Restauration de la salle de bain de Marie-Antoinette au RdC

Les Appartements privés de Marie-Antoinette

Dans un dédale d'entresols, d'escaliers et de cabinets aménagés sur trois étages au revers de son appartement officiel, Marie-Antoinette imagina un appartement réservé à son usage personnel et au service de ses femmes de chambre. Il servait d’écrin aux réceptions familiales ou amicales qu’elle se plaisait à organiser loin du cérémonial pesant de la vie officielle.

Cette visite est l'occasion de redécouvrir la salle de bains de Marie-Antoinette récemment restaurée.

Novembre 2011
(durée 1h30)
Mercredi 16 novembre 10h15
Jeudi 17 novembre 10h15
Samedi 19 novembre 14h45
Dimanche 20 novembre 10h15
Mardi 22 novembre 10h15
Mercredi 23 novembre 10h15 et 14h15
Jeudi 24 novembre 10h00 et 15h00
Dimanche 27 novembre 10h15

Décembre 2011
(durée 1h30)
Jeudi 1er décembre 10h15
Mercredi 7 décembre 10h15 et 14h15
Jeudi 8 décembre 10h15
Dimanche 11 décembre 10h15 et 14h15
Mardi 13 décembre 14h15
Mercredi 14 décembre 14h15
Jeudi 15 décembre 14h15
Vendredi 16 décembre 10h15 et 14h15
Samedi 17 décembre 10h15 et 14h15
Mardi 20 décembre 10h15 et 14h15
Mercredi 21 décembre 10h15 et 14h15
Jeudi 29 décembre 10h15 et 14h15
Vendredi 30 décembre 10h15

Réservations auprès du bureau des visites conférences :
Par téléphone : 01.30.83.78.00
Par mail visites.thematiques@chateauversailles.fr<mailto:visites.thematiques@chateauversailles.fr>

Ou sur place, le jour même, dans la limite des places disponibles.

Bureau des visites conférences - visites thématiques
Château de Versailles
Tél: 01.30.83.78.00
Fax: 01.30.83.77.90.
Mail : visites.thematiques@chateauversailles.fr<mailto:visites.thematiques@chateauversailles.fr>

Merci, chère Clio . Nous voici au taquet !

http://www.chateauversailles.fr/resources/pdf

Le dossier de presse .
Et encore ROSE Bertin
Les rideaux de la baignoire étaient en en toile blanche des Flandres. Les rideaux des fenêtres étaient vraisemblablement de basin avec deux rangs de volants et de galons, une grande draperie, une grande et des petites pentes.
Alors pourquoi cette ridicule dentelle ?

J'ai eu la chance d'assister à l'inauguration de la salle de bain de Marie Antoinette ce lundi à Versailles. J’ai pensé à vous, voici quelques photos.


Pour l’occasion, la toute nouvelle grille d’honneur était ouverte.








lit de la chambre des bains de Louis XVI à Compiègne




fauteuil de toilette en noyer, sculpté et doré, de Georges Jacob vers 1770, portant
les marques du Garde-Meuble de la Reine et du château de Trianon


fauteuil en acajou de Georges Jacob, vers 1785




Une paire de robinets, d'après un modèle créé vers 1780 provenant du fonds ancien du château


seau à laver les pieds en porcelaine de Sèvres et bronze doré, 1784, dorure par Henri-François Vincent, déposé par le musée du Louvre

Merci pour vos belles photos : je me suis permis de me baser sur l'une d'elles :



Bien à vous.

Que c'est beau ! Avec Mme Campan. Et l'on voit son reflet dans le miroir. Quelle précision !

Nous voici dans l'intimité de Marie-Antoinette. Merci Majesté.

Très joli, Majesté !  

nebmertouf a écrit:

Hum, cette dentelle ...!!! J'en raffole !!!

Bravo Majesté pour cette nouvelle composition !

Merci nebmertouf pour vos photos...

Je trouve la parure du lit affreuse et cheapissime !  

Citation :

Je trouve la parure du lit affreuse et cheapissime !  

On dirait que ça provient de la célèbre boutique...suédoise !!!

Bien à vous.

Merci pour ces merveilleuses photos, nebmertouf.   L'inauguration comme si nous y étions !  

Majesté, j'adore !

Citation :

Je trouve la parure du lit affreuse et cheapissime !  

Itou, beurkkkkkkkkkk

Oups...                 http://www.chateauversailles.fr/resources/pdf/fr/presse/dp_piece_bains.pdf

Ah ? Vous trouvez ? c'est peut-être la photo qui est de mauvaise qualité. Par respect pour les oeuvres d'art, je photographie toujours sans flash à Versailles.  L'artiste a non seulement repris les couleurs des boiseries (vert-bleuté) mais également les motifs décoratifs comme les cygnes et la fontaine comme ici.

En tout cas c'est toujours mieux que le tissus qui y était, usé par le temps, la lumière et mangé des mites.

Le tissu qui "y était" est une somptueuse courtepointe brodée aux chiffres de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les broderies furent patiemment réappliquées vers 1900 sur une soierie beige neuve afin de pouvoir continuer à les présenter.
Comme le goût du papier chiffon d'aujourd'hui, l'époque 1900 avait le sien propre des tons passés, vieux roses, crèmes ou bleus pâles.
La chambre de la reine au Petit Trianon fut interprétée en "crème" avec le lit de bains authentique de Louis XVI à Compiègne, comme les plus anciens d'entre nous ont pu le voir.
Le cabinet doré du château fut traité de même, seul des galons plus colorés relevaient le ton un peu fade la soierie.

Rappelons-nous combien en 1964 le Grand Trianon étonna quand on découvrit les somptueuses restitutions des soieries empire.
Déjà l'extraordinaire restitution de la soierie peinte du salon des jeux de Marie-Antoinette à Compiègne avait commencé à révéler que la reine n'avait pas connu les étoffes passées sur les bergères de nos grand-mères mais qu’elle avait été neuves et colorées un jour.
.
Nous voyons dans les restaurations étudiées scientifiquement des pièces voulues par la Reine que celle-ci aimait la couleur, dont le vert et le bleu, tout en appréciant néanmoins le blanc.
Pour des restitutions sérieuses qu'on se réfère au vert anglais du cabinet doré, au bleu de la méridienne, aux broderies de la grande chambre, à la tenture du billard, au caractère affirmé du bleu petit théâtre, mais pardon de ne pas apprécier le ton péjoratif de "mité" pour la courtepointe que vous n'avez probablement pas vu de près.
Si on la revoit un jour, ce sera sûrement sous crépeline protectrice.

Est-ce que l'on sait que la grande chambre avait comme étoffe en 1789, l'hiver, le brocard rouge, brodé d'or jaune et d'or vert copié pour la chambre du roi?

Si les boiseries de la salle de bain ont retrouvé la douceur du bleu et du blanc (et non pas vert comme cela a été écrit ici, sans doute trompé par la lumière du soir), le reste du mobilier ne correspond pas du tout aux goûts de la reine.

Si vous aimez l'exposition temporaire actuelle, c'est votre droit le plus légitime et je le respecte, comme il serait bon aussi, de respecter les œuvres du passé quand on a la chance d'en disposer encore, qui témoignent du savoir-faire des brodeuses du XVIII° siècle, mieux que les productions d'étalagiste ne témoigneront plus tard des savoir-faire actuels.
Je suis étonné du ton du forum sur ce qui touche à la réalité passée.
Cordialement

Cher ami, merci de tant de détails !

Si nous aprécions certaines créations modernes, et le disons, nous avons aussi beaucoup précisé que cela devait rester des expositions temporaires !

La Pièce des bains de Marie-Antoinette au château de Versailles a été restaurée et remeublée d'une baignoire en cuivre, de fauteuils et de flambeaux, afin de donner une atmosphère plus intimiste à cet espace. La salle de bains se situe dans le Petit appartement de la reine, au rez-de-chaussée du corps central, qui fut aménagé en 1782 pour l'épouse de Louis XVI. Elle avait été restaurée de façon incomplète au début des années 1980 et gardait un aspect froid, peu évocateur de la coquetterie de la reine.

Le mécénat des Amis européens de Versailles et de la société des Amis de Versailles a permis de rafraîchir l’état des boiseries et des huisseries, la dorure des bordures de glaces et de concevoir un éclairage, a souligné le Château de Versailles. La pièce a été remeublée grâce à l'acquisition d'une baignoire en cuivre étamé, d'une paire de flambeaux, d'une paire de bras de lumière, et grâce à des dépôts du musée du Louvre et du Mobilier national.

Sur une idée du couturier Hubert de Givenchy et pour "illustrer davantage la vie et le goût de Marie-Antoinette", l’artiste belge Isabelle de Borchgrave a même mis en scène trois personnages féminins en papier - la reine et ses femmes de chambre. L'installation n'a pas vocation à rester de façon permanente.

http://www.europe1.fr/Culture/La-salle-de-bains-de-Marie-Antoinette-renovee-824397/

Bien à vous.

Merci !  

Cet article n'est pas exempt d'imprécisions.

Terminologie pas évidente : les" pointures" ne sont pas d'accord
Peut être des réponses à la bibliothèque des Arts décoratifs , visite prévue .

Les rideaux placés sur les fenêtres étaient nommés dans les inventaires "rideaux de vitrage", forcément transparents, en linon brodé, s'y ajoutaient les double-rideaux.

Ils permettent aussi la préservation des décors de la lumière (le papier en souffre beaucoup par exemple), bien que la pièce soit orientée au nord, ce qui aide déjà pas mal !

Pour les rideaux de vitrage, je parlais des états anciens et historiques. Je me soucie fort peu du jaunissement des papiers actuels de la toilette de la reine, c'est vraiment une autre Histoire que l'on nous chante là.

Je crains que la créatrice ne pense pas comme vous !

Mais ma remarque s'étendait à tout ce qui peut être abimé par la lumière, entre autre les tissus du lit de repos (lorsqu'ils seront remis en place).

Vous aurez compris que je ne me soucie guère de la "créatrice" d'une salle de bain en papier jetable. Mais en plus de la contre-vérité historique de placer une coiffeuse dans une salle de bains au lieu de la chambre qui est la place traditionnelle de la toilette, il faut comprendre que la lumière était précisément le souci de ces temps où la bougie coûtait une fortune.

On préférait le blanc ou des couleurs pâles pour les rideaux, d'une part pour laisser entrer la lumière et d'autre part pour uniformiser la vue des fenêtres depuis l'extérieur. Un bon exemple est le Grand Trianon. Les rideaux sont crèmes ou blancs et seuls les galons, différents d'une pièce à l'autre s'assortissent aux tissus qui tendent les meubles

Voici un extrait de l'inventaire de 1810 qui montre que rideaux de vitrage et rideaux garnissaient les fenêtres de l'antichambre en 1810.


Le même inventaire montre que la chambre n'avait que des rideaux de vitrage, sans doute parce que lit à deux places et le velum du plafond (conservé au Mobilier national) étouffaient suffisamment la pièce, et les fenêtres sont munies de volets intérieurs.

Mais les éclairages électriques allumés presque en permanence nous font oublier combine ces lieux sont sans lumière naturelle (bibliothèque de la reine par exemple ou la Méridienne). Et les éclairages de jour sont suffisamment rares, comme les lampes du couloir intérieur au centre des Tuileries pendant la Révolution, pour imaginer qu'on l'aurait signalé à Versailles auparavant.

Le souci est de présenter dans les lieux historiques, au public des choses crédibles. Trop de légendes courent encore pour ne pas en créer à notre époque. Comme le carnet de chasses de Louis XVI (pour strictement marquer ses prises) que l'on présente encore, enfin des pseudos historiens, comme son journal intime, sans mention le 14 juillet ou même le 16 mai 1770 jour de son mariage. Evidemment, il n'a pas chassé ce jour-là!

Je redis donc, que pour ces périodes encore victimes aujourd'hui de déformations dues aux pamphlétaires de tous bords, du temps et d'aujourd'hui, il est crucial de ne montrer à Versailles que des choses vraies ou manifestement en contraste d'époque (Koons, Veilhan, Murakami, Menet).
Mais les gamineries actuelles fades et fausses sont cruelles pour les conservateurs tenus à l'approbation pour une paire de robinets qu'ils n'ont même pas reçus.

Alain Roger-Ravily a écrit:

Trop de légendes courent encore pour ne pas en créer à notre époque. Comme le carnet de chasses de Louis XVI (pour strictement marquer ses prises) que l'on présente encore, enfin des pseudos historiens, comme son journal intime, sans mention le 14 juillet ou même le 16 mai 1770 jour de son mariage. Evidemment, il n'a pas chassé ce jour-là!

Je viens de lire cette erreur monumentale dans le Marie-Antoinette Dauphine de Nolhac. Mais évidemment ce fameux Rien est tellement symbolique...

De même que j'ai été profondément choquée de voir que le fac-similé de l'acte de mariage ne reproduit pas le pâté de la signature de Marie-Antoinette.
Pourquoi ?

Mais sinon la lecture en est agréable, il y a moults détails, la plume est délicieuse.
Le seul hic est que Nolhac ne cite aucune source. Puisque je me suis aperçue d'au moins deux erreurs, je peux émettre des doutes sur les anecdotes que j'ignore.