler au moins à monsieur de Malesherbes, ce qu'il me promit.


La correspondance de Leurs Majestés coutinuoit toujours.


Le Roi instruit que madame Royale étoit malade, fut très-inquiet pendant quelques jours.


La Reine, après bien des sollicitations, obtint: qu'on fit entrer au Temple monsieur Brunier médecin des enfans de France: cette nouvelle parut le tranquilliser.





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